Kérala

Kérala

Kerala

Kerala
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Vue de cet État sur la carte de l'Inde
Administration
Pays Inde Inde
Statut État
Capitale Thiruvananthapuram
Langues Malayalam
Géographie
Superficie
 · Totale
 · % Inde
Classé 21e
38 863 km²
1,1 %
Démographie
Population
 · Totale (2001)
 · % Inde
Classé 12e
31 841 374 hab.
3,10 %
Densité 819,32 hab./km²
Alphabétisation (2001)
 · Ensemble
 · Hommes
 · Femmes
Classé 1er
90,92 %
94,20 %
87,86 %

Le Kerala (translittération française : Kérala) est un État du sud de l'Inde. Situé au sud-ouest de la péninsule indienne, il appartient, culturellement et linguistiquement à l'Inde du Sud. On y parle une langue qui, pour l'essentiel, est spécifique à l'État : le malayalam ; il fait partie des langues dravidiennes, prédominantes dans la région.

Le Kerala est de modestes dimensions, mais densément peuplé. Sa croissance démographique est toutefois la plus faible de l'Inde. Le Kerala est l'État indien dont l'indice de développement humain est le plus élevé. Cependant, les taux de suicide et d'alcoolisme y sont élevés, ainsi que le chômage.

Sommaire

Histoire

Les Romains faisaient déjà du commerce avec le Kérala. L'identité régionale se forme au XIVe siècle lorsque le malayalam se différencie nettement du tamoul.

L'une des raisons du voyage de Vasco de Gama depuis le Portugal vers le Kérala en 1498 est de briser le contrôle musulman sur le commerce des épices entre les producteurs locaux et le Moyen-Orient. Il fait construire la première forteresse portugaise en terre indienne à Cochin (Kochi) en 1503, puis, prenant avantage de la rivalité entre les rajahs de Calicut et de Cochin, entreprend de détruire ce monopole. Cette lutte entre Calicut et Cochin, permet finalement aux Hollandais d'intervenir, puis d'expulser les Portugais de leurs forts. Les Anglais s'implantent dans la zone par l'intermédiaire de la Compagnie anglaise des Indes orientales et sont fermement installés au Kerala au début du XVIIe siècle. En 1792 Tipû Sâhib essaie de regagner du territoire sur celui tenu par les Britanniques, mais sans succès.

Les Portugais sont surpris, lorsqu'ils arrivent au Kerala, d'y trouver des chrétiens. Cette communauté chrétienne date de l'arrivée en 52 de saint Thomas, puis elle est augmentée de chrétiens syriaques venus de Bagdad en 192. Cette communauté chrétienne parle le malayalam et ses membres s'appellent eux-mêmes les Nazaréens. Elle est encore très influencée par le judaïsme et elle a des relations avec les Nestoriens de l'île de Soqotra.

L'État moderne du Kérala est créé en 1956 à partir du Malabar qui était une partie de la présidence de Madras, du Travancore et de Cochin. Ces deux derniers étaient des États princiers dirigés par des maharajahs qui avaient la particularité de se préoccuper de l'éducation et du bien-être de leurs sujets.

Géographie

Kerala
Article connexe : Liste des districts du Kerala.

Le Kerala consiste en une étroite bande de terre le long de la côte sud ouest de l'Inde dont la largeur varie de 35 à 120 km. Il est bordé par la mer d'Oman à l'ouest et par les Ghâts occidentaux à l'est. Situé entre 8 °18' et 12 °48' de latitude nord et 74 °52' et 72 °22' de longitude est, sa modeste superficie, 38 815 km², représente 1,18% du territoire indien.

Les États du Karnataka au nord et du Tamil Nadu à l'est sont les voisins immédiats du Kerala. Le district de Mahé, une partie du territoire de Pondichéry, est enclavé dans le Kerala.

Le Kerala est composé de 14 districts : Alappuzha (Alleppey), Ernakulam, Idukki, Kannur (Canannore), Kasargod, Kollam (Quilon), Kottayam, Kozhikode (Calicut), Malappuram, Palakkad (Palghat), Pathanamthitta, Thiruvananthapuram (Trivandrum), Thrissur (Trichur) et Wayanad (Wynad).

