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Pour les derniers Jeux olympiques d'hiver à Vancouver en Colombie britannique au Canada, voir Jeux olympiques d'hiver de 2010.
Jeux olympiques d'hiver
La flamme olympique à Vancouver durant les Jeux olympiques d'hiver de 2010
Jeux 1924 • 1928 • 1932 • 1936 • 1940•1944• 1948 • 1952 • 1956 • 1960 • 1964 • 1968 • 1972 • 1976 • 1980 • 1984 • 1988 • 1992 • 1994 • 1998 • 2002 • 2006 • 2010 • 2014 • 2018 • 2022Sports (détails) Biathlon • Bobsleigh • Combiné nordique • Curling • Hockey sur glace • Luge • Patinage artistique • Patinage de vitesse • Patinage de vitesse sur piste courte • Saut à ski • Skeleton • Ski acrobatique • Ski alpin • Ski de fond • Snowboard Les Jeux olympiques d'hiver sont un évènement sportif qui survient tous les quatre ans. La première célébration des Jeux d'hiver ont lieu à Chamonix en France en 1924. Certains des premiers sports sont le ski alpin et de fond, le patinage artistique, le hockey sur glace, le combiné nordique, le saut à ski et le patinage de vitesse. D'autres épreuves sont ajoutées et certaines d'entre elles, telles que la luge, le patinage de vitesse sur piste courte et le ski acrobatique gagnent une place permanente dans le programme olympique. D'autres, comme le ski de vitesse, le bandy et le ski joëring ont été des sports de démonstration mais ils n'ont jamais été ajoutés comme sport olympique.
Les Jeux ont lieu tous les quatre ans de 1924 jusqu'à 1936 où ils sont interrompus par la Seconde Guerre mondiale. Les Jeux olympiques reprennent en 1948 et sont célébrés tous les quatre ans, la même année que les Jeux olympiques d'été. En 1992, l'organe de direction des Jeux olympiques, le Comité international olympique (CIO) décide de placer les Jeux olympiques d'hiver et d'été en alternance sur les années paires d'un cycle de quatre ans.
Les Jeux d'hiver ont évolué depuis leur création. L'essor de la télévision comme le média global de télécommunication améliore le profil des Jeux. Elle crée un flux de revenus via la vente de droits de diffusion et de la publicité qui sont devenus lucratifs pour le CIO. Cela permet aux entreprises extérieures comme les chaînes de télévision et les sponsors d'exercer une influence. Le CIO a dû répondre à plusieurs critiques comme les scandales internes, l’utilisation de produits dopants par les athlètes ainsi que le boycott politique des Jeux olympiques d'hiver. Des nations ont également utilisé les Jeux d'hiver pour montrer la supériorité revendiquée de leurs systèmes politiques.
Les Jeux d'hiver ont été accueillis sur trois continents mais jamais dans un pays de l'hémisphère sud. Les États-Unis ont accueilli les Jeux quatre fois, la France trois fois tandis que l'Autriche, le Canada, l'Italie, le Japon, la Norvège et la Suisse ont organisé les Jeux à deux reprises. En 2014, Sotchi sera la première ville russe à accueillir les Jeux d'hiver et en 2018, Pyeongchang en Corée du Sud sera la troisième ville asiatique à organiser les Jeux.
Sommaire
Histoire
Les premières années
La première compétition multi-sports internationale pour les sports d'hiver sont les Jeux nordiques qui ont lieu en Suède en 1901. À l'origine organisé par le général Viktor Gustaf Balck, les Jeux nordiques ont lieu encore en 1903 et en 1905 puis tous les quatre ans jusqu'en 1926[1]. Balck est un membre fondateur du comité international olympique (CIO) et un ami proche du fondateur des Jeux olympiques Pierre de Coubertin. Il tente d'avoir des sports d'hiver, notamment le patinage artistique, ajoutés au programme olympique mais cela échoue jusqu'aux Jeux olympiques d'été de 1908 à Londres au Royaume-Uni[1]. Quatre épreuves de patinage artistique sont constatées et Ulrich Salchow (10 fois champion du monde) et Madge Syers remportent les titres individuels[2],[3].
Trois ans plus tard, le comte italien Eugenio Brunetta d'Usseaux propose que le CIO organise une semaine de sports d'hiver qui soit inclue dans les Jeux olympiques d'été de 1912 à Stockholm en Suède. Les organisateurs s'opposent à cette idée parce qu'ils désirent protéger l'intégrité des Jeux nordiques et ils sont préoccupés par le manque d'installations pour les sports d'hiver[4],[5],[6]. L'idée est ressuscitée pour les Jeux de 1916 qui devaient se tenir à Berlin en Allemagne. Une semaine de sports d'hiver avec du patinage de vitesse, du patinage artistique, du hockey sur glace et de ski nordique est prévue mais les Jeux de 1916 sont annulés après le déclenchement de la Première Guerre mondiale[5].
Les premiers Jeux après la guerre ont lieu à Anvers en Belgique et comprennent du patinage artistique et un tournoi de hockey sur glace[5]. Lors du congrès du CIO qui a lieu l'année suivante, il est décidé que la nation organisatrice des Jeux olympiques d'été de 1924, la France serait l'hôte d'une « semaine internationale des sports d'hiver » séparée, sous le patronage du CIO. Chamonix est choisi pour accueillir cette « semaine » (en réalité 11 jours) d'épreuves. Ces Jeux s'avèrent être un succès avec plus de 250 athlètes de 16 nations qui participent dans 16 épreuves[7]. Les athlètes de Finlande et de Norvège remportent 28 médailles, plus que l'ensemble des autres nations participantes[8]. En 1925, le CIO décide de créer des Jeux olympiques d'hiver séparés et les Jeux de 1924 à Chamonix sont rétroactivement désignés comme les premiers Jeux d'hiver[5],[7].
Saint-Moritz en Suisse est choisi par le CIO pour accueillir les seconds Jeux olympiques d'hiver en 1928[9]. Les conditions météorologiques variables défient les organisateurs. La cérémonie d'ouverture a lieu dans un blizzard tandis que les températures élevées sont la proie des épreuves tout le reste des Jeux[10]. À cause de la météo, l'épreuve du 10 000 mètres en patinage de vitesse a dû être abandonnée et officiellement annulée[11]. Le temps n'est pas le seul aspect remarquable des Jeux de 1928 puisque la norvégienne Sonja Henie marque l'histoire quand elle remporte la compétition de patinage artistique à l'âge de 15 ans. Elle devient la plus jeune championne olympique de l'histoire, une distinction qu'elle conservera pendant 74 ans[12].
