Le Trehou

Le Trehou

Le Tréhou

Le Tréhou
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Canton Ploudiry
Code Insee abr. 29294
Code postal 29450
Maire
Mandat en cours
Monique Cann
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas
Site internet Site de la commune
Démographie
Population 504 hab. (2006[1])
Densité 22 hab./km²
Aire urbaine 44 395 hab.
Gentilé Tréhousien, Tréhousienne
Géographie
Coordonnées 48° 24′ Nord
       4° 08′ Ouest
/ 48.4, -4.13
Altitudes mini. 35 m — maxi. 171 m
Superficie 22,79 km²

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Le Tréhou est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Sommaire

Histoire

La naissance du village se situe entre 1800 et 800 ans avant J-C. La vie devait être riche en échanges car un grand dépôt de 900 haches armoricaines a été découvert à Guesman en 1958. On pense qu’elles servaient de monnaie. Elles sont aujourd’hui exposées au Musée Départemental Breton à Quimper. Les habitants n’étaient pas «d’irréductibles gaulois» car les Romains s'y sont visiblement bien installés. Il existe, en effet, toujours des traces de leur présence. On peut les découvrir entre Reunguen et Brec’hoat. Mais nos valeureux ancêtres ont su tirer parti de cette occupation car les historiens les soupçonnent d’avoir habité certains camps fortifiés (Quillivinnec et Brec’hoat) jusqu’au Moyen Age. Le nom de la commune apparaît au XIV ème siècle. Le Tréhou est probablement issu du morcellement de la paroisse de Ploudiry.

La paroisse du Tréhou faisait partie de l'archidiaconé de Léon relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de Sainte-Pitère. Elle avait comme trèves Tréflévénez et Tréveur, qu'elle a absorbées.

La culture du lin a été pendant longtemps la richesse du pays. Ce sont les juloded, paysans-marchands, producteurs du lin, qui dirigeaient la commune.

Évènements

Les évènements d’août 1944


Les Alliés débarquent en Normandie le 6 juin 1944. Les Allemands leur opposent une résistance farouche jusqu’à la mi-août.

- À compter du débarquement, la tâche de la résistance en Bretagne est de harceler les troupes allemandes (environ 150 000 hommes dans la région) et de ralentir leur progression vers la Normandie. Une « guérilla » se traduisant par des sabotages, des déraillements de train, des attaques de soldats allemands … contribue à démoraliser les troupes ennemies. Churchill écrira d’ailleurs dans ses mémoires : « le mouvement de résistance qui comptait 30 000 hommes dans la région joua un rôle important ». Dans le même temps, les Alliés larguent des petits groupes de parachutistes afin d’aider les résistants et d’accroître la confusion sur les arrières de l’ennemi. Les Allemands, extrêmement nerveux, accentuent la recherche des résistants, qualifiés de « terroristes », et des parachutistes : cette répression est très brutale.

- Fin juillet, les Américains atteignent Avranches et réussissent à percer vers la Bretagne. L’armée du général Patton va rapidement de l’avant et libère la ville de Rennes le 4 août. Le 7 août, une avant-garde américaine arrive devant Brest où se retranchent d’importantes forces ennemies.

- La rapidité de l’avance américaine vers Brest laisse en arrière des troupes allemandes. Celles-ci cherchent, par tous les moyens, à rejoindre Brest. Cette situation donne lieu à de terribles incidents. C’est ainsi par exemple que Lesneven pavoise, le 6 août, au passage des troupes américaines ; après leur départ, des soldats allemands reviennent et tuent des civils. D’autres graves incidents ont lieu à Saint-Pol-de-Léon, Plouvien… Le 7 août, une colonne américaine progressant par le centre de la Bretagne atteint la région de Commana Sizun, puis oblique vers Landivisiau qui est libérée le 8 août.

- Entre le 8 et le 20 août, la situation est confuse et dangereuse dans notre canton. Les Américains sont proches, mais les Allemands sont toujours présents : ils ont quitté Irvillac et Daoulas mais sont fortement retranchés à Plougastel et tiennent des positions à Loperhet et Dirinon. Des groupes de résistants patrouillent dans le secteur et surveillent les routes. Plusieurs combats ont lieu durant cette période : le 10 août sur la route de Daoulas-Landerneau, le 16 août à Irvillac, le 17 août à la gare de Dirinon.