Les backwaters

Le Kerala est divisé en trois zones distinctes :

  • Les montagnes et vallées profondes se situent à l'est, sur les contreforts des Ghâts occidentaux. Elles sont couvertes de forêts denses et les courtes et nombreuses rivières kéralaises y prennent leurs sources pour se jeter dans la mer d'Oman.
  • La plaine centrale est constituée de collines et de larges vallées agricoles.
  • Sur la côte, longue de 580 km, les embouchures des fleuves abritent de nombreux ports. Longeant la côte, les Backwaters constituent un vaste réseau de lagunes reliées par des canaux communiquant avec la mer. De Thiruvanathapuram à Vadakara, ils représentent 450 km de voies navigables utilisées pour le transport avant de devenir une attraction touristique. Le lac Vembanad, entre Alappuzha et Cochin, est la plus importante réserve d'eau de l'état (200 km²).

Flore et faune

La variété géographique et le climat expliquent l'importance de la biodiversité.

Paysan soignant ses bœufs

La forêt couvre 26 % de l’État, on y rencontre des essences recherchées telles que le teck, le bois de rose ou le santal ainsi que de nombreuses herbes aromatiques. Ces plantes donnent lieu à une activité économique appréciable : exportation de bois, artisanat, encens, huiles essentielles.

La faune est également très riche : léopards, tigres, éléphants, écureuils, singes, cerfs, ours, et de nombreuses variétés d'oiseaux.

Pour protéger cette richesse, nombre de ces plantes et animaux étant endémiques au Kérala, l’État a créé plusieurs parcs nationaux et réserves naturelles : Chinnar Wildlife Santuary, Eravikulan National Park, Jumarlom Bird Santuary, Periyar National Park, Silent Valley National Park.

Climat

Le climat du Kerala est tropical avec un régime de mousson du sud-ouest de juin à septembre. Les précipitations sont abondantes, 3 107 mm/an en moyenne (Inde : 1 197 mm/an) et il pleut entre 120 et 140 jours par an. En été, d'avril à juin, les températures atteignent 33 °C, ce qui est relativement raisonnable en Inde.

Économie

Jardins de thé à Munnar

L'économie du Kerala est principalement agricole, secteur qui emploie 17 % de la population active. La noix de coco sur la côte, le thé et le café sur les hauteurs, sont cultivés de manière intensive comme le caoutchouc (91 % de la production nationale), l'anacardier et les épices qui de tous temps ont été une richesse de la région. Les épices généralement cultivées au Kerala sont le poivre (96 % de la production nationale), la cardamome, la vanille, la cannelle et la noix de muscade.
La pêche en mer ou dans les Backwaters, et ses industries de transformation, sont aussi des activités importantes (crevettes, palourdes, homards et huitres).
L'élevage familial et les cultures potagères contribuent de façon substantielle aux revenus des foyers modestes.
Les ressources minières kéralaises, bien que n'employant que 0,1 % de la population active, ne sont pas négligeables, on y extrait du monazite pour l'industrie nucléaire, de l'ilménite, du rutile, du zircon, de la bauxite et du kaolin.

Pêcheurs sur la côte de Malabar

Les nombreuses rivières descendant des Ghâts ont permis la construction de barrages pour l'irrigation et la production d'énergie hydraulique. Cependant, les nuisances écologiques et humaines causées par l'inondation des vallées ont mobilisé l'opinion et les autorités sont en butte à une forte opposition telle celle suscitée par la construction du barrage Athirapally sur la Chalakkudy[1].

Le commerce, le bâtiment, les transports, l'industrie textile et le tourisme sont les autres secteurs importants de l'économie keralaise.

Le niveau de vie au Kerala est relativement élevé. Le revenu par habitant est passé de 5 100 Rs en 1992 à 19 500 Rs en 2000, 70% des foyers sont reliés au réseau électrique et 71 % ont l'eau courante[2]. Cependant le chômage est important et de nombreux Keralais travaillent à l'étranger, ils sont plus d'un million dans les pays du Golfe[3]. Ils contribuent notablement à l'économie keralaise par les revenus qu'ils rapatrient dans leur état d'origine.

Politique

Le Kerala est l'un des États les plus stables politiquement de l'Inde et a la particularité d'avoir élu démocratiquement en 1957 un gouvernement communiste. L'État a la réputation d'être un des plus à gauche du pays. Ses citoyens sont très impliqués dans la vie politique et leur participation est bien plus importante que dans le reste du pays.

