La Pouëze

La Pouëze

47° 33′ 13″ N 0° 48′ 30″ W / 47.5536111111, -0.808333333333

La Pouëze
Mairie de La Pouëze
Mairie de La Pouëze
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Segré
Canton Lion-d'Angers
Code commune 49249
Code postal 49370
Maire
Mandat en cours
Jean-Claude Lecuit
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes Ouest-Anjou

Pays du Haut-Anjou Segréen

Démographie
Population 1 708 hab. (2008[1])
Densité 77 hab./km²
Gentilé Pouëzéen, Pouëzéenne
Géographie
Coordonnées 47° 33′ 13″ Nord
       0° 48′ 30″ Ouest
/ 47.5536111111, -0.808333333333
Altitudes mini. 51 m — maxi. 97 m
Superficie 22,15 km2

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La Pouëze est une commune française, située dans le Haut-Anjou du département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire. Les habitants se nomment les Pouèzéens et les Pouèzéennes.

Sommaire

Géographie

La commune de La Pouëze se situe au nord-ouest d'Angers à 26 km et au sud-est de Segré à 16 km, dans le Haut-Anjou. Autour se trouvent les communes de Vern-d'Anjou (à l'Ouest et au Nord), de Brain-sur-Longuenée (au Nord-Nord-Est), de Saint-Clément-de-la-Place (à l'Est), de Bécon-les-Granits (au Sud) et Le Louroux-Béconnais (au Sud-Ouest). La Pouëze est intégrée à la Communauté de communes "Ouest Anjou" et à la paroisse de "la Trinité-en-Longuenée".

C'est un territoire inscrit dans le massif armoricain avec des altitudes qui varient entre 50 et 90 mètres. C'est sur la commune de la Pouèze que se trouvent les sources de l'Erdre ("la plus belle rivière de France", selon le roi François Ier, qui se jette dans la Loire à Nantes) et du Brionneau (petit ruisseau qui se jette dans l'étang St-Nicolas à Angers).

Terre bocagère vouée à la polyculture et notamment à l'élevage laitier, elle est bordée au nord-est par la Forêt Domaniale de Longuenée dont une petite partie est pouèzéenne (parcelles privées). L'agriculture n'est pas le secteur économique prédominant de la Pouèze (contrairement aux communes des alentours) qui est une commune de tradition industrielle. Les mines d'ardoise, exploitées depuis des siècles, ont marqué le paysage pouèzéen (carrières constituées de collines de blocs d'ardoise, d'étangs artificiels et de chevalement au nord-est du bourg,) et ont concurrencé dans le Maine-et-Loire celles de Trélazé et de Noyant-Bel Air. Cette industrie, en crise dans les années 1970-80, a connu une restructuration mais l'usine de chaussures ERAM a permis de maintenir une activité importante.

La population de la Pouèze se regroupe essentiellement dans le bourg (traversé par l'axe routier Cholet-Segré), en expansion, avec la construction récente de deux lotissements (à l'ouest et à l'est) qui indique que la commune est rattrapée par la périurbanisation d'Angers. En plus du bourg et autour de lui se trouvent rattachés trois "quartiers" périphériques : l'ancien village de Ste-Emérance (autour de la Chapelle du même nom, au sud-est), la cité ouvrière des Pouëzettes (au nord) et le quartier ardoisier de la Carterie (au nord-est). Le reste de la commune est constitué essentiellement de fermes ou de maisons isolées, les hameaux restant rares (la Lande, Chantepie...).

Hydrographie

Article détaillé : Erdre.
La source de l'Erdre, étang du Clairet à la Pouëze
L'étang du Clairet où l'Erdre prend sa source

C'est dans l'étang du Clairet, à l'altitude de 63,40 m, que l'Erdre prend sa source (altitude du bourg distant de 3 km : 71,816 m).

L'Erdre est le dernier affluent de la rive droite de la Loire, qu'elle rejoint à Nantes après avoir parcouru 103 km, dont 27,5 en Maine-et-Loire, traversant les communes de La Pouëze, Le Louroux-Béconnais, Vern-d'Anjou, La Cornuaille, Angrie, Candé et Freigné. La vallée de l'Erdre est un site classé et le meilleur moyen de succomber à son charme est de s'embarquer à Nantes.

Au départ de La Pouëze, un circuit de randonnée passe à la source de l'Erdre, où est placé un panneau d'information.

Le ruisseau du Brionneau prend sa source à la Pouëze, au nord-ouest de la Mulière, D.961, et se jette dans l'étang Saint-Nicolas à Avrillé avant de rejoindre la Maine à Angers à travers le parc Balzac. Un autre petit ruisseau qui s'écoule de la Grand'Pouëze et appelé « le petit Brionneau » le rejoint dans la campagne au nord-est du village après avoir traversé la propriété du docteur Morel, où Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre ont fait des séjours d'où le nom donné à cette belle maison du XVIIIe siècle « maison du Brionneau »[2].

Forêt et espaces verts

Le parc de la Villenière

Le vieux chêne du parc de la Villenière à la Pouëze
Le parc de la Villenière à la Pouëze

Le parc qui s'étend autour du château fut dessiné par le comte de Choulot. Il est maintenant du domaine public et c'est un lieu très apprécié des Pouézeens.

Son aménagement réserve une grande partie boisée sillonnée d'allées invitant à la promenade, au pique-nique ou au parcours de santé. Une autre partie rassemble toutes les activités sportives (terrains de foot, de tennis, salle omnisports, salle de boule de fort). Dans la grande prairie, traversée par l'allée du château, le vieux chêne s'épanouit depuis plus d'un siècle. Un autre arbre important grandit près de la salle Omnisport ; c'est le tilleul "Arbre de la Liberté" planté en 1989 lors du bicentenaire de la Révolution.

