- Jean-Baptiste Bernard Viénot de Vaublanc
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Pour les articles homonymes, voir Vaublanc (homonymie).
Jean-Baptiste Bernard Viénot chevalier de Vaublanc Naissance 1761 Décès 1812 (à 51 ans)
Gumbinnen aujourd'hui Gusev (Oblast de Kaliningrad)Origine France Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
Première République
Directoire
Consulat
Premier EmpireGrade Inspecteur en chef aux Revues Années de service 1779 - 1812 Conflits guerre d'indépendance américaine ; guerre d'Espagne ; campagne de Russie Distinctions Officier de la Légion d'honneur Autres fonctions Secrétaire Général du conseil du Portugal Famille Vaublanc modifier Jean-Baptiste Bernard Viénot, chevalier de Vaublanc, est un militaire français, né le 17 septembre 1761 à Ouanaminthe à Saint-Domingue au Cap-Français (Cap-Haïtien de nos jours) et mort le 19 décembre 1812 à Gumbinnen (aujourd'hui Gusev dans l'Oblast de Kaliningrad). Engagé volontaire à dix-sept ans, il prend part à la guerre d'indépendance américaine, de 1779 à 1782.
Pendant la Révolution française, il participe à la campagne du Rhin, puis devient président de la société populaire de Besançon, où il se fait remarquer par son calme et sa modération, tout en affichant clairement ses convictions républicaines.
Sous l'Empire, il est successivement inspecteur en chef aux revues à l'Armée d'Espagne puis à la Grande Armée durant les guerres napoléoniennes. Il meurt en 1812, lors de la campagne de Russie, non loin de Vilnius, en Lituanie.
Il est le deuxième frère cadet de Vincent-Marie Viénot de Vaublanc.
Sommaire
Un soldat de l'Ancien Régime
Guerre d’indépendance américaine
Originaire d'une famille noble de Bourgogne, il est le troisième fils du major Vivant-François Viénot de Vaublanc, commandant du Fort Saint-Louis à Fort-Dauphin. Il naît et grandit à Saint-Domingue où son père est cantonné. Il vient en France pour rentrer à l'école militaire de Paris et y reste jusqu'à l'âge de 16 ans, [1]. De retour à Saint-Domingue, il s'engage à 17 ans, comme lieutenant aux Chasseurs volontaires de Saint-Domingue, lors de sa création le 12 mars 1779[2].
Il participe ainsi en septembre-octobre 1779 aux combats de la Guerre d'indépendance américaine et principalement aux sanglants combats du siège de Savannah en Géorgie[3], siège qui fut levé après l'échec de l'attaque du 9 octobre 1779.
Il sert ensuite sur le vaisseau de 74 canons, l'Annibal sous le commandement de la Motte Picquet, lorsque ce dernier est chargé par le comte d'Estaing de rentrer à Fort Royal à la Martinique pour réparer sept des vaisseaux français qui ont le plus souffert lors des combats.
Vaublanc qui aura combattu pendant cette guerre - tant sur mer que sur terre - sous les ordres des généraux d'Estaing, La Motte Picquet, des colonels Rouvray, Noailles et Kersaint et du chef d'escadre du Teil, est réformé le 6 mars 1780 ; mais il participe tout de même aux campagnes de 1781 et 1782[4]. À la fin de la guerre, il reçoit en remerciements, lui et d'autres officiers français, des concessions territoriales de la part du tout nouveau gouvernement américain. Vaublanc retourne alors en métropole.
Une brève carrière militaire dans l'Armée royale
Le 23 septembre 1783, il est admis à la compagnie Villeroy des Gardes du corps du roi[5] à Versailles. Il est entre autres chargé de garder le Dauphin. Nommé le 23 septembre 1784, sous-lieutenant d'infanterie aux 1er chasseurs des Alpes, puis promu lieutenant le 8 février 1786 au 10e régiment de chasseurs à cheval ou il reste jusqu'au 9 décembre 1788. Il démissionne de l'Armée le 10 juillet 1789[4].
Lors de la convocation aux États généraux de 1789, il se rend à l'Assemblée Provinciale de la noblesse de la sénéchaussée de Saintonge qui a lieu à Saint-Jean-d'Angély[6],[7].
