Philippe Jaccottet

Philippe Jaccottet
Philippe Jaccottet
Philippe Jaccottet en 1991 par Erling Mandelmann
Philippe Jaccottet en 1991 par Erling Mandelmann

Activités Poète
Traducteur
Naissance 30 juin 1925
Moudon, Drapeau de Suisse Suisse
Langue d'écriture français

Philippe Jaccottet, né le 30 juin 1925 à Moudon, est un écrivain, poète, critique littéraire et traducteur vaudois.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Philippe Jaccottet s'installe, avec sa famille, à Lausanne en 1933. Son enfance est déjà marquée par l'écriture. À quinze ans, il offre à ses parents un ensemble de poèmes intitulé Flammes noires[1]. À seize ans, le 27 juin 1941, lors de la remise du prix Rambert, Jaccottet découvre Gustave Roud. Cette rencontre est déterminante pour le jeune poète : il la considère lui-même comme « décisive »[2] ; elle donne progressivement naissance à une amitié que va concrétiser l'importante correspondance que s'échangent les deux hommes, de 1942 à la mort de Roud en 1976. Gustave Roud fait connaître au jeune homme le romantisme allemand et les poètes qu'il traduit, Novalis et Hölderlin[3], mais aussi la beauté de la nature et des paysages[4] qui entrent dès lors au cœur de sa sensibilité. C'est aussi la période où il commence à traduire, pour son plaisir : « il y avait spontanément en moi un goût de cela »[5].

Après son baccalauréat, Jaccottet suit des études de lettres à Lausanne, durant lesquelles ses écrits commencent à paraître dans des périodiques : il s'agit d'une pièce de théâtre, Perceval (lue au printemps 1945 à la Guilde du livre[6]), et de premiers poèmes[7], dont « Élégie » (1943-4), « Pour les ombres » (1944) et « Les Iris »[8] en 1945. C'est en mai 1945 qu'est publié son premier ouvrage, Trois poèmes aux démons, dont on dit que Jaccottet détruisait les exemplaires qu'il rencontrait ; puis, en 1946, il écrit une seconde pièce, La Lèpre[9], qu'il n'a pas achevée (il ne reste plus de traces de ces deux pièces[10]). Il obtient sa licence de lettres en juillet 1946, mais ne veut pas enseigner. Cette même année, au cours d'un voyage en Italie, il rencontre et se lie d'amitié avec le poète italien Ungaretti, dont il commence à publier des traductions en 1948 dans Pour l'Art[11]. Puis Jaccottet s'installe à Paris, rue du Vieux Colombier, à l'automne 1946[12] où, engagé par l'éditeur Mermod (qu'il a rencontré à Lausanne en 1944), il travaille sur des traductions (la première est La Mort à Venise de Thomas Mann), et publie de nombreux textes pour la presse, notamment pour la Nouvelle Revue de Lausanne, où sont publiés entre 1950 et 1970 plus de trois-cent cinquante articles de Jaccottet[13].

Par l'intermédiaire de Mermod, il fait de nombreuses rencontres, dont celle de Francis Ponge, avec qui il se lie d'amitié bien que leurs recherches poétiques soient très différentes[14], de Jean Paulhan. Jaccottet fait découvrir par des textes critiques des poètes et des écrivains de sa génération qui vont devenir ses amis, dont Yves Bonnefoy, Jacques Dupin et André du Bouchet[15]. Ami de Pierre Leyris, il entretient aussi des liens avec le groupe de la revue 84, notamment avec André Dhôtel[16] et Henri Thomas, dont la poésie a grandement influencé L'Effraie. C'est à cette époque, et grâce au contact, aux critiques et aux discussions avec ces amis relevant de groupes différents (entre lesquels Jaccottet se sentait partagé), que le poète commence à trouver « [sa] propre voix », en « baissant le ton » par rapport aux premiers textes[16] (par exemple Requiem en 1947, poème écrit à partir de photographies d'otages durant la guerre et auquel il reprochera plus tard d'avoir été écrit « à partir d’une relation trop indirecte avec la mort »[17]). De cette époque date la rédaction de son premier recueil, L'Effraie. Publié en 1953 chez Gallimard dans la collection, discrète mais souterrainement prestigieuse que dirige Jean Paulhan, « Métamorphoses », ce livre marque un tournant : Jaccottet a longtemps considéré ce recueil comme le début de son œuvre.

