Parti Social Français

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Parti social français

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Le Parti social français (PSF) était un parti politique français nationaliste fondé le 7 juillet 1936 à la suite de la dissolution des Croix-de-feu, par son leader François de la Rocque (1885-1946).

Le PSF est le premier parti de masse de la droite française (1936-1940) et préfigure, y compris dans ses idées, le gaullisme.

Sommaire

Le PSF, premier parti de masse de droite

L’organisation du PSF

Les premiers dirigeants du PSF sont :

Les 8 membres de la Commission administrative permanente (CAP) vers 1938 : La Rocque, Ottavi, Verdier, Barrachin, Vallin, Levet Gaston Rouillon, Varin[1].

Le PSF disposera de deux principaux organes de presse :

  • le journal interne : Le Flambeau.
  • le quotidien grand public Le Petit Journal, dit le PJ.

Le succès du PSF

Le Parti social français va connaître un succès immense en France de 1936 à 1940, succès tombé dans l'oubli compte tenu des évènements qui suivront.
À la veille de la guerre, le PSF est le premier parti de France en nombre d'adhérents : il en compte plus de 500 000, voire plus d'un million selon certains historiens.

Selon l'historien Jacques Nobécourt, « Aux élections municipales de 1938-1939, le PSF atteignait 15% des suffrages. Perspective qui lui promettait, grâce à la proportionnelle, une centaine de députés (…) Il était représenté en 1939 par 11 députés, mais par près de 3 000 maires, 541 conseillers généraux et des milliers de conseillers municipaux ». [2]

L’action sociale du PSF

Comme tous les partis de masse des années 1930 (en France, comme la SFIO ou le Parti communiste), le PSF disposait d'une multitude d'organisations à but social : soupes populaires, éducation populaire, aéro-clubs Jean Mermoz (1937), colonies de vacances, Sociétés de préparation et d'éducation sportives (SPES), etc. Et aussi :

  • Travail et Loisirs (1934) sont des écoles de rythmique fondées par Lisette Roux et Gièsle Biehler. Elles accueilleront 60 000 élèves de 1934 à 1944. Elles recevront une médaille d'or de l'Exposition internationale de 1937 de Paris. Le spectacle de la « Libération des cathédrales françaises enchaînées », donné en octobre 1942 à Royat devant un public d'officiels, fit immédiatement l'objet d'un télégramme allemand destiné à prévenir Himmler[3]
  • Auxiliaires de la défense passive (ADP), créée avant la guerre et qui jouera un rôle important pendant l'exode et l'occupation. Y compris pour dissimuler la recherche de renseignements au profit des alliés.

Pendant la guerre, « L’ampleur de l'assistance bénévole dans les dispensaires, les centres sociaux, les œuvres d’aide à l'enfance, les secours aux réfugiés, fut équivalente à celle du Secours national, dépendant des pouvoirs publics. Supprimée au lendemain de la guerre, elle contribua, avec d’autres œuvres, à lancer le mouvement de solidarité avec les déshérités. » [4]

Le PSF au sein des droites

Si le positionnement politique et l'idéologie du PSF font débat au sein de la communauté des historiens, il est incontestable que la formation du colonel François de La Rocque et le succès qu'elle rencontre heurtent les autres formations de la droite républicaine et parlementaire ainsi que celles d'extrême-droite. Dans le contexte de l'entre-deux-guerres, il s'opère d'intenses mutations dans le champ politique notamment en ce qui concerne les droites. Les partis de la droite traditionnelle (Fédération républicaine et Alliance démocratique) sont déstabilisés face à l'apparition de nouvelles droites. La singularité du PSF questionne tant la doctrine que le positionnement sur l'échiquier politique de ce parti que les reclassements idéologiques qui s'opèrent au sein des droites.

Selon certains historiens, le PSF en acceptant le cadre parlementaire, en refusant d'intégrer le Front de la liberté (union des nationaux anticommunistes proposée par Jacques Doriot en 1937) incarnerait une position modérée. Pour d'autres, si le PSF fut combattu tant par la Fédération républicaine que par le Parti populaire français ou Parti républicain national et social de Pierre Taittinger (anciennement Jeunesses patriotes), cela traduit d'abord la volonté de freiner son ascension plutôt qu'un indice du caractère idéologique du PSF. Selon ces historiens, le PSF s'est bâti en réaction aux partis traditionnels de la droite représentant les intérêts bourgeois, défendant l’ordre établi (notamment par sa logique parlementaire) et prône le dépassement du clivage droite – gauche, des idéologie du libéralisme et du marxisme, par la fusion des classes sociales par des moyens autoritaires [5]. En ce sens, le PSF ne serait pas une formation qui opérerait un glissement au centre-droit.

