Pacte germano-soviétique

Pacte germano-soviétique
Signature du pacte par Molotov. Ribbentrop est immédiatement derrière lui, à côté de Staline en arrière-plan. En haut, un portrait de Lénine.

Le Pacte germano-soviétique (ou Pacte Molotov-Ribbentrop) est le nom communément donné au Traité de non-agression entre l'Allemagne et l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), signé le 23 août 1939. Outre un accord de non-agression, ce pacte définissait aussi dans un protocole secret une répartition des territoires séparant l'Allemagne et l'URSS. Il fut rompu le 22 juin 1941, lorsque l'Allemagne nazie envahit l'URSS.

Sommaire

Contexte

La menace grandissante que représente l'Allemagne nazie d'Hitler préoccupe les puissances occidentales (en premier chef la France et le Royaume-Uni) ainsi que l'URSS. En violation du traité de Versailles, signé à la fin de la Première Guerre mondiale mais progressivement vidé de son contenu (plans Dawes et Young, qui réduisirent le montant des dommages imposés à l'Allemagne puis mirent fin, en 1924, à l'occupation franco-belge de la Ruhr), l'Allemagne a réintroduit le service militaire et développé massivement son potentiel militaire.

Caricature polonaise montrant Ribbentrop baisant la main de Staline devant Molotov souriant et applaudissant.

Dès avril 1938, l'URSS engage des négociations diplomatiques avec la Finlande pour tenter d'améliorer leur défense mutuelle contre l'Allemagne. Les Soviétiques avancent principalement leur crainte d'une attaque allemande contre Leningrad utilisant la Finlande comme tête de pont. Ces négociations restent au point mort (reprises à l'automne, leur échec conduit à la guerre d'Hiver).

Le 30 septembre 1938, la France et l'Angleterre (représentées respectivement par Daladier et Chamberlain) signent les accords de Munich avec l'Allemagne nazie et l'Italie (représentées respectivement par Hitler et Mussolini), laissant le champ libre aux nazis pour annexer la Tchécoslovaquie, peuplée d'importantes minorités allemandes (les Sudètes). Quant à l'URSS de Staline, sa proposition d'envoyer l'Armée rouge aider la Tchécoslovaquie se heurte au refus de la Pologne du colonel Beck qui ne veut pas que son territoire soit traversé par l'armée soviétique (craignant vraisemblablement de perdre les territoires annexés aux dépens de l'URSS lors de la paix de Rīga). Selon Churchill, la France était d'ailleurs consciente dès le 7 mai 1939 que l'URSS tendait plus vers une alliance ayant pour but le partage de la Pologne, que pour celle qui prônait sa défense[1],[2].

Le 6 décembre 1938, le Gouvernement français, représenté par Georges Bonnet, signe une déclaration[3] avec Ribbentrop, aux termes de laquelle les parties s’engagent à se concerter mutuellement sur les questions intéressant les deux pays en cas de difficultés internationales et considèrent leurs frontières comme définitives[4].

Inquiétée par[réf. nécessaire] les projets d'expansion à l'Est de l'Allemagne nazie (à la recherche de son « espace vital ») ainsi que par la rhétorique très agressive d'Hitler, pour lequel les Slaves sont des « sous-hommes » devant être exterminés ou réduits en esclavage, l'URSS cherche des alliés et permet la constitution de fronts populaires.

Les raisons de l'engagement soviétique et la conclusion du pacte

Les raisons pour lesquelles Staline va conclure le pacte sont l'objet de discussions[5].

Pour les staliniens comme Ludo Martens, les puissances occidentales cherchaient à obtenir une guerre des nazis contre les soviétiques. Dans cette perspective, l'URSS aurait conclu le pacte pour se protéger de l'encerclement et l'agression des puissances impérialistes coalisées ; le pacte se révèle être "la clé de la victoire dans la guerre antifasciste."[6]

Les historiens soulèvent deux explications, qui ne sont pas incompatibles[5] : d'une part la crainte de l'isolement et de la collusion des autres puissances et d'autre part la volonté de tirer le meilleur parti de négociations menées sur deux tableaux[5].