Guerres de la Révolution française
Vraisemblablement grâce à l'appui de son frère ainé Vincent-Marie (alors président du directoire de Seine-et-Marne), il est nommé capitaine de la gendarmerie nationale dans ce département le 15 juin 1791 sous les ordres du colonel Papillon commandant de la 1re division de gendarmerie, qui s'étend sur les départements de Paris, Seine et Oise et Seine et Marne[5].
La campagne du Rhin
Le 18 mai 1792, il est nommé adjudant-général, chef de bataillon[4] destiné d'abord à servir dans l'Armée du Nord[8].
En janvier 1793, il est affecté à l'Armée des Vosges commandée par le général Adam Philippe de Custine (dont il obtient l'estime[9]) puis par le général Hugues Alexandre Joseph Meunier. Le 8 mars 1793, il est nommé adjudant-général, chef de brigade par le général Pichegru[10], et fait de nouveau partie en cette qualité de l'Armée du Rhin. Sur son passeport en date du 16 avril 1793 du quartier général de l’Armée des Vosges à Wissembourg, signé du chef d'état major Meunier, il est inscrit que « le citoyen Jean Baptiste Viennot a servi sous les ordres de Custine avec le zèle, l'intelligence d'un bon militaire qu'il a montré en même temps le civisme et les sentiments d'un homme attaché à la République et qu'il se rend en cette qualité pour servir dans l'Armée des Pyrénées ».
Il participe à l'ultime tentative de ce général pour reprendre le contrôle de la forteresse de Mayence (évacuée le 27 mars[11]). Le 16 mai 1793 lors de la bataille de Herxheim livré contre les troupes commandées par le général autrichien Friedrich von Hotze, il est placé en réserve avec le général Hatry à la tête trois bataillons chacun entre Minfeld et Langen-Candel[12]). Le combat se termine en débandade le 18 mai 1793[13]. À l'issue de cet échec et victimes des actions entreprises par les hébertistes, le général Custine est rappelé à Paris pour y être exécuté en août 1793.
Installation à Besançon et participation à la vie politique locale
Entretemps, le 6 avril, Vaublanc a été transféré à la 6e division militaire territoriale, basée à Besançon et commandée par le général Jean Joseph Édouard Reed[14]. Il y fait la connaissance du jeune révolutionnaire bisontin Pierre-Joseph Briot, qui est parvenu à la fin août de la même année à se faire nommer aide de camps de ce général[15].
En octobre 1793, se produit une péripétie qui illustre l’état d'esprit de Vaublanc dans cette période troublée. À cette date, son nouveau supérieur, Bernard de Saintes, arrive à Besancon pour y faire appliquer les directives de la Terreur. Mais, ce denier, dont la vertu républicaine n'est pas le premier souci, parvient fort bien à mener de front ses propres affaires et celles de la République : il n'a aucun scrupule en effet, lorsque la jolie Élisabeth le Michaud d'Arcon de Vaudey vient lui réclamer la libération d'un parent, à charger son subordonné Vaublanc de gagner pour son compte le cœur de la belle.
Celle-ci aura donc tout loisir de cerner la personnalité de Vaublanc, dont elle nous laisse un des rares témoignages d'époque, qui figurent dans les mémoires de Louis Constant Wairy :
« J’avais rencontré quelquefois dans le monde un adjudant-général, frère de M. de Vaublanc ; c’était un jacobin de bonne compagnie, ou pour mieux dire un jacobin par peur. Ses manières contrastaient singulièrement avec le ton du jour ; vainement il voulait les mettre en harmonie avec celles des gens dont il s’était entouré, les anciennes habitudes faisaient taire les nouvelles. Il portait le nom de Viennot, n’osant pas porter celui de son frère, connu par des opinions très opposées à celles qu’il professait alors[16]. »
En dehors de ce témoignage sur l'attitude prudente de Vaublanc pendant la Terreur, l'affaire dont il est chargé n'aura pas de suite : en effet, l'épisode se termine avec le départ de Bernard de Saintes, rappelé par la Convention, et son remplacement, en janvier 1794, par le représentant Lejeune, sans qu'Élisabeth le Michaud d'Arcon de Vaudey n'ait rendu les armes[17].
Suite au vote de la loi des suspects du 13 septembre 1793 par la Commune de Paris, Vaublanc est destitué en octobre par le ministre de la guerre Jean-Baptiste Bouchotte[18], comme trop modéré, et d'origine noble[19] et surtout parce qu'il est le frère d'un ancien député royaliste de l'Assemblée législative en fuite.