La forêt de Longuenée

Article détaillé : Forêt de Longuenée.
Le chemin des charbonniers à la lisière de la forêt

La forêt de Longuenée est proche de La Pouëze. 18 hectares sur les 580 de sa surface totale sont sur cette commune. Le chemin des Charbonniers, en lisière de la forêt est la limite des communes de Brain sur Longuenée et La Pouëze. Ce chemin doit sans aucun doute son nom à l'activité liée à la forêt. Au XVIIIe siècle, la surface de la forêt était beaucoup plus importante. Une partie de la population exploitait le bois, fabriquait le charbon et des fagots qui étaient vendus à Angers. Pour faciliter l'écoulement de ces produits par la rivière Mayenne, la communauté de La Pouëze demandait une route en 1787 passant par Brain.

La forêt favorisait aussi la lutte entre gabelous et faux-sauniers qui s'y cachaient ce que déploraient les villageois à la veille de la Révolution. Quelques années plus tard, elle servit de cachette aux soldats vendéens (dont Talour de la Cartrie).

Le circuit de randonnée "tour de la Pouëze" permet de découvrir cette bordure de forêt, d'y pénétrer, de communiquer avec les circuits de Brain sur Longuenée.

Toponymie

La Pouëze est connue depuis le XIe siècle sous les formes de La Poysa qui veut dire « Landes »(1040), Puzia (1060), Putia (1082. La graphie actuelle La Pouëze apparaît dès 1214. Ce nom vient de l'ancien français qui veut dire « terre dépouillée ». Il dérive du latin putare', tailler, émonder qui désigne un défrichement de forêt et qui rappelle la proximité de la forêt de Longuenée[3].

Une autre explication est avancée. Le mot latin pisum, pois (le légume) peut avoir connu une évolution en poise. En Anjou, le pois qui se prononce « poué » est plus précisément le haricot sec. Une terre de culture de haricots pourrait en effet expliquer la présence de Sainte Émérance que l'on venait implorer pour que cessent les maux de ventre.

Histoire

Le comte de la Poëze

Blason de la famille de la Poëze : D'argent à trois bandes de sable.

Jehan de la Poëze vivait à la Pouëze en l'an 950. Cette famille fut très puissante en Anjou pendant trois siècles. Vers l'an 1250, elle partit dans les Mauges. Elle vécut peut-être dans le castrum Putia sur la motte féodale ?

Les nombreux descendants disséminés en Anjou se sont retrouvés vers 2003 dans le village, à la recherche de leurs origines. À la chapelle Sainte-Émérance, le comte Jacques de la Poëze a offert et fait fixer une plaque avec leur blason : trois bandes sombres évoquant trois frères morts lors d'une croisade et un message d'amitié y est gravé : « Gardons la mémoire du passé pour donner des racines au temps qui vient » et la devise de la famille Auxilium ad alta, ce qui signifie « Porter secours aux nobles causes ».

Administration

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Commentaires
An - 1 Pierre Schreyer chirurgien, maire provisoire "suffrage universel masculin"
1795-1800 Jacques Guimier délégué cantonal, propriétaire (suppression des communes de -5000 hab)
1800-1815 René Paulo maire élu, cordonnier, agriculteur (petites communes rétablies)
1815-1830 Gabriel Amys du Ponceau châtelain à la Villeniere
1831-1840 René Paulo maire nommé par le préfet, suffrage censitaire (les plus imposés)
1840-1848 Amant Fouquet maire nommé par le préfet, propriétaire, suffrage censitaire
1848-1861 Pierre Legendre maire élu par le conseil, puis désigné par le préfet, cultivateur
1861-1873 François Lepage adjoint, puis maire
1873-1878 Alfred la Rochebrochard d'Auzay châtelain à la Villenière
1878-1883 Amant Fouquet, fils puis François Guimier, propriétaires
1883-1884 Antoine Naturel régisseur de carrière
1884-1900 Dominique Léandre Lepage notaire, nouvelle loi municipale
1900-1902 Alexandre Girardière marchand de vin
1902-1904 Dominique Léandre Lepage notaire
1904-1913 Joseph Sébastien Breton marchand de porcs
1913-1914 René Huet maire, mobilisé en 1914, son adjoint Charles Diet le remplace
1914-1919 Charles Diet boulanger, fonction de maire
1919-1941 Jules Morier menuisier
1941 Pierre Grimault
1941-1945 Louis Neveu président délégation spéciale
1945-1949 Léon Burgevin début du "suffrage universel" (vote des femmes)
1949-1953 Pierre Gelineau agriculteur
1953-1959 Pierre Gourdon commerçant grainetier
1959-1968 Robert Boumier commerçant en bestiaux
1968-1971 Francis Olive contremaitre aux ardoisières
1972-1977 Raymond Robert commerçant en bestiaux
1977-1983 Victor Peltier agriculteur
1983-2001 Georges Perrin inspecteur général de l'enseignement agricole
2001-2008 Robert Lherbette agriculteur.
mars-2008 Jean-Claude Lecuit praticien hospitalier

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[4])
1761 1789 1812 1828 1843 1850 1854 1857 1864 1877 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
1460 1200 850 900 1122 1143 1167 1392 1350 1431 1362 1396 1309 1410 1437 1424 1671
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

Agriculture

L'agriculture est un secteur d'activité important : en 2007, la commune comptait 22 exploitations (9 en exploitation individuelle et 13 en société). La Pouëze est une commune d'élevage, en majorité pour la production de lait mais aussi pour la viande. Ces quantités sont importantes et représentent 6 litres de lait et 1,4kg de viande par jour et par habitant de la commune. Elle ne compte qu'une exploitation céréalière[5].