Selon l'historien Paul-Marie de la Gorce[7][citation nécessaire], les atermoiements franco-anglais face à une « grande alliance » contre l'Allemagne nazie, leurs concessions à Hitler, notamment divers accords comme l'accord naval anglo-allemand de 1935 (signé par Ribbentrop et le ministre des affaires étrangères britannique, Samuel Hoare), les accords de Munich de 1938 ou le sus-mentionné traité de non-agression franco-allemand peuvent expliquer que l'URSS perçoive les démocraties occidentales comme indifférentes sinon délibérément hostiles envers elle et se rabatte sur un accord avec l'Allemagne[8],[9]. Churchill écrit d'ailleurs dans ses mémoires que « l'offre des Soviétiques fut ignorée dans les faits. Ils ne furent pas consultés face à la menace hitlérienne et furent traités avec une indifférence, pour ne pas dire un dédain, qui marqua l'esprit de Staline. Les évènements se déroulèrent comme si la Russie soviétique n'existait pas. Nous avons après-coup terriblement payé pour cela[10][réf. incomplète] »

Mais si l'attitude des Alliés peut être interprétée de façon à soutenir qu'ils poussaient Hitler contre l'URSS, on peut pareillement défendre qu'il en est de même pour les soviétiques[11]. L'historien Adam Ulam a montré[12] que l'évènement décisif à l'origine du pacte est l'offre, fin mars 1939, par le Royaume-Uni d'une garantie unilatérale à la Pologne, dont l'invasion par les Allemands parait imminente, ainsi qu'à la Roumanie[11]. Ceci garantit de fait à Staline un engagement britannique d'aller en guerre bien avant que la frontière soviétique ne soit atteinte, sans exiger aucune contrepartie de la part de l'URSS. Ces garanties font de Staline l'arbitre de l'Europe[11]. Henry Kissinger explique les conséquences de cette garantie : « En fait les garanties britanniques à l'égard de la Pologne et la Roumanie supprimèrent toute incitation que les Soviétiques auraient pu avoir pour entrer dans de sérieuses négociations d'alliance avec les démocraties occidentales. Pour une raison, elles garantissaient toutes les frontières soviétiques d'avec ses voisins européens à l'exception des États baltes, et, sur le papier du moins, anéantissaient les ambitions soviétiques aussi bien que celles allemandes. [...] Plus important, les garanties unilatérales britanniques étaient un cadeau pour Staline parce qu'elles lui fournissaient le maximum [qu'il aurait pu demander], sans qu'il ait à offrir de contrepartie. Si Hitler allait vers l'est, Staline était maintenant assuré d'un engagement britannique d'aller en guerre bien avant que la frontière soviétique ne soit atteinte. Staline recueillait ainsi le bénéfice d'une alliance de facto avec la Grande-Bretagne sans aucune contrainte de réciprocité »[13]. À partir de ce moment, c'est-à-dire le printemps 1939, les occidentaux font des concessions pour obtenir l'alliance avec les soviétiques tandis que Staline adresse des signes aux nazis tout en demandant aux occidentaux de pouvoir occuper les États baltes et une partie de la Roumanie et qu'une convention militaire soit signée avant un accord politique, exigences déjà formulées dans le plan proposé par Litvinov le 17 avril[14].

La crédibilité d'une intervention du Royaume-Uni – puissance navale par excellence – sur les terres polonaises était cependant critiquée par certains, le comité des chefs d'état-major anglais lui-même en tête, qui établissait « l'impossibilité absolue d'assurer une protection militaire efficace de la Pologne[15] ». Chamberlain répliquera à l'attaque allemande contre la Pologne par une déclaration de guerre deux jours plus tard[16] : la drôle de guerre commençait.

La position favorable de l'URSS dans ses négociations avec l'Allemagne s'accroit avec le temps : Hitler a en effet ordonné l'invasion de la Pologne pour le 26 août et ses généraux ainsi que Ribbentrop le poussent à pactiser avec Staline. Les négociations piétinent jusqu'à ce que Hitler intervienne personnellement dans la discussion diplomatique pour que l'accord se fasse[11]. Le 23 août 1939[17], l'URSS, représentée par Molotov, et l'Allemagne nazie, représentée par Ribbentrop, signent à Moscou un Traité de non-agression entre l'Allemagne et l'Union des républiques socialistes soviétiques, plus communément appelé Pacte germano-soviétique ou encore Pacte Molotov-Ribbentrop, du nom de ses signataires.

Contenu du pacte

Clause de non-agression

Le traité proclamait un renoncement au conflit entre les deux pays, ainsi qu'une position de neutralité dans le cas où l'un des deux pays signataires serait attaqué par une tierce partie. Chaque signataire promit de ne pas rassembler de forces qui seraient « directement ou indirectement dirigées contre l'autre partie ».

