Mouvement autonome en France

Mouvement autonome en France

La naissance d'un mouvement autonome ou d'une mouvance autonome est difficile à dater précisément en France, en particulier à cause de l'absence de matériaux historiques pour reconstruire cette histoire. On peut néanmoins remarquer que l'autonomie politique en tant que pratique connaît un développement nouveau à partir de Mai 1968. En effet, dans le prolongement de Mai, un certain nombre de groupes et d'individus tentent de construire une alternative politique aux groupes traditionnels de l'extrême-gauche, mais aussi aux partis politiques et aux syndicats. Cela se traduit par la renaissance de pratiques autonomes, comme par exemple à l'Université de Vincennes.

Dans le langage courant, parler des autonomes ou du mouvement autonome tend à faire référence aux pratiques émeutières de certains groupes à la fin des années 1970. Cela s'explique par le fait que la dynamique autonome connaît un emballement médiatique à partir de 1976, où certains journalistes et responsables politiques vont chercher à se positionner par rapport au « phénomène autonome ». Cette exposition va connaître son apogée entre 1977 et 1979, puis se terminer brutalement, certains attribuant cette disparition à la naissance d'Action Directe, d'autres à l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981.

À partir de 1968, un débat important va se développer au sein de la galaxie des groupes et individus autonomes sur la question de la violence. Une partie importante de la mouvance va rejeter les pratiques de violence systématique mise en avant par certains groupes, en particuliers vis-à-vis des services d'ordre des organisations d'extrême-gauche.

Il apparaît rapidement plusieurs pôles de sensibilités différentes dont le consensus se faisait autour de l'opposition aux partis et syndicats, sans pour autant endosser les idées libertaires spécifiquement anti-État et anticapitalistes. Une large partie du mouvement autonome n'était pas opposée à l'idée d'un État fort, notamment dans la perspective ultérieure de défendre les acquis de l'autonomie. Les différentes sensibilités étaient liées aux parcours des différentes familles politiques qui se sont rejointes, notamment ceux issus du mouvement (post) Internationale situationniste et ceux que l'on appelait les « militaristes », « mao-spontanéistes » issus de l'ex Gauche prolétarienne autour du journal La Cause du Peuple (qui a été dirigé par Jean-Paul Sartre), dont l'expérience donnera naissance au journal Libération avec Serge July. Les différentes sensibilités étaient aussi liées à la pratique et la situation sociale de chacun, avec notamment, un pôle étudiant (Normale sup', Paris Dauphine, Nanterre…), et un pôle de jeunes représentant les « nouvelles marges » de banlieue (Rueil-Malmaison…). Le débat intellectuel du mouvement s'est nettement démarqué de la volonté de lutte armée prônée par certains sur le modèle italien. Il a été estimé que les contradictions de la société française n'étaient pas telles que la lutte armée soit justifiée. C'est une des raisons qui a évité à la France les « Années de plomb » connues notamment en Italie et en République fédérale d'Allemagne. On note toutefois une activité de lutte armée contre le régime franquiste avec des groupes tel que les GARI,qui s'illustrent dans la lutte anti-franquiste, puis plus tard Action directe[1].

Sommaire

Chronologie

Années 1970

1968

Apparition de groupes autonomes à l'Université de Vincennes. Plusieurs groupes existent en même temps et signent leur tracts Groupes autonomes libertaires ou Groupes autonomes d'action. Ils se distinguent par des apparitions émeutières dans les manifestations. Peu nombreux, isolés face aux groupes politiques existant sur le campus de Vincennes, ils finissent par disparaître.

1971

Apparition du groupe autonome les Guérilleros du Plaisir. Ouverture du 18-22 rue des Caves

1974

Fondation du groupe Marge, par Gérald Dittmar et Jacques Lesage de La Haye, groupe qui à partir de 1977, se réclame de l'« autonomie désirante ». Parution de la revue Marge, à laquelle collaborent Serge Livrozet, Frédéric Nathan et Daniel Ladovitch. Certains numéros sont tirés à 10 000 exemplaires. Daniel Guérin, Walter Jones et Grisoune Jones ont milité dans Marge.

1976

Naissance du groupe « Camarades » et de la revue du même nom, animé par Yann Moulier-Boutang qui a édité entre 1972 et 1973 la revue Matériaux pour l'intervention inspiré des thèses de l'opéraïsme italien.

15 avril : à Paris, lors d'une manifestation dans le cadre du mouvement étudiant contre le « plan Saunier-Seité » qui rassemble plusieurs milliers (voire dizaines de milliers) de lycéens, étudiants et enseignants, quelques centaines d'« éléments incontrôlés » se sont affrontés pendant une demi-heure sur le pont de Sully aux CRS qui bloquaient le boulevard Saint-Germain, puis ont attaqué vers 18h00 le cortège de tête des organisateurs de la manifestation, tout en laissant derrière eux « vitrines brisées, parcmètres défoncés, magasins d'antiquités saccagés ». Les affrontements ont fait plusieurs blessés du côté des manifestants[2].