Le programme du PSF

L'idéologie du PSF peut être résumée par les éléments suivants, notamment tirés du livre Service Public (1934), François de La Rocque :

  • Politique : un régime fort de type présidentiel, et non plus parlementaire.
  • Économie : la profession organisée, c'est-à-dire une sorte de corporatisme souple organisant, par branche d'activité, les relations entre entreprises et entre entrepreneurs et salariés.
  • Social : la « participation-association du capital et du travail ». Le PSF était lié au troisième grand syndicat français, la Confédération des syndicats professionnels français (CSPF). Le slogan de François de La Rocque, « social d'abord », qui s'opposait au « politique d'abord » de Maurras, n'était pas un vain mot. Le PSF possédait nombre d'œuvres sociales (soupes populaires, éducation populaire, aéro-clubs Jean Mermoz (1937), colonies de vacances, Sociétés de préparation et d'éducation sportives (SPES), etc.), au même titre d'ailleurs que les autres partis politiques de masse de l'époque, tels le PCF ou la SFIO. Avant la guerre, le PSF créé les Auxiliaires de la défense passive (ADP).
    Certains historiens ont ainsi pu ironiser en disant que « La Rocque joue aux dames patronnesses ». Pour sa part, Pierre Milza (ou René Rémond ?) estime que le PSF faisait du « christianisme social patriotique ».
  • Société : notamment le vote des femmes, vieille revendication de la droite catholique.
  • International. En 1934, dans son livre Service Public, La Rocque écrit que « Les États-Unis d'Europe ne sauraient être que l'élargissement d'une entente économique préliminaire. Celle-ci constituera tout à la fois la pierre de touche et le premier stade constructif de la grande entreprise séculaire. »[6] Soit une anticipation de la création de l'Union européenne à partir de la Communauté européenne et antérieurement de la CECA. En 1939-1940, La Rocque envisage, « après la défaite et l'effondrement d'Hitler », « une sorte de Fédération des États ressortissant à une même civilisation dominés par de grands intérêts communs ».[7]

L’alliance avec le Parti radical

À la fin des années 1930, Parti radical et PSF vont se rapprocher. Vers 1937, les radicaux lancent une offensive de charme avec le groupe parlementaire radical, puis Henri Guernut (ancien secrétaire général de la Ligue des droits de l’homme) demandent justice pour le PSF[8]. De son côté, le PSF vote l’investiture d’Édouard Daladier le 12 avril 1938, qu’il soutiendra peu ou prou jusqu’à la fin.

Pierre de Léotard (cadre du PSF et futur député) parle ainsi « des activités conjointes PSF-radicaux »[9]. De son côté, Le Populaire, journal de la SFIO, écrit aussi que « le bloc PSF-Radicaux devient une réalité courante de la vie politique »[10], ce que les observateurs jugent cependant exagéré.

Le refus du fascisme et de l’antisémitisme

La volonté de rassemblement du peuple français, sur le modèle de la fraternité des tranchées qui avait mis côte à côte catholiques, juifs et athées, ouvriers et bourgeois, évita à François de La Rocque et au PSF de tomber dans l'antisémitisme, si courant juste avant 1940 (y compris au sein de la SFIO). La Rocque doit en particulier procéder à des expulsions dans les sections PSF d'Algérie et d'Alsace, tentées par l'antisémitisme. L'historien Jean Lacouture écrit ainsi : « Réprouvant toute forme d'antisémitisme, le PSF organisera des hommages aux anciens combattants juifs patronnés par les rabbins Weil et Kaplan et le Consistoire de Paris ».[11]

De même, le Parti social français était très hostile au nazisme. François de La Rocque avait, parmi les premiers, comparé Hitler et Staline pour le caractère totalitaire de leur régime, ce qu'il considérait comme étant monstrueux ; il voyait le nazisme comme un culte païen.

Le PSF pendant la seconde guerre mondiale

La défaite de 1940 ne laissa pas le temps au PSF, premier parti de France, de concrétiser sa force militante en résultats électoraux. Rebaptisé Progrès social français lorsque l'activité des partis politiques fut suspendue, il survécut à travers son réseau d'œuvres sociales, civiques (les ADP) et les liens personnels entre membres.

Si la devise du PSF Travail, Famille, Patrie fut reprise par Vichy, le parti ne soutint pas le Régime de Vichy en raison de son caractère antisémite et défaitiste. Vichy ne cessa de tenter de récupérer les nombreux militants du PSF en offrant notamment quelques places à ses dirigeants (François de La Rocque au symbolique et inefficace Conseil national, Charles Vallin dans divers comités, Jean Borotra comme commissaire général à l’Éducation générale et aux Sports, etc.). Malgré tout, la Rocque refusera toujours tout ralliement du PSF au régime de Vichy et notamment toute fusion avec la Légion française des combattants. Comme dans tout parti politique (des trotskistes jusqu'à La Cagoule), on retrouvera des membres du PSF de la résistance jusqu'à la collaboration.

Position officielle : un pétainisme réticent

L’attitude globale du PSF, complexe à saisir de nos jours, était la suivante :

L’attitude officielle de François de La Rocque risquait cependant de mener à une impasse pour les militants PSF (et elle le sera pour beaucoup qui soutiendront Vichy jusqu’au bout) si des initiatives n’avaient été secrètement prises.

L’historien Jean Lacouture note que « Opposé à la capitulation précipitée de juin 1940, au renversement de la République, au parti unique, à la collaboration et aux lois antijuives, François de la Rocque n'avait cessé d'être en butte aux rejets et vexations de la camarilla de Philippe Pétain - faite de maurassiens tels Raphaël Alibert, d’anglophobes comme l’amiral Platon, d’antisémites du type Xavier Vallat. Une apparente réconciliation entre le maréchal et La Rocque (…) avait si mal tourné que La Rocque avait fondé le réseau de résistance Klan, avant d'être déporté en Allemagne en 1943 ».[12]

La Rocque aurait eu un temps un vague poste de chargé de mission auprès de Pétain. Selon Jacques Nobécourt, « À Vichy, il fit porter au maréchal Pétain des notes contenant des informations qu’il tenait pour occultées par l'entourage. En retour et sans exception, il ne recueillit aucune réponse ».[13]

Le PSF, couverture du réseau de renseignement Klan

François de La Rocque utilisa le PSF comme réseau de résistance dédié à la collecte de renseignements (le réseau Klan), branché sur l'Intelligence Service britannique. En 1943, l'état-major du PSF fit l'objet d'une rafle de la part de la Gestapo (152 arestations) et les chefs furent déportés : François de La Rocque en reviendra très malade et Noël Ottavi (vice-président) mourra en déportation.