Il est toutefois maintenu dans ses fonctions par Briot et surtout par Bernard de Saintes qui le défend énergiquement. Ainsi celui-ci, dans une lettre en date du 15 octobre 1793 de Montbéliard adressée à la Convention, s’étonne que le ministre de la guerre ait suspendu l’adjudant général Viennot à Besançon : « Viennot n’est pas noble, il est abhorré de sa famille parce qu'il est républicain », « il est chéri des sans-culottes de Besançon », « il est, en un mot, un sans-culotte dans la force du terme » de plus Jean Bassal et lui ont « les plus grandes obligations à ce citoyen », qui les « a puissamment aidés dans leurs opérations » : « il nous a indiqué les faux sans-culotte »[20]. Bernard et Bassal l'ont en effet envoyé examiner la situation politique et militaire du département du Haut-Rhin à propos duquel il a rendu un mémoire dont le Comité de Salut public fut satisfait[21].
Épris des écrits de Jean-Jacques Rousseau, Vaublanc participe aux assemblées politiques du département du Doubs. Grâce à l'appui de Briot, il devient président de la société populaire de Besançon.
À ce poste, en mai 1794, il a une altercation verbale avec le Commissaire de la Convention nationale pour les départements de la Haute-Saône et du Doubs, Augustin Robespierre, le frère de Maximilien Robespierre pendant que ce dernier cherche à s'expliquer d'un différend avec Bernard de Saintes. Charles Nodier, alors adolescent après l'avoir décrit, narre la scène[22] : « Le président de la société populaire était un de ces hommes élevés de caractère, élevés de talent, inaccessibles à tout reproche, qu'on s'étonnait quelquefois de voir mêlés au mouvement passionné de l'époque, mais dont l'impénétrable secret ne doit pas être discuté. Son calme plein de fermeté et de douceur, son éloquence pleine d'heureuses insinuations et de sages ménagements, la noble dignité de ses manières, l'avaient fait choisir pour dominer cette scène inquiétante, et pour en changer habilement le cours, si elle devenait trop grave. »« Viennot de Vaublanc, crut devoir faire intervenir son autorité conciliatrice. Il interrompit Robespierre, et conjura sa colère au nom des intérêts de la liberté, dont les défenseurs ne se divisaient pas sans danger pour elle ; au nom de l’harmonie des citoyens, qui étaient troublées par ces débats ; au nom de sa propre gloire et de l’illustration d’une famille appelée à de hautes destinées » […] « Robespierre s’éleva contre cette illustration et ces destinées promises à une famille. Il s’indigna contre le penchant de certains hommes à rétablir dans l’opinion les privilèges qu’on venait d’arracher à la noblesse… Ces acceptions de noms, continua-il, sont l'une des calamités de l'ancien régime ! Nous en sommes heureusement délivré ; et tu présides cette société toi qui es d'une famille d'aristocrates et qui es le frère d'un traitre !... Si le nom de mon frère me donnait ici un privilège, le nom du tien t'enverrait à la mort ! »[23] À la suite de ce débat houleux, Robespierre regagne Vesoul dont il est le représentant.
Dans une lettre à son frère en date du 3 ventôse, an II de la République (21 février 1794), de Commune-Affranchie (Lyon), Robespierre le jeune résume la situation : « J’ai facilement répondu à toutes ces calomnies : je n’ai trouvé d’adversaires à Besançon ; qu’un frère de Vaublanc, et un rédacteur corrompu d’un journal qui se fabrique dans le département du Doubs ». Il parle de Briot rédacteur du journal bisontin la Vedette[24].
Le 7 juin 1794, Vaublanc épouse Marie-Charlotte Sophie Pion de Mieslot à Besançon, fille d'une famille de Pontarlier[25].
Le 18 vendémiaire an 3 (9 septembre 1794), il est inquiété par la réaction thermidorienne et est à nouveau suspendu de ses fonctions, mais cette fois comme terroriste (c'est-à-dire ayant eu des responsabilités durant le régime de la Terreur) par les représentants du peuple Besson et Pelletier. Ceci ne l'empêche pas de se faire réélire en brumaire de la 3e année (octobre-novembre 1794) président de la société populaire. Finalement, le 15 janvier 1795, il est rétabli dans ses fonctions par le représentant Joseph Marie François Sevestre[26]. Le 16 germinal de l'an 3 (5 mars 1795), il démissionne à la fois pour raison de santé et du fait de son âge (il est alors le plus vieux des adjudants généraux).