14 mai[3] : Jean Bilski, anarchiste autonome («terroriste solitaire et délicat »[4]), abat Jacques Chaine, P.-D.G. du Crédit lyonnais, avec un P.38, puis se suicide avec son arme[5].

1977

Février : parution du premier numéro des Fossoyeurs du vieux monde.

23 mars : assassinat de Jean-Antoine Tramoni par les NAPAP (Noyaux armés pour l'autonomie populaire), composés pour partie d'anciens militants de la Gauche prolétarienne. Jean-Antoine Tramoni (ancien des troupes d'élites de Massu) était le vigile de Renault qui avait tué en 1972 Pierre Overney, jeune ouvrier de chez Renault et militant maoïste de la Gauche prolétarienne, lors d'une grève sauvage qui allait dégénérer en affrontement avec les vigiles.

Article détaillé : Pierre Overney.

27 mars : incendie sur l'aire de stationnement de l'usine Renault-Flins, revendiqué par les NAPAP.

3 avril : attentat contre la Confédération française du travail, revendiqué par les NAPAP.

1er mai : à l'occasion de la fête du Travail, manifestation qui rassemble 100 000 personnes à Paris, des autonomes déploient, rue Saint-Antoine entre deux immeubles à 12 mètres de haut, une banderole de 15 mètres de long sur laquelle est inscrit « Fête de l'aliénation !! ». Cette action, qui immobilise la tête de la manifestation pendant 25 minutes, participe de la critique du travail et de la lutte contre les organisations syndicales.

13 mai : arrestation puis incarcération de trois sympathisants des NAPAP, lors d'un contrôle routier où ils ont été découverts en possession d'armes à feu.

6 juin : attentat et coups de feu contre Chrysler France, revendiqués par les NAPAP.

8 juin : manifestation à la mémoire de Pierre Maître, gréviste de Citroën, tué par balle dans la nuit du 4 au 5 juin 1977 par deux hommes membres du Service d'action civique (SAC) et de la Confédération française du travail (CFT). Environ 4 000 personnes manifestent, dont 200 autonomes casqués et armés de barres de fer. Une société de vigile, place de la Nation, est attaquée à coups de cocktails Molotov.

31 juillet : manifestation contre le nouveau réacteur nucléaire Superphénix à Creys-Malville (souvent dite manifestation ou bataille de Malville). Afin d'éviter l'affrontement, les services d'ordre des organisations gauchistes dévient la manifestation, ce qui a pour effet de le précipiter. Environ 5 000 CRS et gendarmes mobiles se sont violemment opposés aux 60 000 manifestants antinucléaires. Plusieurs centaines d'autonomes sont présents. L'utilisation par la police de grenades offensives a causé la mort d'une personne, Vital Michalon. Par ailleurs, une centaine de manifestants sont blessés, dont deux sont amputés d'une main pour l'un et d'un pied pour l'autre. Une dizaine de CRS ou GM sont également blessés, dont un a la main arrachée par l'explosion d'une grenade : 2 500 grenades à effet de souffle ont été lancées par la police. Cette manifestation violente a été d'une relative importance dans l'évolution du mouvement autonome : « Malville a recomposé brutalement tout ceux qui étaient partis à la dérive depuis 1972 » (revue Camarades, no 6, 1978).

8 octobre : attentat contre le domicile d'Alain Peyrefitte, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, revendiqué par les NAPAP. Alain Peyrefitte est à l'origine des projets de lois « Sécurité et Libertés » et « Anticasseurs ».

14 octobre : attentats contre le palais de Justice de Paris et le ministère de la Justice, revendiqués par les NAPAP.

20 octobre : première réunion de l'AGPGA (Assemblée générale parisienne des groupes autonomes) à Jussieu.

21 octobre : manifestation à Saint-Lazare, à l'appel de l'OCL, pour contester la version « suicide » de la mort d'Andreas Baader, de Gudrun Ensslin et de Jan-Carl Raspe à la prison de haute sécurité de Stuttgart-Stammheim, perçue comme un assassinat perpétré par l'État fédéral allemand. La manifestation, illégale, entraîne l'interpellation de 300 personnes.

23 octobre : 150 autonomes occupent les locaux parisiens du journal Libération, leur reprochant une Une titrée « RFA - RAF : la guerre des monstres », comprise comme une désolidarisation totale avec le groupe de lutte armée ouest-allemand Fraction armée rouge, de la part d'un journal qui jusque-là était la voix des autonomes (il publiait certaines analyses et leurs communiqués). Des inscriptions telles que « Tout journaliste est un flic » et « July, bientôt ton heure » sont relevées. L'édition du lendemain est annulée. Cette action est considérée comme la première organisée par l'AGPGA.

24 octobre : à l'appel de l'AGPGA, une manifestation est organisée devant le Palais de Justice, en soutien à Klaus Croissant à l'occasion du premier procès visant à son extradition vers la RFA. La police procède à 70 interpellations.