Équipement et service

Santé

Éducation

La Pouëze comporte trois écoles :

  • École maternelle publique l'Ardoisine
  • École primaire publique Anne-Frank
  • École privée du Sacré-Cœur (maternelle et primaire)

Autres équipements et commerces

Le théâtre de l'ardoise, salle municipale

Le Théâtre de l'ardoise est le nom donné à l'ancienne salle des fêtes depuis sa rénovation en 2000. Il est situé en face de la mairie. Il peut accueillir 120 personnes.

En 1932, l'abbé Guyard est à l'origine de cette construction. Tout d'abord, il crée une association d'éducation populaire, achète le terrain à la commune sur les anciennes dépendances du presbytère, et fait construire la salle de 29m de long sur 10 de large et 6,5 de haut. Une grande variété d'activités y sont pratiquées : théâtre, jeux, cinéma, patronage, gymnastique.

Au cours de l'invasion allemande, elle sert de refuge aux nombreux réfugiés et soldats de passage. Elle subit au cours du temps des modifications dans ses statuts, mais aussi dans sa conception. En 1952, elle s'équipe d'une cabine, d'un projecteur, d'une scène, avec coulisses, vestiaire, de fauteuils pour des séances régulières de cinéma avec Ouest-Sonor. En 1967, la commune loue la salle, le bail précise qu'elle sera mise à disposition de toutes les sociétés locales de manière équitable. En 1976, la commune rachète la salle des Fêtes. Cette salle est très utilisée par les écoles pour leurs fêtes, par les troupes théâtrales locales et pour des séances de cinéma.

En 2000, la salle entièrement rénovée, devient moderne, confortable et dispose de matériel technique de pointe. Son nom de théâtre lui va bien et l'Ardoise reste le symbole du village. Son utilisation est étendue à la communauté de communes Ouest-Anjou et régulièrement des spectacles y sont présentés en plus des spectacles locaux[6].

Tourisme

Plan des circuits de randonnées de la Pouëze, parc de la Villenière.

La commune propose trois circuits de randonnée au départ du parc de la Villenière :

  • circuit vert appelé circuit de la source de l'Erdre, 10,5 km
  • circuit bleu appelé le tour du bourg, 13,5 km
  • circuit rouge appelé le tour de la commune, 23 km

Les parcourir est un excellent moyen de découvrir la diversité du paysage bocager, des différents sites, des points de vue. Pas de risque de se perdre, ils sont bien balisés. Le descriptif de chaque parcours est disponible en mairie ou à l'office de tourisme du Lion d'Angers ou sur le panneau municipal situé au départ, parc de la Villenière.

Lieux et monuments

Édifices civils

Mairie

La mairie dans l'ancien presbytère

Cette bâtisse a été construite en 1627 comme en témoigne la date sculptée au-dessus de la porte d'entrée principale. Ce sont les travaux de restauration du bâtiment qui ont permis de découvrir cette date car jusqu'à ce jour, on ne connaissait qu'une pierre gravée conservée au presbytère et qui porte l'inscription suivante : « j'ai été posée le 30 mai 1740 par Mr Louis Maugars, prêtre curé, seigneur de cette paroisse ». Cette pierre en tuffeau, bien conservée est maintenant scellée dans le mur de l'escalier menant au premier étage.

Ce presbytère était à l'origine entouré de douves, communiquant par un canal avec le carré d'eau d'Arquenay. Autour du presbytère, s'étendait son domaine avec boulangerie, basse-cour, fuye, étable, écurie, potager, verger, charmille, vigne, garenne, prairie. Le curé devait son titre de seigneur au roi Louis XI qui fonda Sainte-Émérance comme annexe de la cure.

Ce bâtiment a été rénové avec le souci de la restitution à l'identique pour y installer la Mairie, officiellement le 5 décembre 1992.

Le presbytère prit la place de l'ancienne mairie au 45 rue principale dans la maison signalée par une plaque où l'on peut lire : « en souvenir de sa famille qui donna quatre maires à la Pouëze, Francis Bréchet-Lepage a légué sa maison à ses concitoyens reconnaissants - 1934 ».

Le château de la Villenière

Château de la Villenière
Fronton du château de la Villenière, blasons du Vicomte Amys du Ponceau et de son épouse, 1810
blason du Vicomte Gabriel Amys du Ponceau, 1810
blason de Alexandrine Françoise Bouteiller de Châteaufort, épouse du vicomte Gabriel Amys du Ponceau, 1810

Le mot "Villenière" vient du latin Villa Lineris qui en 1123 signifie « village où on cultive le lin ». Au fil du temps, Ville Linières s'est contracté en Villenière.

Au XIIe siècle, le domaine appartenait à l'église de Nantes. Puis il fut la propriété de plusieurs grandes familles avant d'être acquis en 1736 par Jean-Jacques Talour de la Cartrie, maître ordinaire de la chambre des comptes de Bretagne, membre de l'académie d'Angers. À sa mort en 1768, le domaine revint à son frère Guy-Barthélémy qui en fit cadeau à son fils Toussaint-Ambroise lors de son mariage en 1768.( voir dans "personnalités liées à La Pouëze").

Le domaine fut vendu en 1810 au vicomte Gabriel Amys du Ponceau. C'est lui qui fit restaurer le château puis ajouter deux tourelles carrées aux extrémités de la façade.

Il fit sculpter ses armoiries sur le fronton : d'argent au chevron brisé de gueules (rouge) accompagné de trois feuilles de vigne de sinople (vert) ; et celles de Madame : d'argent à trois coquilles de gueules ; tenant : un lévrier colleté de gueules ; supports : un lion couché, des branches de laurier, une croix de Malte avec colombe, le tout surmonté de la couronne de vicomte.