Les Jeux olympiques suivants sont les premiers à être organisés à l'extérieur de l'Europe. 17 nations et 252 athlètes participent[13]. C'est moins qu'en 1928 parce que le voyage jusqu'à Lake Placid aux États-Unis est long et coûteux pour la plupart des concurrents qui avaient peu d'argent dans le milieu de la Grande Dépression. Les athlètes concourent dans quatorze épreuves réparties en quatre sports[13]. Quasiment aucune neige est tombée durant les deux mois précédant les Jeux jusqu'à la mi-janvier où il y a eu assez de neige pour organiser toutes les épreuves[14]. Sonja Henie défend son titre olympique tandis qu'Edward Eagan, qui avait été champion olympique de boxe en 1920, remporte l'or dans l'épreuve masculine de bobsleigh pour devenir le premier et l'unique olympien à avoir remporté des médailles d'or dans les Jeux olympiques d'hiver et d'été[13].
Les villes allemandes de Garmisch et Partenkirchen s'unissent pour organiser l'édition de 1936 des Jeux d'hiver qui ont eu lieu du 6 au 16 février[15]. Cela sera la dernière fois que les Jeux d'été et d'hiver auront lieu dans la même pays, la même année. Le ski alpin fait ses débuts olympiques mais les professeurs de ski sont interdits de compétition car ils sont considérés comme des professionnels[16]. À cause de cette décision, les skieurs suisses et autrichiens refusent de participer aux Jeux[16].
La Seconde Guerre mondiale
La Seconde Guerre mondiale interrompt la célébration des Jeux olympiques d'hiver. Les Jeux de 1940 sont attribués à Sapporo au Japon mais la décision est annulée en 1938 à cause de l'invasion japonaise de la Chine. Les Jeux sont transférés à Garmisch-Partenkirchen mais l'invasion allemande de la Pologne en 1939 qui précipite le début de la Seconde Guerre mondiale en Europe, force l'annulation des Jeux de 1940[17]. En raison de la guerre en cours à ce moment-là, les Jeux de 1944, initialement prévus à Cortina d'Ampezzo en Italie, sont annulés[18].
De 1948 à 1960
Saint-Moritz est sélectionné pour accueillir les premiers Jeux après-guerre en 1948. La neutralité de la Suisse avait protégé la ville durant la Seconde Guerre mondiale et la plupart des sites sont en place depuis les Jeux de 1928, ce qui fait de Saint-Moritz un choix logique pour devenir la première ville à organiser les Jeux à deux reprises[19]. Vingt-huit pays concourent en Suisse mais les athlètes de l'Allemagne et du Japon ne sont pas invités[20]. Les Jeux sont entachés par la controverse et le vol. Deux équipes de hockey des États-Unis viennent aux Jeux, affirmant chacune être l'équipe olympique américaine de hockey légitime. Le drapeau olympique présenté aux Jeux olympiques d'été de 1920 à Anvers est volé comme son remplaçant. Il y a une parité sans précédent lors de ces Jeux puisque 10 pays remportent des médailles d'or ce qui est un record[21].
Oslo en Norvège est invité à organiser les Jeux olympiques d'hiver de 1952. La flamme olympique est allumée dans le foyer du pionnier du ski Sondre Norheim et le relais de la torche est effectué par 94 participants entièrement sur skis[22],[23]. Le bandy, un sport populaire dans les pays nordiques est présenté en tant que sport de démonstration ; même si seulement la Norvège, la Suède et la Finlande envoient des équipes. Les athlètes norvégiens remportent 17 médailles, ce qui dépasse toutes les autres nations[24]. Ils sont conduits par Hjalmar Andersen qui remporte trois médailles d'or en quatre épreuves dans la compétition de patinage de vitesse[25].
N'ayant pas pu accueillir les Jeux en 1944, Cortina d'Ampezzo est sélectionné pour organiser les Jeux olympiques d'hiver de 1956. Lors de la cérémonie d'ouverture, le dernier relayeur de la torche, Guido Caroli, entre dans le stade olympique sur des patins à glace. Tandis qu'il patine dans le stade, son patin se prend dans un câble et il tombe, éteignant presque la flamme. Il est capable de se relever et d'allumer la vasque[26]. Ce sont les premiers Jeux d'hiver à être télévisés, même si les droits de télévision n'ont été vendus qu'à partir des Jeux olympiques d'été de 1960 à Rome[27]. Les Jeux de Cortina sont utilisés pour tester la faisabilité de la retransmission télévisée des grands évènements sportifs[27]. L'Union soviétique fait ses débuts olympiques et a un impact immédiat en remportant plus de médailles que les autres nations[28]. Chiharu Igaya remporte la première médaille aux Jeux d'hiver pour le Japon et l'Asie en se plaçant à la seconde place du slalom[29].
Le CIO décerne les Jeux de 1960 à Squaw Valley aux États-Unis. Étant donné que le village était sous-développé, il y a eu une ruée pour construire des infrastructures et des installations sportives dont une patinoire, une piste pour le patinage de vitesse et un tremplin pour le saut à ski[30],[31]. Les cérémonies d'ouverture et de clôture sont produites par Walt Disney[32]. Les Jeux de Squaw Valley ont eu un certain nombre de premières notables : ce sont les premiers Jeux à avoir un village des athlètes dédié; c'est la première fois qu'un ordinateur est utilisé (avec la permission d'IBM) pour compiler les résultats ; et c'est la première fois qu'il y a des épreuves de patinage de vitesse féminins. Les épreuves de bobsleigh sont absentes pour la première et unique fois car le comité d'organisation a jugé que la construction d'une piste de bobsleigh était trop chère[32].
De 1964 à 1980
La ville autrichienne d'Innsbruck est l'hôte en 1964. Même si Innsbruck est une traditionnelle station de sports d'hiver, le beau temps cause une absence de neige durant les Jeux et l'armée autrichienne est demandé pour transporter de la neige et de la glace aux sites sportifs[32]. La patineuse de vitesse soviétique Lidia Skoblikova marque l'histoire en remportant les quatre épreuves de patinage de vitesse. Son total de six médailles d'or pendant sa carrière établit un record pour les athlètes des Jeux d'hiver[32]. La luge est pour la première fois présente en 1964 bien que le sport reçoive une mauvaise publicité quand un concurrent décède dans une course d'entraînement pré-olympique[33],[34].