« L'habitant de Grignan »

Les paysages de Grignan et des alentours sont très présents dans l'œuvre de Jaccottet.

Cette même année, il s'installe, avec sa femme Anne-Marie Haesler, peintre, à Grignan, dans la Drôme. La découverte autant « déterminante » qu'« inattendue » de Grignan fait de ce lieu et de ses environs « le lieu avant tous les autres » pour Jaccottet[17] : dès lors, les paysages de Grignan vont apparaître dans nombre de textes. En outre, le choix de vivre loin des grands centres littéraires lui a permis, selon lui, de se « mettre à une distance salutaire [d']influences » qui auraient pu le paralyser dans son rapport avec la poésie[18] : « c'était une façon de fuir pour mieux rester moi-même »[19]. Jaccottet poursuit depuis Grignan ses traductions, son écriture poétique, et collabore activement à La Nouvelle Revue française. Après une première recension critique sur Poésie non-traduite d'Armand Robin, en 1953, qu'accompagne la parution de certains de ses poèmes, Jaccottet va écrire en une vingtaine d'année plus d'une centaine d'articles sur les poètes contemporains, et ouvrir la NRF sur la littérature allemande[20] ; il contribue toujours en même temps à La Nouvelle Revue de Lausanne et à la Gazette de Lausanne (de 1955 à 1970). Son fils Antoine naît en 1954.

Le village de Beauregard-Baret apparaît dans Beauregard.

Le 29 juin 1956, Jaccottet reçoit à son tour le prix Rambert. Mais les trois années suivantes sont une difficile traversée du désert poétique ; l'écrivain essaie d'en trouver l'issue par l'écriture en prose, avec les Éléments d'un songe et L'Obscurité (parus concomitamment chez Gallimard en août 1961), le récit le plus long de son œuvre, et une sorte de témoignage de cette crise[21]. En 1960 naît sa fille Marie. Durant les années 1960, Jaccottet travaille l'édition et la traduction de Friedrich Hölderlin et de Giuseppe Ungaretti, tout en écrivant pour la collection « Poètes d'aujourd'hui » une monographie sur Gustave Roud[22] (publiée en 1968[23]). En 1968 paraît L'Entretien des Muses, qui regroupe de nombreux textes critiques consacrés à la poésie française du XXe siècle. Les années 1970 sont marquées par plusieurs décès douloureux, parmi les amis (Gustave Roud en 1976 par exemple) et les parents du poète : la mort de son beau-père et de sa mère, en 1974 sont évoquées par les livres de deuil Leçons et Chants d'en bas. Mais c'est également le temps de nouvelles amitiés, dont celle de Pierre-Albert Jourdan[21] ; de nombreux peintres (dont Gérard de Palézieux) sont reçus à Grignan. La même période voit l'entrée de Jaccottet dans les collections « Poésie/Gallimard » et « Poètes d'aujourd'hui »[24]. En 1977, il publie A la lumière d'Hiver, recueil dans lequel il retrace son amour pour la nature et le monde, mais où le doute quant au pouvoir du langage s'est accru, en raison des épreuves :

« facile à dire! et trop facile de jongler
avec le poids des choses une fois changées en mots! »[25]

En 1984 paraît chez Gallimard La Semaison, qui regroupe les carnets du poètes de 1954 à 1979 ; elle sera suivie, en 1996 puis en 2001, par deux autres ouvrages. 2001 voit également la parution de Et, néanmoins. Cette même année, à Truinas, Jaccottet assiste à l'enterrement de son ami le poète André du Bouchet : il narre cette matinée dans un ouvrage intitulé Truinas, le 21 avril 2001. Les années 2000 voient également d'autres pertes, que recense l' « Obituaire » de Ce peu de bruits, le dernier recueil actuellement paru (2008). Malgré une forme de pessimisme avouée et malgré la vieillesse, dans cet ouvrage mêlant proses et poèmes, la poésie et le contact avec la nature continuent à apporter réconfort et confiance.

