- Pierre Louis Dupas
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Pierre Louis Dupas Naissance 13 février 1761
ÉvianDécès 6 mars 1823 (à 62 ans)
Château de RipailleOrigine Duché de Savoie Allégeance France Grade Général de division Distinctions Arc de triomphe de l'Étoile:26 ème colonne. modifier Le comte Pierre Louis Dupas, né le 13 février 1761 à Évian et mort le 6 mars 1823 au Château de Ripaille, est un militaire savoisien au service de la France.
Biographie
Il est le fils de Gaspard Dupas , bourgeois d'Evian, et d'Antoinette Pellissier.
Il entra au service du roi de Sardaigne en qualité de soldat dans Piémont-Dragons, et passa le 30 mars 1787 au service de la république de Genève, où il obtint son congé avec le grade de sergent-fourrier en 1786.
Le 1er août 1787 il fut admis au service de France comme soldat dans le régiment suisse de Châteauvieux, dont il rejoignit le 1er bataillon à Corte (Corse). De retour en France, en 1788, il passa aux grenadiers du 2e bataillon, et entra le 13 juillet dans la garde nationale parisienne soldée, et ensuite, le 3 septembre, aux grenadiers du bataillon de l'Estrapade, où il reçut le brevet et la médaille de garde française pour s'être distingué à la prise de la Bastille.
Sorti de ce corps le 25 avril 1791, et breveté, le 1er août 1792, chef de bataillon lieutenant-colonel de la division de gendarmerie à pied du 6e arrondissement de Paris, composée de vainqueurs de la Bastille, il donna sa démission pour aller aux frontières, lorsque la patrie fut déclarée en danger, et obtint du ministre Servan, le 13 du même mois, une place d'adjudant-major dans la légion des Allobroges, qu'il rejoignit à l'armée des Alpes.
Devenu capitaine titulaire le 1er décembre suivant, à son retour de la première campagne de Savoie, il fut nommé, le 10 août 1793, chef de bataillon commandant les carabiniers de cette légion, assista au siège de Toulon, et remplit momentanément les fonctions d'aide-de-camp auprès du général en chef Carteaux.
Rentré à son corps après la destitution de ce général, il passa, en l'an II, à l'armée des Pyrénées orientales, prit part à l'expédition de Cerdagne, fut envoyé dans les Pyrénées occidentales, et se trouva, en l'an III, à la conquête de la vallée d'Arau.
Compris en qualité de commandant du 3e bataillon dans l'organisation de la demi-brigade de troupes légères ou demi-brigade des Allobroges, le 16 brumaire an IV, il servit à l'armée d'Italie après la paix avec l'Espagne, et commanda les deux bataillons des carabiniers réunis, lors du passage du Pô, les 18 et 19 floréal an IV.
Le 21 du même mois il passa le premier le pont de Lodi à la tête de 200 carabiniers allobroges et de la 29e légère, et décida la victoire.
Le général en chef, Napoléon Bonaparte, fit le plus grand éloge de sa conduite dans cette affaire, et lui décerna un sabre d'honneur, l'année suivante, en récompense de ce brillant fait d'armes.
Dupas, lors de l'organisation de la 27e légion en prairial an IV, commanda le 5e bataillon de grenadiers de l'armée à l'expédition de Livourne et au siège de Mantoue.
Il passa ensuite au 8e bataillon et commanda le 1er, le 22 brumaire an V, à l'affaire de Caldiero, où il reçut quatre coups de feu dans la main gauche et au bras droit.
Rentré au 1er bataillon de la 27e légère, le 23 nivôse an V, il fut blessé par une balle dans la cuisse droite le 25, en poursuivant le général autrichien Provera.
Le 22 floréal an VI, il s'embarqua pour l'Égypte, et fut nommé chef de bataillon dans les Guides à pied du général Bonaparte, à la prise de Malte, le 25 prairial suivant.