Certaines structures du PSF jouèrent également un rôle dans une certaine forme de résistance : l'aide aux prisonniers évadés et aux juifs persécutés. C'est en particulier le cas du Foyer social français (FSF) de Genève du militant PSF Francis Gauthier (président de l'Amicale des PSF de Suisse). Des ADP (organisation civique du PSF) de Savoie (le docteur Hobeïka, de Saint Cergues, les pères Frontin, Favrot et Fabre) ont été « des passeurs très actifs des israélites en danger » vers la Suisse.[14]. Selon le rapport de maître Querenet devant la Cours de justice, « durant toute l'occupation, ce centre PSF-ADP cachait en vérité une œuvre d'assistance aux maquisards, aux israélites, aux prisonniers évadés ».[15]

Les PSF résistants

Hormis le très secret réseau Klan (connu seulement de quelques chefs du PSF), de nombreux membres et responsables du PSF rejoignirent la Résistance :

Le glissement gaulliste d’une partie du PSF

Malgré la position de La Rocque (en gros, ni collaboration, ni gaullisme), le PSF connaît un véritable glissement gaulliste pendant l'occupation. Les rapports des préfets et des autorités allemandes en font état. Le grand résistant socialiste Pierre Brossolette, chargé de l'unification de la Résistance en 1942, en fait également état dans son rapport au général de Gaulle sur l'état de la France (Mission Pedro en avril 1942) : « C'est la volonté générale de rajeunissement et de changement qui rapproche aujourd'hui des esprits hier très opposés. (Puis d'évoquer le rajeunissement du parti socialiste). Du côté d'un parti comme le PSF, l'évolution est peut-être moins nette ; elle a peut-être été un peu brouillée par le jeu de Vichy ; mais elle n'est pas moins certaine. J'ai assez parlé avec Charles Vallin depuis deux ans pour savoir que s'il est resté dans le cadre de son parti, c'est avec des idées et des dispositions entièrement renouvelées ; il en est de même pour les milliers de PSF qui le considèrent comme leur chef véritable et qui vont le manifester en rompant à sa suite avec Vichy ; il en était de même déjà de ceux des adhérents du PSF qui se sont mis en marge de l'organisation par "gaullisme" » (Renouveau politique en France, article de Pierre Brossolette dans La Marseillaise de Londres, 27 septembre 1942)[5]. Pierre Brossolette espère même à cette époque un accord entre les syndicats, les socialistes et le PSF sous l'égide gaulliste (citant quatre personnalités : André Philip, Pierre Brossolette, Charles Vallin, Louis Vallon), préfigurant de manière étonnante ce que sera plus tard le gaullisme de gauche.

Le PSF et le Conseil national de la Résistance

Selon l'historienne Claire Andrieu, « Ce qu’on n'a pas au CNR mais il en avait été question c’était ce qui s’était appelé le progrès social français sous Vichy et le PSF avant la guerre dirigé par le colonel La Roque, là le refus de cette forme d’extrême droite au sein du CNR avait été décidé à Londres ». (Colloque sur l'héritage social de la Résistance à l’Assemblée nationale le 16 décembre 2002) ([6]).

Les PSF à Vichy et dans la collaboration

L'attitude officielle de la Rocque poussa cependant les membres du PSF à soutenir, au moins passivement. Certains participèrent au régime de Vichy dans sa version dure (Paul Creyssel, Félix Olivier-Martin).

Certains de ses éléments rejoignirent la Collaboration (Paul Touvier avait été Croix-de-Feu, mais était-il devenu PSF ?).

Ils furent probablement moins nombreux qu'on l'a cru, le PSF et les Croix-de-feu ayant progressivement été purgés de leurs éléments extrêmes tout au long des années 1930.

Héritage du PSF après la Libération

Continuation officielle

À la Libération, François de la Rocque tenta, sans grand succès, de reconstituer le PSF sous le nom de Parti républicain social de la réconciliation française (PRSRF ou RF). Il est créé par les derniers PSF fidèles à la Rocque : André Portier, Jean Brumeaux, Pierre de Léotard, Jean de Mierry[16]. Le PRSRF participa au Rassemblement des gauches républicaines avant de disparaître définitivement. On retrouvera ses membres dans la mouvance des indépendants (CNIP, etc.)

Héritage idéologique

Le véritable héritage du PSF en termes d'idée se retrouve cependant dans la droite populaire et sociale de la IVe république, c'est-à-dire le MRP (pour son côté catholique social) et plus clairement dans le gaullisme du RPF (pour la recherche d'un régime fort et stable, mais démocratique, ainsi que d'une troisième voie sociale).

