- Desi Bouterse
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Dési Bouterse
Desiré Delano Bouterse (né en 1945 au Suriname) a été successivement un militaire (instructeur de sport), ayant atteint le grade de colonel, un leader de coup d’État, un chef des armées, et un politicien du Nationale Democratische Partij (NDP). Il est une des personnalités les plus controversées de l'histoire de l'indépendance du Suriname.
Au Suriname, au lendemain de l'indépendance le 25 novembre 1975, certains cherchaient à profiter d'une situation économique favorable et d'un calme relatif. Dési Bouterse, alors colonel dans l'armée régulière, a pris le contrôle du pays grâce à un coup d'État le 25 février 1980. Son régime militaire en place, il devient alors président du Conseil militaire national, laissant dans un premier temps le président de la République en place. Après avoir été lui-même brièvement président (en 1982), il reste de facto le dirigeant de la nation jusqu'à sa démission en 1988. Il reste au premier plan pendant cette guerre civile post-indépendance, étant lui-même le donneur d'ordre direct, voire l'auteur d'après certains témoignages, de certains massacres ("Massacres de Décembre 1982", évènements passés dans le village des Noirs Marrons ou Bosneger de Moiwana en 1986…). Profitant de son immunité diplomatique, il aurait également participé à un hold-up au Brésil, avant d'être gentiment ramené dans son pays. Il se maintiendra au pouvoir jusqu'au début des années 1990. Après le retour d'un gouvernement démocratique, dirigé successivement par Ronald Venetiaan et Jules Wijdenbosch, il perd l’élection présidentielle de mai 1986, toujours face à Ronald Venetiaan. Le slogan de son parti NDP était : « Leti a Faya », soit en français « allumez la lumière » !… Humour ? Un autre candidat malheureux de ces élections de 1996 : Ronnie Brunswijk, son ancien adversaire militaire durant la guerre civile.
Ayant depuis longtemps profité de son statut pour diriger un trafic de drogue entre l'Amérique du Sud et l'Europe, il a été accusé à plusieurs occasions, et en juillet 1999 il a été condamné par contumace pour trafic de cocaïne par un tribunal des Pays-Bas. Depuis, un mandat d'arrêt international l'empêche de quitter le territoire du Suriname. Au Suriname, puissant et craint, il reste libre.
Cependant, les années passant, son passé revient sur le devant de la scène et le gouvernement dit préparer une action judiciaire contre les participants actifs aux massacres de décembre 1982. Les 15 principaux opposants au régime militaire de l'époque avaient été tués par balles au Fort Zeelandia. Il prétend qu'il n'était pas présent et que la décision a été prise par le commandant de bataillon Paul Bhagwandas qui est mort en 1996. Toutefois, il en a réclamé la responsabilité politique.
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