Le 6 prairial an III (26 mai 1795), il est arrêté et emprisonné en même temps que quatorze autres patriotes de Besançon dont son beau-père, Antoine Pion, marchand-drapier de Besançon et Briot par le président du Directoire départemental du Doubs, Joseph Louvot[25]. Viénot est notamment accusé d'avoir profité de sa position et de son art oratoire pour promouvoir la loi agraire au profit des plus pauvres[27].
Il est nommé en mars 1796, administrateur de l'école centrale du Doubs[25], qui vient d'être créée et organisée par l'inspecteur Charles-François Dupuis, dépêché à Besançon au début de l'année 1795, selon les dispositions du rapport Lakanal de ventôse an III. Il y retrouve son ami, le philosophe de l'éthique Joseph Droz qui y est professeur d'éloquence, et un ancien collègue du club de Besançon, le futur député Briot qui a été élu à la chaire de professeur de Belles-Lettres.
Vaublanc est chargé de présider, fin 1797 début 1798, une commission militaire mise en place à Besançon, en vue de juger les suspects arrêtés lors du Coup d'État jacobin du 18 fructidor an V[28].
Consulat et Premier Empire
Après le coup d'État du 18 brumaire, les généraux Paul Desnoyers et Louis-Adrien Brice de Montigny[29], demandent sa remise en activité militaire aux consuls. Le 18 pluviôse de l'an VIII (7 janvier 1800), il n'a plus de grade lorsque, sur proposition de Henri Jacques Guillaume Clarke qu'il a connu à l'armée du Rhin, il est nommé « à l'emploi d'Inspecteur aux Revues avec le grade de général de brigade »[30], à la création de ce nouveau corps, pour son « intégrité sévère » et sa « remarquable activité »[31]. Le dictionnaire Historique ou Biographie Universelle [32]cite : « On vit en lui, dès ce jour, un fonctionnaire avare des sueurs du peuple et à la fois protecteur des intérêts du soldat : rôle qui exigeait dix heures d'application par jour, en tous lieux, et du courage contre les intrigues des bureaux et les sourdes persécutions. »
Il est affecté successivement dans le département du Calvados à Caen à la 14e division militaire, au moment où naît son premier fils : Alphonse, le 22 mars 1800 à Besançon. En 1803, il est à Montpellier à la 9e division militaire lorsque naît son autre fils Vincent-Victor Henri Viénot de Vaublanc.
Affectation à l'Armée d'Espagne
Article détaillé : Guerre d'indépendance espagnole.Le 16 octobre 1807, il est affecté au 1er corps d'observation de Gironde de l'Armée d'Espagne, qui se réunit à Bayonne depuis juillet 1807, sous les ordres de l'ancien gouverneur militaire de Paris, Junot, en tant qu'inspecteur aux Revues[33]. La mission de cette armée de 25 000 hommes est d'envahir le Portugal, ancien allié du Royaume-Uni, qui tarde à appliquer le blocus continental imposé par Napoléon, . Le corps pénètre en Espagne le 18 octobre et entre dans Lisbonne le 30 novembre avec seulement 1500 hommes du fait des hommes restés en arrière en cours de route[34].
À l'issue de la fuite du prince-régent dom João et de la chute du conseil de Régence, Vaublanc est nommé, le 1er février 1808, membre du Conseil du Portugal, où il exerce les fonctions de Secrétaire général, chargé des archives. Ce conseil, qui est présidé par le gouverneur général Junot, s'installe dans un premier temps au palais de Queluz[35],[36].