29 octobre : entre 400 et 500 personnes participent à la première assemblée générale d'envergure de l'AGPGA, qui a lieu à l'université de Jussieu.

15 novembre : un cortège autonome se forme lors de la manifestation d'extrême-gauche la veille du troisième procès de Klaus Croissant. Des dégradations sont commises contre un garage Mercedes et une agence Siemens.

17 novembre : assemblée générale de l'AGPGA à Jussieu avec 600 participants.

18 novembre : pour protester contre l'extradition de Klaus Croissant qui a eu lieu deux jours auparavant, une manifestation est organisée de la place de la République à la place de la Nation par des groupes et organisations d'extrême-gauche. Environ 10 000 personnes participent à la manifestation, dont 2 500 autonomes. Ces derniers vont s'affronter, tout au long de la manifestation, à la police et aux services d'ordre des organisations d'extrême-gauche. Des véhicules de police ainsi que des banques sont incendiées. Les affrontements durent jusque dans la nuit.

Nuit du 19 au 20 novembre : vague d'attentats sur tout le territoire français : 23 de ces attaques contre des intérêts d'EDF et de l'industrie nucléaire sont revendiquée par la CARLOS (Coordination Autonome des Révoltés en Lutte Ouverte contre la Société) et nommée « nuit bleue antinucléaire ». Cette « coordination politico-militaire interne au mouvement autonome », immédiatement dissoute suite aux attentats, est un premier pas dans les rencontres entre différents groupes autonomes (dont les NAPAP et les Groupes d'action révolutionnaire internationalistes (GARI), entre autres) et dans le cheminement vers la formation d'Action directe.

24 novembre : émeute (affrontements, barricades, cocktails Molotov, ...) dans le XIVe arrondissement de Paris, suite à l'expulsion illégale des habitants de quatre squats d'autonomes.

26 novembre : émeute opposant un millier de personnes à la police pour contester l'expulsion du squat du XIVe arrondissement. Le siège de la SEMIREP, impliquée dans la rénovation du quartier, est incendié à l'aide de cocktails Molotov.

19 décembre : attentat contre Fauchon, revendiqué par le groupe autonome « Les Smicards en Pétard ».

1978

22 janvier : organisation à Strasbourg d'un « week-end contre l'Europe des polices » (contre l'espace Schengen). FR3 parle de la venue de « deux mille étrangers, armés et casqués ». Le rassemblement est interdit, et les 4 000 policiers déployés procèdent à de nombreuses arrestations. L'organisation Camarades se distancie du mouvement autonome en refusant de venir et d'appeler à ce rassemblement.

7 mars : manifestation violente partie d'un amphithéâtre de l'université de Jussieu (un ordinateur de la faculté est détruit à coups de barres de fer), pour protester contre la mort a priori par suicide (égorgé) de José Tronelle (sympathisant des NAPAP), le 20 février de la même année, à la prison de la Santé alors que celui-ci allait être jugé le jour même, avec trois autres personnes (tous sympathisants des NAPAP), pour détention d'armes, d'explosifs et de faux-papiers (la femme de José Tronelle réfute la thèse du suicide). Le tournage d'un film de Claude Lelouch est perturbé par l'attaque d'un café, une centaine de vitres sont détruites sur le parcours de la manifestation. Des cocktails Molotov sont lancés contre le Paradis Latin. Une personne est arrêtée en possession d'un Luger Parabellum 7,65 mm.

8 mars : manifestation de 300 femmes. Rue de Saint-Denis, à Paris, des sex-shops et un cinéma pornographique sont saccagés et partiellement détruits.

5 avril : des autonomes organisent une attaque physique et frontale contre le service de sécurité du KCP au Bataclan. L'agression est revendiquée « Marée noire ».

6 avril : en Bretagne, 10 000 personnes manifestent contre la marée noire. Affrontements entre des autonomes et la police. Une voiture de police est incendiée ; 21 personnes sont interpellées.

1er mai : à la manifestation parisienne pour la fête du Travail, les autonomes s'affrontent tout au long du cortège à la police et au service d'ordre de la CGT : 200 d'entre eux prennent temporairement la tête de la manifestation. Plusieurs motos de police sont incendiées et 83 vitrines sont brisées. Des magasins sont pillés. Au moins cinq barricades sont montées. On compte une trentaine de blessés et au moins 45 interpellations (dont 8 passeront devant le tribunal pour « violence à agent »).

2 mai : à Paris, attentats contre trois ANPE, revendiqués par un « Groupe pour l'extension du premier mai aux jours suivants ».

9 mai : à Poissy, attentat contre une ANPE, revendiqué par « Marée rouge ».

10 mai : condamnation à 3 ans de prison, dont 1 an avec sursis, pour Henri P., arrêté lors de la manifestation sauvage du 7 mars 1978 en possession d'une arme à feu.

12 mai : les « Bombeuses à chapeaux », groupe autonome de femmes, saccagent la Librairie de Femmes.

13 mai : cent cinquante CRS tentent d'expulser le squat de la rue Lahire.

23 mai : expulsion du squat de la rue Lahire.