Regards sur l'œuvre

Le poète

Philippe Jaccottet en 1991 par Erling Mandelmann.

Jaccottet écrit des vers et de courtes proses par lesquelles il s'attache à retrouver un rapport à la nature et au monde. À la recherche de la parole la plus juste possible, il tente de préserver l'émotion face aux choses vues, en travaillant à la fois sur le perçu et le ressenti ; c'est ce qui explique que sa poésie est empreinte à la fois de simplicité et de mystère. Le poème en reste au « presque », se tient sur le seuil, sur le point de nous faire accéder à la joie éprouvée face à la beauté de la nature. Outre les poèmes et les essais, l'œuvre de Jaccottet se compose aussi de carnets de notes, qui constituent pour lui une forme alternative de la poésie. Le tout est marqué par une modestie et une retenue, qu'il résume lui-même par la formule « L'effacement soit ma façon de resplendir »[26], et que l'on peut retrouver sous différentes formes chez Charles-Ferdinand Ramuz, Gustave Roud, Maurice Chappaz et Edmond-Henri Crisinel[27]. C'est surtout une très forte exigence de vérité qui motive le poète dans son écriture, d'où une certaine méfiance des images (« l'image cache le réel, distrait le regard », et un doute qui s'inscrit, explicitement, dans le poème : « La vérité semblait pourtant si simple, je n'en garde plus que la coque, vide, même pas : des masques, une singerie... » [28].

Pour éviter ce danger, inhérent à l'emploi de l'image[29], l'écriture jaccotéenne est « une esthétique de la mesure et du non-dit »[30], caractérisée par une recherche d'équilibre et de justesse, ce qui explique les nombreuses corrections présentes dans les poèmes -d'ailleurs, le titre même du recueil "Leçons" fait référence à cette quête de la justesse, puisqu'une leçon peut aussi avoir le sens de "version" d'un texte (on l'utilise pour les textes latins ou grecs par exemple), une version qui n'est pas certaine, qui peut admettre d'autres versions ou corrections- ; il s'agit de se rapprocher le plus possible, par exemple, d'une couleur, que peinent à rendre des mots trop flous et généraux pour satisfaire le souci qu'a Jaccottet de la caractériser : « Les champs de blé : ce n'est plus du jaune, pas encore de l'ocre. Ni de l'or. C'est autre chose qu'une couleur. »[31] Caractérisation qui est plutôt une approche, en rien définitive, de la chose considérée, si ce n'est lorsque la condensation poétique semble réussir à atteindre une justesse presque miraculeuse, mais qui n'exclut pas le doute, comme dans les notes les plus concises de la Semaison, ou les vers conclusifs d'un poème tel que « L'Ignorant ».

Dans un discours prononcé en Remerciement pour le prix Rambert, où il expose quelques « éléments de poétique », Jaccottet écrit que le poète n'est plus « le Soleil [...] ni un fils du Soleil ; ni même un Porte-flambeau ou un Phare » (il rejette donc l'image du « poète-prophète ») : la tâche de cet « anonyme [...] vêtu comme n'importe quel autre homme soucieux » est d'essayer de « pei[ndre] » le monde « si merveilleusement » que son œuvre serait à même de détourner l'Homme de sa peur de la mort[32]. Le poète doit donc « veiller comme un berger [et] appeler / tout ce qui risque de se perdre s'il s'endort »[33] ; son « travail est de maintien, de conservation d'une mémoire : il entretient un « maigre feu » contre le vent et l'obscurité », comme l'écrit Maulpoix[34]. C'est en accord avec cette conception que le poète porte un regard critique vers ses débuts, par exemple dans les premières pages de Leçon. Lorsque Poésie, reprenant les premiers recueils, a été édité dans la collection « Poésie/Gallimard », Jaccottet a décidé d'écarter certains poèmes, ceux qu'il « aim[ait] le moins », et de modifier certains autres. Ces changements peuvent être vus dans le sens d'une d'harmonisation des textes du poète encore jeune à ceux du « poète tardif », surtout par rapport à sa conception de l'effacement[35] et de la poésie[36]. En effet le cheminement de Jaccottet le conduit à considérer les moyens mêmes de la poésie avec une certaine méfiance et à ne pas confondre ces moyens avec ses objectifs : aussi considère-t-il la prosodie comme seconde, assimilable à une autre forme de rhétorique[37], parce qu'il y a selon lui « un conflit entre la rime et la vérité »[38]. Cette pensée a donc une influence sur les formes choisies : le sonnet, présent dans L'Effraie, disparait dans les autres recueils au profit de formes plus personnelles, après avoir été « un passage [...] un moyen et un lieu d'expérimentation » pour le jeune poète[39].

