- Montrollet
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Montrollet
Montrollet et son étangAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Confolens Canton Confolens-Sud Code commune 16231 Code postal 16420 Maire
Mandat en coursJean-Claude Gillet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Confolentais Démographie Population 291 hab. (2007) Densité 13 hab./km² Gentilé Monteirollais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 225 m — maxi. 368 m Superficie 22,22 km2 Montrollet (Monteirolet en limousin, dialecte occitan) est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.
Sommaire
Géographie
Localisation et accès
Montrollet est une commune de Charente limousine, située à l'est du canton de Confolens-Sud et du département de la Charente, limitrophe du département de la Haute-Vienne.
Elle couvre une superficie de 2 224 ha, à 18 km à l'est de Confolens et 68 km au nord-est d'Angoulême. Elle est aussi à 11 km au nord de Saint-Junien, 18 km au nord-est de Chabanais, 20 km au sud-ouest de Bellac et 33 km au nord-ouest de Limoges[1].
La commune est traversée d'est en ouest par la D.82, route de Confolens à Limoges (D.9 en Haute-Vienne), qui traverse le nord du bourg. Celui-ci est situé sur la D.165 qui va à Brigueuil.
Le bourg comporte une partie ancienne entourant l'église et le cimetière et une partie nord plus récente s'étirant le long de la départementale D.165.
La gare la plus proche est celle de Saint-Junien, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.
Hameaux et lieux-dits
Les hameaux les plus importants de la commune sont Beaubost, la Brégère, le Breuil, les Assieux, la Plègerie et le Devais.
Le hameau du Devaix s'est probablement constitué au Moyen Âge et aurait possédé une église et un cimetière.
Le hameau des Assieux aurait comporté une chapelle.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Comme toute cette partie nord-est du département de la Charente qu'on appelle la Charente limousine, la commune de Montrollet se trouve sur le plateau du Limousin, partie occidentale du Massif central, composé de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne.
Le sous-sol de la commune se compose essentiellement de granit. On trouve aussi du gneiss sur une petite bande ouest du territoire[2],[3],[4].
La commune de Montrollet est couverte par les dernières ramifications des monts de Blond et c'est sur son territoire que se trouve le point culminant du département de la Charente : 368,63 m. C'est une haute colline boisée, située dans le nord de la commune, à la limite de la Haute-Vienne.
Hydrographie
Cette commune présente l'aspect d'une contrée fortement accidentée, arrosée par la Marchadaine, qui coule au fond d'une vallée profonde, et qui se grossit de plusieurs petits affluents. Plusieurs étangs se rencontrent également dans le sud de la commune. La Marchadaine traverse le nord de la commune. L'ensemble du territoire communal est également marqué par la présence d'étangs et de forêts.
Végétation
L'abondance des cours d'eau a favorisé l'établissement de nombreuses prairies, qui couvrent plus du tiers de la superficie totale de la commune, et l'élevage y est bien développé. Environ le quart du territoire est couvert de bois de châtaigniers et de terres incultes.
Histoire
Montrollet était le siège d'une baronnie qui dépendait de la vicomté de Brigueuil; son sort est resté longtemps lié à celui de cette vicomté. Aux XVe et XVIe siècles, la baronnie de Montrollet fait partie des biens de la famille de Reilhac, qui possède également la vicomté de Brigueuil.
François II de Reilhac, vicomte de Brigueuil et baron de Montrollet, meurt en 1581 au château de Montrollet, sans laisser de postérité. Ses deux sœurs, Jacquette et Françoise de Reilhac héritent de lui. Françoise épouse, le 1er mai 1564, haut et puissant seigneur Eusèbe des Monstiers, chevalier des ordres du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes, seigneur du Fraisse.
Dans les premières années du XVIIe siècle, Jean des Monstiers, vicomte de Mérinville, vend à François Dreux la terre de Montrollet, qui restera plus d'un siècle détachée de la vicomté de Brigueuil. C'est en effet en 1730 que cette terre fait retour à la famille des Monstiers, par l'acquisition qu'en fait Louis-Martial des Monstiers, marquis de Mérinville et seigneur de Brigueuil, de Simon Dreux, arrière-petit-fils de François.
Lors du partage des biens du marquis de Mérinville, le château et la terre de Montrollet forment le lot de l'abbé de Mérinville et de sa sœur Henriette-Thérèse des Monsteirs, mariée au marquis Perry de Nieuil. Depuis, le château est acheté à la famille de Nieuil par le marquis de Clervaux[5].
Le bourg s'est d'abord constitué autour de l'église et du cimetière puis s'est développé au nord, le long de la départementale D165, au cours du XIXe siècle. On trouve dans la partie récente du bourg la mairie-école construite en 1889. Le monument aux morts datant de 1921. Un ancien couvent fut construit dans la seconde moitié du XIXe siècle, dont la chapelle (privée) et le bâtiment de l'école (privé) de jeunes filles sont toujours existants, celui-ci était tenu par les sœurs de l'ordre de Sainte-Marthe. La porte de l'école du couvent a une particularité : la ferrure de la porte est identique à celle du cimetière, de même que la croix en pierre au sommet de la chapelle est identique à celle de la chapelle du château.
La marquise de Clairvaux a fait beaucoup pour cette commune, notamment la répartition d'une partie de sa propriété à ses gens. Une plaque a été édifiée à son intention près de la porte de l'église.