15 juin : à Metz, la moitié des 1800 parcmètres de la ville sont sabotés avec de la résine Syntofer.

15 novembre : à Caen, affrontements avec les forces de l'ordre sur les ponts de l'Orne dans le cadre d'une manif intersyndicale contre le chômage

18 novembre : à Caen, suite aux affrontements du 15 novembre, une nouvelle manif intersyndicale a lieu. Après la dislocation, des autonomes tentent de s'en prendre à la préfecture. Ils sont repoussés dans le centre ville où plusieurs vitrines sont brisées. Quelques commerces sont pillés.

1979

13 janvier : à Paris, en fin d'après-midi, une cinquantaine d'autonomes cagoulés et masqués s'attaque à la barre de fer et à la batte de base-ball au quartier des grands magasins, près de la gare Saint-Lazare, pour protester contre le coût de la vie. Les vitrines de douze commerces "de luxe" sont brisées, la recette générale des impôts et une agence de travail intérimaire sont attaqués, un cinéma est incendié, six policiers et quelques passants sont blessés. En outre, neuf personnes sont arrêtées. Selon la police, l'action est revendiquée par les « Brigades autonomes révolutionnaires »[6].

22 janvier : procès de quatre personnes arrêtées lors du saccage du quartier Saint-Lazare. Les inculpés sont condamnés de deux à quatre années de prison ferme. 150 personnes qui manifestaient en soutien devant le tribunal sont arrêtées par la police.

11 février : à Grenoble, un groupe autonome de grévistes, les "Piratélés", détruit le matériel et dégrade les locaux de la chaîne FR3.

31 janvier : à Paris, le domicile du magistrat qui a condamné les « inculpés de Saint-Lazare » est investit et dégradé par le « Groupe autonome du 22 janvier », lors du repas familial. La riposte policière est immédiate : une quinzaine de personnes est arrêtée et le siège de l'OCL est perquisitionné.

23 mars [7]: à Paris, manifestation des sidérurgistes lorrains. Dans la matinée, la police procède à une rafle « préventive » dans les squats parisiens et entre 82 et 150 autonomes ou présumés tels sont arrêtés. Cinq cortèges défilent depuis cinq mairies communistes de la banlieue est de Paris, afin de converger place de la République vers 15h00. Aux environs de midi, plusieurs centaines d'autonomes casqués, armés de barres de fer et munis de boulons et de cocktails Molotov, s'affrontent au service d'ordre CGT du cortège qui passait la porte de Pantin. Entre 60 000 et 100 000 (certaines sources[8] parlent même de 300 000) sidérurgistes et syndicalistes (dont 5 000 rien que pour le service d'ordre) se réunissent place de la République pour défiler jusqu'à la place de l'Opéra. La police charge la place de la République vers 15h00 pour en chasser les autonomes, ce qui n'aura pour effet que de déchaîner les ouvriers manifestants contre elle. Un peu plus tard, les autonomes s'affrontent une nouvelle fois au service d'ordre de la CGT autour de la porte Saint-Martin. Peu après 17h00, les premiers arrivés place de l'Opéra commençant à se disperser, les autonomes s'affrontent aux CRS ainsi, encore une fois, qu'au service d'ordre de la manifestation. La police, débordée, s'en prend alors aussi aux ouvriers qui se défendent malgré les vaines tentatives du service d'ordre de les en empêcher. Les affrontements entre police et service d'ordre d'un côté, et autonomes et ouvriers de l'autre, ne se terminent qu'au moins vers 20h00, autour de la gare de l'Est assiégée par la police (les autonomes s'y étaient retranchés) et dans le quartier de la Goutte d'Or. Selon la Préfecture de police de Paris, les incidents ont débouché sur 24 arrestations pour « pillage », « port d'arme », ou « coups et blessures ». En outre, 3 commissaires de police, 20 gendarmes, 25 CRS et 20 gardiens de la paix ont été blessés dans les affrontements avec les autonomes et les sidérurgistes. Ces chiffres sont cependant à relativiser, puisque le communiqué de la préfecture de police est tombé avant la fin des affrontements. Sur le nombre d'arrestations, Jean-Baptiste Casanova parle de 131[9], chiffre nettement plus crédible que celui de la police puisque plus de 30 personnes seront condamnées en justice pour des faits de violence lors de la manifestation et des affrontements. En ce qui concerne les blessés du côté des forces de l'ordre, plusieurs sources[10] avancent le nombre de 116. Trois photographes et caméramans de presse, ainsi que de nombreux manifestants et passants ont été blessés, dont 8 grièvement. Au niveau matériel, 121 vitrines ont été brisées, 54 magasins ont été pillés, des dizaines de voitures ont été incendiées et quelques barricades ont été montées en travers des rues. Enfin, selon l'AFP, des « Brigades autonomes » auraient revendiqué par téléphone l'attaque de 130 magasins sur le boulevard Haussmann.