Le motif de la lumière est omniprésent dans l'œuvre : en attestent les titres de certains ouvrages et de nombreux poèmes, et les effets de lumière qui apparaissent dans les textes[40]. Jean Starobinski souligne un « amour professé de la lumière, [qu'il] aime assez pour vouloir qu'elle circule dans les mots qu'il trace, et pour veiller à n'écrire aucune ligne qui ne soit pour le lecteur un chemin de clarté »[41].

Le traducteur

Jaccottet a traduit Goethe, Hölderlin, Leopardi, Musil, Rilke, Thomas Mann, Ungaretti mais aussi l'Odyssée d'Homère. Son métier de traducteur a occupé dans sa vie une place considérable et se révèle, en terme quantitatif, plus important que sa production poétique[42] ; s'il a été dicté par la nécessité, il ne s'agit pas néanmoins d'une activité secondaire : elle fait partie intégrante de l'œuvre et, à ce titre, à l'instar des traductions d'Yves Bonnefoy par exemple, a intéressé les critiques. La publication en 1997 du livre D'une lyre à cinq cordes, qui regroupe des traductions de Jaccottet entre 1946 et 1995, montre que l'auteur considère ses traductions comme importantes, même si dans le même temps il les distingue nettement de sa production personnelle[43]. On y retrouve néanmoins cette esthétique de l'« effacement » qui caractérise la poésie de Jaccottet ; elle est mise au service d'une pratique de la traduction qui cherche, par une « voix plutôt sourde, discrète, sinon faible », à « servir [...] la voix native du poème étranger »[44], à répondre à cette question que se pose le poète : « la plus haute ambition du traducteur ne serait-elle pas la disparition totale ? »[45]. La Correspondance Jaccottet-Ungaretti offre un aperçu de ce travail de traduction, qu'Ungaretti appréciait au point de dire d'un des recueils traduits : « je crois qu'il est meilleur en français qu'en italien »[46].

Le critique

Jaccottet a également écrit de nombreux textes critiques sur des auteurs variés (Gustave Roud, Francis Ponge, Guillevic, Yves Bonnefoy, Paul Claudel, André Du Bouchet, Michel Deguy, Gabriel Bounoure, Rainer Maria Rilke, pour n'en citer que quelques uns). Ces « chroniques de poésie » et « lectures de poésie » ont été par la suite regroupées respectivement dans deux ouvrages : L'Entretien des Muses et Une transaction secrète. Écrits pour papier journal, un autre livre, regroupe d'autres chroniques, publiées entre 1951 et 1970, toutes aussi variées, à la lecture desquelles Jaccottet se révèle, entre autres, intéressé par le « nouveau roman » (Michel Butor, Nathalie Sarraute et Alain Robbe-Grillet), et participe à la reconnaissance de Kateb Yacine.

Réception

Parmi les œuvres poétiques de langue française du XXe siècle, celle de Jaccottet est, après celle d'Henri Michaux, le sujet du plus grand nombre de thèses et de mémoires[47]. Le nombre considérable d'articles, de livres (listés en annexe), de recueils critiques, et d'hommages dans des revues prestigieuses, témoigne de l'importance d'un poète que le critique Bruno Blanckeman considère comme en voie de devenir un classique[47] : Poésie 1946-1967 et A la lumière d’hiver ont été inscrits au programme de l'agrégation de lettres modernes 2003-2004 ; les élèves de terminale littéraire ont pu le découvrir en marge de l'étude de son ami Yves Bonnefoy en 2005-2006, ont eu sa traduction de l'Odyssée au programme de 2009 à 2011, et son recueil A la lumière d’hiver en 2011-2012. Philippe Jaccottet a en outre reçu de nombreux prix prestigieux. Une édition de ses œuvres dans la Bibliothèque de la Pléiade est en cours de préparation, sous la direction de José-Flore Tappy[48].

