- Lubine
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Lubine
Église et rue principale
DétailAdministration Pays France Région Lorraine Département Vosges Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges Canton Provenchères-sur-Fave Code commune 88275 Code postal 88490 Maire
Mandat en coursJean-Guy Ruhlmann
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes de la Fave Démographie Population 239 hab. (2006) Densité 16 hab./km² Gentilé Lubinois(es) Géographie Coordonnées Altitudes mini. 448 m — maxi. 851 m Superficie 14,85 km2 Lubine est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.
Ses habitants sont appelés les Lubinois.
Sommaire
Géographie
Lubine est le village le plus en amont de la vallée de la Fave. Il est limitrophe de l'Alsace par le col d'Urbeis (602 m). Les massifs qui l'entourent ont des altitudes échelonnées entre 600 et 1 000 mètres : le Climont, l'Adeax, le Chat et de la Butte Chaumont. La vallée s'ouvre vers l'ouest, en direction de Colroy-la-Grande.
Lubine se trouve à 6 km d'Urbeis dans le Bas-Rhin. Un chemin forestier passant par la Jambe de Fer puis par le col de la Hingrie permet de relier le village de Rombach-le-Franc dans le Haut-Rhin qui se trouve à proximité immédiate de l'autre côté de la montagne. Le village vit essentiellement d'agriculture. Beaucoup d'habitants sont ouvriers mais vont travailler soit en Alsace ou dans la région de Saint-Dié.
- Lubine se trouve à 71 km d'Épinal
- 19 km de Saint-Dié
- 6 km de Provenchères-sur-Fave
- 6 km d'Urbeis (Bas-Rhin)
Hameau
- Fouillaupré
Écarts
- Bassote
- Champ-de-Lovion
- Lambia-Charrière
- Pré-de-Chêne
- Sur Faîte
- Le Grand-Bois
- La Jambe-de-fer
- Pré de la Grange
- La Villette
Cours d'eau
- La Fave
- Ruisseau de Sainte Catherine
- Ruisseau de la Jambe de Fer
Massifs
- Le Climont
- L'Adeux du Chat
- La Butte Chaumont
Blasonnement D’or au filet en barre de gueules accompagné à dextre d’un L suivi d’une étoile de même et à senestre d’un B aussi de gueules.Commentaires : Le L et le B signifient « Lieu Bien » ; c’est un exemple d’armes parlantes.Histoire
Lubine est certainement déjà parcouru dès le VIIe siècle par des disciples de Saint Déodat qui essaiment en amont dans les vallées de la Meurthe et de la Fave et y fondent des cellules qui donneront naissance rapidement à plusieurs villages : Provenchères-sur-Fave, Lubine, Mandray et Saint-Léonard. Ils fondèrent les abbayes bénédictines de Senones, Etival, Moyenmoutier et Saint-Dié [1]. Devenues prospères, ces riches abbayes s'émancipèrent en 1051 de la tutelle de l'évêché de Toul pour être rattachées à la collégiale de Saint-Dié. La légende rapporte que le moine Déodat, fonda dans la vallée de la Fave, treize cellules ou prieurés dépendant de celle de Saint-Dié. C'est vraisemblablement à partir de cette époque que naîtra le premier embryon de population à Lubine.En 1539, Marguerite Zornin de Boulach vendit à Gaspard de Mülheim le village de Lubine. En 1541, le duc de Lorraine Antoine, rachète à Gaspard de Mülheim la seigneurie de Lubine qui était réputée alors pour ses mines et ses forêts. Le 16 mai 1566, les officiers des mines de la Croix et les comparsonniers du porche Notre-Dame à Lusse, obtinrent l'autorisation d'ériger une fonderie près du village de Lubine à leurs risques et périls. Les sujets de la mairie de Lubine était de morte-main, de telle sorte que lorsque l'un d'eux venait à décéder sans enfants, ses meubles appartenaient au domaine, même lorsqu'il avait des enfants, pourvu qu'ils fussent mariés. Dans le cas contraire le droit de morte-main n'existait pas. Jusqu'en 1710, les villages de Lubine et de Colroy-la-Grande étaient des annexes de la cure de Provenchères. On comptait à Lubine à la fin du XVIIe siècle 25 communiants (enfants à partir de 7 ans). En 1710, une ordonnance du grand prévôt de Saint-Dié érigea en vicariat, détachés de Provenchères leur paroisse. À partir de cette époque Lubine devint une annexe de Colroy.
