- Paul-Eugène Roy
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Paul-Eugène Roy Paul-Eugène RoyNaissance 8 novembre 1859 Décès 20 février 1926 Nationalité Canada Profession Archevêque de Québec
Monseigneur Paul-Eugène Roy (8 novembre 1859 à Berthier-en-Bas dans la province de Québec au Canada - 20 février 1926) était un homme d'Église canadien qui fut évêque de Québec de 1925 à 1926.Longtemps auxiliaire puis coadjuteur du cardinal Bégin.
Biographie
Le premier ancêtre de la famille, venu de Dieppe en Normandie vers 1663, Nicolas Roy ou LeRoy, s'était établi près du sault Montmorency, puis, de l'autre côté du fleuve, au Bois-Chatel et à Berthier. Le père de Paul-Eugène Roy, Benjamin Roy, et sa mère, Desange Gosselin, étaient de ces braves habitants qui élevèrent une famille de pas moins de vingt enfants, dont une religieuse et cinq prêtres : Mgr Paul-Eugène Roy, le curé Philéas Roy, de Rivière-du-Loup, Mgr Camille Roy, recteur de l'Université Laval, le Père Arsène Roy, de l'ordre des Dominicains, et le curé Alexandre Roy, de Saint-Henri-de-Lauzon.
En 1881, à 22 ans, Paul-Eugène terminait à Québec son cours classique, au petit Séminaire de Québec, et il entrait tout de suite au grand séminaire. Ses succès en classe avaient été remarquables et, ainsi qu'on dit souvent, il promettait beaucoup. Aussi, dès 1882, les supérieurs du séminaire de Québec l'envoyèrent-ils suivre les cours de lettres à Paris, à l'Institut catholique et à la Sorbonne. Il en revint, au bout de trois ans, avec son parchemin de licencié ès-lettres. À l'Institut catholique, dans la vieille église historique des Carmes, le détail vaut d'être noté, l'abbé canadien avait été, pendant deux ans, le servant de messe de Mgr Pietro Gasparri, plus tard cardinal secrétaire d'État de Benoît XV et de Pie XI.
Revenu en 1885 à Québec, au séminaire de sa jeunesse, l'abbé Roy y fut ordonné prêtre le 13 juin 1886 et il y vécut cinq ans. Il professa la rhétorique et fut préfet des études au petit séminaire. En 1890, il quittait Québec et s'en allait exercer le saint ministère en Nouvelle-Angleterre, où il fut curé neuf ans, à Sainte-Anne de Hartford, dans le Connecticut. En 1899, Mgr Bégin, devenu archevêque de Québec depuis un an, le rappelait dans son diocèse et le chargeait de prêcher et de quêter pour l'œuvre de l'Hôtel-Dieu, dont la situation financière se trouvait à ce moment sérieusement compromise.
En 1901, l'abbé Roy était nommé curé-fondateur de la paroisse de Notre-Dame de Jacques-Cartier, divisée de celle de Saint-Roch de Québec. En 1907, sur l'appel de l'archevêque, il se séparait de sa paroisse pour s'occuper de l'œuvre naissante de l'Action sociale catholique. Le 8 avril 1908, à 48 ans, il était élu par Pie X évêque d'Eleuthéropolis et auxiliaire de Québec. Son élection fut justement saluée par d'unanimes acclamations de joie.
Le 10 mai suivant, il recevait des mains de son archevêque, Mgr Bégin, dans la basilique de Québec, l'onction qui fait les pontifes dans l'Église de Dieu. La vie de Mgr Roy, qui avait été jusque-là si active, continua de l'être tout autant, si elle ne le fut pas davantage. En 1909, il prenait part au concile plénier de Québec. En 1910, il organisait et dirigeait à Québec un congrès de tempérance qui eut beaucoup d'éclat. La même année, on le voyait tenir une place importante au congrès eucharistique de Montréal.
Deux ans après, en 1912, il présidait à Québec le grand congrès de la langue française au Canada. C'étaient là les événements marquants. Mais, il y en eut d'autres, évidemment, où se déployèrent son initiative, ses talents et sa prodigieuse activité. On se plaisait à répéter que Mgr Bégin avait eu la main heureuse dans le choix de son auxiliaire. Le vénéré archevêque s'en montrait lui-même très satisfait. Devenu cardinal en mai 1914, Mgr Bégin demanda et obtint que son cher auxiliaire passe au rang d'archevêque. Mgr Roy fut en effet nommé archevêque de Séleucie le 8 septembre de la même année 1914. Six ans plus tard, le 1er juin 1920, il devenait en plus coadjuteur du cardinal avec future succession.
Mais le cancer de l'intestin, allait clouer le zélé coadjuteur sur un lit de douleur. Le 17 avril 1923, Mgr Roy entrait à l'hôpital pour n'en plus sortir. C'est dans sa chambre de malade qu'il recueillit, le 18 juillet 1925, la succession de Mgr Bégin et que, le 10 janvier suivant, il reçut le pallium des archevêques, des mains de Mgr Langlois, auxiliaire de Québec. C'est là également qu'il mourut, un mois après, le 20 février 1926, à 65 ans.
Quelques jours avant de mourir, le 7 février 1926, Mgr Roy signait de sa main, à l'adresse de ses prêtres, le testament spirituel que voici :
- « Mes bien chers collaborateurs, — De mon lit de mort, voici les conseils que Dieu m'inspire de vous laisser et que je voudrais écrire avec les dernières gouttes de mon sang :
- un zèle ardent pour toutes les œuvres de la propagation de la foi, spécialement pour celle de notre société des missions étrangères et de notre séminaire Saint-François-Xavier ;
- un dévouement inlassable et vraiment surnaturel pour toutes nos œuvres d'Action sociale catholique, en particulier pour celles de la presse, de la tempérance et des unions ouvrières catholiques.
- Veuillez agréer, avec ma plus affectueuse bénédiction, les vœux que je forme pour que se réalise de plus en plus parmi vous ma suprême et permanente devise dans le Sacré-Cœur de Jésus : Adveniat regnurn tuum ! . . . »
Précédé par Paul-Eugène Roy Suivi par Louis-Nazaire Bégin Archevêque de Québec 1925-1926 Raymond-Marie Rouleau Source
- Elie-J. Auclair, Figures canadiennes, Montréal, 1933
Catégories :- Naissance en 1859
- Décès en 1926
- Évêque canadien
- Enterré dans la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec
- « Mes bien chers collaborateurs, — De mon lit de mort, voici les conseils que Dieu m'inspire de vous laisser et que je voudrais écrire avec les dernières gouttes de mon sang :
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