Prix

Œuvres

Poésie, récits et carnets

  • Trois poèmes, Aux Portes de France, 1945.
  • Requiem, Mermod, 1947.
  • L'Effraie et autres poésies, Paris, Gallimard, 1953 dans la collection « Métamorphoses » ; 1979 dans la collection « Blanche ».
  • L'Ignorant, Paris, Gallimard, © 1958.
  • L'Obscurité, Paris, Gallimard, 1961.
  • La Semaison, Lausanne, Payot, 1963.
  • Airs, Paris, Gallimard, 1967.
  • Paysages avec figures absentes, Gallimard, © 1970 puis 1976.
  • Chants d'en bas, Lausanne, Payot, 1974.
  • À la lumière d'hiver, Gallimard, 1974.
  • À travers un Verger, illustrations de Pierre Tal Coat, Fata Morgana, 1975.
  • Les Cormorans, gravures de Denise Esteban, Idumée, Marseille, 1980.
  • Des histoires de passage. Prose 1948-1978, Lausanne, Roth & Sauter, 1983.
  • Pensées sous les nuages, 1983.
  • La Semaison, Carnets 1954-1967, 1984.
  • Cahier de verdure, 1990.
  • Requiem, 1991.
  • Libretto, La Dogana, 1990.
  • Poésie, 1946-1967, Poésie/Gallimard, Paris, (1971) 1990.
  • Requiem (1946) ; suivi de, Remarques (1990), Fata Morgana, 1991.
  • Cristal et fumée, Fata Morgana, 1993.
  • À la lumière d'hiver ; précédé de, Leçons ; et de, Chants d'en bas ; et suivi de, Pensées sous les nuages, Gallimard, 1994
  • Après beaucoup d'années, Gallimard, 1994.
  • Autriche, Éditions L'Age d'homme, 1994.
  • Eaux prodigues, Nasser Assar, lithographies, La Sétérée, J. Clerc, 1994.
  • La Seconde Semaison : carnets 1980-1994, Gallimard, 1996.
  • Beauregard, postf. d'Adrien Pasquali, Éditions Zoé, 1997.
  • Paysages avec figures absentes, Gallimard, Paris, (1976) 1997, coll. « Poésie ».
  • Observations et autres notes anciennes : 1947-1962, Gallimard, 1998.
  • À travers un verger ; suivi de, Les cormorans ; et de, Beauregard, Gallimard, 2000.
  • Carnets 1995-1998 : la semaison III, Gallimard, 2001.
  • Notes du ravin, Fata Morgana, 2001.
  • Et, néanmoins : proses et poésies, Gallimard, 2001.
  • Nuages, Philippe Jaccottet, Alexandre Hollan, Fata Morgana, 2002.
  • Cahier de verdure ; suivi de, Après beaucoup d'années, Gallimard, coll. « poésie/gallimard », 2003.
  • Truinas / le 21 avril 2001, Genève, La Dogana, 2004.
  • Israël, cahier bleu, Fata Morgana, Montpellier, 2004.
  • Un calme feu, Fata Morgana, 2007.
  • Ce peu de bruits, Gallimard, 2008.
  • Le Cours de la Broye : suite moudonnoise, Moudon, Empreintes, 2008.
  • Couleur de terre, par Anne-Marie et Philippe Jaccottet, Fata Morgana, 2009.
  • La promenade sous les arbres, Éditions La Bibliothèque des Arts, 1er octobre 2009 (1re édition : 1988).
  • Le retour des troupeaux et Le combat inégal dans En un combat inégal, La Dogana, 2010.

