- Léon (Balzac)
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Léon (Balzac) Personnage de fiction apparaissant dans
Genre Homme Caractéristique(s) sous-officier Entourage les carbonari, Aquilina, Castanier, caissier de Frédéric de Nucingen Ennemi(s) les Bourbons Créé par Honoré de Balzac Roman(s) Melmoth réconcilié Léon, est un personnage de La Comédie humaine d'Honoré de Balzac. Il est l'amant de cœur d'Aquilina en 1822 dans Melmoth réconcilié.
En service dans un régiment de ligne en garnison à Paris, il est découvert dans la chambre d'Aquilina par Castanier qui lui prédit une tragique destinée. En effet, Léon fait partie de Quatre sergents de La Rochelle qui seront accusés de comploter contre les Bourbons.
Il est arrêté, et guillotiné. Il ne reparaît dans aucun roman de la Comédie humaine, mais Aquilina le cite très souvent dans Une fille d'Ève. Et dans La Peau de chagrin, elle explique pourquoi elle ajoute toujours à ses vêtements un chiffon rouge pour rappeler le sang de son amant[1].
Balzac et les quatre sergents
Aucun des Quatre sergents de La Rochelle ne se prénommait pas Léon, mais Balzac place cet épisode de l'histoire de France dans le contexte des complots militaires de 1822 : celui du colonel Auguste Joseph Caron à Belfort, du général Berton à Saumur, et du capitaine Vallée à Toulon. Il a également suivi avec attention l'affaire des Quatre sergents car Monsieur de Berny, le mari de La Dilecta, siégeait à ce procès en qualité de conseiller[2].
Histoire des Quatre Sergents de La Rochelle
En 1821, quatre sergents du 45e régiment de ligne en garnison à Paris, Bories, Gourin, Raoulx et Pommier[3], fondent dans leur unité une vente de carbonari[4]. Bories et ses compagnons sont découverts lorsque le régiment est envoyé à La Rochelle en janvier 1822[3]. Accusés de complot, ils sont traduits devant la cour d'assises de la Seine, condamnés à mort et guillotinés en place de Grève. Comme ils n'avaient participé à aucune rébellion, les quatre sergents ont été considérés comme des martyrs par l'opinion publique[3] ,[5]et cette affaire a été largement exploitée par l'opposition libérale pendant la restauration[3].
Notes et références
- Bibliothèque de la Pléiade, 1979, t.X, p.113 (ISBN 2070108686)
- Anne-Marie Meininger, note 29 sur Melmoth réconcilié , Gallimard Folio, Paris, 1989, p.235 (ISBN 20380521)
- Dictionnaire encyclopédique d'histoire de Michel Mourre, Bordas, Paris, 1986, t.VII, p.4273 (ISBN 204153872X)
- petit groupe de vingt membres qui envoyait des délégués à une assemblée nationale dont Gilbert du Motier de La Fayette fut le président. Dictionnaire encyclopédique d'histoire de Michel Mourre, Paris, 1986, t.II, p.785 (ISBN 204153829X)
- Dictionnaire encyclopédique en I0 volumes, Larousse, Paris, 1985, p.9509 (ISBN 2031023098)
Pour les références, voir:
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