- Palestine britannique
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Palestine mandataire
Palestine mandataireMandate for Palestine (en)
המנדט הבריטי על פלשתינה א"י (he)
الانتداب البريطاني على فلسطين (ar)
1920 — 1948
Drapeau
Le foyer national juif dans ses premières frontières (1920)
Informations généralesStatut {{{gouvernement}}} Capitale Jérusalem Langue(s) Anglais, Hébreu, Arabe Religion(s) {{{religion}}} PIB {{{pib}}} PIB/hab. {{{pib hab}}} Monnaie {{{monnaie}}} Fuseau horaire {{{fuseau horaire}}} Dom. internet {{{domaine internet}}} Ind. tél. {{{indicatif téléphonique}}} {{{infgen1 titre}}} {{{infgen1}}} {{{infgen2 titre}}} {{{infgen2}}} {{{infgen3 titre}}} {{{infgen3}}} {{{infgen4 titre}}} {{{infgen4}}} {{{infgen5 titre}}} {{{infgen5}}}
Population1922 752 048 1931 1 036 339 1945 1 764 520 {{{population4}}} {{{population5}}}
Superficie1931 26 625,6 km2 {{{superficie2}}} {{{superficie3}}} {{{superficie4}}} {{{superficie5}}}
Histoire et événements25 avril 1920 Assignation du mandat 29 septembre 1923 Contrôle assuré officiellement par le Royaume-Uni 25 mai 1946 Indépendance de la Jordanie 14 mai 1948 Fondation d'Israël {{{evt5}}} {{{evt6}}} {{{evt7}}} {{{evt8}}} {{{evt9}}} {{{evt10}}} {{{evt11}}} {{{evt12}}}
Pouvoir exécutif{{{titre leaderA}}} {{{leaderA1}}} {{{leaderA2}}} {{{leaderA3}}} {{{leaderA4}}} {{{leaderA5}}} {{{titre leaderB}}} {{{leaderB1}}} {{{leaderB2}}} {{{leaderB3}}} {{{leaderB4}}} {{{leaderB5}}} {{{titre leaderC}}} {{{leaderC1}}} {{{leaderC2}}} {{{leaderC3}}} {{{leaderC4}}} {{{leaderC5}}} {{{titre leaderD}}} {{{leaderD1}}} {{{leaderD2}}} {{{leaderD3}}} {{{leaderD4}}} {{{leaderD5}}} {{{titre leaderE}}} {{{leaderE1}}} {{{leaderE2}}} {{{leaderE3}}} {{{leaderE4}}} {{{leaderE5}}}
Pouvoir législatif{{{parlement}}} {{{parlement1}}} {{{parlement2}}} {{{parlement3}}} {{{parlement4}}} {{{parlement5}}}
Entité précédente Entités suivantes Empire ottoman Jordanie Israël Égypte (occupation de Gaza) Les noms de Palestine mandataire, ou Palestine sous mandat britannique, désignent le statut politique établi par la Société des Nations en Palestine de 1920 à 1947.
L'administration de la Palestine est confiée au Royaume-Uni, lequel, conformément à la déclaration Balfour, prend la charge d'y constituer un « foyer national juif ».
Sommaire
- 1 Origine
- 2 La mise en place du mandat
- 3 La définition des frontières
- 4 Le conflit entre Juifs et Arabes
- 5 Seconde guerre mondiale
- 6 Actions terroristes sionistes
- 7 Fin du mandat britannique
- 8 Population
- 9 Propriétaires des terres
- 10 Chefs-administrateurs britanniques de Palestine
- 11 Haut-commissaires britanniques pour la Palestine
- 12 Voir aussi
- 13 Notes et références
- 14 Bibliographie
Origine
Le mouvement sioniste souhaitait depuis la fin du XIXe siècle fonder un foyer national juif avec l'aide d'une grande puissance.
En 1917, en réponse aux sollicitations de certains dirigeants sionistes, comme Haïm Weizmann, le gouvernement britannique rend publique la déclaration Balfour, laquelle promet un tel foyer national en Palestine.
La mise en place du mandat
Restait à faire officialiser cette promesse, puis à la mettre en œuvre. En février 1919, les représentants sionistes à la conférence de la paix de Paris demandent donc l'octroi d'un mandat sur la Palestine au Royaume-Uni, dont ils apparaissent comme les alliés privilégiés. Les puissances alliées se rangent à ce choix lors de la conférence de San Remo, en avril 1920. Le mandat britannique est officialisé par la Société des Nations (SDN) en juillet 1922.