On retrouve une ressemblance d'architecture avec le château de Montgeoffroy à Mazé (Maine-et-Loire). La longue façade et les bâtiments de service encadrent la cour d'honneur qui s'ouvre sur la grande prairie, traversée d'une avenue jusqu'à la belle grille en fer forgé.

Le château devint la propriété de M. de la Rochebrochard d'Auzay vers 1870. Les Ardoisières d'Angers en firent l'acquisition ensuite pour y loger des cadres et des ouvriers. La commune l'acheta en 1979 et le fit restaurer ainsi que les bâtiments de service par l'intermédiaire de Habitat 49, société d'HLM pour en faire une vingtaine de logements locatifs.

Le château de l'Anjouère

En 1597 les terres d'Armaillé et de l'Anjouère étaient la possession des Saint Offange, famille dont trois frères se sont rendus célèbres dans le parti angevin de la Ligue contre les Huguenots ; deux autres furent Abbé de Saint-Maur au Thoureil : Magdelon Alexandre de Saint-Offange puis André de Saint-Offange, au début du XVIIe siècle.

L'ancien manoir d'Armaillé à la Pouëze, puis l'Anjouère furent ensuite les demeures successives de la famille De Terves. Ces demeures étaient des fermes fortifiées avec fossés, ponts-levis.

René de Terves (1672-1715), seigneur de Glande, de la Guerillière et de l'Anjouère, fut marié deux fois, il eut treize enfants. Son fils Pierre de Terves (1708-1765), seigneur de l'Anjouère et d'Armaillé se maria avec sa cousine Louise Marguerite Modeste de Collasseau de la Machefoliere.

Leur fils, Pierre Charles de Terves (1732-1804) se maria avec Eulalie Victoire Hullin de la Selle (1742-1827), ils héritèrent de l'ancien château de la Beuvrière, alors paroisse de Brain-sur-Longuenée, aujourd'hui commune de Grez-Neuville.

Eulalie de Terves vécut la Révolution avec beaucoup de douleurs et de courage. Son frère, son mari et ses fils émigrèrent. Trois de ses fils revinrent dans la chouannerie, deux furent tués au combat. Trois de ses filles furent emprisonnées à la prison de Montreuil-Bellay (49), elles y moururent, dans ses bras, de misère et de mauvais traitements.

Sa fille Marie Anne Adélaïde de Terves épousa Paul Esprit Marie de Richeteau de la Coindrie. Veuve depuis 1818, elle hérita de l'Anjouère en 1827. Leur fille Marie Charlotte Adélaïde de Richeteau épousa Amant Hippolyte Tripier de Lozé. En 1878, leur fils Paul Joseph Hippolyte de Lozé fit construire l'actuel château (architecte Pierre Tendron) ; il fit graver le blason de la famille Tripier de Lozé au-dessus de la porte d'entrée Nord.

En 2006, les terres (278 ha) et l'actuel château de l'Anjouère sont en train de devenir un centre de recherche et d'expérimentation du végétal pour la région du Segréen. Le GEVES (Groupe d'Étude et de contrôle des Variétés et Semences) est un groupement d'intérêt public fondé par l'INRA[7].

Ardoisières

Article détaillé : Ardoisières de La Pouëze.

Édifices religieux

L'église

L'église de la Pouëze (49)
Le vitrail de l'église de la Pouëze (49)

L'église a été reconstruite en 1838 sur les ruines de l'ancienne dont l'origine remonterait au Xe siècle. Elle est dédiée à saint Victor.

Une première église appartenait de longue date au seigneur Bucardos de Putia quand son fils Goslémus la vendit en 1085 à l'abbaye St Serge d'Angers avec toutes les dîmes et redevances contre mille sols d'or. Elle ouvrait dans le cimetière, était donc orientée est-ouest comme la plupart des églises.

Lors de sa reconstruction en 1838, elle est inversée de manière à créer une place de l'église et en faciliter l'accès ; seul le clocher est conservé.

En 1865, l'église est devenue trop petite. La population a beaucoup augmenté en raison du développement des ardoisières. Elle est agrandie sur le cimetière.

On refait un chœur plus grand en y adjoignant un second transept ce qui lui donne la forme originale d'une croix de Lorraine. Cette nouvelle partie massive est de style néogothique, les voûtes étant sur croisées d'ogives.

À l'intérieur, dans le second transept à droite, un remarquable vitrail aux riches couleurs est classé. Il est l'œuvre de Fournier de Tours. Il représente saint François d'Assise essayant de convertir – en vain – le sultan d'Égypte, entouré de personnages enturbannés, de sphinx, d'obélisques. Le chemin de croix en ardoise a été réalisé par M. Robin, sculpteur angevin en 1987. Le clocher est orné d'une flèche d'ardoise polygonale.

La chapelle Sainte-Émerance

Chapelle Sainte-Émerance, côté chœur
Chapelle Sainte-Émerance, entrée ouest
Statue de sainte Émerance, chapelle de la Pouëze (49)

À la fin du XVe siècle, Louis XI convoitait l'Anjou (province appartenant à son oncle le roi René) pour agrandir le royaume de France. Il aimait venir y chasser avec son ami Louis de Beaumont, seigneur du Plessis-Macé, tout en surveillant l'héritage.

