- Coriosolites
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Les Coriosolites sont un peuple gaulois du groupement des peuples armoricains.
Sommaire
Origine du nom
Le nom des Coriosolites nous est connu sous sa forme latinisée Coriosilitæ. On peut y reconnaître l'élément celtique corio- « armée, troupe » [1], [2], [3]. Cet élément[4] est fréquent dans les ethnonymes gaulois (cf. les Uocorii « les deux armées »; les Tricorii « les trois armées », d'où le Trégor et Tréguier; les Petrucorii « les quatre armées », d'où le Périgord, etc.) [3] et les anthroponymes, ainsi que quelques toponymes tels que Coriallo / °Coriovallum (appellation primitive de Cherbourg) et Coriovallum, nom celtique primitif (3e siècle) [5] de la ville de Heerlen aux Pays-Bas.
Territoire
Les Coriosolites résidaient entre l'actuel département des Côtes-d'Armor et celui de l'Ille-et-Vilaine. Ils donnèrent leur nom à la ville de Corseul qui fut leur capitale (appellation gallo-romaine Fanum Martis), tout comme Aleth (Aletum, aujourd'hui Saint-Servan).
De nombreuses fouilles archéologiques, effectuées depuis 30 ans, ont permis de mieux cerner la réalité de ce peuple armoricain.
Lieux pré-romains du domaine coriosolite
La cité d'Aleth, promontoire rocheux situé sur la rive droite de la Rance (Reginca) (aujourd'hui sur la commune de Saint-Malo), atteste d'une occupation humaine intense datant de La Tène finale. Sur l' île Agot et Les Ebihens, fouillés en 1984 par le professeur Langouet, d'importants vestiges gaulois ont été découverts.
En avril 2008, à l'occasion d'un diagnostic archéologique préalable à la construction de la rocade de contournement de Saint-Brieuc, un important site gallo-romain a été découvert à Trégueux[6]. Le site a été fouillé par la société Oxford Archeology de juin 2009 à mars 2010, sur une distance de plus d'un kilomètre[7]. D'après les chercheurs, les vestiges découverts prouvent l'existence d'un village comptant près de 1 000 habitants, établi au cours de l'Âge du fer[8].
Économie
Monnayage
Toponymie
Un grand nombre de noms de sites pré-romains a été transmis par des écrits[réf. nécessaire] : Alet (Aleth), Canalch (île où est située l'actuel Saint-Malo intra-muros), peut-être Segisama-Briga (l'île de Cézembre), et Reginca (la rivière Rance).
Bibliographie
- L. Langouet, « Le site gaulois des Ebihens en Saint-Jacut (Côtes- d'Armor) », dans Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de l'Arrondissement de Saint-Malo, 1985.
Notes et références
- Georges Dottin, La langue gauloise, Paris, 1920, p. 248.
- Pierre-Henry Billy, Thesaurus Linguae Gallicae, Hildesheil / Zürich / New-York, Olms-Wiedmann, 1993, p. 57a.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2001, p. 104-105.
- celtique commun °korios, de même sens, auquel se rattachent le vieil irlandais cuire « troupe, armée », le gallois cordd « tribu, clan; troupe », le vieux breton cor- et le moyen breton (cost-)cor « famille; troupe ». Il repose sur l'indo-européen °kór-yo-s, littéralement « détachement », d'où « petite troupe armée », formé sur °kóros « action de couper; section, division ». Du mot indo-européen procèdent entre autres le germanique commun °harjaz « armée » (cf. allemand Heer « armée ») et le lituanien kãrias « armée ». Cf. Xavier Delamarre, op. cit., loc. cit.; (en) Don Ringe, From Proto-Indo-European to Proto-Germanic, Oxford University Press, Oxford, 2006, p. 62-63. Le mot gaulois °corios « armée » provient du
- Itinéraire d'Antonin.
- « Archéologie. Un important site gaulois découvert à Trégueux », dans Le Télégramme, 5 avril 2008 [texte intégral (page consultée le 12 août 2011)]
- Marie-Claudine Chaupitre, « À Trégueux, un site gaulois majeur sous la rocade », dans Ouest-France, 21 octobre 2009 [texte intégral (page consultée le 12 août 2011)]
- Le site de la Porte-Allain sur le site de la commune de Trégueux
Catégories :- Peuple gaulois
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