Le mandat indique que le Royaume-Uni doit « placer le pays dans des conditions politiques, administratives et économiques qui permettront l'établissement d'un foyer national juif et le développement d'institutions d'auto-gouvernement ». Elle doit également « faciliter l'immigration juive et encourager l'installation compacte des Juifs sur les terres ».
Le mandat précise de façon beaucoup plus vague que le mandataire doit veiller à la préservation des droits civils et religieux de la population arabe (on ne parle pas de « droits politiques »). Cette différence de traitement sera fortement critiquée par les leaders arabes palestiniens, que ce soit par les radicaux regroupés autour du mufti Haj Amin al Husseini, ou par les modérés regroupés autour de la famille Nashashibi.
La définition des frontières
Après la conférence de San Remo, la Palestine mandataire regroupe les territoires actuels d’Israël, des territoires palestiniens et de la Jordanie.
Dès septembre 1922, les Britanniques créent l’émirat hachémite de Transjordanie, partie de la Palestine mandataire située à l’est du Jourdain et placent à sa tête l’émir Abdallah.
Le conflit entre Juifs et Arabes
Articles détaillés : Émeutes de Jérusalem de 1920, Émeutes de 1921 en Palestine mandataire, Massacre d'Hébron (1929) et Grande Révolte arabe de 1936-1939 en Palestine mandataire.La partie située à l'ouest du Jourdain conserve le nom de Palestine. Pour répondre aux termes du mandat, l'Agence juive est créée qui favorise une large immigration juive[1]. L’Agence juive devient progressivement un proto-État doté d'une assez large autonomie au sein de l'empire britannique.
La population juive passe de 83 000 en décembre 1918 à 650 000 en 1948.
Refusant le projet sioniste, la population arabe organisera à plusieurs reprises des troubles (émeutes de 1920 et de 1929), et même un véritable soulèvement, entre la fin de 1935 et 1939.
Pour répondre à cette révolte, les Britanniques réduisent drastiquement l’immigration juive en 1939, et annoncent que sous 10 ans, la Palestine pourra devenir un État indépendant unitaire, ce qui implique une population majoritairement arabe.
Seconde guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Palestine fait l'objet d'attaques de la part de l'Axe, notamment des raids aériens italiens en 1940 et 1941[2].
Les Palestine Regiments, comportant des bataillons juifs et arabes, participent au sein des troupes britanniques aux combats en Europe méditerranéenne[3] comme à ceux du Moyen-Orient. Le gouvernement britannique refuse initialement la proposition de l'Organisation sioniste mondiale de constituer une force armée juive clairement identifiée en tant que telle, et n'accepte la création de la Brigade juive qu'à l'automne 1944.
Le grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, instigateur de la Grande révolte arabe de 1936 et réfugié en Irak, est l'un des intermédiaires de l'Axe avec le gouvernement de Rachid Ali al Gaylani. Il commence à recevoir des subsides de la part de l'Allemagne nazie pour financer un soulèvement en Palestine, mais la guerre anglo-irakienne le contraint à fuir avant d'avoir pu concrétiser ses projets. Il se réfugie en Europe en 1941 et participe à la création de la 13e division de montagne de la Waffen SS Handschar.
Actions terroristes sionistes
Avant même la fin de la guerre, divers mouvements sionistes entrent en conflit avec le Royaume-Uni, en réaction contre l'interdiction del'immigration des Juifs en Palestine. Les groupes radicaux utilisent le terrorisme contre l'administration britannique : le 6 novembre 1944, le ministre-résident Lord Moyne est assassiné au Caire par des membres du Lehi; le 22 juillet 1946, un attentat de l'Irgoun contre l'Hôtel King David, à Jérusalem, fait 92 morts.
Fin du mandat britannique
Articles détaillés : Guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire, Déclaration d'indépendance de l'État d'Israël, Guerre israélo-arabe de 1948-1949 et Exode palestinien de 1948.Les Britanniques annoncent en 1947 leur souhait de remettre leur mandat à l'ONU. Le 30 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies décide alors de partager la Palestine entre un État juif et un État arabe. Les Juifs acceptent le plan de partage, mais les nations arabes le refusent, persuadées de pouvoir expulser les Juifs de la partie qui leur est attribuée. Entre novembre 1947 et mai 1948, la Palestine connaît une période de guerre civile.
L'administration britannique se termine le 14 mai 1948. Les soldats anglais se retirent totalement de la région. Israël déclare alors son indépendance pendant que les pays arabes lancent leur attaque sur le jeune État à peine créé. Près de 600.000 Arabes de Palestine fuient la région, craignant les exactions des Israéliens et répondant à l'appel des pays arabes leur promettant un retour rapide après la victoire sur les Juifs de Palestine.