De 1634 à 1697, la commune eut à souffrir des ravages de la Guerre de Trente Ans qui décima une partie importante de sa population.
Mines
On a signalé, près de Lubine, un filon de minerai d'argent et de cuivre que l'on exploitait autrefois; on a remarqué, dans les déblais de la baryte, du quartz, des schistes, de la galène, de l'argent gris, du bismuth, du cuivre carbonaté vert et de l'azur (cuivre carbonaté bleu). On a trouvé aussi, près de Lubine, un lambeau de terrain houiller.
Industrie
Entre les XIXe et XXe siècle Lubine occupait des tissages à bras et à domicile occupant environ 140 ouvriers. On trouvait également deux scieries, deux boulangeries, quatre épiceries et cinq débits de boissons.
Guerre 1914-1918
Lubine, située à proximité du front a eu à souffrir du conflit de la Première Guerre mondiale. La forêt domaniale de Lubine a été traversée par les armées allemandes pour ramener au front des munitions, et divers matériels jusqu'à la Chaume de Lusse. Le passage de tout le matériel se faisait par le Val de Villé ou à travers la forêt domaniale de Rombach-le-Franc située de l'autre côté du versant alsacien. L'un des principaux problème des troupes allemandes était le ravitaillement de l'eau. Ils avaient construit dans la forêt domaniale de Lubine un édifice sur pilotis dont la partie supérieure pouvait contenir une grande quantité d'eau pour les troupes allemandes à la Chaume de Lusse. L'eau était acheminée depuis une source située à proximité du Col de la Hingrie et transvasée dans le caisson construit à cet effet dans la forêt domaniale de Lubine.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1975 2014 Jean-Guy Ruhlmann UMP Chef d'entreprise, conseiller régional. Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique (Source : INSEE[2]) 1710 1821 1831 1841 1861 1867 1871 1881 1891 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 29 622 779 912 856 891 923 822 747 216 264 216 187 221 214 239 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Lieux et monuments
Église de la Pentecôte
L'église de Lubine fut d'abord, jusqu'en 1803, une annexe de la paroisse de Colroy-la-Grande. L'église fut construite en 1723 à l'emplacement même où s'élevait une petite chapelle devenue trop petite pour les besoins du culte dominical.
Chapelle de la Jambe-de-Fer
On raconte que cette chapelle a été construite à l’emplacement même où se trouvait une custode représentant la Vierge qui était nichée dans le creux d’un vieux sapin. Ce sapin se trouvait sur le bord d’un chemin qui reliait le hameau de la Hingrie (dépendant de Rombach-le-Franc) et Lubine. Selon la tradition un fermier originaire de la Hingrie conduisait ses bœufs vers Sainte-Croix-aux-Mines. S’étant reposé à l’endroit où s’élève aujourd’hui la chapelle de la jambe de fer, il s’endormit pendant que son troupeau continuait de paître dans la forêt. À son réveil il se rendit compte que son troupeau avait disparu. Aidé par quelques amis il se mit en quête de retrouver ses bêtes. Il recherchera vainement pendant trois jours ses animaux dans la forêt. Épuisé de fatigue, il s’endormit à l’endroit même où ses bêtes avaient disparu. À son réveil il eut la surprise de constater qu’une partie de son bétail qui s’était volatilisé l’entourait de nouveau. Il qualifia ces retrouvailles de miraculeuses et plaça en signe de reconnaissance une statue de la Vierge dans le creux d’un vieux sapin.
La statue de la Vierge restera de 1744 jusqu’à l’édification de la chapelle en 1840. Le fermier de la Hingrie souhaitait en effet construire une petite chapelle à l’endroit même où s’était produit « le miracle », mais tout édifice religieux était banni pendant la Révolution. Il ne put donc pas mettre en pratique sa volonté. Les habitants du versant vosgien comme ceux de Rombach-le-Franc ou Sainte-Croix-aux-Mines se rendaient très nombreux aux XVIIIe et XIXe siècles aux pèlerinages annuels qui eurent lieu tous les lundis de la Pentecôte. Pendant la Seconde Guerre mondiale ces rassemblements eurent lieu le jour de l’Assomption, le 15 août. On y chantait les vêpres suivie de la bénédiction du Saint-Sacrement et même une procession aux flambeaux dans la soirée. Après 1944 le pèlerinage fut de nouveau fixé les lundis de la Pentecôte. À l’époque, la population de Lubine amena sur place un harmonium assez imposant tiré par deux bœufs, pour rehausser et donner plus d’éclat à la cérémonie. On ne sait pas si l’instrument quelque peu chahuté pendant le trajet cahoteux produisait encore des sons.