Actuellement (2006), la vie politique est dominée par deux alliances : l'United Democratic Front au pouvoir et conduite par le parti du Congrès (INC : Indian national congress) et le Left Democratic Front conduit par le CPI(M) (Communist party of India (M)).

V.S.Achuthanandan est Chief Minister du Kerala.

Résultats des élections législatives fédérale de 2009

Le Kerala envoie dix neuf députés à la Lok Sabha (Chambre des députés au niveau fédéral).

Démographie

Avec 31 millions d'habitants pour 38 815 km², le Kerala a une densité de population de 819 habitants au km ²[4]. C'est l'une des plus élevées du pays (324 hab/km ²). La concentration de population la plus forte se rencontre dans la plaine côtière où la densité diffuse de l'habitat crée une continuité ville-campagne. Les villes principales sont : Thiruvananthapuram (889 000 habitants)[4], capitale de l'État (son nom est souvent utilisé sous sa forme coloniale de Trivandrum), Kozhikode ou Calicut (880 000 habitants) et Cochin (1 350 000 habitants).

Le taux de natalité, 17,2 ‰, est un des plus bas de l'Inde (25,4 ‰). Le taux de mortalité global, 6,6 ‰ ainsi que la mortalité infantile, 11 ‰, sont également faibles. Ces chiffres ont permis au Kerala de limiter sa croissance démographique à 9,4 % sur la période 1991-2001[4], alors qu'elle est de 21,3 % pour l'ensemble du pays. Le Kerala est le seul état indien dans lequel le sex ratio, 1 058[4], est favorable aux femmes. On peut trouver une explication partielle à ce phénomène dans l'existence autrefois d'une organisation sociale matrilinéaire, ce qui vaut encore aujourd'hui une place relativement plus enviable aux femmes kéralaises.

L'espérance de vie, 73 ans en moyenne, y est également l'une des plus élevées de l'Union indienne (62 ans).

Alphabétisation

Cet état a le plus fort taux d'alphabétisation en Inde avec 91% contre 64% en moyenne pour l'ensemble du pays selon le recensement de 2001. Ce taux d'alphabétisation est aussi élevé chez les femmes (près de 88 %) que chez les hommes (plus de 94 %).

Religion

Au début des années 2000, le Kerala comptait 56,1% d'hindous (60% en 1987), 19% de chrétiens et 24% de musulmans.

Enfants devant une mosquée aux environs de Varkala

Contrairement à ce qui s'est passé en Inde du Nord, l'arrivée au Kerala de populations musulmanes ne s'est pas faite par des conquêtes militaires, mais par l'apport progressif de commerçants. En effet, dès le VIIe siècle des marchands musulmans installent des comptoirs sur la côte keralaise[5], s'y établissent et se marient à des femmes dravidiennes.

L'implantation des premiers chrétiens remonte au début de notre ère. Cependant ce n'est qu'avec l'arrivée des colons portugais et de leurs missionnaires qu'ont lieu de nombreuses conversions. Les 3/4 des chrétiens keralais sont catholiques[6].
Cette arrivée progressive, et plus ou moins pacifique, des musulmans et des chrétiens ajoutée à l'activité maritime séculaire qui implique le brassage de population, expliquent sans doute la cohabitation plutôt harmonieuse des différentes communautés religieuses qui prévaut au Kerala jusqu'à présent. Cependant, la création en 1990 de l'Islamic Sevak Sangh, dissous en 1992 mais qui réapparaît sous la forme d'un parti politique fondamentaliste, le People's Democratic Party, bien qu'ayant une audience très limitée, traduit des tensions communautaires[7].

Le Kerala se distinguait par la présence d'une communauté importante d'israélites (Juifs de Cochin) la plus nombreuse qui soit recensée en Inde (voir : Histoire des Juifs en Inde). Celle-ci, qui comptait 2 500 membres en 1945, se réduit désormais à une vingtaine d'individus suite à une émigration massive vers Israël.

Culture

La culture keralaise, création riche et originale, tire ses principales influences du Tamil Nadu et du Karnataka voisins ainsi que d'apports extérieurs (musulman et occidental).

Musique, danse et théâtre

Article détaillé : Musique kéralaise.