Population
Démographie
En 1920, la majorité des 750 000 habitants environ de cette région multiethnique étaient des musulmans de langue arabe, y compris une population bédouine (estimés à 103 331 lors du recensement de 1922[4] ; ils étaient concentrés dans la région de Beer-Sheva, ainsi que dans la zone à l'Est et au Sud de cette ville). On y trouvait également des Juifs (qui représentaient 11% de la population) tout comme des groupes plus petits de Druzes, Syriens, Soudanais, Circassiens, Égyptiens, Grecs et Arabes d'Hedjaz.
Les recensements, effectués à l'époque par les Britanniques, ne pouvaient tenir compte de l'immigration illégale des Juifs ou des Arabes, et ils n'y avait pas assez d'informations pour fournir des estimations de ces nombres. Certains étudiants ont donc utilisé des données de recensements provenant de régions environnantes et des modèles statistiques, couplés aux recensements élaborés par les Britanniques, dans le but d'estimer les immigrations clandestines durant cette période[5].
- En 1922, le premier recensement britannique de la Palestine montre une population de 757 182 habitants, dont 78% de musulmans, 11% de Juifs et 9,6% de chrétiens.
- En 1931, le second recensement britannique de la Palestine montre une population de 1 035 154 habitants, dont 73,4% de musulmans, 16,9% de Juifs et 8,6% de chrétiens.
Il n'y eu pas de recensement ultérieur, mais les statistiques ont été maintenues en comptant les naissances, les décès et les migrations. Certaines données, tels que l'immigration illégale, ne peuvent être estimées qu'approximativement. Le livre blanc de 1939, qui mettait en place des restrictions concernant l'immigration des Juifs, déclarant que le nombre de Juifs "s'élevait à 450 000 habitants" et approchait "le tiers de la population totale du pays". En 1945, une étude démontra que la population se montait à 1 764 520 habitants, dont 1 061 270 Musulmans, 553 600 Juifs, 135 550 Chrétiens et 14 100 personnes d'autres groupes.
Année Total Musulmans Juifs Chrétiens Autres 1922 752 048 589 177
(78%)83 790
(11%)71 464
(10%)7 617
(1%)1931 1 036 339 761 922
(74%)175 138
(17%)89 134
(9%)10 145
(1%)1945 1 764 520 1 061 270
(60%)553 600
(31%)135 550
(8%)14 100
(1%)Accroissement démographique
moyen par an, 1922-19453.8% 2.6% 8.6% 2.8% 2.7% Par district
Le tableau suivant présente la démographie de chacun des 16 districts.
Demographics of Palestine by district as of 1945 District Musulmans Pourcentage Juifs Pourcentage Chrétiens Pourcentage Total Acre 51 130 69% 3 030 4% 11 800 16% 73 600 Beer-sheva 6 270 90% 510 7% 210 3% 7 000 Beït Shéan 16 660 67% 7 590 30% 680 3% 24 950 Gaza 145 700 97% 3 540 2% 1 300 1% 150 540 Haïfa 95 970 38% 119 020 47% 33 710 13% 253 450 Hebron 92 640 99% 300 <1% 170 <1% 93 120 Jaffa 95 980 24% 295 160 72% 17 790 4% 409 290 Jénine 60 000 98% Négligeable <1% 1 210 2% 61 210 Jérusalem 104 460 42% 102 520 40% 46 130 18% 253 270 Nablus 92 810 98% Négligeable <1% 1 560 2% 94 600 Nazareth 30 160 60% 7 980 16% 11 770 24% 49 910 Ramallah 40 520 83% Négligeable <1% 8 410 17% 48 930 Ramle 95 590 71% 31 590 24% 5 840 4% 134 030 Safed 47 310 83% 7 170 13% 1 630 3% 56 970 Tiberias 23 940 58% 13 640 33% 2 470 6% 41 470 Tulkarem 76 460 82% 16 180 17% 380 1% 93 220 Total 1 076 780 58% 608 230 33% 145 060 9% 1 845 560 Données provenants de Survey of Palestine[6] Propriétaires des terres
En 1931, le territoire de la Palestine mandataire avait une superficie de 26 625 600 dounams (26 625,6 km2), dont 8 252 900 dounams (8 252,9 km2)[7]. Des statistiques officielles montrent que les Juifs possédaient 1 393 531 dounams (1 393,53 km2) de terre en 1945[8][9]. Estimer le volume totale de terres que les Juifs avaient acquis aux environ du 15 mai 1948 est compliqué, autant par les transferts illégaux ou non-déclarés de terres que par le manque de données sur les concessions de terres de l'administration palestinienne après le 31 mars 1936[10]. Selon Avneri, les Juifs possédaient 1 850 000 dounams (1 850 km2) de terres en 1947[11]. Stein estime cette superficie à 2 000 000 dounams (2 000 km2) en mai 1948[12].
