- Lycée Notre-Dame de Mongré
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Notre-Dame de Mongré Localisation Localisation Villefranche-sur-Saône, France Informations Fondation 1848
par Marie-Thérèse Bottu de la BarmondièreDirecteur Denis Jaillard Type Établissement privé catholique sous contrat d'association avec l'État Particularités Membre informel de la Ligue Lugdunum Site web www.mongre.org Le lycée Notre-Dame de Mongré, couramment appelé Mongré, est un établissement français d'enseignement secondaire privé catholique situé à Villefranche-sur-Saône, dans le Rhône. Sa devise est « Christo in adolescentibus » (Pour le Christ qui est dans les adolescents) [1]. Son proviseur actuel est Denis Jaillard.
L'établissement, l'un des plus réputés de la région lyonnaise, accueille près de 2 000 élèves de la maternelle à la terminale. Il est assurément l'établissement le plus prestigieux de la ville, son taux de réussite au baccalauréat était de 99% en 2008[2] et de 93,61% en 2010[3].
Les bâtiments qui constituent Mongré datent du XIXe siècle. L'orgue installé dans la chapelle du lycée fut confectionné par l'illustre Aristide Cavaillé-Coll en 1869 ; l'instrument est classé monument historique depuis 1977.
Les élèves sont appelés les Mongréens. L'établissement est couramment désigné par le simple terme « Mongré ».
Ce site est desservi par les lignes 1, 3 et 5 du Réseau Libellule[4].
Sommaire
Histoire
L'histoire de Mongré débute le 14 août 1842, jour où mademoiselle de La Barmondière lègue le domaine de Mongré à la congrégation des Pères jésuites pour y construire un établissement d’éducation pour adolescents. La première rentrée s’effectue en 1848 avec un effectif de 34 élèves qui s’installent au Vieux Château (bâtiment démoli en 1964). Les bâtiments actuels sortent de terre entre 1851 et 1853, la grande chapelle est achevée le 25 mai 1865 et, à la rentrée 1866, Mongré accueille 487 élèves. Les années qui suivent font vivre l'école au gré des grands événements de l’histoire. Mongré va alors connaître trois périodes distinctes[5] :
- La période jésuite (1851-1951)
- La période assomptionniste (1951-1975)
- La période laïque (1975-aujourd'hui)
Chronologie détaillée
- 1880 : départ de plusieurs pères jésuites après les décrets Ferry qui tendaient à supprimer l’influence de l’Église dans le domaine de l’éducation.
- 1901 : départ d’une partie de Mongré à Bollengo, l’autre partie restant sur place, mais sans pères jésuites.
- 1911 : Mongré quitte Villefranche-sur-Saône et s’installe dans l’Allier à Yzeure. Le domaine est saisi par le liquidateur des biens de la Compagnie de Jésus.
- 1913 : Mongré est vendu par le tribunal de Villefranche. Le 13 avril, une société civile rachète les bâtiments. En octobre, les pères jésuites regagnent Mongré et la rentrée des classes peut avoir lieu normalement.
- 1914-1918 : Mongré abrite un hôpital militaire où sont traités 2437 blessés. À la rentrée de 1918, l’effectif est de 364 élèves.
- 1939 : réquisition de Mongré, exode des classes secondaires au Vieux Château et des classes de primaire rue Nationale.
- 1940 : les pères jésuites renoncent momentanément à l’enseignement secondaire à Mongré où ils installent le noviciat.
Mi-juin: 400 réfugiés et 150 artilleurs s’installent dans les locaux du lycée. Octobre: rentrée de l’externat de Mongré dans le Vieux Château.
- 1941-1944 : les locaux abritent le noviciat, le Juvénat de la Province de Lyon, ainsi que le Troisième An ; de plus sont installés, dans la partie Est successivement, des marins, un camp de jeunesse, des Allemands, des Mongols.
- 1944 : le 3 septembre, Villefranche est libérée et les Allemands quittent Mongré sans aucun dégât.
- 1944-1945 : occupation des locaux par les FFI, puis par le 2e Cuirassier et une formation du Train des équipages.
- 1945 : installations successives à Mongré des théologiens de la Compagnie de Jésus et des Philosophes de Paris.
- 1946 : retour dans une aile des locaux actuels de l’externat du Vieux Château sous le nom d’institution Saint-Joseph. Fondation de l’Association familiale scolaire.
- 1949 : les jésuites renoncent à ouvrir à nouveau le collège de Mongré.
- 1950-1951 : réouverture du collège par l’Association familiale aidée par les pères assomptionnistes. L’institution Saint-Joseph devient le collège de Mongré ; le 1er octobre, l’effectif est de 205 élèves.
- 1960 : signature d’un contrat d’association pour les classes secondaires (loi Debré), et d’un contrat simple pour les classes primaires. C’est le début d’un nouvel essor pour Mongré.
- 1962 : les classes terminales deviennent mixtes et accueillent notamment les jeunes filles du pensionnat Notre-Dame.