À la fin du XXe siècle, l'étang de Montrollet fut réalisé par le conseil municipal de J.B. Buisson.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 Jean-Baptiste Buisson depuis 2001 Jean-Claude Gillet SE retraité Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Montrollet depuis cette date :
Pyramide des âges
Économie
Commerces
- auberge
Équipements, services et vie locale
Éducation
Sports et activités
Vie associative
- Société de chasse
- Comité des fêtes
- Amicale, la Mandragore[11]
Lieux et monuments
- Église Saint-Sulpice : vicairie perpétuelle, unie au chapitre de Saint-Junien et de l'ancien diocèse de Limoges. L'église a conservé quelques parties de murs du XIe siècle[12]. Elle possède une cloche remarquable par son ancienneté, car elle date de l'année 1500. Le cimetière n'a jamais été déplacé et est encore aujourd'hui situé à côté de l'église. Plusieurs oratoires situés près de l'église ainsi que différentes croix situées dans le bourg et à proximité sont les témoins des dévotions qui se sont pratiquées dans le bourg.
- Montrollet possède un château (privé) du XVe siècle qui, bien qu'il ait souffert des aléas du temps, présente encore l'aspect d'une belle demeure seigneuriale. Le corps de logis et les grosses tours dont il était flanqué, subsistent encore en partie. Il faisait partie de la vicomté de Brigueuil.
- Un ancien couvent, encore existant (privé), où la marquise de Clairvaux venait voir les jeunes filles. Les plus méritantes recevaient des dons de celle-ci, comme des blouses etc. D'ailleurs quelques habitants de la commune encore présents à nos jours, avaient leurs grand-mères scolarisées à l'école du couvent. L'école était assurée par les sœurs. La croix extérieure (privée) au couvent faisait partie du chemin de croix qui avait lieu le 28 août de chaque année. Cette procession était très fleurie et attirait beaucoup de personnes.
- Près du hameau du Robadeau se trouve une enceinte dite « Camp de César ». Il s'agit d'un camp protohistorique fouillé dans les années 1980, des objets de l'époque ont été trouvés, une partie se trouve à Angoulême et la mairie de Montrollet possède le reste d'une hache. Près de Puy Mérigou se trouverait une enceinte du même type mais en partie détruite.
- Au sud du bourg se situe un ancien manoir fortifié restauré au XIXe siècle. Une tête de gargouille est gravée sur la bonde de l'étang du château de Montrollet.
- L'étang de Montrollet est un lieu de pêche et de promenade dominicale. Situé au pied du bourg, il n'était qu'une prairie, et son aménagement a été achevé en 2001.
Personnalités liées à la commune
- Monsieur Jean-Baptiste Buisson, ancien maire de Montrollet.
Par décret du 15 mai 2006 paru au Journal officiel du 16 mai 2006, Monsieur Jean-Baptiste Buisson a été distingué par une nomination au grade de chevalier dans l'ordre national du mérite pour services rendus à la commune de Montrollet.
Nous lui devons le projet de la construction de l'étang de Montrollet, achevé à la fin de son dernier mandat en 2001.
En janvier 2010 une plaque commémorative a été placé sur la salle polyvalente de Montrollet, celle-ci porte le nom de Jean-Baptiste Buisson pour remerciements de tous les services rendus à la commune.
Notes et références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- BRGM sous Géoportail Carte du
- BRGM, « Notice de la feuille d'Oradour-sur-Glane » sur Infoterre, 1992. Consulté le 3 novembre 2011 [PDF]
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, vol. III : Arrondissement de Confolens et Ruffec, L.Coquemard, Angoulême, 1917 (réimpr. Éd. de la Tour Gile, 1996), 523 p. (ISBN 2-878022-8-15)
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 31 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 31 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 31 juillet 2010
- Evolution et structure de la population à Montrollet en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 31 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 31 juillet 2010
- Site de la Mandragore
- Abbé Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, tomes II et IV, 1900, 1903, imp. Despujols, Angoulême
Bibliographie
- Dujardin V., Moinot É., Ourry Y., Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, n° 243, Geste éditions, 2007.
- Aubrun, Michel. L'Ancien Diocèse de Limoges, des origines au milieu du XIe siècle. Clermont-Ferrand : Institut d'études du Massif central, 1981, p. 366.
- Boulanger, Pierre. En parcourant un almanach. Les Amis du vieux Confolens, 1995, n° 54, p. 18 à 19.
- Caumartin, Pierre. « Actualité archéologique ». Bulletin de la Société Les Amis du Vieux Confolens, 5e année, n° 18, 1986, p. 2.
- Dumont, Jacques. Géographie historique. Canton de Confolens Sud. Les Amis du Vieux Confolens, n° 59-60, 1996, p. 36.
- La Bastide, Léonide de. « Les fortifications anciennes le long de la Vienne », Bulletins et Mémoires de la Société archéologique et historique de Charente. 8e série, t. 18, 1928, p. 12.
- Ledain, Bélisaire. « De l'origine et de la destination des camps romains dits Châtelliers en Gaule principalement dans l'Ouest », Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 2e série, t. 7, 1884, p. 444 et 504.
- Jean Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache (réimprimé en 1980 par Bruno Sépulchre, Paris), 1844, 334 p. [lire en ligne], p. 148
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », 1993, 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 126-127
Voir aussi
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Liens externes
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