Jacques Nobécourt décrit les différentes options ouvertes. La Rocque « recommandait à ses amis de constituer un tiers parti "franchement républicain, très hardi d'un point de vue social" et d'adhérer au Rassemblement des gauches républicaines. Pour les uns, cette "orientation à gauche" mena au Mouvement républicain populaire. Pour les autres, à l'UDSR, groupuscule radical, auquel appartint François Mitterrand. En 1958, la tentation du gaullisme de gouvernement conquit ceux des élus qui pensèrent que les anticipations de La Rocque se vérifiaient. L'essentiel du message fut ainsi transfusé après la guerre, jusque dans la constitution de la Ve République, sans que fut prononcé le nom de celui qui l'avait porté ». [17]

L'historien Jean Lacouture écrit ainsi que « Il (François de La Rocque) annonça aussi le second gaullisme, exprimé soit au sein du RPF de 1947, soit par le projet de "participation" (l'"association capital-travail") formulé dès 1938 dans son livre Service public, projet que de Gaulle reprit et encouragea jusqu'à sa retraite. »[18].

Débats sur le PSF

Même si la grande majorité des historiens s'est rallié à une vision modérée du PSF, le sujet reste sensible dans l'opinion française.

Place dans l'histoire politique française

Le PSF est un grand méconnu de la politique française, son envolée électorale étant brisée par la défaite de 1940. Il sera cependant une étape essentielle entre les partis de droite de la IIIe République (partis de cadres et de notables souvent formés à partir de leurs groupes parlementaires) et ceux d'après 1945 (partis de masse, populaires, disposant de militants).

La confusion avec le fascisme

L'antécédent Croix de feu laisse peser le soupçon sur le PSF, longtemps considéré par ses adversaires comme « fasciste ». Cependant, des Croix de feu au PSF, l'histoire du mouvement politique de François de La Rocque est celui d'un glissement progressif d'une droite dure vers le centre-droit, à l'inverse du mouvement du Parti populaire français (PPF, fasciste). À l'inverse, l'extrême-droite (Action française et PPF notamment) s'est toujours opposée au PSF. Pour sa part, le PSF a refusé de participer au « Front de la liberté » créé en 1937 par le PPF.

Un antidote au fascisme ?

C'est ce que considèrent de plus en plus les historiens qui estiment que l'énorme succès du PSF de François de La Rocque, qui restera toujours attaché à la légalité (notamment pour faire échouer le putsch du 6 février 1934, va éviter aux classes moyennes françaises de tomber dans le fascisme au profit du projet d'une république présidentielle, qui anticipe plutôt le gaullisme.

Le premier historien à avoir lancé ce thème est René Rémond qui écrit en 1952 : « Loin d'avoir représenté une forme française du fascisme devant le Front populaire, La Rocque contribua à préserver la France du fascisme ».[19]

Jacques Nobécourt affirme aussi : « La Rocque évita à la France l'aventure du totalitarisme avant guerre. Et, pendant les années de Vichy, il fut la figure même du pétainiste-résistant » [20]

Ainsi, pour Jean Lacouture, « On le répétera jusqu'à satiété s'il le faut : le mouvement de La Rocque n'est ni fasciste, ni extrémiste. Il a montré à quel point il réprouvait l'activisme en faisant échouer par son immobilisme le coup de force déclenché par l'extrême-droite contre le Palais Bourbon, le 6 février 1934. Et, trois ans plus tard, en sabotant par son abstention la création du Front de la liberté, machine de guerre montée contre le Front populaire par Jacques Doriot, authentique fasciste, lui. » [21]

D'autres historiens, minoritaires, tels Robert Soucy ou Michel Dobry [22]considèrent cependant que les Croix-de-Feu et le PSF portaient une potentialité de fascisme qui ne s'est cependant jamais exprimée.

Personnalités du PSF

Attention, cette liste ne comprend pas les Croix de Feu qui n'ont pas adhéré au PSF, en général par refus de la ligne modérée suivie par François de la Rocque.

Dirigeants centraux du PSF

Membres du comité exécutif :

Commission administrative permanente[23] : François de La Rocque, Noël Ottavi, Edmond Barrachin, Charles Vallin, Joseph (dit Jos) Levet, responsable de l'Île-de-France et la Normandie (les deux plus importantes délégations)[24], Gaston Rouillon, responsable de la province, Philippe Verdier (secrétaire général), Varin.

Bureau politique[25] : Edmond Barrachin, Pierre de Léotard, Hubert Borel, de Nadaillac (ancien député de la Nièvre), Denys Cochin.

Les parlementaires du PSF

Les 6 députés élus en 1936 :

  • Jean Ybarnegaray, député PSF, ministre de Daladier resté sous Pétain jusqu'en septembre 1940, arrêté par la Gestapo pour avoir aidé la résistance, déporté en Allemagne, relevé de sa condamnation à la Libération pour faits de résistance.
  • François de Polignac (1887-1981). Député du Maine-et-Loire de 1928 à 1940. « Dès juillet 1940, le premier des parlementaires frappés par l’occupant, François de Polignac, apparenté PSF, fut condamné à 5 ans de prison ».[26].
  • Paul Creyssel (1895-1971). Venu des radicaux. Député de la Loire en 1932, député PSF en 1936, secrétaire général à la propagande du régime de Vichy en 1943, démissionne en janvier 1944[27].
  • Fourcault de Pavant. Maire de Versailles. Il « était tenu à l’œil par l’administration militaire allemande qui, en 1941, demandait son limogeage »[28].
  • Eugène-Gaston Pébellier (1897-1968). Ingénieur et commerçant, maire du Puy (1935). « Le 10 juillet 1940, il vota les pouvoirs du maréchal Pétain. Déclaré inéligible à la Libération (malgré sa participation à la Résistance), il ne peut pas être élu en 1951. » Il sera de nouveau député en 1953 et 1956 ([7]).
  • Fernand Robbe (mort en 1974). Il disparait de l’entourage de La Rocque en 1941 [29] puis « aurait eu des contacts douteux sous l'occupation »[30].