Ayant lieu dans la ville française de Grenoble, les Jeux olympiques d'hiver de 1968 sont les premiers Jeux olympiques à être diffusés en couleur. 37 nations et 1 158 athlètes concourent dans 35 épreuves[35]. Le français Jean-Claude Killy devient seulement la deuxième personne à remporter toutes les épreuves masculines de ski alpin. Le comité d'organisation vend les droits de télévision pour 2 millions de dollars ce qui est plus que le double du prix des droits de télévision pour les Jeux d'Innsbruck[36]. Les sites qui sont répartis sur de longues distances nécessitent trois villages des athlètes. Les organisateurs prétendent que c'est nécessaire pour s'adapter aux progrès technologiques. Les critiques contestent ceci en alléguant que la disposition est nécessaire pour fournir les meilleurs sites possibles pour les chaînes de télévision, au détriment des athlètes[36].
Les Jeux d'hiver de 1972 qui ont lieu à Sapporo au Japon sont les premiers à être organisés en dehors de l'Amérique du Nord et de l'Europe. La question du professionnalisme est devenue litigieuse durant les Jeux de Sapporo. Trois jours avant les Jeux, le président du CIO Avery Brundage menace d'interdire un certain nombre de skieurs alpins de participer parce qu'ils ont participé à un camp de ski à Mammoth Mountain aux États-Unis. Brundage estime en effet que les skieurs ont profité financièrement de leur statut d'athlète et n'étaient donc plus amateurs[37]. Finalement, seul l'autrichien Karl Schranz qui gagne plus d'argent que tous les autres skieurs n'est pas autorisé à concourir[38]. Le Canada n'envoie pas d'équipes lors des tournois de hockey sur glace en 1972 et en 1976 pour protester de leur incapacité à utiliser des joueurs des ligues professionnelles[39]. Francisco Ochoa devient le seul espagnol à avoir remporté une médaille d'or aux Jeux d'hiver quand il triomphe dans le slalom[40].
Les Jeux olympiques d'hiver de 1976 sont décernés à Denver aux États-Unis mais en 1972, les électeurs de la ville adoptent un référendum pour refuser d'accueillir les Jeux[41]. Innsbruck, qui avait conservé les infrastructures des Jeux de 1964, est choisi pour remplacer Denver[42]. Deux flammes olympiques sont allumées parce que c'est la seconde fois que la ville autrichienne accueille les Jeux[42]. Les Jeux de 1976 comprennent la première piste de bobsleigh et de luge combinée près d'Igls[40]. L'Union soviétique remporte sa quatrième médaille d'or consécutive en hockey sur glace[42].
En 1980, les Jeux retournent à Lake Placid qui avait accueilli les Jeux de 1932. Le premier boycott des Jeux d'hiver survient lors des Jeux de 1980 quand Taïwan refuse de participer après qu'un décret du CIO mandate que le pays change son nom et son hymne national[43]. Le CIO tente de s'adapter à la Chine qui souhaite participer en utilisant le même nom et la même hymne que Taïwan[43]. Le patineur de vitesse américain Eric Heiden bat un record du monde ou olympique lors de chacune des cinq épreuves dans lesquelles il participe[44]. Hanni Wenzel remporte le slalom et le slalom géant et son pays, le Liechtenstein devient la plus petite nation à avoir un ou une médaillé d'or olympique[13]. Dans le Miracle sur glace, l'équipe américaine de hockey sur glace bat les favoris soviétiques et remporte par la suite, la médaille d'or[45].
De 1984 à 1998
Les villes de Sapporo au Japon et de Göteborg en Suède sont favorites pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 1984. C'est donc une surprise quand Sarajevo en Yougoslavie est sélectionné pour être l'hôte des Jeux[46]. Ces Jeux sont bien organisés et montrent aucune indication de la guerre qui allait bientôt embraser le pays[47]. Un total de 49 nations et de 1 272 athlètes participent dans 39 épreuves. La nation hôte, la Yougoslavie remporte sa première médaille olympique aux Jeux d'hiver quand le skieur alpin Jure Franko gagne l'argent dans le slalom géant. L'autre point fort sportif est la danse libre des danseurs sur glace britanniques Jayne Torvill et Christopher Dean. Leur interprétation du Boléro de Ravel permet au couple à remporter la médaille d'or après avoir obtenu à l'unanimité des scores parfaits pour l'impression artistique[47].
En 1988, la ville canadienne de Calgary organisent les premiers Jeux d'hiver qui s'étendent sur 16 jours[48]. De nouvelles épreuves sont ajoutées en saut à ski et en patinage de vitesse tandis que les futurs sports olympiques qui sont le curling, le patinage de vitesse sur piste courte et le ski acrobatique font leurs apparitions en tant que sports de démonstration. Pour la première fois, les épreuves de patinage de vitesse ont lieu à l'intérieur, dans le Olympic Oval. La patineuse néerlandaise Yvonne van Gennip remporte trois médailles d'or et installe deux records du monde en battant l'équipe est-allemande favorite dans chaque course[49]. Son total de médailles est égalé par le sauteur à ski finlandais Matti Nykänen qui remporte les trois épreuves de son sport. Alberto Tomba, un skieur italien fait ses débuts olympiques en remportant le slalom géant et le slalom. L'est-allemande Christa Rothenburger remporte l'épreuve du 1000 m féminin en patinage de vitesse. Sept mois plus tard, elle remporte une médaille d'argent en cyclisme sur piste lors des Jeux d'été à Séoul pour devenir la première et unique athlète à remporter des médailles lors des Jeux d'hiver et des Jeux d'été lors de la même année[48].
Les Jeux de 1992 sont les derniers à avoir lieu la même année que les Jeux d'été[50]. Ils sont organisés à Albertville, situé dans le département français de Savoie, même si seulement 18 épreuves ont lieu dans la ville en elle-même. Le reste des épreuves sont réparties dans le reste de la Savoie[50]. Les changements politiques de l'époque se reflètent dans les équipes olympiques qui participent aux Jeux en France : ce sont les premiers Jeux qui ont lieu depuis la chute du communisme et le démantèlement du mur de Berlin et l'Allemagne participe comme une nation unie pour la première fois depuis les Jeux de 1964. Aussi, deux des anciennes républiques yougoslaves qui sont la Croatie et la Slovénie font leurs débuts comme nations indépendantes tandis que la plupart des anciennes républiques soviétiques participent encore dans une seule équipe désignée comme l'équipe unifiée même si les États baltes font leurs apparitions indépendantes pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale[51]. À 16 ans, le sauteur à ski finlandais Toni Nieminen marque l'histoire en devenant le plus jeune champion olympique masculin lors des Jeux d'hiver[52]. La skieuse néo-zélandaise Annelise Coberger devient la première médaillée dans les Jeux d'hiver de l'hémisphère sud quand elle remporte une médaille d'argent dans le slalom femmes.