- 1964 : démolition du Vieux Château et construction des stades situés à l’Est du domaine.
- 1967 : l’effectif dépasse pour la première fois 500 élèves.
- 1968 : La mixité s’étend aux classes du secondaire.
- 1975 : L’effectif est de 750 élèves. Et le nombre d'élèves ne cessera de croître jusqu’à aujourd'hui.
- 1996 : la tutelle est dévolue aux sœurs assomptionnistes du réseau d'établissements scolaires catholiques Assomption France
La tradition jésuite
De tradition ignacienne, ce lycée comporte des classes de maternelle, une école primaire, un collège et un lycée (baccalauréats de sections littéraire, économique et sociale, et scientifique).
Cet établissement jésuite insiste sur la recherche de l'excellence personnelle, ce qui se traduit par de fortes exigences académiques, mais aussi un fort accent sur le développement personnel. La prise de confiance en soi est la première étape de la « méthode mongréenne » censée aider les élèves à trouver leurs voies professionnelles[6].
La Fête des Terminales
La Fête des Terminales, couramment appelée la Fête des Terms par les élèves, est un évènement annuel organisé à Mongré le jour suivant la fin des cours pour les Terminales. Ces dernières années, elle eu lieu à chaque fois le deuxième jeudi du mois de juin ; le dernier jeudi avant la première épreuve du baccalauréat. La première phase de la fête se déroule pendant la journée. Un thème est fixé et les « Terms » sont invités à se déguiser en lien avec celui-ci. En fin de matinée, un brunch est organisé au foyer du lycée en présence des élèves et des professeurs. Puis, un spectacle de chorégraphie nommé le « podium » est proposé par les Terminales aux autres élèves de Mongré qui profitent à ce moment là de leur pause-déjeuner. En milieu d'après-midi, les « Terms » investissent les salles de classe du lycée pour manifester bruyamment leur joie (musique, danse, etc.). Les Terminales rentrent ensuite chez eux pour se préparer à une soirée beaucoup plus sérieuse. Ils troquent leurs déguisements contre des tenues de soirée. Lorsque 20 heures sonnent à la Grande Chapelle, les Terminales s'y pressent pour assister à la « Cérémonie des Cœurs ». Chaque année depuis 1862, à la veille de leur départ définitif de Mongré, les Philosophes (Terminales) écrivent et signent tous une profession de foi dédiée à la Vierge Marie. La feuille de papier où figurent ces quelques mots est solennellement roulée et enfermée par l'élève dans un cœur de vermeil ou d'argent (aujourd'hui le plus souvent en plastique). Ce cœur est ensuite déposé par l'élève au pied de la statue de Marie sous le regard du proviseur et de quelques professeurs. Certains vœux sont conservés chaque année et inscrits au patrimoine de Mongré, la collection constitue aujourd'hui un véritable témoignage de l'attachement des élèves à leur établissement. Enfin, la fête prend place dans le réfectoire du lycée où un discours est prononcé par le major et le vice-major au nom de la promotion. L'audience assiste à l'allocution autour d'un apéritif dinatoire. La soirée continue avec un spectacle (sketchs, chansons, etc.) préparé en hommage aux professeurs par l'ensemble des classes de Terminale. Puis, « le bal de promo » est lancé et dure une bonne partie de la nuit.
Anciens élèves célèbres
- Antoine de Saint-Exupéry, écrivain, poète et aviateur ;
- Claude Bernard, médecin et physiologiste ;
- Pierre Termier, géologue ;
- Pierre Teilhard de Chardin, jésuite, chercheur, théologien, paléontologue et philosophe ;
- Gabriel Piguet, évêque de Clermont pendant la Seconde Guerre mondiale, décoré de la médaille Justes parmi les nations par le comité Yad Vashem ;
- Joseph Charlet, lieutenant-colonel de l'armée française pendant la Première Guerre mondiale, fait officier de la Légion d'honneur à titre posthume ;
- Charles Roger de la Chapelle, capitaine de l'armée française pendant la Première Guerre mondiale, fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume ;
- Bernard Perrut, homme politique français, député-maire de Villefranche-sur-Saône ;
- Léon de Beylié, général de brigade, archéologue, amateur d'art et mécène ;
- Lucien Bégule (1848 - 1935), maître verrier et archéologue
- Benjamin Biolay, musicien et acteur
Anciens professeurs célèbres
- Victor Fontoynont, professeur de philosophie et helléniste.
Notes
- Comme l'indique le fronton de l'atrium.
- http://www.lefigaro.fr/palmares-lycees/academie-lyon/rhone/0690552a-villefranche-sur-saone-leg-lycee-notre-dame-de-mongre/
- http://www.mongre.org/06-administration/news.htm
- http://www.buslibellule.fr/
- http://www.mongre.org/04-historique/historique.htm
- http://www.mongre.org/03-lycee/2nde.htm
Bibliographie
- Saint-Louis de Gonzague, Deux centenaires à l'école libre Notre-Dame de Mongré, 1882.
Liens externes
Catégories :- École de tradition jésuite
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