Il obtint, le 23 nivôse an VII, avec le grade de chef de brigade provisoire, à la suite de la 69e, le commandement de 1e classe de la citadelle du Caire, dont il soutint le siège pendant trente-quatre jours, sans moyen de défense et avec une garnison de 200 éclopés, contre les habitants révoltés et 2 000 Osmanlis, auxquels il enleva 3 queues de pacha, 5 drapeaux et des armes, trophées qui furent transportés à Paris et suspendus à la voûte du dôme des Invalides.
Débarqué à Marseille avec l'armée d'Orient, le 1er vendémiaire an X, Dupas fut nommé par le premier Consul adjudant supérieur du palais du gouvernement, le 28 ventôse, obtint la confirmation de son grade de chef de brigade, le 15 germinal suivant, et devint colonel des mamelouks, le 12 floréal an X. Promu au grade de général de brigade, le 11 fructidor de la même année(29 août 1803), il partit le 12 vendémiaire an XII, pour la 15e division militaire, en qualité de commandant supérieur des côtes, depuis la Seine jusqu'à la Somme, entra le 21 frimaire au corps des grenadiers de la réserve, rassemblé à Arras, revint à l'état-major du palais, le 3 germinal, et retourna au corps des grenadiers de la réserve, le 11 floréal, en vertu des ordres du premier Consul.
Membre de la Légion d'honneur de droit, le 1er vendémiaire an XII, et commandeur à la promotion du 25 prairial suivant, il devint sous-gouverneur du palais de « Stupinis », en Piémont, le 1er jour complémentaire de la même année, et commanda une brigade de la division de grenadiers d'Oudinot au 5e corps de la grande armée.
Général de division et grand cordon de l'bataille d'Austerlitz, le 3 nivôse an XIV, il reçut, le 15 septembre 1806, l'ordre d'aller prendre à la Forteresse de Mayence le commandement des 14e régiment de ligne et 28e léger, en attendant l'arrivée de deux autres régiments, et fit les campagnes de 1806 à 1807 en Prusse et en Pologne, ayant sous ses ordres une division du 8e corps commandé par le maréchal Mortier.
Chevalier de l'ordre de la Couronne de fer après Friedland, le 25 décembre de la même année, il passa en 1808 en Danemark, et reçut le titre de comte de l'Empire.
L'année suivante il commandait à l'armée d'Allemagne une division des corps du prince de Ponte-Corvo,Bernadotte, avec laquelle il combattit à Essling et à Wagram. Deux jours après cette bataille, il se trouvait encore en ligne avec 23 hommes du 5e léger qui restaient seuls de toute sa division.
En 1809, il fait l'acquisition du château de Ripaille[2].
En disponibilité pendant les années 1810 et 1811, le comte Dupas, employé à la grande armée en 1812, aux corps des maréchaux Augereau et Gouvion-Saint-Cyr, passa, le 1er juin 1813, au corps d'observation de Mayence ; mais le mauvais état de sa santé le contraignit à rentrer en France, le 13 septembre.
Persécuté par le gouvernement sarde à la Restauration, il se fait naturaliser[3].
Il obtint sa retraite le 25 novembre suivant, et mourut au Château de Ripaille le 6 mars 1823.
Références
- Almanach impérial (1810)
- Marie-Thérèse Hermann, Le Chablais d'Autrefois, La Fontaine de Siloë, 2007, p. 121.
- André Palluel-Guillard, L'Aigle et la Croix. Genève et la Savoie 1798-1815, Chambéry, éditions Cabédita, 1999 (ISBN 2-88295-260-0, 9782882952608), p. 598, Notice.
Sources
- « Pierre Louis Dupas », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
- Commentaires de Gérard Walter au Mémorial de Sainte-Hélène d'Emmanuel de Las Cases - Bibliothèque de la Pléiade, 1978.
Catégories :- Général de la Révolution française promu en 1802
- Général du Premier Empire
- Naissance en 1761
- Naissance dans le duché de Savoie
- Décès en 1823
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Comte de l'Empire
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre napoléonien de la Couronne de fer
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