1er mai : à Paris, lors de la manifestation traditionnelle de la fête du Travail, les autonomes dressent, de la même manière que l'année précédente, une banderole sur laquelle est inscrit « Arbeit macht frei » (en allemand : « Le travail rend libre », expression nazie) pour critiquer les syndicats et la sacralisation du travail par ceux-ci. Le service d'ordre de la Ligue communiste révolutionnaire charge les autonomes à plusieurs reprises avant d'être attaqué place de la Bastille par les CRS suite à l'agression de ces derniers par les autonomes. Il y aura douze blessés du côté des trotskystes. Deux cars de police sont incendiés suite à une pluie de cocktails Molotov des autonomes contre la police. Le mitraillage de la façade du siège parisien du CNPF est revendiqué par un nouveau groupe issu de la lutte armée antifranquiste, maoïste et de l'Autonomie parisienne : Action directe. Dans la nuit, à Paris, une douzaine d'attentats à la bombe contre des intérêts économiques et politiques (banques, commissariats, permanences politiques, ANPE…) est revendiquée par la « Coordination d'actions révolutionnaires ». Un groupe autonome revendique le bris d'une vingtaine de vitrines dans le 6e arrondissement de Paris.

23 avril : à Paris, un meeting contre la répression est organisé par les autonomes à la Mutualité et réunit plus de 2 000 personnes.

Années 1980

Le mouvement se retranche dans les squats parisiens mais apparaît encore dans certaines émeutes :

Les autonomes se mobilisent également beaucoup pour la libération des prisonniers.

Principaux collectifs

  • Les Fossoyeurs du vieux monde, (1977-1983)
  • Collectif autonome Tolbiac (CAT, 1981-1982)
  • Association des prisonniers en lutte (APEL, 1981-1994)
  • Centre autonome occupé (CAO, 1983-1984)
  • Coordination autonome pour des espaces libérés (CAEL, 1983-1984)
  • Os Cangaceiros (1985-1992)
  • Association des parents et amis de détenus (APAD, 1985-1994)
  • Narbé L'Hermitte (1987-1989)
  • Squatters et précaires associés (1987-1989)
  • Prolétaires pour le communisme (1986-1991)
  • Comité des Mal-Logés (1987-1994)
  • Sans-cravates (1989)

Médias et publications

  • CAT Pages (1981-1982)
  • Tout ! (1982-1985)
  • Molotov et Confetti (1984)
  • Radio Pirate (1984-1985)
  • Cash (1984-1989)
  • Radio Mouvance (1985)
  • Parloir libre (1985-2000)
  • Quilombo (1988-1993)

Principaux squats parisiens

  • rue de l'Est (1981-1982)
  • rue Piat (20e, 1982-1983)
  • rue des Cascades (20e, 1982-1983)
  • rue de Tlemcen (20e, 1982-1983)
  • L'Usine L’Utilisation subversive des intérêts nuisibles aux espaces (Montreuil, 1984-1985)
  • rue Caplat (18e, 1987-1989)
  • rue Lignier (20e, 1989-1990)

Années 1990

1992

Le groupe « Apaches » quitte le SCALP.

1993

1994

Un collectif autonome est créé à l'occasion du mouvement anti-CIP : le « MARS » (Mouvement d'Action et de Résistance Sociale). La Coordination des sans-abris ouvre un squat avenue de Breteuil (7e) puis rue Saint-Sauveur (2e). Apparition du Collectif d'agitation pour un revenu garanti optimal (CARGO) et de « Travailleurs, Chômeurs, et Précaires en colère » (TCP).

Le 4 octobre, à la suite d'un hold-up à Pantin, une fusillade éclate dans Paris entre la police et deux autonomes, Audry Maupin et Florence Rey. Trois policiers et un chauffeur de taxi sont tués. Audry Maupin est abattu par la police. Florence Rey est arrêtée puis incarcérée quelques jours plus tard.

1995

Campagne contre les vigiles du métro (TRAUM, Tribune de résistance active des usagers du métro). Création durant la grève du mois de décembre du Collectif d'aide aux manifestants interpelés (CAMI).

Parution de Tic-Tac : huit numéros jusqu'en 1997. « T...I...C, T...A...C..., T'es ici, t'en as assez, Tic-Tac, Si t'en as ta claque de tout ce mic-mac, Sois frénétique, freine pas l'attaque, Pas fanatique mais feinte l'attaque, Sois systématique, le système attaque, Pas trop plastique et place ta claque ».

1996

Collectif Des papiers pour tous : actions de solidarité avec les étrangers en situation irrégulière.

1997

  • Coordination de résistance et de lutte anti-capitaliste (CRELAC)

1998

Le 30 septembre, Florence Rey est condamnée à vingt ans de prison pour sa participation à la fusillade du bois de Vincennes.

1999

Parution du premier numéro de Tiqqun : "Organe conscient du Parti Imaginaire - Exercices de Métaphysique critique", 162 pages, auto-édition.