Le général Maximilien Sébastien Foy raconte[37] : « un ancien commissaire ordonnateur des armées françaises, Luuyt, fut nommé secrétaire d’État de la guerre et de la marine ; le commissaire impérial Herman fut affecté à l’intérieur et aux finances ; l’intendance générale de police, dont la législation de Pombal avait fait un ministère plus important que tous les autres, fut réservée à un Français, Lagarde que l’Empereur envoyait d’Italie ; l’inspecteur aux revues, Viennot-Vaublanc, fut secrétaire du gouvernement. »[38]
Une fois de plus son intégrité et sa probité le distinguent de bon nombre de ces collègues qui profitent de leur poste pour piller le pays : « Cependant, si l’on parvenait à éviter les troubles, il était presque impossible d’éviter les plus funestes désordres dans l’administration. La rapacité des généraux et employés français croissait sans cesse en dépit de la pénurie du trésor ; mais nous devons faire exception en faveur de l’honorable conduite de M. Hermann, administrateur des finances, de MM. De Vaublanc et Pépin de Belle-Isle, ainsi que des généraux Latour-Maubourg et Travot, qui méritèrent l’estime publique. »
Suite aux défaites de Vimeiro et de Roliça et en vertu de la convention de Cintra, l’armée française est contrainte d'évacuer le Portugal et est rapatriée vers Rochefort en octobre 1808.
Le 28 juillet 1809, Vaublanc est délégué pour remplir les fonctions d'inspecteur en chef aux revues à l'Armée d'Espagne commandée par le grand-duc de Berg puis par le duc de Rovigo. Il est nommé le 20 janvier 1810 inspecteur en chef aux revues de cette même armée[34]. Il est en poste à Valladolid, à Burgos et à Madrid, où il est chargé d'organiser la centralisation générale des revues et des décomptes[39].
Il est nommé le 8 mars 1811 inspecteur en chef aux revues de l'Armée du Nord de l'Espagne[40] commandé par le duc d'Istrie puis le comte Dorsenne. En outre, il est nommé officier de la Légion d'honneur le 20 juillet 1811.
Affectation à la Grande Armée
Article détaillé : Campagne de Russie (1812).L'Empereur le rappelle de la Péninsule pour le nommer inspecteur en chef aux revues de la Grande Armée, le 1er mai 1812[41] [42],[43], sous les ordres des intendants généraux Dumas puis Daru. Vaublanc prépare à ce titre activement la campagne de Russie. Appelé à faire partie de l'expédition, il suit la Grande Armée bien qu'étant en mauvaise santé et ce malgré les exhortations du prince de Neuchâtel et de sa famille[44],[45]. Le 7 septembre 1812, il assiste à la bataille de la Moskowa[46].
Lors de la retraite de Russie, il parvient à sauver quelques tableaux précieux de l'incendie de Moscou, en les mettant dans ses attelages. Mais bientôt, il doit continuer à pied l'épée à la main, les pieds ensanglantés, fiévreux[47]. Il est recueilli par le général Pierre Claude Pajol, qui lui fait bénéficier de ses attelages et avec qui il parvient jusqu'à Smolensk, ville dans laquelle il peut profiter de l'hospitalité du sous-inspecteur aux revues Lucet. Finalement Vaublanc atteint la ville de Gumbinnen en Prusse près de Vilnius en Lituanie dans laquelle épuisé, il succombe le 19 décembre 1812[48].
Dans une lettre qu'il a écrite vers la France, il justifie sa démarche : « quelle serait ma folie d'être venu jusqu'ici, si les motifs les plus légitimes ne m'y avaient conduit ! »[49]. Avec lui disparait aussi un ouvrage qu'il devait faire publier à propos de l'administration militaire. Il est accordé, par exception, une pension viagère de 2 400 francs à sa veuve[50].
Ses Œuvres
- Morceaux choisis de moral, volume in 12, Besançon an VI.
- Considérations critiques sur la nouvelle ère à propos du calendrier républicain. Paris Mestayer, an IX-1801 (discours supposé tenu devant le Conseil des Cinq Cents. Lire en ligne sur Gallica
Annexes
Notes et références
- Biographie universelle ancienne et moderne, supplément VAN-VIL, tome quatre vingt-cinquième, Michaud, Paris, 1862, pp. 180-181.
- États de service.
- Association de Généalogie d'Haïti
- États de service
- États de service.
- [1] La noblesse de Saintonge et d'Aunis convoquée pour les États-généraux de 1789, p.222, de Léon Audebert La Morinerie
- 1789 - Cahiers de doléances de Saintonge - St Jean d'Angély - Noblesse de la Sénéchaussée - Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois.