Les 2 ralliements de parlementaires après l’élection :

  • Émile Peter (1887-1974).Secrétaire de mairie, conseiller général du canton de Sarrebourg (1925), député de la Moselle en 1928-1940, au Parti démocrate populaire depuis 1932 puis au groupe parlementaire du PSF (à la fin de l'année 1936), maire de Sarrebourg en 1935. Membre des Croix de feu depuis avril 1936, au lendemain de sa réélection au premier tour.
  • Stanislas Devaud (1896-1963). Député, membre des Républicains indépendants et d'action sociale) de l'Algérie en 1936. « Professeur de Pasteur de grand rayonnement, invalide de guerre, ancien conseiller municipal et député de Constantine, le philosophe Stanislas Devaud, d’orientation spiritualiste, disciple d'Henri Bergson »[31]. Son épouse, Marcelle Devaud est son assistante parlementaire. Elle sera plus tard sénateur (1946-1958) puis député (1958-1962) gaulliste ([8]). « En 1940, le couple regagne la France, s’installe à Clermont-Ferrand, puis à Paris en 1943. Engagé dans la Résistance, il contribue, avec l’aide du Secours national, à soustraire aux recherches policières des évadés, des résistants, des israélites ou des réfractaires au STO. » ([9]).

Les 3 élus lors de partielles :

Autres personnalités du PSF

  • Le général Louis-Alexandre Audibert, responsable PSF de Clisson, résistant, chef de l'Armée secrète pour l'Ouest de la France (1943), déporté.
  • Joseph Canteloube, compositeur, PSF[34] puis vichyste.
  • Henri Choisnel, Croix de Feu, PSF, résistant (membre du comité directeur du Front national (résistance), député en 1944, RPF.
  • Paul Collette, PSF, auteur de l'attentat du 27 août 1941 contre Pierre Laval et Marcel Déat.
  • Le général Bernard Dupérier, pilote de La Rocque, officier des Forces aériennes françaises libres, compagnon de la Libération, député gaulliste.
  • Claude Delvincourt, musicien, compositeur de l'hymne Croix-de-Feu[35], soustrait ses élèves du Conservatoire au STO.
  • Jean Ebstein-Langevin (mort en 1998), volontaire national PSF mais aussi proche de l'Action Française, l'un des organisateurs de la manifestation du 11 novembre 1940, médaille de la France Libre, fidèle de l'association des Amis de La Rocque[36].
  • Roland Farjon, PSF, résistant OCM (responsable de la région Nord), arrêté puis évadé, devient maquisard. Mais suicidé en 1945 pour avoir été accusé d'avoir parlé aux Allemands pendant son arrestation.
  • Édouard Frédéric-Dupont, PSF, député de droite (flirtant parfois avec l'extrême-droite) sous les Quatrième et Cinquième Républiques.
  • Augustin-Belkacem Ibazizen (1897-1980), fils d’instituteur kabyle, ancien combattant de la grande Guerre, avocat, militant Croix de Feu et PSF (1932-1940), conseiller général d’Alger (1949-1953), conseiller de l'Union française MRP (1953-1958), conseiller d’État (1953-1958)[37].
  • Jean Legendre (1906-1994), journaliste (L'Écho de Paris, L'Époque), délégué à la propagande du CPRN en 1930-1939, délégué départemental du PSF en 1936, résistant en Seine-et-Oise, député de l'Oise (1945), maire de Compiègne (1947-1989 sauf en 1954-1957), président du conseil régional de Picardie (1973-1976)[38].
  • Pierre Lemée, responsable PSF landais, résistant landais, puis responsable du RPF landais.
  • Pierre de Léotard, député RGR sous la IVe République (1951-1958)[39]
  • Pierre Lépine, grand médecin et biologiste français, Académie des sciences.
  • Yves Malécot (mort en 1998), membre du centre universitaire PSF, puis « président de l'Organisation de résistance de l'armée » (ORA), puis président du groupe Banque Populaire et de la Caisse nationale des monuments historiques, fidèle des Amis de La Rocque[40].
  • André Mutter, avocat et publiciste, PSF, résistant chef de CDLL, CFTC, député de la Haute Marne, ministre en 1953, 1954 et 1958[41]
  • Félix Olivier-Martin, responsable PSF de Poitiers, juriste, chef de l'École des cadres de La Chapelle-en-Serval (de style fasciste), secrétaire général de la jeunesse du régime de Vichy (1943, jusqu'en décembre 1943).
  • Guy Petit (1905-1988). Avocat, volontaire national des Croix-de-Feu en 1934, puis délégué à la propagande du PSF en Pays Basque, maire de Biarritz (1945-1971), député des Basses-Pyrénées (1946-1958), sénateur UREI des Pyrénées-Atlantiques (1959-1983), secrétaire d'État en 1952 et 1953, ministre du Commerce en 1953[42].
  • Pierre Ruhlmann, PSF, résistant chef de CDLL
  • Paul Touvier, militant Croix de Feu et probablement PSF, vichyste (LFC) et collaborateur (SOL, Milice).
  • Xavier de Virieu, officier inspiré par Liautey et « proche des Croix de Feu et du PSF »[43], passe à la Résistance en 1943 (un des responsables FFI de l'Isère).
  • Pierre de Léotard cite aussi comme anciens PSF membres de la Réconciliation française dans les années 1950 (Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 269) : Guy Petit (député des Basses-Pyrénées en 1946-1958 puis sénateur giscardien en 1959-1980, secrétaire d'État en 1952 et 1953), Joseph Dixmier (1894-1980, président de la Fédération des gazés et invalides de guerre après 1918, député du Puy-de-Dôme en 1946-1962) (Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 235), Dixmier, Roland Boscary-Monsservin (1904-1988, député indépendant de l'Aveyron en 1951-1971, ministre de l'Agriculture, sénateur en 1971) (Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 269, note 2), Jean Pupat (député de la Loire en 1951-1955) (Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 269, note 3), Michel Jacquet (1907-1975, député CNIP de la Loire de 1952 à 1975), Pébellier, Philippe Olmi (considéré comme Croix-de-Feu par les anciens PSF, député des Alpes Maritimes en 1946-1955, secrétaire d'État à l'agriculture dans le cabinet Mayer), Julien Brunhes (1900-1986, président de fédération du PSF, puis député PRL de la seconde assemblée constituante, puis conseiller de la République en 1946) (Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 238). Pierre Léotard cite aussi à la RF, Denys Cochin (Mes souvenirs politiques, dossier cité,page 234), Aimé Paquet (né en 1913, agriculteur, VN Croix-de-feu et/ou PSF, membre de la Réconciliation française, puis du Parti paysan (1951), du CNIP, des RI. Député de l'Isère en 1951-1973, secrétaire d'État au tourisme (1973-1974), médiateur de la république (1974-1980) (Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 235 note 4).


