- Saint-Lunaire
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Saint-Lunaire
L'ancien Grand Hôtel vu de la plageAdministration Pays France Région Bretagne Département Ille-et-Vilaine Arrondissement Saint-Malo Canton Dinard Code commune 35287 Code postal 35800 Maire
Mandat en coursMichel Penhoët
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Côte d'Émeraude Site web Site de la commune Démographie Population 2 315 hab. (2007[1]) Densité 225 hab./km² Aire urbaine 17 287 hab. () Gentilé Lunairien, Lunairienne Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 64 m Superficie 10,27 km2 Saint-Lunaire est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne.
Sommaire
Géographie
Le bourg de Saint-Lunaire s'étend sur les dunes sablonneuses ("mielles") accumulées entre deux massifs de granite et grès se jetant de manière subméridienne vers la mer de la Manche, les pointes du Nick, du Décollé et de la Garde Guérin (cette dernière, la plus à l'ouest se trouvant à Saint-Briac). Avec l'urbanisation seules subsistent les plages de sable fin (découvertes de quelque 300 mètres à grande marée) dites Grand' Plage et plage de Longchamp toutes deux barrées de digues construites pour la promotion immobilière à la fin du XIXème siècle et dans les années 1930.
La commune inclut en outre sur le littoral à l'est vers Dinard les plages de la Fosse aux vaux et de la Fourberie, et surtout l'arrière-pays bocagé sur une profondeur de trois kilomètres qui se termine par les derniers hectares de la forêt de Ponthual, laquelle couvrait antan l’ensemble du territoire.
L'arrière-pays, parsemé de lieux-dits dépendant du Bourg, est traversé de deux cours d'eau principaux de direction anticlinale, le Crèvelin qui se jette à l'extrémité est de la Grand' Plage dans un petit estuaire inondé à marée haute (le "Goulet") et le second limitrophe à Saint-Briac aboutissant aux trois quarts de la Plage de Longchamp.
Botanique
Du point de vue de la richesse de la flore, Saint-Lunaire, comme Saint-Briac, fait partie des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, soit 599 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1373 taxons (118 familles). On compte notamment 39 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 23 taxons protégés et 22 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237) [2]. Parmi les sites intéressants :
- Dune de Longchamp avec notamment le panicaut des dunes (Eryngium maritimum) (espèce protégée) ;
- Estuaire de Crévelin : statice de Norman (Limonium normannicum), inule faux-crithme (Inula crithmoides) en pied de falaise[3].
Histoire
La présence des restes d'une allée couverte (dolmen allongé) atteste de l'occupation de la région depuis le Néolithique (2000 à 5000 av. J.-C.) Ce très ancien bourg de paysans et de marins connut l'occupation romaine cinq siècles durant, sans que le caractère particulier de ses habitants, des Coriosolites, en soit profondément modifié.
Ensuite, survinrent les invasions barbares de Saxons et de Frisons en 509, qui chassèrent les princes et les seigneurs. Ce n'est que quatre ans plus tard, que l'on assista à l'île de Cézembre, au débarquement du Roi Arthur et de Hoël 1er, roi d'Armorique, venant reprendre possession de son royaume.
Saint Lunaire (ou Léonor), l'un des fils de Hoël Ier et de sainte Pompée (ou Coupaia), frère de Saint Tugdual et de Sainte Sève, accompagné de moines et de laïcs, pénétra vers 535 dans une vaste forêt, la défricha, y construisit une chapelle, à l'endroit où se trouve actuellement la Vieille Église, qui sera érigée par les seigneurs de Pontual au XIe siècle.
Le fondement de la commune de Saint-Lunaire est l’église et les terres du seigneur de Ponthual. La formation du paysage agraire de Saint-Lunaire est liée aux coutumes féodales qui règlent la vie de chacun, du noble au paysan.
Le domaine de Ponthual est le siège de la seigneurie. Élevée sur une butte de terre (la ville Revault) elle est environnée de bois et possède un grand étang.
Il est donc vraisemblable que le bourg ne pouvait pas se développer au nord de l’église, car les terres appartenaient au seigneur. Seules les terres d’est en ouest étaient constructibles. C’est vers la fin du XVIIe siècle que "Saint-Léonor" devint "Saint-Léonaire de Ponthual" puis "Saint-Lunaire de Ponthual".
En 1758, les relevés fondés sur une triangulation géométrique, à l’échelle topographique, vont donner la Carte de Cassini (première carte générale du royaume de France qui fut dressée au XVIIe siècle). Sur cette carte figurent de nombreuses informations qui aident à la compréhension de l’évolution de la commune de Saint-Lunaire.C’est entre le 14 et le 25 février 1790 que la municipalité de Saint-Lunaire de Ponthual se met en place. La commune s’appelle désormais Port-Lunaire[4]. Le 7 août 1803, le maire décide que le nom de Saint-Lunaire remplacera celui de Port-Lunaire.
En 1836, la population augmente, le maire s’occupe de l’instruction des jeunes, l’école ouvre ses portes à la Ville Es Quelmes, la nouvelle mairie-école est inaugurée en 1866.
On ignore si Victor Hugo visita Saint-Lunaire lors de son voyage à Saint-Malo et Dinan avec Juliette Drouet, mais il y plaça un épisode tragique des Travailleurs de la Mer sur la Pointe du Décollé, une quinzaine d'années plus tard.
Au XIXe siècle, l’aristocratie a perdu de sa puissance et c’est la nouvelle société de notables qui va transformer l’aspect et l’économie de Saint-Lunaire.
