- Nicolas-Francois Conroux
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Nicolas François Conroux
Nicolas François Conroux Origine France Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Nicolas François Conroux (17 février 1770 à Douai (Nord) - 11 novembre 1813 à St Esprit) fut un général français, baron de Pépinville[1] .
Il entra le 17 février 1786 dans le 6e régiment d'artillerie, où son père, Germain Conroux, chevalier de Saint-Louis, était officier.
Il passa comme sous-lieutenant dans le 58e régiment d'infanterie le 22 août 1792, et lieutenant le 11 septembre suivant.
En 1793 il combattit à l'affaire d'Arlon avec la division commandée par le général Laage, et il prit part, en l'an II, à l'affaire de Kaiserslautern, au déblocus de Landau, à la reprise du Palatinat par le général Hoche, et à celle d'Arlon par l'armée de la Moselle.
Aide-de-camp du général Morlot le 5 floréal an II, il était à la bataille de Charleroi le 28 du même mois.
Dans cette journée, son général le chargea d'aller porter l'ordre de retraite à la 34e demi-brigade d'infanterie et au 14e régiment de dragons, qui allaient être cernés par l'ennemi.
Il se trouvait aussi, le 8 messidor an n, à la bataille de Fleurus, et aux journées de Juliers et de Maestricht les 12 vendémiaire et 14 brumaire suivant.
Nommé capitaine de la 116e demi-brigade d'infanterie le 1er floréal, il fut employé à l'armée de Sambre-et-Meuse, et devint aide-de-camp du général Bernadotte le 1er brumaire an IV, et le 14 messidor il passa le Rhin avec l'armée française.
Il continua à servir sur le Rhin jusqu'en l'an V, époque à laquelle il passa avec son général à l'armée d'Italie. Il se trouva au passage du Tagliamento le 26 ventôse an V, et le 29 du même mois à la prise de Gradesca. Il obtint sur le champ de bataille le grade de chef de bataillon du 43e de ligne, et Napoléon Bonaparte le cita avec éloges dans son rapport au Directoire exécutif.
Passé en qualité d'aide-de-camp auprès du général Championnet, commandant l'aile droite de l'armée d'Angleterre le 3 brumaire an VI, il fit partie des troupes qui s'opposèrent à une descente que les Anglais avaient tenté d'effectuer à Ostende.
Passé à l'armée de Naples, dont le général Championnet venait d'être nommé commandant en chef, il fut promu chef de brigade sur le champ de bataille le 10 pluviôse an VII, pour sa conduite distinguée lors de la prise de Naples; cette promotion fut confirmée, par arrêté du Directoire exécutif, le 17 thermidor suivant.
Il se signala encore à l'affaire de Fasano, et fut nommé adjudant-général sur le champ de bataille, par le général en chef de l'armée d'Italie, le 22 germinal an VIII, à l'affaire de Mondar. Cette nomination fut également confirmée par le premier Consul, le 30 germinal suivant, et le 3 floréal de la même année, il fut attaché en cette qualité à l'état-major de l'armée de l'Ouest, où il fit les campagnes des ans IX et X, sous les ordres du général en chef Bernadotte.
Le 21 floréal an X, Conroux adressa au premier Consul une demande pour obtenir le commandement d'un régiment de dragons ou de cavalerie. Cette demande contenait l'apostille suivante :
« Je connois l'adjudant-commandant Conroux depuis l'an II, et j'ai été témoin, tant à l'armée de Sambre-et-Meuse qu'à celle d'Italie, de plusieurs faits éclatants qui l'ont fait distinguer. J'assure qu'il justifiera d'une manière particulière la confiance du gouvernement, qui trouvera en lui talens pour l'administration d[un corps zélé et connaissances pour la discipline, ainsi qu'un absolu dévoûment. J. BERNADOTTE. »
A la suite de cette demande, l'adjudant-commandant Conroux fut placé, le 10 vendémiaire an XI, comme chef de brigade, à la tête de la 17e demi-brigade, devenue 17e régiment d'infanterie de ligne à l'organisation de l'an XII.