Dirigeants régionaux du PSF en Lorraine[44]

  • Edmond Labarre[45] ( Nancy ) 1936 - 1937.
  • Raymond Andrès[46] ( Metz ) mars 1937 - 1939.

Adjoints de Raymond Andrès : Georges Thouveny[47], Jean-Philippe Grange[48] , directeur du bureau politique régional et directeur du bureau politique de la Fédération mosellane de 1936 à 1939, Jean-Marie Glatigny ( ingénieur à Nancy ), délégué régional des EVP, administrateur de la société ESLO, qui édite en 1937-1938 le périodique lorrain du PSF, L'Espoir lorrain, Paul Ducos de la Haille ( agent d'usine à Metz, administrateur de la société ESLO ), Cambrai, inspecteur régional du Petit journal, Marius Aigrain, délégué régional adjoint en 1939.

Présidents de la Fédération départementale de Meurthe-et-Moselle

  • Edmond Labarre 1936 - 1938.

Vice-présidents en 1936 : Raoul Nanty, ancien délégué régional des Croix de feu, Maurice Gustave, Pierre Couillard, industriel à Nancy. Secrétaire général : Paul Moench, industriel à Nancy, futur délégué départemental du RPF[49] . Vice-présidents en 1937-1938 : Louis Messager[50] , directeur du bureau politique, René Méligne Secrétaire général : Gaston Vincent, industriel à Nancy, administrateur-délégué de la société ESLO. Membres du comité fédéral : René Méligne, délégué à la propagande, Desarmoise, délégué aux EVP, Georges Dussaussois, directeur de L'Espoir lorrain, Jean d'Arbonneau ( président de la circonscription de Nancy ), le commandant Aubrion ( président de la circonscription de Longwy ), André Ferrand[51] et Henri Lanrezac[52] .

  • René Méligne[53] septembre 1938 - 1939.

Vice-présidents : Louis Messager, Cambrai Secrétaire général : René Klaine[54]. Autres cadres notables : André César-Millery[55] , président de la Société lorraine d'éditions qui édite à Nancy en 1939 le Flambeau de Lorraine, Raoul Levard, administrateur de la Société lorraine d'éditions, secrétaire général des Etablissements Gouvy à Dieulouard.

Présidents de la Fédération départementale de la Moselle

  • Raymond Andrès 1936 - 1937.

Vice-présidents : Marius Aigrain, Albert Clapeau[56], Jean Murez, président de la section de Thionville. Secrétaire général : Georges Thouveny.

  • Marius Aigrain[57] mars 1937 - 1939.
  • Georges Thouveny 1939.

Vice-présidents : Alfed Dicop, comptable à Metz, commissaire aux comptes de la société ESLO, Vouriot.

Autres cadres et membres notoires : Georges Ditsch, futur maire MRP de Thionville[58] , Paul Durand ( rédacteur en chef de 1929 à 1960 du quotidien catholique messin Le Lorrain, Croix de feu revendiqué, fondateur des « Malgré-nous » de Metz, membre du Front lorrain, président de la fédération diocésaine des Amicales de l'enseignement catholique, élu en novembre conseiller municipal de Metz : rompt à cette occasion avec le PSF, adjoint au maire de Metz en 1945 et de 1953 à 1970 ).

Président de la Fédération de la Meuse

Georges Bertrand[59] 1936 - 1939. Vice-président : Fernand Barinet, président de la circonscription de Saint-Mihiel. Trésorier et délégué à la propagande : Pierre d'Herbécourt[60], Michel Ober, délégué aux EVP, ancien membre du comité de la section des VN de Bar-le-Duc,de la famille des Ets Paul Ober, petits industriels.