Quel est, durant cette période, l’état d’esprit des Allemands ? L’arrivée des Américains leur fait percevoir une défaite prochaine ; par ailleurs, ils sont excédés par la guérilla qui crée un climat permanent d’insécurité et aspirent à se retrancher sur Brest. Leurs réactions peuvent être extrêmement dangereuses. C’est ainsi que des Allemands en retraite sur Brest assassinent quatre civils le 6 août à Saint-Ségal ; quinze autres personnes sont fusillées le même jour à Quimerc’h. Le détachement allemand qui a sévi à Quimerc’h passe le 7 août à Daoulas : le propriétaire de l’hôtel Gabou est abattu et une autre personne est victime d’une grenade.

C’est dans ce contexte violent que se situent les évènements survenus AU TREHOU entre le 8 et le 15 août 1944.

Les évènements du 8 au 15 août

- Entre le 8 et le 15 août, les résistants d’Irvillac se placent en différents endroits de la commune afin de surveiller les mouvements : c’est ainsi qu’un groupe se trouve à Ménez-Cléguer, un autre route du Tréhou.

- Le 13 août, un groupe de résistants F.F.I. (Forces françaises de l’Intérieur) en provenance de la région de La Feuillée arrive à Irvillac. Fort d’environ 30 hommes assez bien armés, ce groupe appelé « compagnie Jean Riou » (du nom de leur chef tué au combat le 3 août) se poste sur la commune. Il cantonne à l’école « des garçons ».

- Le 15 août, des centaines de réfugiés brestois arrivent à Irvillac (15 000 brestois ont en effet évacué la ville pour fuir les combats). Ces réfugiés sont accueillis et répartis au bourg et dans les villages (par exemple une vingtaine de réfugiés sont basés au Crec).

Parmi les réfugiés, deux jeunes femmes accusées d’avoir servi d’interprètes aux Allemands à Brest sont arrêtées et tondues.


Le combat du 16 août

Le 16 août, de très bonne heure le matin, un agriculteur vient au bourg alerter les résistants qu’une colonne motorisée allemande a emprunté la route Pont Mel, Pen Dreff, Croas Guerniel et semble se diriger vers l’Est. Comment expliquer cette irruption ? Où se dirige cette colonne ?

A) Le raid allemand sur Brasparts

À cette date, les Américains ont entamé le siège de Brest mais n’ont pas encore fermé toutes les issues, notamment celles situées au sud de l’Élorn. Or, les Allemands ont appris qu’une centaine des leurs était retenue prisonnière des FFI à Brasparts. Ils décident alors de tenter de les libérer afin, d’une part, de renforcer leurs troupes avant l’assaut des Américains et, d’autre part, de montrer qu’ils conservent toujours une capacité offensive. C’est pourquoi aux premières heures du 16 août, de nuit, un convoi composé de deux engins blindés et d’une dizaine de camions quitte Brest, traverse le pont de Plougastel et s’enfonce par Dirinon, Saint-Urbain puis Irvillac dans une région très hostile aux anciens occupants.

Pour cette mission dangereuse, les Allemands ont placé en tête du convoi un half-track pris aux Américains, en le décorant aux couleurs américaines.

Après Dirinon, les Allemands arrivent au bourg de Saint-Urbain. Il ne fait pas encore jour. Hésitent-ils sur la route à prendre ? Ils vont frapper à la porte d’une grande maison située en plein bourg. À ce moment, Jean C, âgé de 16 ans et demi, dort profondément lorsqu’il est brusquement réveillé par des coups violents sur la porte d’entrée. Son père ouvre la fenêtre de l’étage et aperçoit des soldats dans la pénombre. L’un lui crie : « nous sommes Américains, ouvrez ». Ancien combattant, le père de Jean perçoit l’accent allemand mais il ne peut faire autrement qu’ouvrir la porte. Plusieurs Allemands entrent alors dans la maison et rassemblent les occupants. L’un d’eux explique qu’ils veulent aller vers Tréflévénez. Il ordonne à Jean « Mets ta veste et viens avec nous ». Il est alors placé dans l’engin blindé de tête ou un Allemand lui précise qu’ils veulent aller, en fait, vers le Tréhou. Ils passent alors par Pont Mel, Roch’anay, Croas Guerniel, carrefour où ils s’arrêtent quelques minutes pour consulter leurs cartes. À l’approche du Tréhou, il est indiqué à Jean que la destination réelle du convoi est Brasparts. On lui dit également qu’on le ramènera chez lui au retour, ce à quoi Jean rétorque qu’il préfère rester à Brasparts où il a de la famille.