À la fin du siècle dernier, le village se transforma en station balnéaire, sous l'impulsion principale de Sylla Laraque, richissime millionnaire haïtien. Il racheta et développa le Grand Hôtel, fit construire de nombreuses villas prestigieuses, une usine électrique et des courts de tennis encore réputés de nos jours[5]. Plusieurs personnalités, la Reine de Roumanie, des hommes de lettres, des peintres, des artistes passèrent ou séjournèrent à Saint-Lunaire. On peut citer entre autres, Émile Bergerat, Jules Verne, Jean Richepin ou encore Ève Lavallière. De cette époque subsistent de superbes villas de style balnéaire.
Aujourd'hui encore, Saint-Lunaire est le lieu de villégiature de nombreuses personnalités comme Jean Rochefort, le joaillier Fred, Nicolas Hulot ou encore Emmanuel Chain.
Économie
L'économie principale est le tourisme
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1947 1953 Félix Le Dantec - - 1953 1965 Jean Fouere - - 1965 1977 Gilbert Leblanc - Médecin 1977 1992 Pol Lebreton - - 1992 Octobre 1997 Aimé Le Foll - - Octobre 1997 en cours Michel Penhoët DVG Agriculteur
Conseiller général[6], Président de la CCToutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[7])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 1 517 1 578 1 585 2 020 2 163 2 250 2 307 2 315 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Monuments et lieux touristiques
Monuments historiques
La commune abrite deux monuments historiques :
- La vieille église, restaurée en 1954 et en cours de restauration en 2010. La nef du XIe siècle, flanquée de deux collatéraux, est reliée au chœur gothique par un arc triomphal. En transept, les deux chapelles des familles seigneuriales du pays, les Pontual et les Pontbriand, possèdent des tombes en arcades et des gisants étonnants. Parmi ceux-ci, le tombeau de saint Lunaire, sarcophage gallo-romain, recouvert d'une dalle sculptée en haut-relief, le gisant représente le saint dans ses ornements épiscopaux. L’église a été classée par arrêté du 18 mars 1913[8].
- Le calvaire du XVIe siècle, situé devant la façade sud de la vieille église, représente sur sa face est le Christ et sur l’autre face la Vierge Marie. Il a été inscrit par arrêté du 22 mars 1930[9].
Sites naturels
La pointe du Décollé
Chaos de rochers et de grottes qui s'avancent profondément dans la mer, elle s'ouvre sur un panorama qui s'étend de la pointe de la Varde au cap Fréhel. À l'ouest apparaît la plage de Longchamp et à l'est la Grande Plage surplombée par le Grand Hôtel. La petite plage des Hirondelle se trouve à l'extrémité nord-ouest du Décollé. La pointe, au nord-est, est surmontée d'une croix en granit de 1880.
Plusieurs blockhaus, vestiges de la Seconde Guerre mondiale sont encore apparents.
Un ancien tunnel, aujourd'hui effondré, reliait la vieille église à la pointe du Décollé.
C'est ici qu'en 1977, le peintre Geoffroy Dauvergne fit une chute mortelle.
La pointe du Nick et le Goulet
À l'embouchure du Crèvelin, au pied de la pointe du Nick (espace naturel départemental), le Goulet est un des sites naturels de Saint-Lunaire.
Cinéma
Saint-Lunaire en images
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L'église paroissiale (XIXe siècle)
Personnalités liées à la commune
- L'acteur Jean Rochefort possède une résidence dans la commune. Le centre culturel de Saint-Lunaire porte son nom depuis le 25 novembre 2006[10].
- L'artiste peintre Geoffroy Dauvergne, mort accidentellement à la pointe du Décollé.
- Carole Lavoie, romancière et auteur dramatique, a vécu à Saint-Lunaire. Elle est l'auteur d'une saga romanesque qui retrace l'histoire des bains de mer en France, notamment sur la Côte d'Emeraude (voir la section bibliographie).
- Nicolas Hulot, animateur de télévision et écologiste.
- Né le 23 juillet 1918 à Saint-Lunaire, le capitaine Jean-Marie Auber est admis à l'école de l'air à 20 ans avec la promotion 1938 "lieutenant-colonel Mailloux", pilote de chasse émérite il décède en service aérien commandé le 1er septembre 1944 dans la région de Tende (06). Par décision du ministre de la défense, le 25 septembre 1990, la base aérienne 943 de Nice recevait le nom de tradition de "capitaine Auber".
Jumelages
Notes et références
- données officielles sur le site de l’INSEE
- Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
- Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005. p. 37.
- Notice communale », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- Max Bontems et Claude-Youenn Roussel, Saint-Lunaire balnéaire : Le grand rêve de Sylla Laraque, Saint-Malo, Éditions Cristel, 2003, 140 p. (ISBN 2-84421-027-9)
- 16 mars 2008 - Gérard Lebailly, « Michel Penhoët, l'homme de la Rance », dans Ouest-France, no 19316, 18 mars 2008, p. 9 Élu le
- Saint-Lunaire sur le site de l'Insee
- Notice no PA00090796, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00090795, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Bulletin municipal, novembre 2006
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Site de la commune
- Office de tourisme de Saint-Lunaire
- Saint-Lunaire sur le site de l'Institut géographique national
- Inventaire préliminaire du Conseil Régional de Bretagne
Bibliographie
- Aimée et Cédric Gourin, La Côte d’Émeraude, de Saint-Lunaire à Saint-Jacut-de-la-Mer, éditions Alan Sutton, 2009 (ISBN 2849109843)
- Éclats d’Émeraude, roman historique de Carole Lavoie, qui relate les débuts du tourisme sur la Côte d’Émeraude. Prix Jackie Bouquin « la Femme dans l'histoire ». Éditions Prologue 2007.
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