En 1986, le CIO décide de séparer les Jeux d'été et d'hiver et les place en alternance durant les années paires. Ce changement entre en vigueur lors des Jeux de 1994 qui ont eu lieu à Lillehammer en Norvège qui deviennent les premiers Jeux d'hiver qui ont lieu séparément des Jeux d'été[53]. Après la division de la Tchécoslovaquie en 1993, la République tchèque et la Slovaquie font leurs débuts olympiques[54]. La compétition féminine de patinage artistique retient l'attention des médias quand la patineuse américaine Nancy Kerrigan est blessée le 6 janvier 1994 lors d'une agression organisé par l'ex-mari de son adversaire Tonya Harding[55]. Les deux patineuses participent aux Jeux mais la médaille d'or est remportée par Oksana Baiul. Elle devient la première championne olympique ukrainienne[56],[57]. Johann Olav Koss de Norvège remporte trois médailles d'or en gagnant pour la première fous tous les épreuves avec de longues distances[58].
Les Jeux olympiques d'hiver de 1998 ont lieu dans la ville japonaise de Nagano et sont les premiers Jeux qui accueillent plus de 2 000 athlètes[59]. Le tournoi masculin de hockey sur glace est ouvert aux professionnels pour la première fois. Le Canada et les États-Unis avec leurs nombreux joueurs de la LNH sont favoris pour remporter le tournoi[59]. Pour la première fois de son histoire, la République tchèque domine la compétition et le pays remporte sa première médaille d'or dans les Jeux d'hiver[59]. Le hockey sur glace féminin fait ses débuts et les États-Unis remportent la médaille d'or[60]. Le norvégien Bjørn Dæhlie remporte trois médailles d'or en combiné nordique. Il devient l'athlète le plus décoré des Jeux d'hiver avec huit médailles d'or pour 12 médailles au total[59]. L'autrichien Hermann Maier survit à un accident durant la compétition et remporte ensuite le super G et le slalom géant[59]. Une vague de records du monde sont battus en patinage de vitesse grâce à l'introduction des clap skates[61].
De 2002 à aujourd'hui
Les 19e Jeux olympiques d'hiver ont lieu à Salt Lake City aux États-Unis et accueillie 77 nations et 2 399 athlètes dans 78 épreuves dans 7 sports[62]. L'allemand Georg Hackl remporte une médaille d'argent en luge hommes devenant le premier athlète dans l'histoire olympique à remporter des médailles dans la même épreuve individuelle en cinq éditions consécutives des Jeux[62]. Le Canada réalise un doublé sans précédent en remportant les médailles d'or des compétitions hommes et femmes en hockey sur glace[62]. Le Canada se brouille avec la Russie lors d'une controverse qui implique le jugement de la compétition en couples en patinage artistique. La paire russe composée de Yelena Berezhnaya et de Anton Sikharulidze concourt contre le couple canadien composé de Jamie Salé et de David Pelletier pour la médaille d'or. Les Canadiens semblent avoir suffisamment bien patiné pour gagner la compétition mais les Russes remportent l'or. Les juges votent selon les zones de la Guerre froide avec les juges des anciens pays communistes qui préfèrent la paire russe et les juges des nations démocratiques qui votent pour les Canadiens. La seule exception est la juge française Marie-Reine Le Gougne qui décerne l'or aux Russes. Une enquête révèle qu'elle a subi des pressions pour donner l'or à la paire russe quelque que soit la façon dont ils patinent ; en retour, la juge russe donnerait des notes favorables aux participants français dans la compétition de danse sur glace[63]. Le CIO décide de décerner aux deux paires la médaille d'or lors d'une seconde cérémonie de médaille qui a eu lieu plus tard dans les Jeux[64]. L'autrichien Steven Bradbury devenant le premier médaillé d'or de l'hémisphère sud quand il remporte l'épreuve du 1 000 mètres en patinage de vitesse sur piste courte[65].
La ville italienne de Turin organise les Jeux olympiques d'hiver de 2006. C'est la seconde fois que l'Italie organise les Jeux olympiques d'hiver. Les athlètes sud-coréens remportent 10 médailles dont 6 en or dans les épreuves de patinage de vitesse sur piste courte. Sun-Yu Jin gagne trois médailles d'or tandis que sa coéquipière Hyun-Soo Ahn remporte trois médailles d'or et une de bronze[66]. Dans le sprint par équipe féminin en ski de fond, la canadienne Sara Renner casse un de ses bâtons et quand il l'a vu affronter cette situation, l'entraîneur norvégien Bjørnar Håkensmoen décide de lui prêter un bâton. Avec cela, elle a pu aider son équipe à gagner une médaille d'argent dans cette épreuve au détriment de l'équipe norvégienne, qui a terminé quatrième[66],[67]. Claudia Pechstein de l'Allemagne devient la première patineuse de vitesse à remporter neuf médailles dans sa carrière[66]. En février 2009, Pechstein est testé positive pour une « manipulation du sang » et reçoit une suspension de deux ans dont elle fait appel. Le tribunal arbitral du sport confirme cette suspension mais un tribunal suisse juge qu'elle peut concourir pour une place dans l'équipe olympique allemande de 2010[68]. Cette décision est portée devant le tribunal fédéral suisse qui infirme la décision du tribunal de première instance et l'empêche de participer à Vancouver[69].
En 2003, le CIO décerne les Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver permettant ainsi au Canada d'accueillir ses seconds Jeux olympiques d'hiver. Avec une population de plus de 2,5 millions de personnes, Vancouver est la plus grande agglomération à avoir organiser des Jeux d'hiver[70]. Plus de 80 pays et 5 000 athlètes participent à 86 épreuves[71]. Le décès du lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili lors d'un entraînement le jour de la cérémonie d'ouverture endeuille les Jeux. Son décès force les officiels du Centre des sports de glisse de Whistler à changer la piste pour la rendre plus sure[72]. La skieuse de fond norvégienne Marit Bjørgen remporte cinq médailles au cours des six épreuves féminines de ski de fond. Elle finit les Jeux avec trois médailles en or, une en argent et une en bronze[73]. Les Jeux de Vancouver sont marqués par la mauvaise performance des athlètes russes. De leurs premiers Jeux d'hiver en 1956 aux Jeux de 2006, une délégation soviétique ou russe n'avait jamais été en dehors du top cinq du tableau des médailles. En 2010, ils finissent à la sixième place pour le total des médailles et à la onzième place pour les médailles d'or. Le président Dmitri Medvedev appelle à la démission des responsables sportifs de haut niveau immédiatement après les Jeux[74]. Le succès des pays asiatiques est en contraste frappant avec l'équipe russe sous-performante avec Vancouver qui marque un point culminant pour les médailles remportées par les pays asiatiques. En 1992, les pays asiatiques avaient remporté quinze médailles dont trois en or. À Vancouver, le nombre de médailles décernés aux athlètes d'Asie sont passés à trente-une avec onze d'entre elles en or. La montée des nations asiatiques dans les sports des Jeux d'hiver est due en partie par le développement des programmes de sports d'hiver et de l'intérêt pour les sports d'hiver dans des pays comme la Corée du Sud, le Japon ou la Chine[75],[76].