Le convoi arrive au bourg du Tréhou vers 6 heures : Il surprend et fait prisonnier deux sentinelles, résistants appartenant à la compagnie de Plounéour-Ménez, qui logeait cette nuit là au Tréhou. Les deux prisonniers, François Henry et François Nicolas, sont placés dans l’engin blindé de tête où se trouve un civil, un tout jeune homme. François Henry s’adresse à lui : « Toi aussi ils t’ont attrapé ? ». Mais le civil lui répond : « Non, ils m’ont obligé à les accompagner ». Les échanges en restent là car l’engin s’arrête et les deux prisonniers sont interrogés sur la présence de résistants dans le secteur ; une corde leur est mise autour du cou. N’obtenant pas de renseignements, les Allemands les placent, attachés, dans un camion, coupent les lignes téléphoniques et poursuivent, par Saint-Eloy, vers Brasparts.

Vers 7 heures, à Brasparts, les Allemands investissent rapidement le bourg après un bref combat où une femme et trois hommes sont tués. Ils libèrent leurs prisonniers et les réarment. Ils prennent des otages et les placent dans un camion où il leur est ordonné de s’allonger sur le plancher du véhicule, sous la surveillance de deux soldats. Le jeune de Saint-Urbain, Jean, se voit signifier « Raus » par un gradé : il va se réfugier dans une maison du bourg. Puis, le convoi prend le chemin du retour. De passage au village de Letiez en Saint-Eloy, les habitants, trompés par l’apparence du premier blindé, poussent des acclamations « Bravo les Américains » ; les Allemands les mettent en joue !

Le convoi oblique, à Saint-Eloy, vers le Tréhou ; à l’approche de ce bourg, il se met à tirer et poursuit le tir durant la traversée de l’agglomération, probablement pour tenter d’effrayer les résistants dont il présume la présence. Le convoi se dirige vers Tréflévénez mais, arrivé au calvaire situé à l’embranchement de la route de Tréflévénez, l’ensemble des véhicules fait demi-tour, revient vers le centre bourg et tourne vers Irvillac. Pourquoi un tel changement de direction : était-ce une ruse ? Les Allemands se sont-ils trompés de route ? Voulaient-ils « profiter » du passage pour arrêter un résistant, habitant dans ce quartier ? De fait ils arrêtent une personne dans une maison (ce n’est pas le résistant concerné mais un réfugié de Brest) et l’embarquent sans ménagement avec les autres otages. Ils lancent aussi des grenades et une réfugiée de Brest est blessée.

À la sortie du bourg du Tréhou, sur la route d’Irvillac, les résistants de la compagnie de Plounéour-Ménez ouvrent le feu sur le convoi mais cinq d’entre eux sont tués.

Le convoi poursuit sa route vers Irvillac. Au carrefour de Croas Guerniel, quelques résistants sont aux aguets, l’un dans un véhicule et les autres à proximité. Ils sont trompés par l’apparence du premier engin allemand, qui ouvre le feu. Le résistant se trouvant dans le véhicule est blessé. Les Allemands arrivent à sa hauteur, le sortent du véhicule et l’achèvent. Les autres résistants se replient à travers un champ de lande où des soldats engagent un début de poursuite, en vain. Le convoi, sur le qui vive, reprend alors sa route vers le bourg d’Irvillac, situé à 2,5 kilomètres plus loin.

B) Pendant ce temps dans les environs

Le passage du convoi allemand par Saint-Urbain, Croas Guerniel, le Tréhou, bien que très matinal, n’est pas passé inaperçu et a été signalé aux résistants du secteur : Ils vont alors essayer de l’intercepter au retour. À cette date en effet, les Américains ne sont pas à proximité immédiate et les résistants ne peuvent compter que sur leurs propres forces. Quelles sont ces forces dans le secteur ?

- Le Bataillon René Caro

Ce bataillon, commandé par Jérôme Pouliquen, est composé de quatre compagnies dont l’une est responsable de la zone Hanvec-Le Tréhou-Sizun. Cette compagnie, la troisième, est commandée par Louis Kervella, lieutenant de réserve et instituteur au Tréhou ; elle comprend 120 hommes.

Basée à ce moment sur Rumengol, elle est alertée par une estafette. Louis Kervella comprend immédiatement que le convoi se dirige vers Brasparts. Il a en effet participé, le 6 août à Sizun, à la prise en charge d’un groupe d’une centaine d’Allemands qui ont déposé leurs armes et se sont rendus. Ce groupe a été confié à la garde d’une compagnie du Bataillon René Caro pour être dirigé à pied sur Brasparts. Dans ce bourg, les soldats sont gardés dans les écoles, les gradés étant séparés de la troupe.