- Archives du ministère français de la défense, Service historique de la défense, lettre manuscrite de demande en réintégration dans le grade d'Adjudant Général signé Vienot Vaublanc et Pichegru
- Dictionnaire Historique ou Biographie Universelle, François-Xavier de Feller, 1836, p. 462
- Biographie universelle ancienne et moderne, Michaud, tome quatre-vingt-cinquième, page 181, 1862
- Mémoires posthumes du général Custines par l'un de ses aides de camp, 1794
- Mémoire sur les opérations militaires des généraux en chef Custine et Houchard pendant les années 1792 1793, par le baron Gay de Vernon, Paris, Librairie de Firmin Didot frères, rue Jacob numéro 56, 1844, page 159.
- rue Serpente, n 10, Paris, p. 251, 1808. [2] Nouveau dictionnaire historique des sièges, par F. M. M..., tome 3, Chez Gilbert et Cie, Libraires,
- Mémoires, de la Société d'émulation de Montbéliard, 1887, p.142.
- Un révolutionnaire franc-comtois : Pierre-Joseph Briot, Maurice Dayet, Les Belles Lettres, Paris, 1961, page 36.
- [3] Mémoires de Constant, premier valet de chambre de l'empereur sur la vie privé de Napoléon, sa famille et sa cour, tome troisième, Paris, Chez Ladvocat libraire, 1830, page 10.
- Autour de Robespierre, Albert Mathiez, Payot, 106 boulevard St-Germain, Paris, 1925, page 31
- Jean-Nicolas Pache avant d'être réintégré dans ces fonctions Il avait déjà été destitué une première fois par
- Un conventionnel en mission : Bernard de Saintes et la réunion de la principauté de Montbéliard à la France d'après des documents originaux et inédits, Armand Lods, Librairie Fischbacher, 1888, page 32
- Recueil des actes du Comité de salut public avec la correspondance officielle, François-Alphonse Aulard, 1894, page 434.
- Archives du ministère français de la défense, Service historique de la défense, lettre manuscrite de demande en réintégration dans le grade d'Adjudant Général signée J.B Viénot.
- Charles Nodier, Souvenirs et Portraits de la Révolution , Paris, Charpentier Libraire-Editeur, 29 rue de Seine, 1841 page 78.
- [4] Dictionnaire de la conversation et de la lecture inventaire raisonné des notions générales indispensables à tous, William Duckett, seconde édition, tome quinzième, Paris, Aux comptoirs de la direction, 9 rue Mazarine, pp. 474-475.
- Un conventionnel en mission Bernard de Saintes et la réunion de la..., de Armand Lods, 1888.
- Cahiers Charles Fourier, numéro hors-série, 1995, pp. 68-69.
- Dictionnaire des officiers de l'armée royale qui ont combattu aux États-Unis pendant la guerre d'Indépendance 1776-1783, par le commandant André Lasseray et le capitaine Gilbert Bodinier, 1983, page 477.
- « Viénot, ex-adjudant général.- Gendre de Pion. A abusé de ses talents pour corrompre l'opinion publique dans la Société prétendue populaire. Il y prêchait ouvertement la loi agraire, soit en établissant sur le droit de propriétés des principes désorganisateurs, soit en mettant les besoins du pauvre en opposition avec les jouissances du particulier aisé ; déclamations d'autant plus dangereuses qu'elles étaient faites avec beaucoup d'art, et qu'elles étaient secondées par toutes les passions de l'anarchie. On doit le regarder comme l'un des principaux agents de la tyrannie qu'il a soutenue même depuis le 9 thermidor, puisqu'en brumaire 3e année, il dit publiquement dans le sein du club dont il venait d'être nommé président qu'il y avait du courage à accepter les fonctions dans un moment où la Convention déviait des principes. Il a été remplacé dans ses fonctions par le comité de gouvernement. ». Maurice Dayet, Un révolutionnaire franc comtois, Pierre-Joseph Briot, Paris, les Belles Lettres, pp100-101
- 18 fructidor, Société d'histoire contemporaine, Paris, 1893.
- Ce dernier est commandant militaire de la 6e division militaire, à Besançon
- Brevet d'Inspecteur aux Revues
- Biographie universelle, Michaud
- Dictionnaire Historique ou Biographie Universelle, François-Xavier de Feller, tome dix neuvième, huitième édition, 1836.
- O 1º Corpo de Observação da Gironda
- The French Imperial Almanac of 1810
- Mémoires tirés des papiers d'un homme d'état : sur les cause ... de Schubart, de Beauchamp et Allonville.
