- Collectif d'agitation pour un revenu garanti optimal
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Pour les articles homonymes, voir Cargo (homonymie).Le Collectif d'agitation pour un revenu garanti optimal (CARGO) était un collectif parisien fondé en mars 1994 durant le mouvement anti-CIP, c'est-à-dire lors d'une très forte mobilisation des jeunes entrants dans le salariat, scolarisés qui refusent de se voir sous-payés (à 80% du salaire de référence ou du SMIC) lors de leur embauche, au prétexte d'un "manque d'expérience"...
Peu après sa création Cargo rejoint le mouvement Agir ensemble contre le chômage (AC!) lors de l'arrivée de quatre marches de chômeurs et précaires à Paris au printemps 1994. En quelques mois AC!, qui intègre désormais de nombreux chômeurs, modifie ses positions initiales, auparavant plutôt axées sur la perspective d'un retour au plein emploi par la réduction du temps de travail, pour adopter la revendication d'un revenu garanti d'un montant au moins égal au SMIC accessible à tous.
Le Collectif d'Agitation pour un Revenu Garanti Optimal (CARGO) critique l'idéologie du travail, en utilisant des slogans non syndicaux tel « Le RMIlblic à dix briques ! ». En janvier 1995, Jacques Chirac est vivement pris à partie par CARGO lors du premier débat télévisé de sa campagne présidentielle organisé sur Canal + par Michel Field. Au cours de cette émission, Jacques Chirac se défend en répondant qu'« il n'est pas possible de tout avoir tout de suite ».
Ce collectif a régulièrement pratiqué ce type d'interruption et de mise en cause publique : Nicole Notat, secrétaire générale de la CFDT, intervention au Sénat avec un tract contre l'instauration d'une "contrat d'insertion locale" (CIL), Vos faux-cils nous rendent marteaux.
Présent aux côtés d'autres précaires en lutte (étudiants, sans papiers), il fut parmi d'autres collectifs d'AC! parmi les artisans de la forte mobilisation des chômeurs et précaires de l'hiver 1997/98 à laquelle le gouvernement Jospin répondit par des expulsions d'Assedic et ANPE occupées, la création d'un "fonds d'urgence sociale", et sa fameuse formule "Nous préférons une société de travail à l'assistance", en un parfait reniement de toutes les traditions révolutionnaires et/ou progressistes qui ont fait de la solidarité (le "devoir d'assistance") une valeur sociale fondamentale, préparant ainsi à la fois sa prochaine défaite électorale et la voie à la surenchère travailliste dont Sarkozy est l'un des hérauts (voir Le travail c'est la liberté, le plein emploi est possible http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4193)
Le collectif s'autodissout en 2000Une liste de textes et de liens vers des textes de Cargo, ainsi que des échantillons de ses interventions radiophoniques est disponible avec le texte À gauche poubelle, précaires rebelles http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374
Liens internes
- Revenu minimum garanti
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