Louis Kervella présume que le convoi prendra, au retour, un chemin différent de l’aller et décide de tendre une embuscade à la sortie de la forêt du Cranou, sur Rumengol. Son groupe est bien équipé depuis qu’il a récupéré l’armement des Allemands qui se sont rendus à Sizun. Une solide embuscade est donc préparée, dans un court laps de temps.

- Les groupes situés à Irvillac

À Irvillac, se trouve ce jour-là une centaine de résistants : la compagnie Jean Riou de la région de La Feuillée, forte d’une trentaine d’hommes, environ 25 résistants d’Irvillac et de la région, une quinzaine de marins du Faou et de Crozon ; un groupe de Scrignac-Berrien, commandé par le sous-lieutenant Le Foll, est également arrivé sur la commune le 15 août au soir.

L’armement de ces résistants est disparate : des fusils divers, des pistolets, des mitraillettes Sten, des carabines américaines provenant de parachutages dans la région de Berrien et deux ou trois fusils mitrailleurs. Par ailleurs, tous les hommes ne sont pas aguerris.

Les responsables décident d’intercepter le convoi allemand afin de l’empêcher de regagner Brest. Ils ignorent alors que le convoi dispose d’engins blindés et ne connaissent donc pas sa forte puissance de feu. Ils ne sont pas certains, à cette heure, de l’objectif poursuivi par les Allemands mais il apparaît clair que ces derniers vont se replier sur Brest, mais à quelle heure et par quel chemin ? Par le même chemin qu’à l’aller ? Par Tréflévénez ? Par Saint-Eloy-Malenty ? Par Hanvec ? Par une autre voie ?

Ils décident alors de surveiller plusieurs routes et de placer un dispositif d’embuscade à la sortie du bourg sur la route du Tréhou. Ils rappellent, en urgence, les groupes de résistants dispersés sur la commune et envoient un messager vers Hanvec afin de réclamer des renforts.

Un petit groupe se poste ainsi au carrefour de Malenty, situé à 1,5 km du bourg, afin de surveiller la route de Hanvec et celle de Saint-Eloy. Un autre groupe doté d’un fusil mitrailleur se place à Croas Ar Goas, à 1 km du bourg, pour surveiller une voie donnant accès à Daoulas. Quelques résistants disposant d’un véhicule vont se placer dans un but d’observation au carrefour de Croas Guerniel, situé sur la route du Tréhou à 2,5 km du bourg.

Commandée par Jean Plassart, la compagnie Jean Riou prend position ainsi que d’autres résistants de part et d’autre de la route du Tréhou, approximativement entre l’actuel monument aux morts et la dernière maison située, à gauche, avant le village de Reunguennou. Un groupe de résistants d’Irvillac, posté à Ménez-Cléguer et rappelé en urgence, se présente au bourg vers 9 heures. Mené par Yves Léon, ce groupe est immédiatement dirigé vers la route du Tréhou. Juste au moment où il atteint l’emplacement de l’actuel monument aux morts, Yves Léon aperçoit au loin sur la route un engin blindé et les tirs débutent dès ce moment. Une partie de son groupe se disperse rapidement du côté gauche de la route alors que d’autres empruntent un petit chemin situé à droite. A ce moment l’un d’entre eux, Jean Le Gall, est tué.

C) Le combat

Le convoi allemand, sur le qui vive depuis le carrefour de Croas Guerniel, a placé en tête les deux engins blindés décorés aux couleurs américaines. Trompés par cette apparence, des résistants se découvrent et les blindés ouvrent immédiatement le feu, à balles explosives. Face à une telle puissance de tir, des résistants, mal dissimulés derrière des meules de blé, cherchent à rejoindre la protection des talus mais plusieurs sont fauchés. D’autres, abrités par un talus, tirent sur les camions débâchés. La plupart des Allemands sont cependant descendus des camions et cheminent sur les bas-côtés de la route. La fusillade est intense de part et d’autre (18 impacts de balle seront relevés sur une maison). Le combat est ponctué par les hurlements des Allemands et les cris des résistants.