Protocoles secrets

Le traité comportait également plusieurs protocoles restés longtemps secrets[17]. Ces protocoles délimitaient les sphères d'influences de l'Allemagne nazie et de l'URSS dans les pays situés entre eux (Scandinavie, Pays baltes, Pologne, Roumanie...). La ligne d'un éventuel partage de la Pologne, si réorganisation territoriale il devait y avoir, étaient également spécifiée. Ce partage eut effectivement lieu après que l'Allemagne nazie eut envahi la Pologne le 1er septembre 1939, suivie par l'URSS le 17 septembre. La ligne de partage suivait à peu près le tracé de la ligne Curzon, qui aurait dû séparer la Pologne de la Russie après la guerre russo-polonaise de 1920.

Répartition des territoires prévue par les protocoles secrets du Pacte, et changements effectifs de frontières en 1940.

Par ce traité, la Gestapo s'engageait aussi à livrer au NKVD les réfugiés russes présents sur le territoire allemand et réclamés par l'URSS, en échange de quoi l'URSS livrait à l'Allemagne de nombreux réfugiés antifascistes allemands et autrichiens réfugiés en Union soviétique (ce fut le cas de Margarete Buber-Neumann et du fondateur du Parti communiste d'Autriche, Franz Koritschoner).

Partage de la Pologne

carte du protocole secret convenu entre Ribbentrop et Molotov, telle que révélée dans le quotidien soviétique Izvestia paru le 18 septembre 1939.

Le pacte a été suivi du traité Germano-Soviétique de délimitation et d'amitié du 28 septembre 1939, dont un des protocoles stipulait que, en cas de partage de la Pologne, les deux parties avaient l'obligation de prendre des mesures pour prévenir et empêcher toute action de la Résistance polonaise. Des consultations mutuelles à propos de toutes les actions répressives qui sembleraient utiles était même prescrites :

« Aucune des deux parties ne tolèrera sur son territoire d'agitation polonaise quelconque qui menacerait le territoire de l'autre partie. Chacune écrasera sur son propre territoire tout embryon d'une telle agitation, et les deux s'informeront mutuellement de tous les moyens adéquats pouvant être utilisés à cette fin. »

Ces moyens firent l'objet d'échanges constants entre la Gestapo et le NKVD, durant tout l'hiver 1939-1940, moment à partir duquel chacun des deux occupants s'appliquera à se débarrasser des élites polonaises. Les Allemands mettent en avant des critères raciaux et les Soviétiques, des critères de classes. L'Église catholique romaine, pilier de l'identité nationale de la Pologne, sera persécutée par les deux parties. Les exactions commises par chacune des deux parties furent tenues secrètes et ne reçurent aucun écho dans les presses nationales.

L'Allemagne nazie et l'URSS avaient ainsi décidé de la quatrième partition que la Pologne ait connue dans son Histoire.

Invasion de la Finlande

L'URSS relança le 9 octobre 1939 les négociations qu'elle avait débutées avec la Finlande dès avril 1938, sans succès. Ainsi, Moscou demanda, le 14 octobre, la location pour trente ans du port de Hanko, qui commandait l'entrée du golfe de Finlande et permettrait aux Soviétiques de contrôler celui-ci, rendant impossible son blocus par l'Allemagne nazie. Le recul de la frontière sur l'isthme de Carélie (laissant cependant la plus grande partie de la ligne Mannerheim) fut également demandé afin de mettre Léningrad hors de portée d'une artillerie lourde ennemie. Enfin, l'URSS demanda une rectification de frontière à l'extrême nord afin de contrôler les abords du port de Mourmansk, seul port soviétique utilisable toute l'année. Au total, c'est 2 750 km2 que demandait l'URSS à la Finlande, proposant de lui céder en échange 5 527 km2 autour de Repola et Porajorpi. Face au refus finlandais, l'URSS dénonça le 28 novembre le pacte de non-agression de 1932 entre les deux pays et franchit la frontière le 30, entamant sans sérieux préparatifs militaires la guerre d'Hiver[18].

Rôle stratégique du pacte

Staline et Ribbentrop lors de la signature du pacte
Ribbentrop et Molotov à Berlin en 1940

Chaque partie trouva, durant deux ans, son intérêt dans ce pacte.