- traité de Fontainebleau, l'armée française occupe Lisbonne et le centre du pays en 1807 et 1808. En vertu des accords franco-espagnols matérialisés par le
- [5] Histoire de la guerre de la péninsule sous Napoléon, Paris, 1827, (page 32)
- « On institua pour les provinces, des magistrats nouveaux sous le titre de corregidors mors ; trois auditeurs au conseil d’État, Pépin de Belle-Isle, Taboureau et Lafont, furent envoyés en cette qualité à Abrantès, à Oporto, à Setúbal ; un autre Français, Goguet, alla dans les Algarve ; un portugais, Jose-Pedro Quintella, fut nommé à Coïmbre ». « […]. Les ministres portugais étaient MM. Pedro de Mello, pour l’intérieur ; le comte de Sampajo, pour la marine ; et de Castro, pour la justice et les cultes ». Histoire de la guerre de la péninsule sous Napoléon, Foy.
- Ordres et apostilles de Napoléon (1799-1815), d'Arthur Chuquet, 1911, tome 1, page 253.
- États de services.
- http://www.isc.tamu.edu/~kline/French.Grande.Armee.8.1.1812
- Centrum Symulacji Taktyczno-Operacyjnych : Zobacz temat - OdB Wielkiej Armii 1812
- The Battle of Borodino: Order of Battle of the Russian Army
- « Mon frère était depuis six mois, dans un état affreux, lorsqu'il a reçu l'ordre d'aller à la grande armé. Le prince de Neuchâtel en a été frappé, en le voyant à Paris, et lui a dit : Vous ne pourrez jamais faire cette campagne. Il ne m'a donné que trois jours ici [Metz], malgré une fièvre continuelle et une diarrhée accablante? J'ai fait tout ce que j'ai pu pour le retenir. Il a écouté que son courage, il a couru à la grande armée. » Archives du ministère français de la défense, Lettre manuscrite datée du 8 janvier 1813 de Metz signé Le préfet Bon de l'empire Vaublanc.
- Battle of Borodino 1812 : Napoleon : Kutuzov : Invasion of Russia
- French and Russian Order of Battle of Borodino 1812
- Dictionnaire Historique ou Biographie Universelle, Feller
- Pajol général en chef, Charles Pierre Victor Pajol, 1874, p.50.
- Biographie universelle ancienne et moderne, Michaud, page 181.
- Ordres et apostilles de Napoléon (1799-1815) d'Arthur Chuquet, tome 1, 1911, p.253.
Articles connexes
Sources
- Biographie universelle ancienne et moderne, supplément VAN-VIL, tome quatre vingt-cinquième, Michaud, Paris, 1862, page 180.[6]
- Dictionnaire Historique ou Biographie Universelle, François-Xavier de Feller, Paris impression de Béthune et Plon, 1836, tome dix neuvième, page 462.[7]
- Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse.
- Dictionnaire des officiers de l'armée royale qui ont combattu aux États-Unis pendant la guerre d'Indépendance 1776-1783, par le commandant André Lasseray et le capitaine Gilbert Bodinier, 1983, page 477.
- Souvenirs et Portraits de la Révolution, Charles Nodier, Paris, Charpentier Libraire-Éditeur, 29 rue de Seine, 1841 page 78.
- Brevet d'inspecteur, Revue du 7 février 1800, qui résume ses campagnes militaires.
- Cahiers Charles Fourier, numéro hors-série, 1995, p. 68-69.
- entrée de Charles Nodier, sur Robespierre (Auguste Bon Joseph) in Dictionnaire de la conversation et de la lecture inventaire raisonné des... de William Duckett, (page 474) 1857.[8]
- Mémoire sur les opérations militaires des généraux en chef Custine et Houchard pendant les années 1792 1793, par le baron Gay de Vernon, Paris, Librairie de Firmin Didot frères, rue Jacob numéro 56, 1844, page 159.[9]
- Lettre de Robespierre Jeune à son frère in Collection des mémoires relatifs à la Révolution française [10]
- Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français, de Charles Théodore Beauvais de Préau [11]
- Histoire de la guerre de la péninsule sous Napoléon, Général Maximilien Sébastien Foy, Paris, 1827, (page 32) [12]
- Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1876, Librairie Giraud-Badin, page 345.
Catégories :- Général de la Révolution ou du Premier Empire
- Personnalité française de la Guerre d'indépendance des États-Unis
- Mort lors des guerres napoléoniennes
- Naissance en 1761
- Décès en 1812
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