Dans le futur
La décision de l'emplacement des Jeux olympiques d'hiver de 2014 est faite le 4 juillet 2007. Sotchi en Russie est sélectionné pour être la ville hôte devant les deux autres finalistes : Salzbourg en Autriche et Pyeongchang en Corée du Sud. Ça sera la première fois que la Russie organisera une édition des Jeux d'hiver[77]. Le village olympique et le stade olympique seront localisés sur la côte de la mer Noire. Tous les sites de montagne sont à 50 kilomètres de la région alpine connue sous le nom de Krasnaïa Poliana[77]. Le 6 juillet 2011, le CIO choisit la ville de Pyeongchang en Corée du Sud pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 2018[78],[79].
Controverses
Article détaillé : Boycotts, scandales et controverses olympiques#Jeux olympiques d'hiver.Le processus d'attribution des Jeux à une ville est scruté après que Salt Lake City a reçu le droit d'accueillir les Jeux de 2002[80]. Peu après l'annonce de la ville hôte, il a été découvert que les organisateurs étaient engagés dans un schéma de corruption élaboré pour s'attirer les faveurs des responsables du CIO[80]. Des cadeaux et d'autres considérations financières sont donnés à ceux qui évaluent et votent la candidature de Salt Lake City. Ces cadeaux incluent un traitement médical pour des proches, une bourse d'études pour un fils d'un membre et une transaction foncière dans l'Utah. Même le président du CIO Juan Antonio Samaranch reçoit deux fusils évalués à 2 000 dollars. Samaranch défend ce cadeau comme sans importance puisque, en tant que président, il est un membre non-votant[81]. L'enquête subséquente révèle des incohérences dans les candidatures pour chaque Jeux (été et hiver) depuis 1988[82]. Par exemple, les cadeaux reçus par les membres du CIO de la part du comité d'organisation japonais pour la candidature de Nagano pour les Jeux olympiques d'hiver de 1998 sont décrits par la commission d'enquête comme « astronomiques »[83]. Bien que rien de strictement illégal a été fait, le CIO craint que les sponsors perdent foi en l'intégrité du processus et que la marque olympique soit ternie au point que les annonceurs commencent à retirer leur soutien[84]. L'enquête aboutit à l’expulsion du 10 membres du CIO et à la sanction de 10 autres. De nouveaux termes et des limites d'âge sont établis pour les membres du CIO et 15 anciens athlètes olympiques sont ajoutés au comité. Des règles plus strictes pour les futures candidatures sont imposées, avec des plafonds imposés sur la valeur des cadeaux que les membres du CIO pourraient accepter des villes candidates[85],[86],[87].
Effets sur la ville hôte
Selon le CIO, la ville hôte est chargée d'« ...établir les fonctions et services pour tous les aspects des Jeux (planification des sports, sites, finances, technologie, hébergement, restauration, services aux médias, etc.), ainsi que les opérations durant les Jeux. »[88]. En raison du coût de l'organisation des Jeux olympiques, la plupart des villes hôtes ne réalisent jamais de profit sur leur investissement[89]. Par exemple, les Jeux olympiques d'hiver de 1998 à Nagano au Japon coûtent 12,5 milliards de dollars alors qu'en comparaison les Jeux de Turin de 2006 coûtent seulement 3,6 milliards de dollars pour être organisés[90]. Les organisateurs affirment que le coût de l'expansion du service de train à grande vitesse entre Tokyo et Nagano est responsable du prix important à payer[90]. Le comité organisateur espère que l'exposition des Jeux Olympiques et l'accès rapide de Nagano à Tokyo serait une aubaine pour l'économie locale pendant des années. L'économie de Nagano connaît une stimulation pendant deux ans après les Jeux mais les effets à long terme ne se sont pas concrétisés[90]. La possibilité d'une lourde dette, couplée avec des sites sportifs et des infrastructures inutilisées qui encombrent la collectivité locale avec des coûts d'entretien et aucune valeur pratique post-olympique, est un élément dissuasif pour les villes hôtes potentielles[91].
Afin d'atténuer ces préoccupations, le CIO adopte plusieurs initiatives. D'abord, il accepte de financer une partie du budget de la ville hôte pour la tenue des Jeux[92]. Deuxièmement, le CIO limite les pays hôtes admissibles à ceux qui ont les ressources et les infrastructures pour accueillir avec succès les Jeux olympiques sans nuire sur la région ou la nation. Cela élimine une grande partie du monde en développement[93]. Enfin, les villes candidates pour organiser les Jeux doivent ajouter un « plan d'héritage » à leur proposition. Cela nécessite des villes hôtes potentielles et du CIO de planifier avec en vue l'impact économique à long terme et environnemental qu'aura l'organisation des Jeux dans la région[94].
Dopage
En 1967, le CIO commence à adopter des protocoles de dépistage des produits dopants. Ils commencent avec des tests au hasard sur des athlètes lors des Jeux olympiques d'hiver de 1968[95]. Le premier athlète des Jeux d'hiver à être testé positif pour une substance interdite est Alois Schloder, un joueur de hockey ouest-allemand[96] mais son équipe est toujours autorisée à concourir[97]. Durant les années 1970s, les tests en dehors des compétitions sont intensifiés car ils dissuadent les athlètes d'utiliser des produits dopants[98]. Le problème avec les tests à cette époque est le manque de standardisation des procédures de tests, qui porte atteinte à la crédibilité des tests. Il a fallu attendre la fin des années 1980 pour que les fédérations sportives internationales commencent à cordonner les efforts pour standardiser les protocoles de dépistage des produits dopants[99]. Le CIO prend les devants dans la lutte contre les stéroïdes lorsqu'il crée une Agence mondiale antidopage (AMA) indépendante en novembre 1999[100],[101].