D'un côté, ce pacte permettait au Troisième Reich de rapatrier des divisions, notamment blindées, vers l'Ouest, sans craindre une attaque soviétique venant de l'Est. Les Allemands purent ainsi envahir la France par un Blitzkrieg, avant de se retourner deux ans après contre l'Union soviétique lors de l'opération Barbarossa, le 22 juin 1941, rompant ainsi de facto le pacte. Les relations économiques entre l'Union soviétique et l'Allemagne nazie furent très fortes suite à ce traité qui permit à Berlin d'accumuler des réserves de matières premières dont son industrie et son armée avaient désespérement besoin pour continuer à fonctionner et continuer le réarmement du Troisième Reich, comme le montre le tableau ci-dessous[19].

  Total importations
soviétiques
Juin 1941
Stocks allemands
Juin 1941 (sans les
importations soviétiques)
Octobre 1941
Stocks allemands
Octobre 1941 (sans les
importations soviétiques)
Produits pétroliers 912 1 350 438 905 -7
Caoutchouc 18,8 13,8 -4.9 12.1 -6.7
Manganèse 189,5 205 15,5 170 -19.5
Céréales 1 637,1 1 381 -256.1 761 -876.1
Stocks allemands en millions de tonnes avec ou sans les importations soviétiques)

De l'autre côté, selon Molotov lui-même, qui n'a jamais regretté de l'avoir signé, ce pacte a permis à l'Union soviétique de se préparer à une guerre jugée inévitable après les échecs d'une grande alliance avec la France et l'Angleterre et, en fin de compte, de remporter la victoire. Le rôle du pacte était donc de retarder au maximum le conflit afin de tenter de rattraper son retard technologique (Molotov espérait d'abord gagner un an lors de la signature, répit qu'il espérait encore prolonger par la suite, et ceci jusqu'à l'attaque allemande), ainsi que de créer une zone tampon vers l'Ouest pour protéger les centres politiques et économiques du pays[20]. Les constructions ou délocalisations d'usines vers la Sibérie pendant ces deux années de pacte permirent d'assurer une base arrière loin du front, tandis que les négociations engagées auparavant avec la Finlande pour échanger des territoires finnois proches de Léningrad contre des territoires soviétiques en Carélie devaient créer des avant-postes pour protéger Léningrad, vulnérable car très proche de la frontière.

Certains[Qui ?] soutiennent cependant que l'Union soviétique espérait réellement que ce pacte détourne la fureur nazie sur la seule Europe occidentale. Ils arguent notamment du fait que, jusqu'à la veille de l'attaque allemande, les commissaires politiques ont continué à « purger » l'Armée rouge de ses officiers les plus compétents, que le NKVD a continué d'arrêter comme « saboteurs » les ingénieurs en armement et aviation qui soulignaient le danger nazi, et que le Politburo se méfiait des avertissements d'agents de renseignement soviétiques tels Richard Sorge ou Leopold Trepper. Hitler ne partageait pas cet avis sur les purges, puisqu'il déclarait en 1943 :

« nous étions absolument dans l'erreur à l'époque, lorsque nous croyions que Staline ruinerait ainsi l'Armée rouge. C'est le contraire qui est vrai : Staline s'est débarrassé de tous les cercles oppositionnels de l'Armée rouge et a ainsi réussi à ce qu'il n'y ait plus de courant défaitiste dans cette armée[21]. »

Par ailleurs, le fait que l'Union soviétique ignore ou même fasse taire les voix s'élevant pour prévenir de l'imminence d'une attaque allemande peut s'expliquer par la volonté de Staline de ne pas offrir à l'Allemagne le moindre prétexte pour précipiter son attaque. Ainsi, le maréchal Joukov raconte dans ses mémoires de guerre que Staline avait, pour cette raison, fait le choix d'une posture défensive où les unités les plus performantes (hommes et armement) étaient gardées en réserve, ce qui expliquerait les lourdes pertes initiales. La correspondance de Staline montre d'ailleurs que la question n'était pas de savoir si mais quand Hitler ouvrirait un second front à l'Est — Staline estimant (à tort) que ce ne serait pas avant qu'il ne se soit assuré de la victoire à l'Ouest[22].

Quoi qu'il en soit des véritables motivations soviétiques à cette époque, le développement d'usines d'armement en Sibérie aura effectivement joué un rôle clef dans la victoire soviétique après la rupture du pacte. Une motivation supplémentaire de l'Union soviétique était de récupérer les territoires soviétiques annexés par la Pologne lors de la paix de Rīga, en 1920, territoires peuplés majoritairement de Biélorusses et d'Ukrainiens (qui firent d'ailleurs bon accueil aux troupes soviétiques lors du partage de la Pologne prévu par le pacte). Ces positions sont détaillées, par exemple, par l'historien Paul-Marie de La Gorce, dans son livre 39-45, Une guerre inconnue. C'est aussi le point de vue défendu par Henry Kissinger dans son livre Diplomatie, qui qualifie le pacte de « plus grand coup diplomatique de génie du XXe siècle ».