La musique du Kerala est une musique carnatique.
Le kudiyattam, l'un des théâtres sacrés les plus anciens de l'Inde, est né au Kerala. Le kathakali, théâtre dansé, a pris sa forme actuelle au XVIIe siècle. Les représentations peuvent durer toute la nuit et sont très populaires. C'est un art qui requiert une grande concentration et une extrême précision et auquel les artistes se préparent en pratiquant le kalarippayatt, art martial datant du XIe siècle[8].
Le théâtre d'ombres demeure au Kerala dans la plus pure tradition. Inconnu au nord de l'Inde, cet art a subi dans le sud de multiples avatars : la taille des figurines varie de 20 centimètres au Maharashtra à près de 2 mètres en Andhra Pradesh. Seuls le Kerala et l'Orissa ont conservé des silhouettes opaques : ailleurs, elles laissent passer la lumière et la colorent comme des vitraux. On suppose que le Tamil Nadu fut la première contrée indienne à développer le théâtre d'ombres, car même les montreurs du Kerala émaillent leurs récits de propos en langue tamoule.

Arts et fêtes populaires

Dieux en procession dans une fête religieuse à Varkala

De nombreuses fêtes rythment l'année. Onam, la fête des moissons, est célébré dans tout le Kérala en l'honneur de Mahabali, souverain que l'on honore en organisant des festins, en portant des vêtements neufs et en décorant le seuil des maisons de fresques florales colorées et de tapis de fleurs.

Le pooram est une fête hindoue dont la plus renommée est celle de Thrissur. La parade d'éléphants caparaçonnés et l'orchestre de plus de cent percussionnistes attirent de nombreux dévots et curieux.

Littérature

Si les premières textes en malayalam datent du XIIe siècle, c'est au XVIe siècle que Thunchath Ezhuthachan, le père de la littérature malayalam moderne, écrivit son oeuvre. Le XIXe siècle est une période de renaissance avec les écrivains encore inégalés que sont Chandu Menon et C.V. Raman Pillai.
Actuellement la littérature keralaise s'écrit en malayalam et en anglais. Parmi les nombreux auteurs, on peut citer les noms suivants dont les œuvres sont accessibles en français :
Shashi Tharoor, journaliste et diplomate en poste à l'ONU écrit en anglais :
Le Grand roman indien = The Riot. - Seuil, 1989.
Le Sourire à 5 dollars et autres nouvelles = The Five Dollar Smile and Other Stories. - Seuil, 1990.
Show business. - Seuil, 1992.
L'émeute = The Riot. - Seuil, 2001
Anita Nair, après avoir travaillé dans la publicité, se consacre entièrement à l'écriture en anglais :
Un homme meilleur = The Better Man. - P. Picquier, 2003.
Compartiment pour dames = Ladies Coupé. - P. Picquier, 2003.
Le Chat karmique = Satyr of the Subway & Eleven Other Stories. - P. Picquier, 2005.
Les Neufs visages du cœur = Mistress. - P. Picquier, 2006.
Arundhati Roy est une militante pacifiste et écologiste dont le seul roman, écrit en anglais, a reçu le Booker Prize.
Le dieu des petits riens. - Gallimard, 1997.
Kamala Das poète et romancière, écrit en anglais et en malayalam :
L'histoire de ma vie = My Story. - Kailash, 1999.
Le Témoin. - Syros, 1999.
Maniyambath Mukundan, né à Mahe écrit en malayalam :
Sur les rives du fleuve Mahé. - Actes Sud, 2002.

Cinéma

Le premier film keralais fut réalisé en 1928. De même que le cinéma bengali, la production keralaise se distingue par ses préoccupations sociales et son engagement politique. Elle peut être rapprochée du néoréalisme. L'âge d'or de la Nouvelle vague keralaise commence dans les années 1970 avec Adoor Gopalakrishnan dont le premier film, Swayamvaram (1972), permet au cinéma keralais d'émerger sur la scène internationale. Suivent Elipathayam (1981), Mukhamukham (1984), Anantharam (1987) Mathilukal (1989)... Les films réalisés à la fin des années 1980 et au début des années 1990 sont remarquables par la qualité de la réalisation, l'attention portée au scénario, la finesse de la narration de la vie de tous les jours, la recherche dans la musique, sans exclure l'humour. Perumthachan (1990), d'Ajayan marque également cette période. Pendant les années 1990 on voit se développer une production à mi-chemin entre le cinéma d'auteur et le cinéma commercial avec des films tels que Oru Vadakkan Veeragatha (1989) et Sargame (1992) de T. Hariharan, Kireedam (1989) et His Highness Abdullah (1990) de Sibi Malayil et Amaram(1991) de Bharathan. De la fin des années 1990 à maintenant, la qualité du cinéma keralais a décliné et la production est majoritairement destinée au loisir. Il y a quelques notables exceptions telle Swaham (1994) de Shaji N.Karun, premier film keralais à concourir au Festival de Cannes. Le cinéma keralais a été, et reste dans une moindre mesure, un cinéma intellectuel et novateur qui forme d'excellents professionnels qui, reconnus, partent travailler pour les studios de Bombay ou de Madras (Priyadarshan, Santosh Sivan, Sabu Cyril...)[9].