Au cours d'une partie de chasse en forêt de Longuenée qui s'étendait alors jusqu'au Plessis-Macé, il fut pris de violentes coliques « qui le plièrent en deux et le culbutèrent sur le gazon ». Jean Bourré, son trésorier, seigneur du Plessis-Bourré, qui l'accompagnait, lui conseilla d'invoquer sainte Emérance, qui avait un oratoire à La Pouëze, village tout proche, et qui guérissait des maux de ventre. Il l'implora, il fut guéri et il promit de faire construire une chapelle à la place de l'oratoire. La chapelle fut construite en 1472. Il lui fit faire une belle statue en argent doré y fit transporter des reliques de la sainte.

La chapelle est longue de 70 pieds sur 26 de large, la chapelle est orientée d'ouest en est. Elle est construite en granit et tuffeau, avec des contreforts massifs contre la poussée des voûtes. L'entrée à l'ouest est de style gothique tardif. Le portail est couronné d'une belle accolade à chou frisé entre deux montants fleuronnés. La porte sud est gothique flamboyant avec deux anges présentant l'emblème royal.

À l'intérieur, les voûtes gothiques sont de style Plantagenêt. On retrouve sur certaines clés de voûtes les trois fleurs de lys des rois capétiens et les armes du dauphin Charles VIII. C'est une chapelle à nef unique avec une abside et une chapelle latérale à croisée d'ogives.

L'autel conserve son ancien retable en pierre du XVe siècle, flanqué de deux pinacles fuselés avec une bordure de délicates guirlandes de fleurs, de pampres et d'arabesques. Une très belle statue moderne en pierre polychrome de la sainte remplace la statue en argent dorée offerte par Louis XI (de la grandeur d'une petite fille) et fondue à la révolution. Elle représente Ste Emérance portant dans son tablier les pierres de sa lapidation. La porte sacraire, du XVe siècle,est décorée en plis de serviette.

L'édifice est classé monument historique depuis 1959, la porte sacraire et le retable depuis 1979.

Une cérémonie y a lieu chaque année, autour du 23 janvier (Ste Emérance est le 23 janvier). Au cours d'une messe, on vient prier la sainte contre les maux de ventre, les peurs. À l'issue de la cérémonie, les fidèles dégustent la prune à l'eau-de-vie. Dans une époque plus lointaine des milliers de pèlerins accouraient de toutes parts ce jour-là mais on venait aussi en pèlerinage lors de catastrophes naturelles.[réf. nécessaire]

  • Sainte Émérance

Sainte Émérance (ou Émerentienne) est une sainte romaine. Elle vivait à Rome à la fin du temps des grandes persécutions, vers l'an 304. Elle était de condition modeste et sœur de lait de sainte Agnès, martyrisée le 21 janvier. Le 23 janvier, alors qu'elle priait sur la tombe de sa sœur, elle fut lapidée par les soldats romains après avoir montré une bravoure admirable. Elle avait 13 ans. Dès lors, les braves l'invoquèrent pour avoir du courage et les poltrons pour vaincre la peur. Comme la peur est souvent cause de coliques ou maux de ventre, on l'invoqua pour tout dérangement intestinal. La guérison du roi Louis XI renforça cette croyance.

Trois sites ont accueilli les reliques de la sainte : La Pouëze, les Carmes d'Angers et Le Longeron. L'église de Pellouailles et la chapelle de Chandemanche à Morannes lui étaient dédiées.

On trouvait sa statue à Chateaupanne, à Cizay-la-Madeleine, à Varennes-sous-Montsoreau, à Vern-d'Anjou, à la gaucherie aux Dames de Montilliers, à Saint-Georges-du-Bois, à Epiré, à Andard, à Brigné, à Champteussé-sur-Baconne, à Rochemeunier. Plusieurs de ces statues ont disparu depuis un demi-siècle.

En l'église de Cunault, on trouve l'image de la sainte peinte sur une des colonnes (XV siècle); son visage est presque totalement effacé. À Saint-Macaire-du-Bois,un tableau évoquait le martyr de la sainte. À Cheviré-le-Rouge, un vitrail du XIX siècle lui est dédié. À Louresse-Rochemenier, St Georges des Bois on tirait la cloche pour éloigner l'orage. À Champteussé-sur-Baconne,on invoquait Ste Emerentienne une bougie allumée à la main pour soulager ses maux de ventre.

La chapelle Saint-Barthélémy

La chapelle Saint-Barthélémy à la Pouëze (49)

La chapelle Saint-Barthélémy se trouvait au temps jadis à un carrefour de grandes communications. Les chemins d'Angers à Candé, du Lion-d'Angers à Ingrandes et de Bécon à Loiré s'y croisaient. Ces chemins menaient vers le Poitou et la Bretagne. Ce carrefour était situé, de plus, à la limite de trois paroisses : La Pouëze, Le Louroux Béconnais et Bécon les Granits. Ce lieu était donc propice aux rencontres de marchands, de voyageurs et des habitants des villages voisins. On y construisit une chapelle et une foire importante s'y développa.

La chapelle est située sur le terrain privé de la ferme du même nom (propriété de M. Lherbette, ancien maire) On ne connaît pas la date de sa construction. Louis XI (au XVe siècle) la gratifia d'une statue en argent de St Barthélémy qui fut fondue à la Révolution. Le retable actuel en bois de chêne est du XVIIe siècle. Elle fut reconstruite et bénie en 1724.

La foire de Saint-Barthélémy a toujours eu lieu le 24 août, jour du saint patron. On en parle déjà en 1453. Elle s'étendait sur des landes autour de la chapelle, une partie située sur la ferme de Saint-Barthélémy, paroisse de la Pouëze, l'autre partie, au-delà du grand chemin dans les paroisses de Bécon-les-Granits et du Louroux-Béconnais. Le jour de la foire, les taxes étaient perçues par deux seigneuries : celle du Plessis-Macé dont dépendait Saint-Barthélémy et celle de Bécon pour les autres terres. Mais les deux seigneuries avaient le même seigneur Walsh de Serrant.