Déni soviétique

L'existence des protocoles secrets a été connue par l'Angleterre depuis au moins 1945, et largement publiée dans les médias occidentaux.

Cependant, l'Union Soviétique a continué de nier leur existence pendant des décennies. Ce n'est qu'en 1989 qu'elle l'a finalement reconnue[23], et ce n'est qu'en 1992 qu'elle a rendu public le document lui-même.

Répercussion en France

La signature du pacte surprit beaucoup de Français, notamment communistes. Selon Henri Amouroux, réveillé dans la nuit du 21 au 22 août, le Président du Conseil Édouard Daladier croit d'abord à une plaisanterie[24]. Dans les jours qui suivent, de nombreux militants communistes déchirent leur carte, 22 parlementaires (sur 74) démissionnent du parti. Malgré les propos patriotiques rassurants des dirigeants, notamment de Marcel Cachin, Daladier interdit la presse communiste dès le 26 août et décide la dissolution du parti le 27 septembre 1939.

Notes et références

  1. Winston Churchill, The Second World War, vol.I, The Reprint Society, London, 1950, p. 302
  2. Winston Churchill, The Second World War, Plon, 1948-1954 ; rééd. La Deuxième Guerre mondiale, Le Cercle du Bibliophile, 12 vol. , 1965-1966, Tome premier, « L'orage approche – D'une guerre à l'autre, 1919-1939 », chap. XX, p. 378
  3. On trouve les termes de déclaration, pacte, traité ou accord selon les historiens
  4. Jean-Baptiste Duroselle Politique extérieure de la France – La décadence (1932-1939), Imprimerie nationale, Paris, 1979
  5. a, b et c Universalis, Histoire de l'URSS de 1927 à 1941, le pacte germano-soviétique et ses conséquences
  6. Chapitre 9 du livre Un autre regard sur Staline, de Ludo Martens, consultable en ligne
  7. 39-45 : Une guerre inconnue, Paul-Marie de la Gorce, Flammarion, 1995.
  8. C'est, par exemple, la position de l'historien américain Michael J. Carley, exposée dans Les années décevantes : L'échec de l'alliance anglo-franco-soviétique en 1939 [lire en ligne].
  9. L'ambassadeur de France à Moscou, Paul-Émile Naggiar, résume ainsi, en 1938, les effets négatifs que l'attentisme occidental provoque en l'URSS : « […] le gouvernement soviétique maintient les principes qu’il n’a cessé de défendre au cours de ces dernières années, de la nécessité pour les puissances pacifiques de former un front de la paix, de s’organiser pour « barrer la route aux agresseurs ». La Cassandre moscovite continue à prêcher l’urgence d’une action en vue de laquelle il n’y a plus, selon elle, une heure à perdre ; mais voyant qu’on ne l’écoute pas et sentant qu’on se méfie d’elle, sa voix se fait peu à peu plus lointaine, ses accents plus amers », D. Lévi, chargé d’affaires français à Moscou, no 109, 5 avril 1938, DDF, 2e, IX, p. 225-227.
  10. The Second World War, vol.  1, p. 104).
  11. a, b, c et d Britannica, entrée international relations
  12. Ainsi que le rapporte l’Encyclopædia Britannica
  13. Henry Kissinger, Diplomacy, Touchstone, 1984.
  14. 1939: The alliance that never was and the coming of world war II, Michael Jabara Carley, p211
  15. Rapporté par l'historien anglais Liddell Hart dans Histoire de la Seconde Guerre mondiale, Fayard, 1978.
  16. En revanche, selon l'historien Eric Hobsbawm, qui s'appuie sur l'ouvrage de Donald Cameron Watt How war came, « Lorsque les armées allemandes entrèrent en Pologne, le gouvernement de Neville Chamberlain était encore disposé à pactiser avec Hitler, ainsi que celui-ci l'avait escompté. » (L'Âge des extrêmes, 1994, p. 210.)
  17. a et b Nuremberg Documents, Part X, p. 210 sqq.
  18. Paul-Marie de La Gorce, 39-45, une guerre inconnue, chap. IV.
  19. Edward E. Ericson, Feeding the German Eagle: Soviet Economic Aid to Nazi Germany, 1933–1941, Greenwood Publishing Group, 1999, (ISBN 0275963373)
  20. « Molotov n'a jamais regretté d'avoir signé le pacte », interview du politologue russe Viatcheslav Nikonov, petit-fils de Molotov, RIA Novosti, 24 août 2009.
  21. Cité dans le journal de Goebbels le 8 mai 1943.
  22. Nikolaj Bugaj, Correspondance Kruglov-Staline 1941-1945, Druzhba narodov
  23. Валерий Болдин. Над пропастью во лжи. «Совершенно секретно». Mars 1999.
  24. Henri Amouroux, La grande histoire des français sous l'occupation, Robert Laffont, rééd. 1997, p.104