Président de la Fédération départementale des Vosges

( Commandant ) Roger Deyber[61] 1936 - 1939. Adjoints : Me Jean Perrout[62], délégué à la propagande, Robert Theisen[63], directeur du bureau politique, Urban, délégué aux EVP, Croix de feu, et Fiquet.

Elus locaux PSF en Lorraine

Ont été Croix de feu puis PSF des élus et notables comme Jean Bouloumié, maire et conseiller général de Vittel.

Notes et références

  1. Jacques Nobécourt, La Rocque, chap. 47, page 641
  2. Jacques Nobécourt, communication à l'Académie de Rouen, 7 février 1998, in ALR n°50, juillet 1998
  3. Archives de Sciences Po-CHEVS, in ALR n°61, avril 1999
  4. Jacques Nobécourt, communication à l’académie de Rouen, 7 février 1998, in ALR n°59, avril 1998
  5. Didier Leschi, « L’Étrange Cas La Rocque », p.53-94, dans Michel Dobry (dir.), « Le Mythe de l’allergie française au fascisme », 2003. D'ailleurs, François de La Rocque voit dans le Front de la liberté un moyen de « revaloriser les veilles formations et le vieux personnel qui n’ont su ni prévoir, ni pouvoir » (Gringoire, le 21 mai 1937).
  6. François de La Rocque, Service public, 1934, page 171
  7. Jacques Nobécourt, La Rocque, chap 48, pp 656-666
  8. Jacques Nobécourt, La Rocque, page 647
  9. cité in Nobécourt, op. cité, page 648
  10. Nobécourt, op. cité, page 1063, note 58
  11. Jean Lacouture, Mitterrand, Une histoire de Français, Le Seuil, 1998, page 29(?)
  12. Jean Lacouture, Mitterrand, une histoire de Français, TI, Le Seuil, 1998, page 55
  13. Jacques Nobécourt, communication à l'académie de Rouen, 7 février 1998, in ALR n°59, juillet 1998
  14. Archives de Sciences Po-CHEVS, cité in ALR n°61, avril 1999
  15. arch. Cour de Justice, Archives nationales, cité in ALR n°61, avril 1999
  16. Éric Duhamel et alii, Matériaux pour l'histoire du Rassemblement des Gauches Républicaines(RGR), dossier de la revue Recherches contemporaines publiée par l'université Paris X-Nanterre, n° 5 1998-1999, p. 161-321 Le dossier peut être téléchargé à partir de la page[1] Ces fidèles sont évoqués page 178 de ce dossier.
  17. Jacques Nobécourt, communication à l'académie de Rouen, 7 février 1998 in AL n°59, juillet 1998
  18. Jean Lacouture, Mitterrand, une histoire de Français, TI, Le Seuil, 1998, page 29
  19. René Rémond, La Droite en France (?), 1952
  20. Jacques Nobécourt, communication à l'académie de Rouen, n°59, avril 1998
  21. Jean Lacouture, Mitterrand, une histoire de français, tome I, Le Seuil, 1998, page 29(?)
  22. Le 6 février 1934 et la découverte de l'allergie de la société française à la révolution fasciste, in Revue française de sociologie, XXX, 1989,
  23. Pierre de Léotard, Mes souvenirs politiques, pages 203-205, et notes. Le texte de ces souvenirs, annoté par Eric Duhamel, figure dans le dossier évoqué plus haut : Éric Duhamel et alii, Matériaux pour l'histoire du Rassemblement des Gauches Républicaines(RGR), dossier de la revue Recherches contemporaines publiée par l'université Paris X-Nanterre, n° 5 1998-1999, p. 161-321 Le dossier peut être téléchargé à partir de la page[2] (et Nobécourt page 641 ?)
  24. Pierre de Léotard, Mes souvenirs politiques, dossier cité, pages 203-205
  25. Pierre de Léotard,Mes souvenirs politiques, dossier cité, pages 203-205
  26. Jacques Nobécourt, La Rocque
  27. Pierre de Léotard,Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 204
  28. Jacques Nobécourt, La Rocque, page 1099 note 21
  29. selon Nobécourt, page 851
  30. Pierre de Léotard, Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 204
  31. Charles Melchoir de Molènes (docteur d’État, lauréat de l’Institut) In memoriam Notre ami Pierre Ronck (1931-2001), trésorier de l'Association des anciens du lycée Pasteur, 2001 ([3])
  32. Pierre de Léotard, Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 205, note 3
  33. Pierre de Léotard, Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 205
  34. ALR n°61 avril 1999
  35. ALR n°61, avril 1999
  36. ALR n°60
  37. Augustin-Belkacem Ibazizen (1985)
  38. Pierre de Léotard, Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 269, note 2
  39. Voir Pierre de Léotard,Mes souvenirs politiques, dossier cité, pages 185-286
  40. ALR n°60
  41. Pierre de Léotard, Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 240 et 56
  42. Pierre de Léotard, Mes souvenirs politiques, dossier cité, page 217, note 1
  43. David Colon, L'École militaire d'Uriage 1944-1946, mémoire de l'IEP de Paris, 1994 ([4])
  44. COLAS Jean-François, « Les droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux », Thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002, 3 volumes
  45. Né le 1er janvier 1893 à Epinal, socialiste avant 1914 selon ses propres affirmations, ancien combattant dans l'aviation ( pilote d'essai ), officier de réserve, contrôleur technique principal à la Compagnie de l'Est, délégué à la propagande des Croix de feu de Meurthe-et-Moselle depuis 1933