Essais

  • L'Entretien des muses, Gallimard, 1968.
  • Rilke par lui-même, Editions du Seuil, 1971.
  • Adieu à Gustave Roud, Vevey, Bertil Galland, 1977 (avec Maurice Chappaz et Jacques Chessex).
  • Une transaction secrète, 1987.
  • Écrits pour papier journal : chroniques 1951-1970, textes réunis et présentés par Jean Pierre Vidal, Gallimard, 1994.
  • Tout n'est pas dit. Billets pour la Béroche : 1956-1964, Le temps qu'il fait, 1994.
  • Le Bol du pèlerin (Morandi), La Dogana, 2001.
  • À partir du mot Russie, Fata Morgana, 2002.
  • Gustave Roud, présentation et choix de textes par Philippe Jaccottet, Seghers, 2002.
  • De la poésie, entretien avec Reynald André Chalard, Arléa, 2005.
  • Remarques sur Palézieux, Fata Morgana, Montpellier, 2005.
  • Dans l'eau du jour, Gérard de Palézieux, Editions de la revue conférence, 2009.

Correspondances

  • André Dhôtel, A tort et à travers, catalogue de l'exposition de la Bibliothèque municipale de Charleville-Mézières avec des lettres de Jaccottet, 2000.
  • Correspondance, 1942 - 1976 / Philippe Jaccottet, Gustave Roud ; éd. établie, annotée et présentée par José-Flore Tappy, Gallimard, 2002.
  • Philippe Jaccottet, Giuseppe Ungaretti Correspondance (1946-1970) - Jaccottet traducteur d'Ungaretti, Édition de José-Flore Tappy, Paris, Gallimard, coll. « Les Cahiers de la NRF », 21-11-2008, 256 p.

Traductions

  • La Mort à Venise, Mermod, Lausanne, 1947 ; La Bibliothèque des Arts, Lausanne, 1994.
  • L'œuvre de Musil, de 1957 (L'Homme sans qualités) à 1989 (Proses éparses) au Seuil.
  • Hypérion ou l'Ermite de Grèce, Friedrich Hölderlin, Mermod, Lausanne, 1957 ; édité en « Poésie/Gallimard », Paris, 1973.
  • Œuvres, Friedrich Hölderlin, sous la direction de Philippe Jaccottet, Gallimard (« Bibliothèque de la Pléiade »), 1967.
  • L'œuvre de Rainer Maria Rilke, de 1972 à 2008 (avec Les élégies de Duino chez La Dogana).
  • Malina, Ingeborg Bachmann, Seuil, Paris, 1973.
  • Vie d'un homme, Poésie 1914-1970, Giuseppe Ungaretti, traduction de Philippe Jaccottet, Pierre Jean Jouve, Jean Lescure, André Pieyre de Mandiargues, Francis Ponge et Armand Robin, Gallimard et Minuit, Paris, 1973.
  • Haïku présentés et transcrits par Philippe Jaccottet, Fata Morgana, Montpellier, 1996.
  • D'une lyre à cinq cordes, traductions de Philippe Jaccottet 1946-1995, Gallimard, Paris, 1997.

Anthologies

  • Une constellation, tout près, La Dogana, 2002.
  • D'autres astres, plus loin, épars. Poètes européens du XXe siècle siècle, La Dogana, Genève, 2005.

Annexes

Un amphithéâtre porte son nom à l'Université Stendhal de Valence.