Dans un camion se trouvent les prisonniers et les otages, capturés à Brasparts et au Tréhou. Il leur a été ordonné de s’allonger au fond des véhicules et de se tenir immobiles. Deux Allemands les surveillent étroitement. Ils sont pris, lors du combat, dans une ambiance affreuse marquée par des hurlements et des tirs incessants. Un des Allemands du camion est tué et son sang rejaillit sur un otage, l’autre garde est blessé et tombe du camion.

L’engagement est bref et le convoi ne peut être bloqué. Il arrive ainsi au bourg. Juste avant le carrefour, un soldat lance une grenade dans une maison située sur la droite : par miracle, nul habitant n’est atteint. Les Allemands ont-ils envisagé, à ce moment, d’exercer des représailles sur la population ? Peut-être, mais ils craignent probablement l’arrivée de renforts et ne s’arrêtent pas au bourg. Cinq cents mètres plus loin, à la hauteur du village du Cosquer, un résistant isolé, Urbain Guermeur, est tué par une rafale.

À Daoulas, le convoi s’arrête quelques minutes au carrefour. Un gradé, assez arrogant, descend d’un véhicule et parle à des habitants ; il semble satisfait des résultats du raid.

D) La population durant ces évènements.

Le matin du 16 août, les habitants du bourg, pressentant que quelque chose se prépare, restent dans leur maison. Des résistants passent de bonne heure dans quelques villages, comme à Guern Bloch’hon, et demandent de ne pas sortir durant la matinée.

Tôt ce matin-là, des cultivateurs sont partis à Daoulas chercher des réfugiés brestois afin de les loger dans leur ferme. L’un d’entre eux, avec plusieurs réfugiés dans sa charrette, arrive ainsi au bourg d’Irvillac, sur la route du Tréhou. Des personnes lui déconseillent d’emprunter la route goudronnée et il guide alors son cheval vers la gauche, sur le chemin de terre passant à Poul ar Goquet : bien lui en prend car les tirs débutent alors qu’il est engagé sur cette voie. Un autre cultivateur, dont la charrette contient également des réfugiés, arrive à l’entrée d’Irvillac, sur la route de Daoulas, lorsqu’il entend une fusillade dans la direction du Tréhou. Il presse alors son cheval au plus vite et tourne brusquement à gauche, après la poste, dans la direction du Crec.

À Croas Lidou deux hommes chargent, dans un champ, une charrette de gerbes de blé ; entendant de violents tirs dans la direction du bourg, celui se trouvant en haut de la charrette saute à terre et se camoufle, tandis que son compagnon part avertir les habitants du village de Clécunan. À Croas Lidou également, quelques réfugiés brestois sont cachés aux alentours du calvaire.

E) La journée du 16 août après le combat

C’est le brusque silence ! Les Allemands sont repartis vers Brest en emmenant leurs morts, dont le nombre n’est pas connu. Les résistants et les habitants du bourg restent choqués par cette violente fusillade et l’importance des pertes : 18 morts, dont dix pour la compagnie Jean Riou, et plusieurs blessés. Ce sera d’ailleurs, pour la libération du Finistère, le combat le plus meurtrier opposant des FFI aux troupes allemandes.

Les résistants tués durant le combat sont originaires d’Irvillac (Jean Le Gall, Urbain Guermeur), d'Hanvec (René Toullec), de Tréflévénez (Pierre Bideau), de La Feuillée (Yves Jaffrès, Jean Plassart, Marcel Postic, Pierre Salaün), de Brennilis (Louis Guével, Yves Bras, Charles Person), de Botmeur (François Bothorel, Henri Kerjean), de Huelgoat (Pierre Grall, Louis Drévillon), de Berrien (Yves Begat, Joseph Goasdoué). Un Ukrainien, Nicolas Joltikov, combattant avec la compagnie Jean Riou est également tué.


RECHERCHES HISTORIQUES / association WAR HENTCHOU IRVILLAG MAIRIE 29460 IRVILLAC

Monuments

Église Sainte-Pitère.

Blason

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[2] et INSEE[3])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 077 1 054 1 068 1 045 1 072 1 106 1 120 1 184 1 169
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 169 1 172 1 213 1 163 1 272 1 198 1 228 1 167 1 134
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 046 1 027 1 084 1 061 1 003 926 856 774 671
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
619 596 527 453 395 408 - - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=38073

Maires

  • Monique CANN (2001 - encours)
  • François MIORCEC ( - )
  • Francis PAUGAM ( - )

Associations Sportives

Jumelage

Le Tréhou est jumelée avec la commune de Cressia en France dans le département du Jura.

Notes et références


Voir aussi

Article(s) connexe(s)

Liens externes

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