Marc Cabanes de Puymisson

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Marc Cabanes de Puymisson est un général de brigade français. Il est né le 15 février 1760 à Montpellier et est mort le 2 décembre 1831 à Paris.

Biographie

Cabanes de Puymisson entra le 26 juin 1791 comme sous-lieutenant dans le 3^e régiment d'infanterie, ci-devant Piémont, et fil les campagnes de 1792 à l'an V à l'armée du Rhin. Le 6 janvier 1793, il se distingua à l'affaire en avant de Cassel, fut cité honorablement dans le rapport du général Beauharnais, et obtint, le 24 floréal an II, le grade de chef de bataillon du 15^e bataillon bis d'infanterie légère, qui concourut à former la 7^e demi-brigade, devenue 3^e régiment de la même arme. À Kamlach, en Souabe, le 26 thermidor an IV, il commandait les avant-postes de l'aile droite. Éloigné de tout secours, et n'ayant avec lui que 5 compagnies, il fut aliaqué à onze heures et demie du soir par une colonne de 6 000 émigrés de l'armée de Condé, ayant en télé le corps des chasseurs nobles, commandé par le duc d'Enghien en personne. Il soutint le choc, et combattit sans se laisser entamer jusqu'à six heures du matin. À ce moment arrivèrent des renforts, et l'ennemi se retira, laissant 800 hommes sur le champ de bataille. Le 9 frimaire an V, il commandait le bataillon de garde au flanc droit de la tête du pont de Huningue, lors de l'assaut livré par les Autrichiens : il repoussa leurs efforts, et les chassa de la demi-lune dont ils s'étaient emparés.

Passé en l'an VI à l'armée d'Angleterre, puis à celle des côtes de l'Océan, et envoyé en l'an VII en Italie, il se fit constamment remarquer. Le 1^er jour complémentaire an VII, à la tête de 4 compagnies, il disputa le passage du pont de Savigliano à une colonne de 8 000 hommes dont il arrêta la marche depuis une heure de l'après-midi jusqu'à huit heures du soir. Oublié à ce poste, il ne commanda la retraite qu'après avoir épuisé 12 barils de cartouches autrichiennes dont il s'était emparé la veille. Enveloppé par des forces supérieures, il demeura prisonnier avec 130 hommes restant de sa troupe. Sa résistance opiniâtre sauva l'arrière-garde de l'armée.

Échangé le 19 ventôse an IX, et promu major du 1^er régiment d'infanterie légère le 30 frimaire an XII, il fut employé au grand quartier-général des côtes de l'Océan, près du major-général Louis-Alexandre Berthier, le 12 pluviôse suivant, et nommé membre de la Légion d'honneur le 4 germinal de la même année.

Attaché au 28^e léger le 23 prairial, il resta cependant auprès du major-général.

Appelé le 26 ventose an VIII au commandement du 4^e régiment de la division de grenadiers de réserve placée sous les ordres du général Oudinot, il fit à la tête de ce corps d'élite les campagnes de l'an XIV à la Grande Armée. À Wertingen, le 6 vendémiaire an XIV, il se signala par une charge audacieuse sous la mitraille de l'ennemi. Le 13 brumaire, à Amstetten, son régiment et le 3^e de la même division soutinrent seuls le choc de vingt-six bataillons russes, et les repoussèrent avec des pertes considérables. À Hollubrün, le 25, il eut un cheval tué sous lui, reçut un coup de feu à la jambe gauche, et contribua au succès de la journée. Enfin, à Austerlitz, son régiment de grenadiers, le seul engagé de la division Oudinot, se couvrit de gloire dans une attaque sur la droite vers la fin du jour.

Colonel du 17^e régiment d'infanterie légère le 6 nivôse suivant, il fit les guerres de 1806 et 1807 avec la Grande Armée en Prusse et en Pologne, et se distingua aux affaires de Cela, en avant d'Iéna, de Prentzlow, d'Ostrołęka et du camp de Borky, fui nommé officier de la Légion d'honneur le 14 mai 1807, et créé baron de l'Empire par décret du 19 mars 1808^[1].

Passé à l'armée d'Espagne, il reçut, le 29 mars 1809, devant Oporto, un coup de biscaïen qui lui fracassa deux doigts de la main gauche et lui traversa le flanc droit. Général de brigade le 18 février 1810, et attaché au gouvernement de la Catalogne, il obtint l'autorisaiion de rentrer en France le 28 juin 1813, et le 2 novembre suivant il servit dans la 27^e division militaire.

Chevalier de Saint-Louis le 20 août 1814, il prit le commandement de l'arrondissement de Lorient le 31 du même mois. Nommé au commandement du département de l'Oise le 8 juin 1815, il obtint sa retraite le 9 septembre suivant. Il est mort le 2 décembre 1831.

État de service

• 27 décembre 1805 : colonel du 17e régiment d'infanterie légère
• 18 février 1810 : général de brigade

Décorations, titres, honneurs,...

• 14 mai 1807 : Officier de la Légion d'honneur
• 19 mars 1808 : Baron de l'Empire

Armoiries

Figure	Blasonnement
	Armes du baron Cabanes de Puymisson et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 2 juillet 1808 (Bayonne)). D'azur ; à la licorne furieuse, rampant, et contournée d'argent; quartier des barons militaires brochant sur le tout.[2],[3] Livrées : bleu, jaune, blanc.[2]

Notes et références

Source

• A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, Bureau de l'administration, 1844 [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)]  ;

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