Les Jeux olympiques d'hiver de 2006 à Turin deviennent notables par un scandale impliquant une tendance émergente du dopage sanguin, l'utilisation de transfusions sanguines ou d'hormones synthétiques comme l'érythropoïétine (EPO) pour améliorer le flux d'oxygène et donc de réduire la fatigue[102]. La police italienne a effectué une descente dans la résidence de l'équipe de ski de fond autrichienne pendant les Jeux où ils ont saisi des échantillons et des équipements pour le dopage sanguin[103]. Cet évènement suit la suspension avant les Jeux olympiques de 12 fondeurs qui ont été testés pour des niveaux inhabituellement élevés d'hémoglobine, ce qui témoigne d'un dopage sanguin[102].
Commercialisation
Avery Brundage, en tant que président du CIO entre 1952 et 1972, rejette toutes les tentatives de lier les Jeux olympiques avec des intérêts commerciaux car il estime que le mouvement olympique doit être complètement séparé de l'influence financière[104]. Les Jeux olympiques d'hiver de 1960 marquent le début du sponsoring des entreprises des Jeux[104]. Malgré une résistance ardue de Brundage, la commercialisation des Jeux durant les années 1960 et les revenus générés par le sponsoring des entreprises grossissent les coffres du CIO[105]. Lors des Jeux de Grenoble, Brundage devient tellement préoccupé par la direction des Jeux olympiques d'hiver vers la commercialisation que si elle ne pouvait pas être corrigée, il sentait que les Jeux olympiques d'hiver devraient être abolis[106]. La résistance de Brundage à cette source de revenus signifiait que le CIO était incapable de gagner une part de la manne financière qui provenait des villes hôtes et n'avait aucun contrôle sur la structuration des contrats de sponsoring. Lorsque Brundage part à la retraite, le CIO a 2 millions de dollars en actifs tandis que huit années plus tard, ses comptes passent à 45 millions de dollars. Cela est dû à un changement d'idéologie chez les membres du CIO pour l'expansion des Jeux grâce au sponsoring des sociétés et la vente des droits de télévision[104].
Les préoccupations de Brundage s'avèrent prophétiques. Le CIO facture de plus en plus les droits de télévision à chaque Jeux successifs[107]. Pour les Jeux de Nagano en 1998, le diffuseur américain CBS verse 375 millions de dollars alors que les Jeux de Turin 2004 coûtent à NBC 613 millions de dollars pour être diffusés[108]. Plus les chaînes de télévision payent pour téléviser les Jeux, plus grand est leur pouvoir de persuasion avec le CIO[107],[109]. Par exemple, le lobby de la télévision influence le programme olympique en dictant quand les finales des épreuves ont lieu afin qu'elle soit diffusées en première partie de soirée pour les téléspectateurs. Ils font pression sur le CIO pour inclure de nouvelles épreuves comme le snowboard pour attirer un public plus important devant la télévision. Cela fait pour stimuler les audiences, qui étaient en lente diminution jusqu'aux Jeux de 2010[110],[111].
En 1986, le CIO décide d'échelonner les Jeux d'hiver et d'été. Au lieu de se ternir dans la même année civile, le comité décide de les alterner tous les deux ans bien que les Jeux d'hiver et d'été ont encore lieu sur un cycle de quatre ans[112]. Il est décidé que 1992 serait la dernière année où il y aura les Jeux olympiques d'été et d'hiver[53]. Il y avait deux raisons à ce changement : la première est le désir du lobby de la télévision pour maximiser les recettes publicitaires car il est difficile de vendre du temps publicitaire pour deux Jeux dans la même année[112]; la seconde est le désir du CIO de gagner plus de contrôle sur les revenus générés par les Jeux. Il est décidé qu'avec l'échelonnement des Jeux, il serait plus facile pour les sociétés de sponsoriser chaque édition des Jeux olympiques, ce qui permettrait de maximiser les revenus potentiels. Le CIO cherche à négocier directement les contrats de sponsoring afin qu'elle ait plus de contrôle sur la « marque » olympique[113]. Les premiers Jeux olympiques d'hiver à être organisés dans ce nouveau format sont les Jeux de 1994 à Lillehammer[50].
Politique
Guerre froide
Les Jeux olympiques d'hiver sont une façade idéologique dans la Guerre froide à partir de la première participation de l'Union soviétique lors des Jeux d'hiver de 1956. Il n'a pas fallu longtemps pour que les combattants de la guerre froide découvrent que les Jeux olympiques pourraient être un outil de propagande puissant. Les politiques soviétiques et américains utilisent les Jeux comme une occasion de prouver la supériorité de leurs systèmes politiques respectifs[114]. Les athlètes soviétiques qui réussissent sont fêtés et honorés. Irina Rodnina, triple championne olympique en patinage artistique, se voit décerner l'Ordre de Lénine après sa victoire aux Jeux olympiques d'hiver de 1976 à Innsbruck[115]. Les athlètes soviétiques qui remportent des médailles d'or pouvait s'attendre à recevoir entre 4 000 et 8 000 dollars selon le prestige du sport. Un record du monde vaut une somme supplémentaire de 1 500 dollars[116]. En 1978, le congrès américain réagit à ces mesures en adoptant une loi qui réorganise l'United States Olympic Committee. Il approuve également des récompenses financières aux athlètes médaillés[117].
La Guerre froide crée des tensions entre les pays alliés des deux superpuissances. Les relations tendues entre l'Allemagne de l'Ouest et de l'Est créent une situation politique difficile pour le CIO. À cause de son rôle dans la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne n'est pas admise à concourir aux Jeux olympiques d'hiver de 1948[20]. En 1950, le CIO reconnaît le comité olympique ouest-allemand[118] et invite l'Allemagne de l'Ouest et de l'Est à participer dans une équipe unifiée aux Jeux olympiques d'hiver de 1952. L'Allemagne de l'Est décline l'invitation et cherche plutôt une légitimé internationale distincte de l'Allemagne de l'Ouest[119]. En 1955, l'Union soviétique reconnaît l'Allemagne de l'Est comme un État souverain donnant ainsi plus de crédibilité à la campagne de l'Allemagne de l'Est pour devenir un participant indépendant aux Jeux. Le CIO accepte d'accepter provisoirement le comité national olympique est-allemand à la condition que l'Allemagne de l'Est et de l'Ouest participent dans une seule équipe[120]. La situation devient fragile quand le Mur de Berlin est construit en 1962 et les nations occidentales commencent à refuser les visas des athlètes est-allemands[121]. Le compromis précaire d'une équipe unifiée a lieu jusqu'aux Jeux de Grenoble en 1968 quand le CIO divise officiellement les équipes et menace de rejeter les candidatures de villes des pays qui refusent des visas d'entrée pour les athlètes est-allemands[122].