À la Révolution, l'église fut fermée et la foire interdite en 1794 car elle devenait un lieu d'agitation. « Des chouans étaient venus et y menaient grand tapage ».

La foire reprit plus tard dans la prairie devant le château de la Villenière (suite au défrichement des landes) et n'existe plus depuis quelques années[8].

L'oratoire Saint Antoine

Oratoire de St Antoine
Statue de St Antoine, art naïf 1850

Il a été édifié sur la D 101, route qui mène à St Barthélémy, en hommage à St Antoine le Grand, l'ermite d'Égypte, avec son cochon. On lui jetait même des pièces de monnaie à travers les barreaux de la porte, confusion sans doute avec St Antoine de Padoue, invoqué dans la recherche des objets perdus.

La statue de St Antoine représente un moine qui porte un bâton dans sa main gauche et qui foule aux pieds un animal qui semble être un cochon. Ses yeux sévères ont causé quelques frayeurs aux gamins de la Pouëze qui n'osaient passer devant l'oratoire.

Un dicton concerne la statue :" St Antoine chaffourait les bons d'avec les cochons". (chaffourer : terme local veut dire chasser, séparer.)

La statue de St Antoine a été transférée à la chapelle Ste-Emérance [9].


Les sites de la commune

La butte de la grand'Pouëze

La motte féodale de la Pouëze

Située en face de la majestueuse grille du château de la Villenière, cette butte boisée reste une énigme.

Dans une charte de St Aubin, il est question d'un château-fort situé à La Pouëze, Castrum Putia pris de force et incendié par Geoffroy Rorgon en 1100. On n'en trouve plus mention dans les textes à partir de cette date. D'autres parlent des restes d'une exploitation d'or d'une époque incertaine.

Le trou qui est à son pied, envahi d'eau, se nomme "la grand' Pouëze". Il a servi pendant très longtemps de lavoir[10].

Les ardoisières de la Pouëze

Article détaillé : Ardoisières de la Pouëze.

Les schistes ardoisiers appartiennent au Massif Armoricain. L'ardoise est une roche sédimentaire feuilletée. Le gisement de la Pouëze se trouve dans l'alignement exact des Ardoisières de Trélazé.

Au XVe siècle existaient déjà de petites exploitations à ciel ouvert. C'est à partir de 1830 que l'industrie ardoisière se développa considérablement sous l'impulsion de petites compagnies privées.

La carrière Goupil ou "Fiogée" employa jusqu'à 200 ouvriers et la carrière Bouet fabriqua jusqu'à 4 millions d'ardoises en 1861. Ce développement posa des problèmes de main-d'œuvre ce qui explique l'arrivée des Bretons, cause de l'augmentation de la population (+400 habitants), d'une mutation économique et sociale, bref du bouleversement de la vie locale.

La Commission des Ardoisières s'implanta vers 1870 et contrôla bientôt toute l'exploitation qui fut concentrée à proximité du bourg. Plusieurs carrières furent exploitées : "le Clos-Colas", "l'Espérance", "la Guimandière" et "la Carterie" qui fut l'une des meilleures.

L'ardoise fut d'abord extraite de carrières à ciel ouvert de 60 à 80 m de profondeur.

Les fendeurs sous leurs cabanes, au pied du puits.
Les fendeuses remplacent les hommes mobilisés en 1914.

Le premier puits fut foré vers 1870 et exploité en puits-bouteille (puits sous voûte qui prend la forme d'une bouteille car l'exploitation part d'un goulot étroit qui, à mesure du creusement en profondeur, s'élargit). Il brûla en 1899. Le puits N°2 utilisait le système d'exploitation "en remontant". Il eut 200 m de profondeur. Il s'éboula en 1922.

En 1950, une veuve d'ardoisier est autorisée à conduire des wagonnets.

Vint ensuite le puits N°3, creusé en 1922, à 210 m de profondeur et travaillé par niveau de 10 m jusqu'à moins 110 m, c’est-à-dire 10 niveaux. Il fut recreusé par l'intermédiaire du puits 3 bis en 1970 jusqu'à 450 m de profondeur.

Un prolongement de l'exploitation du site fut tenté par le creusement en plan incliné appelé "descenderie" pour rejoindre "la Carterie". Cette exploitation s'arrêta suite à un effondrement en décembre 1989 condamnant la totalité du site de la Carterie.

La fabrication des ardoises dans l'atelier neuf, équipé de machines à fendre automatiques fut maintenue quelques années avec de la pierre venant de Trélazé et de Noyant la Gravoyère/Misengrain.

Le travail de la pierre ardoise s'arrêta définitivement à La Pouëze en 1997.

L'ancien chevalement

L'ancien chevalement

Le chevalement en bois du puits n°3 ou « la carrée » était unique en France, voire en Europe. Construit en 1923 au-dessus d’un puits de 240 m, haut de 14 m, il présentait une structure de charpente en bois simple, massive, supportant les mollettes d’extraction. Il permettait de remonter des blocs de schistes de 4 à 5 tonnes. Il était inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.

Effondrement du chevalement en 2011

Dans le paysage de la Pouëze, il rappelait l'activité ardoisière passée mais il se dégradait de plus en plus.

Alors que le projet de restauration venait d’être lancé sous la forme préalable d'une souscription publique, le chevalement s'est effondré de vétusté, par un temps calme, le 25 février 2011, ne laissant sur place qu'un amas de bois et de fer dont quelques éléments mécaniques et pièces d’assemblages sont peut-être réutilisables.

Plus que jamais il est nécessaire de le remettre debout pour témoigner de ce qui fut la ressource économique du village pendant deux siècles[11].

