Saint-Léger-les-Mélèzes

Saint-Léger-les-Mélèzes

44° 38′ 40″ N 6° 11′ 56″ E / 44.6444444444, 6.19888888889

Saint-Léger-les-Mélèzes
Saint-Léger et le massif des Autanes.
Saint-Léger et le massif des Autanes.
Armoiries
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Canton Saint-Bonnet-en-Champsaur
Code commune 05149
Code postal 05260
Maire
Mandat en cours
Gérald Martinez
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Haut Champsaur
Démographie
Population 316 hab. (2006)
Densité 47 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 38′ 40″ Nord
       6° 11′ 56″ Est
/ 44.6444444444, 6.19888888889
Altitudes mini. 1 076 m — maxi. 2 459 m
Superficie 6,76 km2

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Saint-Léger-les-Mélèzes est une commune française, située dans le département des Hautes-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Sommaire

Géographie

Saint-Léger-les-mélèzes se situe au pied des Autanes. Ce village est, par sa position géographique, très touristiquement attirant : La vue sur le Vieux Chaillol et son massif est extraordinnaire et la vue sur toute la vallée du Champsaur y est unique.

Économie

Saint-Léger-les-Mélèzes vit surtout du tourisme d'hiver (station de Saint-Léger-les-mélèzes, en collaboration avec Chaillol et Laye) et d'été et de l'agriculture.

Histoire

Histoire de Saint-Léger

Il est difficile de dater exactement la fondation du village de St Léger, car les documents écrits n'apparaissent qu'au XVe siècle. Les seuls éléments sont les chartes des ordres religieux, heureusement conservées. Comme la plupart des villages de la vallée, la fondation de St Léger pourrait se situer vers l'an 1000. D'après les vestiges trouvés, nous savons que dès l'âge de bronze (1500 avant JC), la vallée était habitée. Au temps de l'invasion romaine, Jules César appelait Tricoriens les habitants de la vallée du Drac . Nous savons qu'une route secondaire reliait le Col de Manse à Orcières, au Sud du village actuel, à l'endroit encore appelé "Les Routes", mais sans indication d'habitat ; on peut supposer que, s'il y avait une route, c'est que le site était peuplé. À partir de l'an 500 débutent les grandes invasions : Lombards, Burgondes, et surtout, vers l'an 700, les Sarrazins occupent tout le pays. En l'an 980, St Mayeul, abbé de Cluny (personnage de l'église très important à l'époque) est arrêté près de chez nous par les Sarrazins ; c'est le début de la "conquête des Alpes" par les Comtes de Provence pour libérer la région des bandes arabes. À partir de là s'instaure la sécurité : les Provençaux occupent le territoire, construisent des châteaux : la féodalité s'installe avec le régime des Seigneurs locaux ; la population se sédentarise et les villages se construisent. St Léger appartient au mandement du Comte de Faudon (baile ou représentant du Comte de Provence). A l'époque, il se nomme encore "Le Serre " (petite colline) au sommet duquel fut édifié le tout premier château. La paix revenue, les moines évangélisent le pays ; ceux de St André de Gap fondent un prieuré, et une église à St-Léger (sans doute en hommage à l'ancien évêque d'Autun que les moines de Gap, filiale de Cluny, portaient en vénération).

Saint-léger-les-mélèzes

Pendant deux siècles, le village se développe sous l'entière autorité des seigneurs. Vers 1250, le mandement de Faudon passe sous l'autorité du Dauphin et bénéficie de plusieurs libertés :

  • droit d'élire des consuls (délégués communaux)
  • droit de fournage (d'avoir un four banal ou commun)
  • droit de pâturage
  • droit d'arrosage (c'est en 1250 qu'est creusé le canal d'Ancelle à St Léger)

Peu à peu, les gens se libèrent du Seigneur, aidés par le Dauphin. La population augmente, l'agriculture se développe, la principale ressource étant l'élevage de mouton, "l'aver" c'est-à-dire "l'avoir", le capital. D'ailleurs, dans le langage local, cette appellation est restée pour désigner le mouton. En 1335, au recensement delphinal, St Léger compte 77 feux (ou familles), ce qui, avec une moyenne de 6 personnes par foyer, représente près de 500 habitants. Par la suite, les famines et les épidémies (peste noire en 1348) en décimeront plus de la moitié. Il faudra attendre le XVIIIe siècle pour retrouver le même niveau démographique.