Bibliographie

  • D'Harcourt, Le pacte germano-russe et la réaction de l'Allemand moyen, in L’Époque N° 812, Paris, 30 août 1939
  • Pierhal, Comment fut négocié le pacte germano-soviétique, in Revue de Paris N° 7, Paris, 1er avril 1940
  • Édouard Daladier, Le procès de Nuremberg et le pacte germano-russe, in Minerve N° 29, Paris, 5 avril 1946
  • Édouard Daladier, De Munich au pacte germano-russe, in Minerve N° 31, Paris, 19 avril 1946
  • Général Doumenc, Non la France et l'Angleterre ne sont pas responsables du pacte germano-soviétique, in Carrefour N° 140, Paris, 21 mai 1947
  • The Department of State, La vérité sur les rapports germano-soviétiques de 1939 à 1941, Paris, France-Empire, 1948
  • A. Rossi, Deux ans d'alliance germano-soviétique, Paris, Fayard, 1949
  • Albert Rossi, Une défense du pacte germano-soviétique, in Preuves N° 35, Paris, R. Ferrand, janvier 1954
  • A. Rossi, Le pacte germano-soviétique. L'histoire et le mythe, Paris, Cahiers des amis de la liberté, 1954
  • Victor Alexandrov, Histoire secrète du pacte germano-soviétique, Paris, Olivier Orban, 1962
  • William L. Shirer, La montée du nazisme : De la naissance d'Hitler au pacte germano-sovietique de 1939, Paris, L'Encyclopédie Contemporaine, 1963
  • Jacques Benoist-Méchin, Comemnt fut signé le pacte germano-russe, in Historia hors-série N° 6 : "Cinquante ans d'histoire de Russie 1917-1967", Paris, Tallandier, septembre 1967
  • Anthony Rhodes, Le pacte germano-soviétique, in Historia Magazine 2e Guerre Mondiale N° 21, Paris, Tallandier, 1968
  • Jacques Robichon, Les grands dossiers du troisième Reich (1), Paris, Librairie Académique Perrin, 1969
  • Jacques de Launay, Les grandes décisions de la Deuxième guerre mondiale, Genève, Edito-Service, 1975
  • René Girault, Pourquoi Staline a signé le pacte germano-soviétique, in L'Histoire N° 14, Paris, Le Seuil, juillet-août 1979
  • Roger Genebrier, Septembre 39. La France entre en guerre, Alta, éditions Philippine, 1982
  • G. Guicheteau, Il y a 50 ans le pacte germano-soviétique - Hitler et Staline complices, in Historama N° 66, Paris, R. Ferrand, 1er août 1989
  • Paul-Marie de La Gorce, 39-45, une guerre inconnue, Paris, Flammarion, 1995 (ISBN 2-08-067099-9)
  • Roger Maria, De l'accord de Munich au pacte germano-soviétique du 23 août 1939, Paris, Harmattan, 1995 (ISBN 2-73-843297-2)
  • Yves Santamaria, 1939 le pacte germano-soviétique, Complexe, 1999 (ISBN 2-87-027771-7)
  • Gabriel Gorodetsky, Le Grand Jeu de dupes, traduit de l'anglais par Isabelle Rozenbaumas, Paris, Les Belles Lettres, 2000
  • Michael Carley, 1939 : l’alliance de la dernière chance : une réinterprétation des origines de la Seconde Guerre mondiale, Presses de l'Université de Montréal, 2001 [lire en ligne]
  • Sebastian Haffner, Le pacte avec le Diable : Les relations germano-soviétiques 1917-1941, Alvik Éditions, 2006 (ISBN 2-91-483352-0)
  • Gilbert Beaubatie, L’alliance entre l’Allemagne nazie et l’URSS stalinienne : 70 ans après, Montauban, revue Arkheia, 2009
  • Jean-Gilles Malliarakis, L'Alliance Staline Hitler 1939-1941, Paris, Éditions du Trident, 2011

Annexes

Articles connexes

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