La chapelle de la jambe de fer était aussi le lieu de rendez-vous de nombreux pèlerins qui souffraient des jambes : mutilés de guerre, accidentés, etc. Les murs de la chapelle étaient remplis d’ex-voto en marbre gravés plus ou moins richement selon la fortune du pèlerin. Mais ce qui frappait le plus c’était un amoncellement de cannes et béquilles et surtout de « jambes en bois » amenés par les pèlerins pour remercier la Madone d’avoir obtenu la guérison. Le pèlerinage avait ses rites. Les habitants de deux versants (vosgiens et alsaciens) se faisaient un honneur de se rendre à pied à la chapelle depuis leur lieu d’habitation. Les pèlerins utilisaient à cette occasion des landaus d’enfants ou des charrettes pour handicapés. L’arrivée devait comporter sept fois le tour de la chapelle censés représenter les sept dons du Saint Esprit. À cette époque tout chrétien devait être capable de nommer sans hésiter les sept dons ou mieux encore de les chanter. Au cours de cette cérémonie, il était recommandé de réciter sept Pater et sept Ave ou de prier le chapelet ou encore le rosaire agenouillé ou assis devant les marches de la chapelle. Ceux qui n’étaient pas trop éloignés de la chapelle venaient y prier le matin et le soir.
Les anciens de Lubine se souviennent aussi que pendant le carême ou le temps de la Passion la coutume voulait que l’on accomplît cinq fois le tour de la chapelle en mémoire des cinq plaies du Christ. De même qu’à la Sainte Trinité les pèlerins étaient appelés à faire trois fois le tour de la chapelle en récitant des prières. Au cours de ces pérégrinations les pèlerins apportaient des fleurs. Les escaliers et le sol de la chapelle étaient jonchés d’énormes bouquets de fleurs ou de fleurs champêtres cueillis en cours de route. Les pèlerins versaient aussi leur obole en jetant une petite pièce à travers les barreaux de la porte qui restait toujours fermée. Les sommes ainsi recueillies servaient à célébrer des messes à l’adresse de Notre Dame de la Jambe de fer du mois d’avril jusqu’à la Toussaint.
Selon la légende une source coulait au pied de la chapelle. Certains pèlerins buvaient cette eau, d’autres s’en aspergeaient les pieds et les jambes au moment de retourner chez eux. Actuellement une messe est célébrée encore tous les deux ans, le lundi de la Pentecôte au moment du renouvellement des vœux du baptême des jeunes de la paroisse de la Sainte Trinité à Lubine. Les fidèles s’y retrouvent très nombreux pour accompagner les confirmés.Tunnel SNCF de 1603 mètres
sur la ligne Saint-Dié-Strasbourg.
Statue de la Vierge
Cette statue en béton a été érigée pour remercier la Madone d'avoir épargné le village des bombardements. Une plaque en marbre mentionne au pied de la statue l'inscription suivante : La paroisse de Lubine reconnaissante septembre 1939 novembre 1944
Calvaires
Il existe à Lubine plusieurs calvaires qui ont tous été érigés vers le XIXe siècle. Ils sont situés dans le village même ou à l'orée des bois.
Mairie-École
La mairie et les écoles ont été construites en 1854
Monument aux morts
Personnalités liées à la commune
- M. Leroy: prêtre mort à Lubine qui a donné en 1805, toute sa fortune à l'hospice de Saint-Dié, pour la fondation d'un lit destiné principalement aux indigents de Lubine.
Notes et références
- 660 par Saint-Déodat et transformé en chapitre à la fin du Xe siècle Fondé en
- Lubine sur le site de l'Insee
Voir aussi
Lien interne
Bibliographie
- Jean Yves Henry, Mireille Bénédicte Bouvet, Le canton de Provenchères-Sur-Fave, Lyon, Éditions Lieux Dits, 2008
- Jean Ruyr, Recherches des Sainctes Antiquitez de la Vosge, province de Lorraine,, 1625
Liens externes
- (fr) Le site de l'école de Lubine
- (fr) Lubine sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
Catégories :- Commune des Vosges
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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