Les moulins à vent

Ruine du moulin de la Lande en 2007, emporté par un coup de vent en 1970

Langage des ailes de moulins

Les moulins étaient aussi des postes de surveillance avec leurs messages codés.

Moulin-langage-2.jpg
  • les ailes arrêtées en croix de saint André (en quartier) signalaient un heureux évènement chez le meunier, que le moulin était au repos ou le retour au calme dans un conflit militaire ;
  • les ailes en croix grecque (en bout de pied) signalaient que le moulin était prêt à travailler ou appelaient au rassemblement ;
  • inclinées à gauche, position « venante », elles annoncent un heureux événement comme un mariage ou une naissance ou alertaient d'un danger militaire ;
  • inclinées à droite, elles annonçaient un deuil chez le meunier ou dans le village ou un danger militaire écarté.

Les ailes étaient toujours orientées vers le lieu de l'événement.


Douze moulins ont été recensés sur le territoire de la commune. Ceux de la Fouillée, de Goulevent, de la Culée existaient au XVIIIe siècle ou avant. Les autres datent de la fin du XVIIIe siècle ou début du XIXe siècle.On y broyait des céréales. Plusieurs moulins étaient de type chandelier (cabine de bois tournant à 360° sur un pivot construit en pierres, le mécanisme se trouvant dans la cabine.) Seuls les moulins de Villetalour, des Nouettes, de Chantepie et l'un de Ste-Emérance étaient de type tourelle (construction en pierres, dont seul le toit tournait de 360°) Le moulin de Villetalour servit de logement aux prisonniers allemands qui travaillaient aux ardoisières après la libération[12].


Personnalités liées à la commune

Toussaint Ambroise Talour de la Cartrie de la Villenière (1743-1824)

Toussaint Ambroise Talour de la Cartrie

Toussaint-Ambroise Talour entra au service des armes dès l'âge de onze ans. Il participa à la Guerre de Sept Ans puis à la campagne du Canada. Son père, ayant perdu ses deux fils aînés à la guerre, rongé de chagrin, réussit à obtenir pour lui le congé de l'armée qu'il quitta à vingt ans (1763). Il se maria en 1768 et s'installa au château de la Villenière, vaste et riche domaine familial où il mena une existence paisible entre vie familiale et occupations rurales. Les premiers bouleversements de la révolution ne l'affectèrent pas trop mais les conséquences de l'ordre nouveau, la levée en masse, la mort du roi, la persécution du clergé qui provoquèrent la révolte des vendéens, firent qu'il se jeta corps et âme dans la guerre de Vendée.

Avec femme et enfants (trois filles et un fils), il fit la traversée de la Loire, la Virée de Galerne jusqu'aux côtes de la Manche, connut quelques victoires et de tragiques défaites et sa famille connut de terribles souffrances. De retour de Granville, il laissa l'armée vendéenne filer vers Nantes, et pour éviter les persécutions des comités révolutionnaires à sa famille, préféra la quitter, se cacha avec son fils en forêt de Longuenée où il survécut, caché dans des arbres ou fossés, grâce à la bonté de fermiers fidèles qui lui procurèrent vivres puis faux papiers, habits.

Il entreprit alors, avec son jeune fils la traversée de la France à pied, déjouant tous les contrôles des comités révolutionnaires jusqu'aux frontières du nord. Puis il passa en Angleterre. Là, il vécut misérablement et écrivit ses mémoires relatant tous ces événements tragiques dans un livre intitulé "Un vendéen sous la terreur".

Cet ouvrage sera édité bien plus tard en Angleterre, puis traduit par Pierre-Amédée Pichot, directeur de la Revue Britannique. Toussaint-Ambroise Talour revint en France en 1801, retrouva sa famille. Mais complètement ruiné, il dut vendre le château de La Villenière[13].

Céleste Bulkeley (1753-1832)

Madame Céleste Bulkeley, l’une des amazones de François-Athanase Charette de La Contrie, insurrection vendéenne
Article détaillé : Céleste Bulkeley.

Céleste Bulkeley née Céleste Julie Michèle Talour de la Cartrie de la Villenière était la sœur de Toussaint Ambroise Talour et de Madame Jeanne Ambroise Sapinaud de Bois Huguet : elle s'engagea au côté de son mari William Bulkeley dans l'insurrection vendéenne en 1793.

Eugène Livet (1820-1913)

Article détaillé : Eugène Livet.

Il débuta dans l'enseignement à l'âge de 14 ans. Il fut instituteur à La Pouëze en 1838. Il n'avait que 18 ans. Il détenait "ses certificats attestant sa bonne conduite, sa moralité, sa capacité". Il enseigna dans une maison privée car la première école communale était en construction et ouvrit en 1840. Il ne resta qu'une année puis partit à l'école normale d'Angers, comme maître-adjoint et continua sa formation classique, scientifique et pédagogique.

En 1846, quittant l'enseignement officiel, il fonda à Nantes un établissement d'enseignement technique avec internat qui prospéra vite et jouit d'une renommée internationale, formant ses élèves pour les besoins des diverses industries, alors en plein développement. L'état fit l'acquisition de l'institution Livet en 1898. Aujourd'hui, le lycée Livet à Nantes est toujours un grand lycée technique[14].

Alfred Fouillée (1838-1912)

Article détaillé : Alfred Fouillée.

Il naquit à la Pouëze en 1838 et y passa son enfance. Son père y était régisseur de carrière.