Principaux squats parisiens

  • rue Popincourt (11e, 1990-1991)
  • rue Didot (14e, 1993)
  • avenue de Breteuil (7e, 1993-1994)
  • rue Saint-Sauveur (2e, 1994-1996)
  • rue Amelot (11e, 1994-1995)
  • rue de Bagnolet (le 105) (20e, 1994-1996)
  • rue de Charonne (11e, 1997-1998)
  • avenue Jean Jaurès (19e, 1998)
  • rue des Orteaux (les Zortos) (20e, 1998-1999)
  • rue des Maraîchers (20e, 1998-2000)
  • rue des Couronnes (20e, 2002-2003)

Un livre, publié en 2008, évoque cette scène squat parisienne : Parisquat - Des squats politiques à Paris 1995-2000 ; il s'agit d'un recueil de documents et de témoignages de squatteurs-autonomes des années 1990.

Années 2000

2000

Création du collectif « Pour en finir avec toutes les prisons ».

Publications :

  • Tout le Monde dehors ! : « feuille d'info sur les prisonniers en lutte »
  • L'Envolée (journal de prisonniers)

2001

Parution du second numéro de Tiqqun : "Organe de liaison au sein du Parti Imaginaire - Zone d'Opacité Offensive", 292 pages, éditions Belles-Lettres.

Campagne pour la libération de Werner Braeuner, militant anarchiste emprisonné en Allemagne pour le meurtre d'un directeur d'ANPE.

2002

Du 19 au 28 juillet, un campement No Border est organisé à Strasbourg, pour l'abolition des frontières et des nations, la liberté de circulation et d'installation, et l'arrêt des expulsions de « sans-papiers ».

2003

Autodissolution de « Pour en finir avec toutes les prisons » dans une éphémère « Coordination anticarcérale européenne ».

Le 15 novembre, des affrontements opposent des autonomes au cortège du Parti socialiste aidé par le service d'ordre du PCF, à l'occasion de la manifestation du Forum social européen qui se déroule à Paris.

Début décembre, à la fin d'une manifestation de chômeurs, une centaine de militants investissent le Bon Marché et repartent avec des provisions pour fêter Noël. Des affrontements avec les CRS ont lieu à l'intérieur du magasin. En sortant, une tension continue de régner entre la police et les manifestants, qui mettront plus d'une heure à se disperser.

Ouvrages :

  • Appel (Appel à la création de communautés autonomes) rédigé au « 508 », squat politique.
  • Une Fièvre impossible à négocier : roman publié par Flammarion dans lequel Lola Lafon décrit de manière particulièrement romancée une histoire s'appuyant sur sa connaissance de la mouvance autonome parisienne.

Revues :

  • Asymétrie : « bulletin communiste pour la guerre civile ».
  • Macache : « Macache : expression de la négation, rien. Rien, parce que, de cette société de classe, il n'y a rien à vouloir, de sa démocratie rien à attendre. Rien, parce que, face au capital, il n'y a rien à négocier, face à l'État rien à revendiquer. Rien, rien que la guerre sociale ! ».

2004

Autodissolution de Travailleurs, chômeurs, et précaires en colère (TCP).

Campagne de solidarité avec les mutins de la prison de Clairvaux (« Vive les mutins ! »).

Campagne « antisécuritaire » à l'université de Nanterre : des étudiants détruisent un mur de cloisonnement (incarcération de Sébastien Schifres durant trois semaines).

Publications :

  • Meeting : « Revue internationale pour la communisation ». Revue plutôt proche de l'ultra-gauche. Voir aussi les Éditions Senonevero qui publient des textes sur la « communisation » et aussi un ouvrage sur l'opéraïsme : À l'assaut du ciel - Composition de classe et lutte de classes dans le marxisme autonome italien de Steve Wright.
  • Vidange : technophobie, squats, et lutte contre la répression.
  • Mathieu Amiech et Julien Mattern, Le Cauchemar de Don Quichotte : sur l'impuissance de la jeunesse d'aujourd'hui, Éditions Climats. Critique du mode de production industriel.

2005

Autodissolution du Collectif anti-expulsion et début de la mobilisation « antirafles ».

Parution de Outrage : bulletin édité par Action-K (collectif de propagation de contre-culture).

Parution du Riot Magazine, revue papier à publication aléatoire, informations et pratiques insurrectionnelles.

En février, à Paris, lors d'une manifestation pour la défense des 35 heures, des autonomes ont retenu Julien Dray et Malek Boutih pendant environ une heure dans un café[11].

2006

À Paris, durant le mouvement anti-CPE de mars 2006, l'École des hautes études en sciences sociales a été occupée durant quatre jours par plusieurs centaines de personnes, dont au moins 200 anarchistes et autonomes réunis en assemblée générale autonome. Le matériel d'enseignement et informatique a été saccagé, et les murs couverts de graffitis. Le tag « Mort à la démocratie » a notamment fait scandale auprès des médias (notamment au journal télé de France 2 du 24 mars 2006[4]). Ce tag a d'ailleurs inspiré à Léon de Mattis le titre de son livre publié chez L'Altiplano. Les locaux de Charlie-Hebdo sont aussi attaqués [12].