Boycott
Les Jeux olympiques d'hiver ont eu qu'un seul boycott d'une équipe nationale quand Taïwan décide de ne pas participer aux Jeux olympiques d'hiver de 1980 qui ont lieu à Lake Placid. Avant les Jeux, le CIO accepte que la Chine participe aux Jeux olympiques pour la première fois depuis 1952. La Chine reçoit l'autorisation de participer en tant que « République populaire de Chine » (RPC) et d'utiliser le drapeau et l'hymne de la RPC. Jusqu'en 1980, l'île de Taïwan concourait sous le nom « République de Chine » (RDC) en utilisant le drapeau et l'hymne de la RDC[43]. Le CIO tente de faire participer les pays ensemble mais quand cela s'est avéré impossible, le CIO demande que Taïwan cesse de s'appeler la « République de Chine »[123],[124]. Le CIO renomme l'île Taipei chinois et exige qu'elle adopte un drapeau et un hymne différents ; des dispositions que Taïwan n'accepte pas. Malgré de nombreux appels et d'audiences, la décision du CIO reste inchangée. Quand les athlètes taïwanais arrivent au village olympique avec les cartes d'identité de la République de Chine, ils ne sont pas admis. Ils quittent ensuite les Jeux olympiques en signe de protestation juste avant la cérémonie d'ouverture[43]. Taïwan retourne dans la compétition olympique lors des Jeux olympiques d'hiver de 1984 à Sarajevo en tant que Taipei chinois. Le pays accepte de concourir sous un drapeau portant l'emblème de leur comité national olympique et de jouer l'hymne de leur CNO si l'un de leurs athlètes remporte une médaille d'or. L'accord est toujours en vigueur à ce jour[125].
Sports
Article connexe : Sports olympiques.L'article 6 du chapitre 1 de l'édition de 2007 de la charte olympique définit les sports d'hiver comme des « sports qui se pratiquent sur la neige ou sur la glace »[126]. Depuis 1992, un nombre de nouveaux sports sont ajoutés au programme olympique incluant le patinage de vitesse sur piste courte, le snowboard, le ski acrobatique et le ski de bosses. L'ajout de ces épreuves élargit l'attrait des Jeux olympiques d'hiver au delà de l'Europe et de l'Amérique du Nord. Tandis que les puissances européennes comme la Norvège ou l'Allemagne dominent toujours les sports traditionnels des Jeux d'hiver, des pays comme la Corée du Sud, l'Australie et le Canada connaissent un franc succès dans les nouveaux sports. Les résultats sont plus de parité dans le tableau des médailles par nation, davantage d'intérêt dans les Jeux d'hiver et des audiences mondiales télévisées plus élevées[127].
Disciplines sportives actuelles
Sport Année Nombre d'
épreuvesÉpreuves avec médailles constatées en 2010[128] Ski alpin Depuis 1936 10 Descente, super-G, slalom géant, slalom et combiné alpin hommes et femmes[129]. Biathlon Depuis 1960 10 Sprint (hommes : 10 km ; femmes : 7,5 km), individuel (hommes : 20 km ; femmes : 15 km), poursuite (hommes : 12,5 km ; femmes : 10 km), relais (hommes : 4 x 7,5 km ; femmes : 4 x 6 km) et le départ groupé (hommes : 15 km ; femmes : 12,5 km)[130]. Bobsleigh 1924–1956
Depuis 19643 Bob à deux hommes, bob à deux femmes et bob à quatre femmes[131]. Ski de fond Depuis 1924 12 Sprint hommes, sprint par équipes, poursuite 30 km, 15 km, 50 km et relais 4 x 10 km ; sprint femmes, sprint par équipes, poursuite 15 km, 10 km, 30 km (femmes) et relais 4 x 5 km[132]. Curling 1924
Depuis 19982 Tournoi hommes et femmes[133]. Patinage artistique Depuis 1924[134] 4 Individuel hommes et femmes, couples et danse sur glace[135]. Ski acrobatique Depuis 1992 6 Bosses, saut et skicross hommes et femmes[136]. Hockey sur glace Depuis 1924[137] 2 Tournoi hommes et femmes[138]. Luge Depuis 1964 3 Simple hommes et femmes, double mixte[139]. Combiné nordique Depuis 1924 3 Tremplin normal et 10 km individuel hommes, grand tremplin et 10 km individuel hommes et par équipes[140] Patinage de vitesse sur piste courte Depuis 1992 8 500 mètres, 1 000 mètres, 1 500 mètres hommes et femmes ; relais 3 000 mètres femmes et relais 5 000 mètres[141]. Skeleton 1924, 1948
Depuis 20022 Individuel hommes et femmes[142]. Saut à ski Depuis 1924 3 Grand tremplin individuel hommes, petit tremplin individuel et grand tremplin par équipes[143]. Snowboard Depuis 1998 6 Slalom géant parallèle, half-pipe et snowboard cross hommes et femmes[144] Patinage de vitesse Depuis 1924 12 500 mètres, 1 000 mètres, 1 500 mètres, 5 000 mètres et poursuite par équipes hommes et femmes, 3 000 mètres femmes et 10 000 mètres hommes[145]. Évolution du nombre d'épreuves par sport
Sport (Discipline) 08 20 24 28 32 36 48 52 56 60 64 68 72 76 80 84 88 92 94 98 02 06 10 Biathlon 1 1 1 2 2 2 3 3 3 6 6 6 8 10 10 B
o
b
s
l
e
i
g
hBobsleigh 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 3 3 3 Skeleton 1 1 2 2 2 Curling 1 2 2 2 2 Hockey sur glace 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 Luge 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 P
a
t
i
n
a
g
ePatinage artistique 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 Patinage de vitesse sur piste courte 4 6 6 8 8 8 Patinage de vitesse 5 4 4 4 4 4 4 8 8 8 8 9 9 9 10 10 10 10 10 12 12 S
k
iSki alpin 2 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 10 10 10 10 10 10 10 Ski de fond 2 2 2 3 3 4 6 6 7 7 7 7 7 8 8 10 10 10 12 12 12 Ski acrobatique 2 4 4 4 4 6 Combiné nordique 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 3 3 3 Saut à ski 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 3 Snowboard 4 4 6 6 Compétitions 16 14 14 17 22 22 24 27 34 35 35 37 38 39 46 57 61 68 78 84 86 Note : Sur fond bleu, sont mentionnées les épreuves disputées à l'occasion des Jeux olympiques d'été.
