- 1799 en France
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Cette page concerne l'année 1799 du calendrier grégorien.
Sommaire
Événements
- 17 avril : le chouan, Georges Cadoudal s'empare de Sarzeau.
- 18 avril (29 germinal an VII) : Les élections de germinal an VII se déroulent dans un climat d'inquiétude (déflation, conscription, réorganisation fiscale, insécurité, guerre). Elles sont défavorables aux triumvirs (Barras, La Révellière-Lépeaux, Reubell). Les Conseils valident les élections.
- 20 mai (1er prairial an VII) : Sieyès, partisan d'une révision de la constitution, remplace Reubell au Directoire.
- 20 mai : Échec de Bonaparte devant Saint-Jean-d'Acre.
- 18 juin : Journée du 30 prairial an VII. Du 16 au 20 juin, sous la pression des assemblées, Treilhard est éliminé parce qu'il est élu Directeur moins d'un mois après sa sortie du conseil des Cinq-Cents ; La Révellière-Lépeaux et Merlin de Douai démissionnent pour couper court à des accusations de trahison et de concussion. Ducos, Moulin et Gohier les remplacent. La majorité se fonde sur l'alliance de républicains modérés et de Jacobins.
- Cambacérès, ministre de la justice, Fouché ministre de la police, Lindet ministre des finances.
- 27 juin (9 messidor an VII) : Appel de conscrits et suppression du remplacement.
- 12 juillet (24 messidor an VII) : Loi des otages contre la Terreur blanche : des otages seront choisis dans chaque département pour répondre des rébellions ; des parents d'émigrés ou de rebelles sont déportés en réponse à l'assassinat d'un fonctionnaire, d'un militaire ou d'un acquéreur de biens nationaux).
- 14 juillet (26 Messidor an VII) : Pour l'anniversaire de la prise de la Bastille, le général Jourdan porte un toast « à la résurrection des piques ».
- 27 juillet (9 thermidor an VII) : Emprunt forcé sur les riches.
- Début août : Insurrection royaliste en Haute-Garonne.
- 24 août : Bonaparte quitte l'Égypte.
- 8 octobre (16 vendémiaire an VIII) : Bonaparte, qui a quitté l'Égypte secrètement en août, débarque à Fréjus.
- 14 octobre : les troupes royalistes de Bourmont occupent Le Mans.
- 16 octobre (24 vendémiaire an VIII) : Bonaparte regagne Paris par surprise.
- L'opinion est inquiète et favorable à une révision constitutionnelle renforçant l'exécutif. Les Jacobins réclament des mesures et songent à un coup d'État (Bernadotte). Sieyès, soutenu par le courant révisionniste modéré, envisage lui aussi un coup d'État. Bonaparte est pressenti.
- 9 novembre (18 brumaire an VIII) : coup d'État du 18 Brumaire : Bonaparte renverse le Directoire, début du consulat provisoire.
- le Conseil des Anciens vote le transfert du Corps législatif à Saint-Cloud pour le soustraire à une tentative de complot jacobin. Bonaparte reçoit le commandement des troupes, tandis que Sieyès obtient la démission des Directeurs. L'exécutif est vacant le 18 brumaire au soir. Le 19, à Saint-Cloud, Bonaparte se présente aux Anciens, puis aux Cinq-Cents. Il est hué, menacé. Le Président des Cinq-Cents, son frère Lucien Bonaparte, prend prétexte de ces menaces pour demander l'intervention de la troupe, qui dégage la salle des séances. Le législatif est vacant, ce qui n'était pas le but des conjurés qui souhaitaient une investiture légale par le Corps législatif. Dans la nuit, on parvient à réunir quelques députés des deux chambres, qui votent la suppression du Directoire et excluent 62 députés. Ils décident la formation d'une commission législative (Sieyès, Roger Ducos, Bonaparte) et désignent un comité pour réviser la Constitution.
- 11 novembre (20 brumaire an VIII) : Bonaparte nomme Martin Michel Charles Gaudin au poste de ministre des Finances au lendemain même du coup d'État du 18 brumaire. Il assurera ces fonctions pendant tout le Consulat et l'Empire jusqu'au 1er avril 1814, puis à nouveau pendant les Cent-Jours, du 20 mars au 22 juin 1815.