Employé à l'armée des côtes de l'Océan, sous les ordres du maréchal Davout, il fut créé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et officier du même ordre le 23 prairial suivant.
Il faisait partie de la 1e division du 3e corps de la grande armée pendant la campagne de l'an XIV en Autriche. Le 9 brumaire, pendant la marche sur Ried et Haag, le 17e régiment de ligne, commandé par Couroux, engagea fortement l'action avec un corps russe dans les rangs duquel il mit quelque désordre, ce qui permit à la cavalerie française d'exécuter une charge qui compléta la déroute des Russes.
Nommé général de brigade le 3 nivôse an XIV, il eut un commandement en cette qualité au 7e corps de la grande armée le 23 février 1806, et fit la campagne de Russie.
Passé au commandement d'une brigade de la division de réserve des grenadiers Oudinot, le 9 novembre suivant, il prit une part glorieuse aux combats d'Ostrołęka, de Dantzig, d'Heilsberg et à la bataille de Friedland.
L'Empereur le nomma commandant de la Légion d'honneur par décret du 22 juin 1807, et le créa baron de l'Empire le 19 mars 1808, sous le nom de Pépinville.
Employé à l'armée d'Allemagne en 1809, et après s'être distingué à la bataille de Wagram le 6 juillet, il fut nommé général de division le 31 du même mois.
Employé en cette qualité à l'armée d'Anvers, le 24 août suivant, puis à celle du Nord le 26 septembre même année, il reçut l'ordre de se rendre à l'armée de Catalogne le 26 mars 1810, d'où il alla prendre le commandement de la 2e division du 9e corps de l'armée d'Espagne.
Le 27 juillet 1811, il remplaça le général Levai dans le commandement de la 4e division d'infanterie et de la 3e division de dragons. Le 31 mai 1812, le général espagnol Ballesteros passa la Guadalete entre Bornos et Arcos, et se porta sur le derrière de la position de Bornos, dans l'intention d'y surprendre les divisions aux ordres du général Conroux.
Mais le général Conroux, à la tête des 9e léger, 96e de ligne, un escadron du 5e chasseurs à cheval et un détachement du 2e de même arme, culbuta l'ennemi après lui avoir pris 600 hommes, & pièces de canon et deux drapeaux, et le força à repasser la Guadalate.
Le 10 novembre 1813, le général Wellington déboucha avec un corps de 30 000 hommes derrière la montagne de la Rhune, et tomba sur la division Conroux qui défendait cette montagne, la redoute Sainte-Barbe et le camp de Sarre. Après la résistance la plus vive, la redoute fut prise par les ennemis. - Les troupes qui occupaient le sommet de la Rhune, voyant l'ennemi maître de ces retranchements, craignirent d'être forcées à leur tour, et, sans attendre d'ordre, elles abandonnèrent leur poste et descendirent dans la plaine ; le reste de l'armée française fut bientôt forcé de battre en retraite.
Les ouvrages de seconde ligne construits en arrière d'Ascain, furent presque aussitôt enlevés par l'ennemi, et ce fut en les défendant que Conroux tomba grièvement blessé d'une balle dans la poitrine.
Transporté à Saint-Esprit, près de Bayonne, il y mourut le lendemain 11 novembre 1813.
Son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Est.
Sommaire
États de service
- 2 octobre 1802 : Chef de brigade de la 17e demi-brigade d'Infanterie
- 24 décembre 1805 : général de brigade
- 31 juillet 1809 : général de division
Décoration
- 22 juin 1807 : Commandeur de la Légion d'honneur
- 27 novembre 1808 : Baron d'Empire
Notes et références
- ↑ Page146- Fastes de la Légion d'Honneur par A. Lievyns,Jean -Maurice Verdot,Pierre Bégat -Publié en 1844 -archivé à l'université du Wisconsin-Madison - numérisé par Google Books
Source
« Nicolas François Conroux », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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