2007

Création du groupe Action Autonome.

Suite à l'élection de Nicolas Sarkozy, création d'assemblées de résistance populaire autonome à Caen et à Toulouse. À Caen, le collectif rassemble, au-delà des seuls autonomes, des jeunes militants de la LCR, des militants du syndicalisme de lutte étudiants, etc. Le collectif a duré 3 semaines avec 5 à 6 assemblées générales. Grève spontanée des jeunes ouvriers d'Airbus à Toulouse, en opposition aux centrales syndicales. Vote de la grève des étudiants réunis en assemblée générale à l'université de Tolbiac.

Publications

2008

Réapparition de bulletins et journaux à parution plus ou moins régulières : Non Fides[13] de Paris, Tout doit partir [14] de Belgique et Bulletin de Contre-Info en Cévennes[15], entre autres.

Le 19 janvier, deux personnes sont arrêtées dans la région parisienne, en possession de fumigènes artisanaux et de crèves pneu (clous tordus). Elles sont aussitôt placées en détention provisoire après des gardes à vue sous juridiction anti-terroriste. D’après les informations apportés par les Renseignements généraux à la presse, il s’agirait « d’anarcho-autonomes »[16]. Cependant, cette appellation fabriquée par la police, au même titre que « Ultra gauche » (qui revêt en fait une réalité historique bien plus précise), sont à prendre avec précaution. En effet, certains autonomes sont anarchistes mais peu d'anarchistes sont autonomes. En outre, la mouvance autonome est composée de bien plus de courants que le seul anarchisme, qui est même, parfois, rejeté par celle-ci. Il existe par ailleurs des groupes s'étant qualifiés d'anarchistes autonomes par le passé, ou présentement, mais jamais « d’anarcho-autonomes ».

Le 5 avril, à Paris, dans le cadre d'une manifestation (de la place d'Italie à la place de Rennes) de soutien aux étrangers en situation irrégulière qui rassemble entre 5 000 (selon la police) et 15 000 personnes (selon les organisations présentes), un cortège autonome de 200 personnes s'affronte durement au service d'ordre de la LCR. Selon la LCR, ce serait une réaction de défense de leur service d'ordre (SO) face à une charge violente apparemment non justifiée de la part des autonomes. Selon les autonomes, ce serait le SO de la LCR qui les auraient agressés, en les bloquant physiquement et en arrachant leur banderole de tête, pour les empêcher de se positionner derrière leur cortège qui venait de les dépasser. Il y a eu plusieurs blessés légers, et aucune interpellation[17].

La veille, Baba Traoré, un étranger en situation irrégulière, avait été trouvé mort après s'être jeté dans la Marne (alors qu'il ne savait pas nager) du haut du pont de Joinville pour échapper à un contrôle de la Brigade anticriminalité. Après la manifestation, entre 200 et 300 personnes se sont rendues au centre de rétention de Vincennes, en solidarité avec les étrangers en situation irrégulière enfermés là-bas dans l'attente d'une expulsion. Suite à la rumeur de l'arrivée massive de forces de police, le rassemblement part en manifestation sauvage. La circulation d'une route est bloquée, une patrouille de trois policiers est « caillassée », une voiture de police, un commissariat de police municipale, ainsi que des panneaux publicitaires, ont été dégradés. La gare RER où Baba Traoré avait été contrôlé a, quant à elle, aussi été attaquée et vandalisée.

En août, la revue No Pasaran, jusque-là proche des autonomes, se dissocie d'eux par un article extrêmement critique vis-à-vis de la manifestation du 5 avril 2008[18].

Les 2 et 3 novembre environ 200 autonomes s'affrontent durement aux forces de l'ordre à Vichy durant une réunion traitant de l'immigration. Il y a 40 interpellations, dont une quinzaine de militants belges[19].

Le 11 novembre, dix personnes sont arrêtées, suspectées d'avoir saboté des lignes TGV, huit d'entre elles sont libérés début décembre et une autre en janvier 2009, faute de preuves, malgré les affirmations de la police comme quoi ils étaient sous surveillance au moment même des incidents présentés comme des sabotages. Seul Julien Coupat, présenté comme le « leader », est resté plus de six mois en détention sous des accusations de terrorisme.

2009

  • 31 janvier : environ 2 000 personnes manifestent à Paris contre l'antiterrorisme à l'appel des comités de soutien aux inculpés du 11 novembre[20]. La manifestation s'achève devant la prison de la Santé ou est incarcéré Julien Coupat, le dernier des « inculpés de Tarnac » à ne pas être libéré.

À Strasbourg, début avril, en marge du sommet de l'OTAN, les autonomes s'organisent au sein d'un camping alternatif et autogéré. Les autonomes font parler d'eux durant tout le long du sommet au cours d'affrontements particulièrement durs. On peut remarquer une grande couverture médiatique du fait notamment des incendies qui ont lieu dans Strasbourg lors de la journée du 4 avril[21]. Les médias se penchent sur cette « mouvance » sans néanmoins jamais réussir à cerner un « militant type ».