Notes et références

  1. Jean-Claude Mathieu, Philippe Jaccottet, p.160
  2. Correspondance 1942-1976, p.23
  3. « Entretien avec Michel Bory pour le film Plan-fixe, juin 1978 », Philippe Jaccottet, pages retrouvées..., p.103
  4. Damien Berdot, « La poétique de l'espace dans l'œuvre de Philippe Jaccottet ». Consulté le 6/8/08
  5. Philippe Jaccottet et Reynald André Chalard, De la poésie : Entretien avec Reynald André Chalard, Arlua, 2007
  6. Mathieu, op.cit., p.25
  7. Correspondance, p.26
  8. Mathieu, op. cit., p.16
  9. Mathieu, op. cit., p.166
  10. Judith Chavane, « Le sonnet dans la poésie de Philippe Jaccottet, une forme de transition » in Le sonnet au risque du sonnet: actes du colloque international de Besançon, 8, 9 et 10 décembre 2004, L'Harmattan, 2006, p.140
  11. Jaccottet traducteur d'Ungaretti, p.37, note 1
  12. Jean-Pierre Vidal, Philippe Jaccottet : pages retrouvées..., p.104 et p.262
  13. Écrits pour papier-journal, p.8
  14. « Entretien avec Michel Bory pour le film Plan-fixe, juin 1978 », Philippe Jaccottet, pages retrouvées..., p.105
  15. Centre Culturel Suisse à Paris, « Philippe Jaccottet lit des extraits de ses œuvres », 15 janvier 2001. Consulté le 6/8/08
  16. a et b « Entretien avec Jean-Pierre Vidal à Grignan, les 5 et 6 avril 1989 », Philippe Jaccottet, pages retrouvées..., p.127
  17. a et b Mathilde Vischer, « Entretien avec Philippe Jaccottet ». Consulté le 5/8/08
  18. Ibid
  19. « Entretien avec Jean-Pierre Vidal à Grignan, les 5 et 6 avril 1989 », Philippe Jaccottet, pages retrouvées..., p.129
  20. Alban Cerisier, Une histoire de la NRF, Gallimard, 2009, p.488-489
  21. a et b Jean Pierre Vidal, « Note biographique », Philippe Jaccottet, pages retrouvées..., p.263
  22. Ibid., p.299-301
  23. Culturactif, « Philippe Jaccottet - Bibliographie ». Consulté le 5/8/08
  24. Ibid., p.456-457
  25. A la lumière d'hiver, Poésie/Gallimard, p.77
  26. « Que la fin nous illumine », Poésie, Poésie/Gallimard, p.76
  27. Jean Ominus, Philippe Jaccottet, une poétique de l'insaisissable, p.10 Champ Vallon, 1993
  28. « Travaux au lieu-dit l'Etang », Paysages avec figures absentes, coll. Poésie/Gallimard, p.64
  29. « Sur ce sujet lire Pierre Campion, « Jaccottet : une critique de l'image poétique. »
  30. mémoire de licence de Damien Berdot, « La poétique de l'espace dans l'oeuvre de Philippe Jaccottet », I-3
  31. La Seconde semaison, p.11
  32. « Remerciement pour le prix Rambert », Une transaction secrète, p.296
  33. « Le travail du poète », L'Ignorant, coll. Poésie/Gallimard, p.64
  34. Jean-Michel Maulpoix, « Patience de Philippe Jaccottet », le poète perplexe, éd. José Corti, janvier 2002
  35. Christine Bénévent, Poésie et A la lumière d'hiver (commentaire de l'œuvre), Foliothèque, 2006, p.209
  36. Michel Sandras, Sur la composition du recueil Poésie 1946-1967 (Poésie/Gallimard), Méthode!, n° 5, 2003
  37. Le sonnet au risque du sonnet, op. cit., p.149
  38. La Semaison, p.120 (cité dans la source précédente p.149)
  39. Le sonnet au risque du sonnet, op.cit., p.152
  40. Lire les remarques sur la lumière et l'obscurité dans L'Effraie et L'Ignorant de Philippe Jaccottet par Jean-Michel Maulpoix
  41. « Parler avec la voix du jour », préface de Jean Starobinski à Poésie, coll. Poésie-Gallimard, p.13
  42. Mathilde Vischer, Philippe Jaccottet traducteur et poète : une esthétique de l'effacement, p.4
  43. Mathilde Vischer, op. cit., p.18
  44. D'une lyre à cinq cordes, Gallimard, Paris, 1997, pp. 11 à 15. - voir aussi Vischer, op. cit. p.19-20
  45. Jaccottet traducteur d'Ungaretti, p.55
  46. Jaccottet traducteur d'Ungaretti, p.15
  47. a et b Christine Bénévent, Poésie et A la lumière d'hiver (commentaire de l'œuvre), Foliothèque, 2006, p.15
  48. Jean-Louis Kuffer, « Philippe Jaccottet honoré par les siens », 24heures.ch, 14/05/10. Consulté le 15/09/10
  49. F. Chauffin, « Rencontres poétiques internationales de Bretagne : le prix Guillevic à Philippe Jaccottet », 15 octobre 2011. Consulté le 28 octobre 2011