Propriétaires des terres par district
Le tableau ci-dessous montre l'appartenance des terres de Palestine par district.
Appartenance des terres de Palestine par district en 1945 District Appartenant à des Arabes Appartenant à des Juifs Publiques et autres Acre 87% 3% 10% Beer-sheva 15% <1% 85% Beït Shéan 44% 34% 22% Gaza 75% 4% 21% Haïfa 42% 35% 23% Hebron 96% <1% 4% Jaffa 47% 39% 14% Jenine 84% <1% 16% Jérusalem 84% 2% 14% Nablus 87% <1% 13% Nazareth 52% 28% 20% Ramallah 99% <1% 1% Ramle 77% 14% 9% Safed 68% 18% 14% Tiberias 51% 38% 11% Tulkarem 78% 17% 5% Données provenant de Land Ownership of Palestine[13] Chefs-administrateurs britanniques de Palestine
Nom Dates Edmund Allenby 1917–1918 Sir Arthur Wigram Money 1918–1919 Sir Louis Jean Bols 1919–1920 Haut-commissaires britanniques pour la Palestine
Nom Dates Sir Herbert Louis Samuel 1920–1925 Sir Gilbert Falkingham Clayton Mai–Décembre 1925 Herbert Onslow Plumer 1925–1928 Sir Harry Charles Luke 1928 Sir John Chancellor 1928–1931 Sir Mark Aitchison Young 1931–1932 Sir Arthur Grenfell Wauchope 1932–1937 William Denis Battershill 1937–1938 Sir Harold MacMichael 1938–1944 John Vereker 1944–1945 Sir Alan Gordon Cunningham 1945–1948 Voir aussi
- Société des Nations
- Mandat de la Société des Nations
- Histoire du sionisme, des origines à nos jours
- Plan de partage de la Palestine de 1947
- Histoire d'Israël, pour la période postérieure à 1948
- Palestine
- Syrie mandataire
- État du Grand Liban
- Mandat britannique de Mésopotamie
Notes et références
- ↑ Histoire de l'Agence Juive sur le Site de l'Agence Juive. Consulté le 8 mai 2009
- ↑ Why Italian Planes Bombed Tel-Aviv? - Isracast
- ↑ Jewish Brigade Group, United States Holocaust Memorial Museum
- ↑ "Hope Simpson report," Octobre 1930, Chaptitre III, sur [1]
- ↑ "The Smoking Gun: Arab Immigration into Palestine, 1922-1931," Hiver 2003, Middle East Quarterly sur [2]. Fred M. Gotthell.
- ↑ (en) prepared in December 1945 and January 1946 for the information of the Anglo-American Committee of Inquiry., A Survey of Palestine : Prepared in December, 1945 and January, 1946 for the Information of the Anglo-American Committee of Inquiry, vol. 1, Institute for Palestine Studies, 1991 (ISBN 0-88728-211-3), p. 12–13
- ↑ Stein 1984, p. 4
- ↑ "Land Ownership in Palestine", CZA, KKL5/1878. Ces statistiques furent préparées par le Département des Terres Palestiniennes pour la Commission d'enquête anglo-américaine, 1945, ISA, Box 3874/file 1. Voir Khalaf 1991, p. 27
- ↑ Stein 1984, p. 226
- ↑ Stein 1984, p. 246–247
- ↑ Avneri 1984, p. 224
- ↑ Stein 1984, p. 3–4, 247
- ↑ Land Ownership of Palestine — Carte préparée par le gouvernement de Palestine d'après les instructions du UN Ad Hoc Committee on the Palestine Question.
Bibliographie
- (en) Kenneth W. Stein, The Land Question in Palestine, 1917–1939, University of North Carolina Press, 1987 (ISBN 9780807841785)
- (en) Aryeh L. Avneri, The claim of dispossession: Jewish land-settlement and the Arabs, 1878-1948, Transaction Publishers, 1984 (ISBN 9780878559640)
- (en) Issa Khalaf, Politics in Palestine: Arab factionalism and social disintegration, 1939-1948, State University of New York Press, 1991 (ISBN 9780791407080)
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