  46. ( 9 septembre 1897 à Montluçon - 18 septembre 1944, à Paris ), Ancien combattant, officier de réserve, ingénieur des Arts et métiers, vice-président puis président de la section messine des Croix de feu, délégué départemental des Croix de feu mosellans. En 1940, il est prisonnier de guerre. Il s'évade et se réfugie en zone libre. Il entre dans la résistance, membre du Réseau Klan lié au PSF. Il serait « agent régional coordinateur avec l'organe central » et reprend contact avec les anciens PSF de Metz. Arrêté par la Gestapo en 1944, il parvient à s'évader et regagne Paris. Il meurt en septembre 1944, victime d'une bombe placée à son domicile avenue Foch.
  47. Né le 21 mai 1906 à Metz, négociant messin, membre des Croix de feu depuis 1935 au moins, administrateur de la société ESLO.
  48. Né le 15 février 1897 à Albertville, engagé volontaire, capitaine de réserve, officier de la Légion d'honneur, directeur de la « Clouterie lorraine » à Montigny-les-Metz, directeur du périodique L'Économie mosellane, président du groupe de Metz et de la Moselle de l'Association nationale des Croix de guerre à partir de 1928, vice-président de l'association, membre du Comité du Poilu de France de Metz, secrétaire général adjoint du Comité d'entente des sociétés de mutilés et anciens combattants de Metz et de la Moselle, délégué de la section de Moselle de la Ligue maritime et coloniale, candidat PSF aux cantonales de 1937 dans le canton d'Hayange.
  49. Cf. l'article Famille Moench
  50. Né à Paris le 13 octobre 1890, agent commercial, Croix de feu depuis 1928, administrateur de la Société lorraine d'éditions.
  51. Ingénieur, cadre chez Solvay, président de la section de Dombasle de la fédération des associations des familles nombreuses de l'Est, président de la section Croix de feu puis PSF de Dombasle, vice-président de la fédération départementale début 1941.
  52. Fils du général Lanrezac, né en 1874, chef de bataillon à la retraite, employé à la direction des Mines de la Sarre jusqu'en 1935, président de l'Association française de la Sarre, vice-président de la sectin Croix de feu de unéville, président de la section PSF.
  53. Né à Paris le 4 février 1901, inspecteur du contentieux, délégué de rue du PSF, puis délégué à la propagande pour la Meurthe-et-Moselle, vice-président puis président, directeur du Flambeau de Lorraine en 1939 et administrateur-délégué de la société lorraine d'éditions qui l'édite
  54. ( 1909 - 1988 ), Fils d'un employé aux Hauts-fourneaux de Maxéville et élève d'une école de commerce puis de l'I.C.N. à Nancy dont il sort major en 1927, il entre aux Grands moulins de Paris comme cadre en 1929. Il est membre des Volontaires nationaux. Muté à Nancy en 1937 comme secrétaire général des grands Moulins puis directeur administratif des grands moulins après la guerre. Il est chargé des questions financières de la fédération PSF. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier.
  55. Né le 24 août 1886 à Nancy, architecte, secrétaire général de la Société des architectes de l'Est de la France.
  56. Né le 8 décembre 1893, ancien combattant, chevalier de la Légion d'honneur, diplômé de HEC, directeur des Magasins réunis à Sarrebourg, prsident de la Société des commerçants de Sarrebourg, membre de la Chambre de comerce de Metz en décembre 1937, président de la section Croix de feu puis PSF de Sarrebourg
  57. Né le 25 novembre 1894 à Poitiers, ancien combattant, ingénieur, Croix de feu, membre du comité directeur du PSF.
  58. Né le 21 juin 1903, avocat, membre et orateur de la section Croix de feu de Thionville, membre actif du PSF, membre du comité du Front lorrain, conseiller d'arrondissement, conseiller général après la guerre.
  59. Croix de feu de Bar-le-Duc en 1935, président de la section en février 1936, responsable départemental des Croix de feu en mai 1936
  60. Né le 16 juin 1904, ancien élève de l'Ecole des chartes, archiviste départemental de Bar-le-Duc, secrétaire de la section VN de Bar-le-Duc, président de la section PSF de Verdun, orateur de l'Union générale des fonctionnaires
  61. Né le 27 juin à 1878 Decazeville, chef de bataillon en retraite en 1934, proche sinon membre des Croix de feu, président de la section de Saint-Dié du PSF.
  62. Avocat, délégué à la propagande des Croix de feu vosgiens, président de la section PSF de Châtel-Nomexy puis d'Epinal
  63. Né à Paris le 13 janvier 1899, employé de commece puis directeur du Comptoir textile de Remiremont, président de la section PSF de Remiremont en 1938-1939

Voir aussi

Bibliographie

Sources générales

Études locales

  • Bruno Le Roux, Le Mouvement Croix de Feu et le PSF dans le Finistère, maîtrise d'histoire, Université de Brest, 1996, 127 p.
  • Martine Ferragu, Les Croix de Feu et le PSF en Indre-et-Loire 1934-1940, maîtrise d'histoire, Université de Tours, 1980 (dir. A. Corbin).
  • Jean-François Colas, Les Droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux, thèse de doctorat d'histoire, université de Paris-X Nanterre, 2002, sous la direction de Gilles Le Beguec.

Liens externes

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