Sports de démonstration
Les sports de démonstration ont toujours été fournis de sites dans les pays hôtes pour attirer la publicité sur un sport populaire local en ayant une compétition sans médailles. Les sports de démonstration ont été abandonnées après 1992. La patrouille militaire, un précurseur du biathlon est un sport olympique en 1924 et est en démonstration en 1928, 1936 et en 1948 puis devient un sport officiel en 1960[146]. L'épreuve de figures spéciales en patinage artistique est seulement constatée lors des Jeux olympiques d'été de 1908[147]. Le Bandy, décrit comme du hockey sur glace avec une balle, est un sport populaire dans les pays nordiques et en Russie, est en démonstration lors des Jeux d'Oslo[148]. L'eisstock, une variante allemande du curling est en démonstration en 1936 en Allemagne et en 1964 en Autriche[16]. L'épreuve de ballet, plus tard connue comme l'acroski est présente en 1988 et en 1992[149]. Le Ski joëring, du ski derrière des chiens, est un sport de démonstration à Saint-Moritz en 1928[148]. Une course de chiens de traînaux a lieu à Lake Placid en 1932[148]. Le ski de vitesse est en démonstration à Albertville lors des Jeux olympiques d'hiver de 1992[150]. Le pentathlon d'hiver, une variante du pentathlon moderne est présent comme épreuve de démonstration lors des Jeux de 1948 en Suisse. Il est composé de ski de fond, de tir, d'une descente à ski, de l'escrime et d'équitation[130].
Liste des Jeux
Jeux Année Hôte Dates Nations Athlètes Sports Épreuves Référence Total Hommes Femmes I 1924 Chamonix, France 25 janvier – 5 février 16 258 247 11 6 16 [7] II 1928 Saint-Moritz, Suisse 11–19 février 25 464 438 26 6 14 [12] III 1932 Lake Placid, États-Unis 4–15 février 17 252 231 21 5 14 [13] IV 1936 Garmisch-Partenkirchen, Allemagne 6–16 février 28 646 566 80 6 17 [16] 1940 Initialement attribué à Sapporo au Japon, ils sont annulés à cause de la Seconde Guerre mondiale[151]. 1944 Initialement attribué à Cortina d'Ampezzo en Italie, ils sont annulés à cause de la Seconde Guerre mondiale[152]. V 1948 Saint-Moritz, Suisse 30 janvier – 8 février 28 669 592 77 4 22 [20] VI 1952 Oslo, Norvège 14–25 février 30 694 585 109 4 22 [22] VII 1956 Cortina d'Ampezzo, Italie 26 janvier – 5 février 32 821 687 134 4 24 [28] VIII 1960 Squaw Valley, États-Unis 18–28 février 30 665 521 144 4 27 [153] IX 1964 Innsbruck, Autriche 29 janvier – 9 février 36 1 091 892 199 6 34 [33] X 1968 Grenoble, France 6–18 février 37 1 158 947 211 6 35 [35] XI 1972 Sapporo, Japon 3–13 février 35 1 006 801 205 6 35 [154] XII 1976 Innsbruck, Autriche 4–15 février 37 1 123 892 231 6 37 [42] XIII 1980 Lake Placid, États-Unis 13–24 février 37 1 072 840 232 6 38 [155] XIV 1984 Sarajevo, Yougoslavie 8–19 février 49 1 272 998 274 6 39 [47] XV 1988 Calgary, Canada 13–28 février 57 1 423 1 122 301 6 46 [48] XVI 1992 Albertville, France 8–23 février 64 1 801 1 313 488 7 57 [50] XVII 1994 Lillehammer, Norvège 12–27 février 67 1 737 1 215 522 6 61 [53] XVIII 1998 Nagano, Japon 7–22 février 72 2 176 1 389 787 7 68 [59] XIX 2002 Salt Lake City, États-Unis 8–24 février 77 2 399 1 513 886 7 78 [62] XX 2006 Turin, Italie 10–26 février 80 2 508 1 548 960 7 84 [66] XXI 2010 Vancouver, Canada 12–28 février 82 2 629 – – 7 86 [71] XXII 2014 Sotchi, Russie 7–23 février compétition future [156] XXIII 2018 Pyeongchang, Corée du Sud 9–25 février compétition future [157] XXIV 2022 À déterminer (2015) À déterminer compétition future Note: Contrairement les Jeux olympiques d'été, les Jeux olympiques d'hiver de 1940 et les Jeux olympiques d'hiver de 1944 annulées ne sont pas inclus dans le décomptage officiel en chiffre romain des Jeux d'hiver. Tandis que les titres officielles des Jeux d'été comptent les olympiades, les titres des Jeux d'hiver ne compte que les Jeux en eux-mêmes.
Tableaux
Tableau des médailles
Article détaillé : Décompte des médailles olympiques par nation aux Jeux d'hiver.Somme des médailles remportées par les dix premières nations aux Jeux d'hiver depuis 1924, d'après le Comité international olympique. Tableau actualisé après les Jeux olympiques d'hiver de Vancouver en 2010 :
Nation Or Argent Bronze Total Participations Norvège 107 106 90 303 21 États-Unis 87 95 71 253 21 Union soviétique 78 57 59 194 9 Allemagne 70 72 48 190 9 Autriche 55 70 76 201 21 Canada 52 45 48 145 21 Suède 48 33 48 129 21 Suisse 44 37 46 127 21 Finlande 41 59 56 156 21 Allemagne de l'Est 39 36 35 110 6 En italique les entités politiques n'existant plus aujourd'hui.
Sportifs les plus médaillés
Sportifs les plus médaillés Rang Athlète Sport Or Argent Bronze Total 1 Bjørn Dæhlie (NOR) Ski de fond 8 4 0 12 2 Ole Einar Bjørndalen (NOR) Biathlon/Ski de fond 6 4 1 11 3 / Raisa Smetanina (EUN) Ski de fond 4 5 1 10 4 Stefania Belmondo (ITA) 2 3 5 10 5 / Lyubov Yegorova (RUS) 6 3 0 9 6 Claudia Pechstein (GER) Patinage de vitesse 5 2 2 9 7 Stein Eriksen (NOR) Ski alpin 1 1 0 2 8 Sixten Jernberg (SWE) Ski de fond 4 3 2 9 9 Uschi Disl (GER) Biathlon 2 4 3 9 10 Ricco Groß (GER) 4 3 1 8 Voir aussi
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Winter Olympic Games » (voir la liste des auteurs)
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