- 12 décembre : Traité de Pouancé avec les Chouans.
- 13 décembre (22 frimaire an VIII) : proclamation de la constitution de l'an VIII.
- 15 décembre (24 frimaire an VIII) : Début du Consulat (fin en 1804) ; Napoléon prend le pouvoir et se nomme Premier Consul.
- 25 décembre (4 nivôse an VIII) : La Constitution est mise en application. Bonaparte demande à Sieyès de désigner les Consuls. Il n'ose pas se mettre sur la liste et choisit Bonaparte, Cambacérès et Lebrun.
- Lazare Carnot, ministre de la guerre (fin en 1800). Talleyrand, ministre des Affaires étrangères. Laplace, ministre de l’Intérieur.
- 3 011 077 français approuvent la Constitution par plébiscite en février 1800. La Révolution est finie. Le suffrage universel est maintenu, mais réduit à l'établissement de listes de confiance, à plusieurs degrés (communales, départementales, nationales). Un Sénat est composé de 80 membres inamovibles, se cooptant à partir de listes proposées par le Premier Consul, le Corps Législatif et le Tribunat. Le Sénat veille à la constitutionnalité des lois et désigne les membres des assemblées législatives à partir de la liste de confiance nationale. L'article 24 rend légale la désignation de la majorité absolue du Sénat par Sieyès, Roger Ducos, Cambacérès et Lebrun, la cooptation n'intervenant qu'ensuite. Le pouvoir législatif est exercé par le Tribunat et le Corps Législatif, désignés par le Sénat sur la liste de confiance nationale et renouvelés par cinquième tous les ans. Le Tribunat (100 membres) discute des projets de lois et les transmet au Corps législatif (300 membres), qui vote les projets de lois sans avoir le droit de les discuter. L'exécutif est confié à trois consuls nommés pour dix ans et indéfiniment rééligibles par le Sénat (la Constitution institutionnalise le choix de Sieyès). Le second et le troisième Consul ont un pouvoir consultatif. L'essentiel de l'exécutif est donné au Premier Consul, qui promulgue les lois, possède l'initiative des lois et nomme le Conseil d'État qui rédige les projets, les ministres, les ambassadeurs, les officiers et les juges. Il est seul juge des dépenses publiques, fixe le taux et le titre des monnaies, dirige les armées et la diplomatie, mais il doit soumettre la déclaration de guerre, les négociations de paix et les traités de commerce au législatif.
- 26 décembre (5 nivôse an VIII) : décret instituant en France le Conseil d'État (équivalent du conseil du Roi).
- 28 décembre : Proclamation des consuls de la République aux habitants de l'Ouest. Fin de la grande Chouannerie.
Dates non renseignées ou inconnues
- Le Directoire rétablit le droit des visites domiciliaires par la police et déclare certains départements en « état de trouble ».
- La chouannerie s'étend dans l'Ouest.
Économie & Société
- Pour se rendre compte de l'état de la France, le Premier Consul envoie des conseillers d'État en mission : ils remarquent que les prix agricoles baissent et que les consommateurs peuvent acheter ce qui leur est nécessaire mais s'inquiètent des difficultés que connaît le Midi, où les récoltes sont régulièrement déficitaires. Ils constatent une récession durable de l'industrie, due à la baisse de la consommation intérieure et au manque de débouchés extérieurs en Europe et aux colonies. Dans les régions portuaires, ils notent la crise profonde du commerce et le déclin des activités. Ils constatent de graves défauts dans la perception et la répartition de l'impôt. Les institutions d'assistance fonctionnent très mal. L'enseignement est désorganisé. La sécurité publique est troublée par la délinquance rurale, par le brigandage, par l'action des opposants politiques (royalistes dans l'Ouest). Les conseillers d'État remarquent dans toute la France la disparition des cultes révolutionnaires, la désaffection pour le culte constitutionnel et la recrudescence d'activité des réfractaires (10 églises sur 15 à Paris). Les populations sont lasses de dix ans de tension et espèrent la paix et la sécurité. Elles craignent aussi bien le retour de l'Ancien Régime que celui de la Terreur et restent apathiques.
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