Sources

Articles

Critiques et monographies

  • Philippe Jaccottet, Jean Onimus, Champ Vallon, coll. Champ poétique, 1993.
  • Philippe Jaccottet, ou Le désir d'inscription, Jean-Pierre Giusto, éd. Septentrion, 1998.
  • Figures présentes, figures absentes : Pour lire Philippe Jaccottet, Jean-Pierre Jossua, éd. L'Harmattan, coll. Critiques Littéraires, 2002.
  • Philippe Jaccottet. Tous feux éteints, Isabelle Lebrat, Bibliophane - Daniel Radford, coll. Littérature, 2002.
  • Philippe Jaccottet : Cinq recueils : L'effraie. L'ignorant. Leçons. Chants d'en bas. A la lumière d'hiver, Pierre Brunel, Du Temps, coll. Lecture d'une œuvre, 2003.
  • Philippe Jaccottet : Une poétique de l'ouverture, Judith Chavanne, éd. Seli Arslan, coll. Mots et lettres, 2003.
  • Philippe Jacottet traducteur et poète : une esthétique de l'effacement, Mathilde Vischer, PU Romandes, coll. Centre de traduction, 2003.
  • Un lien radieux : Essai sur Philippe Jaccottet et les poètes qu'il a traduits, Jean-Marc Sourdillon, L'Harmattan, coll. Critiques Littéraires, 2004.
  • Measuring the Visible: The Verse and Prose of Philippe Jaccottet, Andrea Cady, éd. Rodopi, coll. Faux Titre, 2004.
  • Le Tissu poétique de Philippe Jaccottet, Hélène Samson, éd. Mardaga, coll. Philosophie et Langage, 2004.
  • Mesures et passages. Une approche énonciative de l'oeuvre poétique de Philippe Jaccottet, Michèle Monte, éd. Honoré Champion, coll. Babeliana, 2004.
  • Poésie et A la lumière d'hiver de Philippe Jaccottet, Christine Bénévent, Gallimard, coll. Foliothèque, 2006.
  • Paysages avec figures absentes de Philippe Jaccottet, Laure Himy-Piéri, ACEL – Ed. Zoé, coll. Le cippe, 2007.
  • Philippe Jaccottet, le pari de l'inactuel, Hervé Ferrage, Presses Universitaires de France, coll. Littératures modernes, 2007.
  • Philippe Jaccottet, à la lumière d'ici, Patrick Née, Éditions Hermann, coll. Savoir Lettres, 2008.
  • Printemps du Temps. Poétiques Croisees de Francis Ponge et Philippe Jaccottet, Michèle Monte - André Bellatorre, Pu Provence, coll. Textuelles Poésie, 2008.
  • Pratique et poétique de la note chez Georges Perros et Philippe Jaccottet, Ariane Lüthi, éditions du Sandre, 2009.
  • La traduction, du style vers la poétique : Philippe Jaccottet et Fabio Pusterla en dialogue, Mathilde Vischer, Editions Kimé, 2009.

Volumes collectifs et actes de colloques

  • La poésie de Philippe Jaccottet. Colloque des 27-28 janvier 1985, Marie-Claire Dumas, éd. Honoré Champion, 2000.
  • Cahier Philippe Jaccottet, Sous la direction de Jérôme Thélot, éd. Le Temps qu'il fait, coll. Les Cahiers du Tqf, 2001.
  • Philippe Jaccottet, Europe n° 955/956, novembre/décembre 2008 [1]
  • Philippe Jaccottet : la mémoire et la faille, textes réunis par Renée Ventresque, Presses universitaires de la Méditerranée, 2002, ISBN 2-84269-480-5.
  • Jaccottet : Poésie 1946-1967, A la lumière d'hiver, Pensées sous les nuages, Marie-Annick Gervais-Zaninger et Stéphanie Thonnerieux, éd. Atlande, coll. Clefs concours, 2003.
  • Lectures de Philippe Jaccottet : Qui chante là quand toute voix se tait ?, Collectif, éd. PU Rennes, coll. Didact Français, 2003
  • Présence de Jaccottet, Collectif, Editions Kimé, coll. Détours littéraires, 2007.

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