L'affaire de Tarnac met en effervescence le milieu autonome français. Le 21 juin a lieu une manifestation de soutien regroupant environ un milliers de personnes. De très nombreux comités sont créés et dépassent le milieu autonome ralliant des franges de la gauche institutionnelle. Lors d'un rassemblement de soutien suite à l'évacuation du squat La clinique à Montreuil, un sympathisant perdra un œil du fait d'un tir de flash ball. Les blessures reçues par les autres personnes touchées étant toutes localisées sur le haut du corps[22]. Une manifestation "contre la police" de 700 personnes environ se tint en réaction le 13 juillet. De nombreux manifestants étaient casqués, la banderole renforcée. Samedi 10 octobre se tient à Poitiers une manifestation anticarcérale qui déboucha sur des violences attribuées aux autonomes. Dans son édition du Jeudi 5 novembre, le quotidien Le Monde consacre sa couverture et deux pages à ce qu'il nomme "L'archipel des Autonomes". L'article est considéré comme plutôt bien renseigné... Une autre manifestation contre la prison se tint le 8 novembre à Paris, et fut très calme.

Publications
  • Marcel Gay, Le Coup de Tarnac, Massot.
  • La Sulfateuse : Journal autonome issu du milieu étudiant.

Voir aussi

Notes et références

  1. Sur cette "branche" voir entre autres Ni vieux ni traitres
  2. Voir le journal télévisé d'Antenne 2 du 15 avril 1976 au soir.
  3. article du journal Le Monde, numéro 9739 paru le 16/05/1976
  4. [1]
  5. [2] ou [3]
  6. Voir le journal télévisé d'Antenne 2 du 14 janvier 1979. Voir aussi Une offensive gauloise, sur le site internet de l'Observatoire de Téléologie.
  7. Voir le journal télévisé de TF1 au soir de la manifestation, un texte et un autre de l'Observatoire de Téléologie, un reportage écrit de Jean-Baptiste Casanova, et enfin le mémoire de maîtrise de Sébastien Schifres sur la mouvance autonome (voir particulièrement les entretiens).
  8. Mars 1979 : La « république populaire de Longwy » : « Le 23 mars 1979, près de 300 000 personnes participent à la marche des sidérurgistes de Longwy sur Paris. »
  9. Les Autonomes. Le mouvement autonome parisien de la fin des années 1970.
  10. Le 23 mars 1979, à Paris, sur le site de l'Observatoire de Téléologie, ainsi que le texte de Jean-Baptiste Casanova, cité dans la source précédente.
  11. Le blog de Pierre Kanuty : Un jour il faudra (re)ssortir la boîte à claques !!
  12. chronologie du CPE dans Tahin Party : « les mouvements sont fait pour mourir »
  13. http://www.non-fides.fr/spip.php?rubrique12
  14. http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?mot60
  15. http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?mot62
  16. « Mauvaises Intentions » L'outil « antiterroriste » et la « mouvance anarcho-autonome », dossiers de presse et recueil de textes publics, 44 p., mai 2008.
  17. http://nantes.indymedia.org/article/14099
  18. http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=1417 Adresse aux camarades de No Pasaran.
  19. http://rebellyon.info/Vichy-recits-de-la-mobilisation-et.html
  20. http://int13.net/france/index.php/2009/01/31/155-manifestation-de-soutien-a-julien-coupat-et-autres-inculpes
  21. http://rebellyon.info/Dernieres-infos-du-sommet-de-l.html
  22. Le nouvel obs

Articles connexes

Bibliographie

  • L’Autonomie. Le mouvement autonome en France et en Italie, éditions Spartacus 1978
  • La Mouvance autonome en France de 1976 à 1984, Sébastien Schifres, université Paris-X, 2004
  • Le Mouvement autonome en Italie et en France (1973-1984), Sébastien Schifres, université Paris-VIII, 2008
  • Autonomes, Jan Bucquoy et Jacques Santi, ANSALDI 1985
  • Parisquat - Des squats politiques à Paris 1995-2000, Jean Berthaut, Atelier de création libertaire, 2008.
  • Action directe. Du terrorisme français à l’euroterrorisme, Alain Hamon et Jean-Charles Marchand, SEUIL 1986
  • Paroles directes. Légitimité, révolte et révolution : autour d’Action Directe, Loïc Debray, Jean-Pierre Duteuil, Philippe Godard, Henri Lefebvre, Catherine Régulier, Anne Sveva, Jacques Wajnsztejn, ACRATIE 1990
  • Un Traître chez les totos, Guy Dardel, ACTES SUD 1999 (roman)
  • Anarcho-syndicalisme et Autonomie populaire, CNT-AIT, 2001
  • Autonomie populaire et désobéissance civile : Les autoréductions en Italie suivi de La grève de 1979 à Renault Véhicule Industriel (RVI), CNT-AIT Caen, Cahiers de l'anarcho-syndicalisme (CAS), 2007

Liens externes


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