Il fit ses études à Laval puis devint enseignant de lettres. Il prépara seul l'agrégation de philosophie. Il fut reçu premier. Il soutint plusieurs thèses dont la principale sur "liberté et déterminisme" qui lui apporta la consécration philosophique. Gambetta séduit par ses idées lui proposa un siège de député mais il refusa. Maître de conférences à l'école normale supérieure, de santé fragile, il dut prendre en 1875, à 37 ans une retraite prématurée. Il publia de nombreux travaux philosophiques. Il mourut en 1912.

On peut qualifier de philosophie sociale sa pensée car ses idées fortes sont le solidarisme, la conciliation, le patriotisme républicain. Selon lui, "les idées sont des forces. Elles portent en elles une puissance de réalisation qui transforme les âmes des individus et par suite les milieux sociaux où elles se répandent"  [15]

Son épouse Augustine Guyau-Fouillée

Article détaillé : G. Bruno.
Le tour de France par deux enfants
Illustration du tour de France par deux enfants

En 1877, Madame Augustine Fouillée écrivit Le Tour de la France par deux enfants sous le pseudonyme de G. Bruno. Cet ouvrage fut publié à plus de six millions d'exemplaires, il a été le principal livre de lecture scolaire de plusieurs générations d'écolier jusqu'à la guerre de 39-45.

Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre

La maison du Docteur Morel à la Pouëze (49)
Sartre and de Beauvoir at Balzac Memorial.jpg

Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir firent des séjours à La Pouëze entre 1939 et 1948 chez le Dr Morel et sa femme, dans leur maison secondaire du Brionneau (maison bourgeoise des XVIIe et XVIIIe siècles).

Cette amitié était née à Paris. Le Dr Morel y travaillait à l'hôpital Necker et Mme Morel, femme brillante, aimait s'entourer d'une jeunesse intellectuelle. Sartre, alors élève à Normale'Sup, donnait des cours de philosophie au fils Morel.

Simone de Beauvoir se réfugia à La Pouëze en 1939 alors que Sartre était mobilisé. Elle lisait beaucoup, écrivait, marchait. Elle assista à l'arrivée des Allemands qu'elle évoque dans ses mémoires La force de l'âge. "Je restai seule derrière une fenêtre à regarder entre les fentes la route abandonnée. Il faisait grand soleil. J'avais l'impression de vivre un roman d'anticipation ; c'était toujours le village familier, mais le temps avait basculé. J'avais été projetée dans un moment qui n'appartenait plus à ma vie. Ce n'était plus la France, ce n'était pas encore l'Allemagne : un no man's land. Et puis quelque chose explosa sous nos fenêtres, les vitres du restaurant d'en face volèrent en éclats, une voix gutturale lança des mots inconnus et ils arrivèrent tous, très grands, très blonds avec des visages roses. Ils marchaient au pas et ne regardaient rien. Ils défilèrent longtemps. Derrière eux, passèrent des chevaux, des tanks, des camions, des cuisines roulantes. Un détachement assez important s'installa dans le village. Vers le soir, timidement, les paysans rentrèrent dans leurs maisons ; les cafés ouvrirent leurs portes. ...."

En 1941, Sartre qui avait été fait prisonnier en Allemagne fut libéré pour raison de santé et fit plusieurs séjours à La Pouëze.

Beauvoir écrivit là en partie Pyrrhus et Cinéas et Sartre y composa Huis clos pendant les vacances de Noël 1943, en restant enfermé toute une semaine dans la chambre du premier étage côté rue qui apparaît sur la photo. Ses repas lui étaient servis dans sa chambre. L'ouvrage fut dédié à "cette dame", c'est-à-dire à Mme Morel.

Simone de Beauvoir entraînait Sartre dans de grandes promenades à pied ou à vélo dans la campagne. Il les acceptait en rechignant car, disait-il, il "préférait vivre dans les mots"[16].

Stani Nitkowski (1949-2001)

« Celui qui entend avec les yeux » est un grand artiste contemporain reconnu.

Stani Nitkowski est né à La Pouëze en mai 1949, d'un père mineur, d'origine polonaise, venu en Anjou travailler l'ardoise et d'une mère pouézéenne.
À 23 ans, il se retrouve dans un fauteuil roulant à cause de la myopathie et commence à dessiner. Sa rencontre avec Robert Tatin, peintre à Cossé-le-Vivien va l'encourager et l'influencer.
Son travail d'artiste est profondément marqué par sa maladie. Son œuvre est forte, noire, torturée à l'image de sa vie.
Il disparaît brutalement en avril 2001 à 52 ans[17].

Nitkowski a peint un beau chemin de croix original pour l'église de Saint-Georges-sur-Loire en 1979.
Il a exposé maintes fois à Paris, en France et à l'étranger.

Annexes

Références

  1. populations légales 2008 sur le site de l’Insee
  2. http://www.pays-de-la-loire.sante.gouv.fr/envir/sece49_fichiers/fq_brionneau.pdf Qualité de l'eau du Brionneau
  3. Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire
  4. La Pouëze sur le site de l'Insee
  5. archives municipales
  6. archives paroissiales et municipales
  7. Archives du château de la Beuvrière ; archives privées du Comte Bruno de Lozé
  8. archives paroissiales, communales et départementales
  9. Archives paroissiales, municipales et départementales
  10. Charte de St Aubin, archives départementales
  11. archives municipales et départementales, archives de la Société des ardoisières d'Angers
  12. archives municipales et départementales
  13. Toussaint Ambroise Talour, Un vendéen sous la Terreur
  14. archives municipales et archives du lycée Livet de Nantes
  15. « Les philosophes à la Pouëze », Conférence du 11 avril 2006 par Robert Audoin, membre de l'académie des lettres d'Angers et archives municipales
  16. archives privées de la famille Morel et Cartier
  17. Site « Hommage à Stani Nitkowski »

Article connexe

Lien externe

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