Depuis 1996, se déroule à Thiruvananthapuram, Le Festival international du film du Kerala [10]. L'exigence de qualité des différentes sections, fiction, documentaire, long métrage, film court, lui ont permis d'intégrer dans son jury des personnalités du cinéma mondial telles qu'Agnieszka Holland (réalisatrice d'origine polonaise), Bertrand Tavernier (réalisateur français), Mohsen Makhmalbaf (réalisateur iranien) ou Alain Jalladeau (directeur du Festival des trois continents de Nantes).

Tourisme

La variété des paysages, le climat, la richesse du patrimoine et la beauté de certains sites font du Kerala une destination touristique recherchée.

Transport de marchandises sur les Backwaters

La longue côte keralaise abrite de nombreuses et très belles plages parmi lesquelles on peut citer Kovalam à 16 km au sud de Thiruvananthapuram ou Varkala. Les stations climatiques, telles Munnar ou Nelliampathi, développées par les colons britanniques qui venaient s'y réfugier pour échapper à la fournaise de l'été, sont toujours appréciées. L'abondance et la qualité de la flore et de la faune retiennent également l'attention.

Les Backwaters, la Venise du Kerala, attirent un nombre important de touristes auxquels sont proposés des croisières sur des bateaux aménagés, les kettuvallams. Des courses de snakes boats y sont organisées lors des fêtes d'Onam en août ou septembre : des bateaux en bois de 30 mètres de long dans lesquels une centaine de rameurs prennent place, s'affrontent dans un spectacle impressionnant qui attirent les foules.
Le patrimoine architectural keralais se caractérise par une utilisation importante du bois dans les bâtiments traditionnels. Le palais de Padmanabhapuram, ancienne résidence du raja de Travancore, bien que situé au Tamil Nadu, est administré par l'état du Kerala. On peut citer aussi le palais de Krishnapuram pour ses peintures murales ou le temple de Peruntirukoilappan représentatif de l'architecture religieuse.

Les carrelets chinois à Cochin

Cochin, avec sa vieille ville pleine de charme et ses carrelets chinois, recèle de nombreux édifices remarquables : le palais Mattancherry, la synagogue et l'église Saint-François, la plus ancienne d'Inde.
Le tourisme médical se développe depuis quelques années.

Le tourisme a pris son essor au Kerala dans les années 1980. Actuellement c'est un secteur important de l'économie qui représente 6,3 % du PIB, a un taux de croissance de 13 % et emploie 700 000 personnes[11]. En 2005, le Kerala a accueilli près de 7 millions de touristes dont 350 000 étrangers, essentiellement de novembre à mars.

Notes et références

  1. Tehelka du 22 septembre 2007
  2. Site du gouvernement de l'État du Kerala
  3. L'Inde et son milliard de Christophe Guilmoto in L'Inde contemporaine sous la dir. de Christophe Jaffrelot, 2006
  4. a , b , c  et d Recensement 2001, Site officiel du Gouvernement indien
  5. L'Islam entre dans le jeu de Marc Gaborieau in L'histoire, n°278, juillet-août 2003.
  6. La communauté chrétienne : des chrétiens bien indiens de Catherine Clémentin-Ojha in L'Inde contemporaine sous la dir. de Christophe Jaffrelot, 2006
  7. Les musulmans de l'Inde de Marc Gaborieau in L'Inde contemporaine sous la dir. de Christophe Jaffrelot, 2006
  8. L'œil au-dessus du puits film documentaire de Johan van der Keuken sur la transmission des arts traditionnels au Kerala.
  9. Maps of India
  10. Site du Festival international du film du Kerala
  11. Tourism in Kerala in Maps of India

Voir aussi

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