Saint-Léger avant la Révolution

En 1789, Saint-Léger devient commune de Léger les Bois. Il faudra de longues tractations pour fixer ses limites avec Ancelle. Seconde moitié du XIVe siècle : une route carrossable est construite vers La Plaine pour désenclaver le village ; on construit une école, on reconstruit la cure, l'église et son clocher. Détruit par un incendie en 1921, le village est rebâti avec son visage actuel. Le mot "les Mélèzes" est rajouté par M. Brochier en 1936.

Le château de Saint-Léger

Un premier château aurait été construit au 15e siècle. Il aurait été restauré et agrandi pour Salomon du Serre, évêque de Gap, dont les armes accompagnées de la date 1612 ornent le portail de la cour. Le corps de logis, dont les fenêtres étaient à meneaux et croisillons, a été entièrement réaménagé en 1877 pour la famille Brochier, nouveaux propriétaires du château. Inscription sur le linteau de la porte du corps de logis : 1877 AB Ce prieuré créé par les moines de Cluny a été fortifié et placé sous la protection des princes de Provence, à l'initiative de l'église : il semblerait que ce château ne comportât que le bâtiment central avec un étage de moins qu’aujourd’hui. La façade qui longe la route et les 2 tours incorporées au corps de logis datent de cette époque : ces tours possédaient vraisemblablement une toiture en pointe qui a été intégrée à la toiture du bâtiment lors de la surélévation de celui-ci au XIXe siècle. Devenu la propriété du Seigneur de St Léger, le château a été agrandi et transformé par Salomon du Serre qui joua un rôle important en tant qu'évêque de Gap au début du 17e. L'on reconnaît certaines analogies avec l'architecture militaire du Duc de Lesdiguières qui a probablement apporté son concours à son cousin Charles Salomon du Serre, dont les armoiries, visibles au-dessus du portail, portent la date 1612. De cette famille "du Serre", Antoine, dit "capitaine Rivail", père de Charles Salomon, fut un fidèle compagnon d'armes d'Henri de Navarre (futur Henri IV) dans les armées protestantes.

Parmi les nombreux aménagements dus à Charles Salomon, on peut noter l'enceinte de murailles percées de meurtrières avec ses 4 tours d'angles (dont 2 sont encore intactes, et les 2 autres marquées par leurs bases) et dont chacune avait un rôle particulier : celle du Nord-Ouest servait de tour de garde ; à l'étage, un soufflet de forge, soit pour entretenir le feu, soit pour les guetteurs en faction, soit pour couler des munitions ; une échelle de perroquet permet d'accéder au toit où un pourtour de planches était le chemin de ronde du soldat chargé de veiller sur tous les points d'arrivée au village. La tour du Sud-Est abrite un gigantesque pigeonnier qui occupe toute la hauteur de la tour : les centaines de nids qui abritaient les pigeons étaient accessibles par une échelle tournante montée sur un pivot de bois (toujours en place). Au pied de cette tour, mais à l'extérieur de la muraille, un four à pain pouvait être utilisé par les gens du village. Les 2 dernières tours de la fortification sont en ruine. Hors des remparts, dans la partie Nord se trouvait un moulin (en ruine) : sa roue à aube, entraînée par un torrent issu du canal d'arrosage, a disparu depuis plusieurs décennies, lors d'une période où le château était inhabité. Outre les aménagements défensifs, d'autres travaux en firent une résidence agréable :

  • le vaste jardin suspendu domine le village, avec son bassin central et son perron de pierres
  • la cour intérieure, avec son bassin à 4 jets alimentés par une source du château

Après l'évêque Charles Salomon du Serre, qui s'était retiré à St Léger vers la fin de sa vie, un autre évêque a laissé des traces à St Léger : il s'agit de l'évêque Sixt (Francis) de Narbonne dont la famille possédait le château au début du 17e. Puis c'est la famille Lavalette, propriétaire après Monseigneur Sixt, qui vendit le château aux actuels propriétaires : la famille Brochier, en 1801. Antoine Brochier décida d'habiter St Léger ; il entreprit des transformations au château pour faciliter l'hébergement de sa nombreuse famille (18 enfants) :

  • l'escalier extérieur fut remplacé par un magnifique escalier intérieur en chêne.
  • on suréleva le bâtiment dont les 2 tours à toiture en pointe ont été intégrées au bâtiment avec une toiture avec une seule pente.

Inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1996, le château et ses abords sont désormais l'objet du dispositif de protection qui tend à assurer le respect de l'intégrité de ce témoignage de l'histoire locale.

Le clocher de Saint-Léger

Il y avait autrefois un vieux clocher et une petite chapelle sur l'emplacement de laquelle l'actuel clocher a été construit. C'est Monsieur l'Abbé Pierre Blanc, curé de St Léger depuis Mars 1881, qui a fait commencer en 1882 et mener à bien cette construction importante (vu le petit nombre de familles dans la paroisse). Dans le registre de la paroisse, Monsieur l'Abbé Blanc nous dit les soucis et les difficultés qu'il a eu à surmonter. En l'an 1882, Madame Honorine Roussel dit à l'Abbé Blanc : "Notre triste et affreux clocher jure à côté de notre belle église (terminée en 1870) et de notre belle cure, il faut en faire un beau ; je vous assure une somme de 10000 francs, cherchez le reste." La saison était avancée et il y avait de nombreuses formalités à remplir pour être autorisé à démolir le vieux clocher et à en bâtir un nouveau. Cependant, des ouvriers tailleurs de pierres, de passage à St Léger, cherchaient du travail. Madame Roussel dit à Monsieur le Curé : "Faites-les travailler. Avec mon mari, nous paierons." Ils étaient cinq, ils se mirent au travail. Au printemps 1884, les formalités étant faites, les matériaux préparés et les ouvriers prêts à travailler, le vieux clocher fut démoli et la première pierre du nouveau clocher fut posée et bénite solennellement en présence de toute la paroisse qui venait d'assister à la messe dite pour demander à Dieu que cette œuvre s'achève sans accident. Les fondations ont été creusées à plusieurs mètres de profondeur. Puis, ayant trouvé le terrain solide, on a commencé par un béton de 5 m au carré, tenant toute la surface du terrain et de 1,90 m d'épaisseur. C'est alors que mourut Madame Roussel, et que Monsieur le Curé se découragea. L'œuvre fut malgré tout continuée. La route qu'on appelle Chemin Neuf n'étant pas encore faite, il fallut transporter le sable du Drac à dos de mulets, par le chemin des Jacobs. Chaque dimanche, monsieur le Curé annonçait la corvée de la semaine et, le jour dit, tout le monde partait : les uns allaient tirer le sable du Drac et le transportaient en tombereaux jusque sur la grand'route, les autres le prenaient là et l'acheminaient à St Léger à dos de mulets. Les pierres furent toutes prises au-dessus du village, amenées en hiver en les faisant glisser sur la neige. Au Printemps, Monsieur le Curé fait reprendre le travail ; il s'aperçoit alors qu'il lui faudra d'autres échafaudages pour arriver au sommet. Effrayé par la dépense, et mesurant le manque de proportions de la flèche avec la tour Nord-Ouest du château, il prend un autre angle : voilà pourquoi notre clocher a une flèche légèrement brisée. Monsieur le Curé eut l'idée de ménager deux tombes au pied du clocher : l'une avait été trouvée au fond de l'ancien clocher, ce devait être celle d'un prêtre car on y avait trouvé un bénitier, une croix, plusieurs médailles -sur lesquelles on pouvait lire 1487 en chiffres romains- et un bonnet pointu en soie comme ceux que portaient les prêtres (avant le bonnet carré ou barrette). Les deux tombes ont été consacrées, l'une à Madame Roussel, l'autre à Mariane Brochier, les deux principales bienfaitrices. Ce clocher a nécessité trois années d'un travail opiniâtre : il n'a été achevé que l'été 1886. La croix taillée dans un bloc de pierre fut bénite le 24 juin 1886, jour de fête de St Jean-Baptiste. Le clocher mesure 36 mètres. Sa flèche très élancée est très singulière dans le Champsaur.

Administration

Liste des maires successifs[1]
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Robert Villard    
mars 2008   Gérald Martinez    

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
115 137 224 190 182 228 316
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Saint-Léger et le massif du Vieux-Chaillol

Le Refuge des animaux

Le Refuge des animaux est l'une des maisons composant l'« écomusée éclaté » du Champsaur. Il est élaboré autour de la collection d'animaux naturalisés de Monsieur Bonnet. La collection compte plus de 300 mammifères, oiseaux et reptiles et une variété impressionnante de papillons et autres insectes.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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