Hôtel du Châtelet

Hôtel du Châtelet
Façade donnant sur la cour d'honneur
Présentation
Type	hôtel particulier
Architecte	Mathurin Cherpitel
Date de construction	1770-1776
Destination initiale	hôtel particulier
Propriétaire	État
Destination actuelle	Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé
Protection	Inscrit MH (1911)
Géographie
Pays	France
Région	Île-de-France
Localité	7e arrdt de Paris
Coordonnées	48° 51′ 27″ N 2° 18′ 57″ E / 48.8575, 2.3158348° 51′ 27″ Nord        2° 18′ 57″ Est / 48.8575, 2.31583
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Paris
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L'hôtel du Châtelet, situé au 127, rue de Grenelle, dans le 7^e arrondissement de Paris, est l'actuel siège du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé et la résidence du ministre.

Histoire du bâtiment

En 1770, l'architecte Mathurin Cherpitel est chargé par le comte Marie-Florent du Châtelet-Losmont de superviser les travaux d'un hôtel particulier, rue de Grenelle, travaux qui durent six ans. Devenu duc, l'ancien comte du Châtelet est décapité en 1793 et son hôtel est inscrit sur la liste des bâtiments civils. En 1796, l’École des Ponts et Chaussées s’y installe.

L'Empire puis le retour de la monarchie voit l'hôtel affecté affecté à la Maison de l’Empereur, puis à la Maison du Roi, de 1807 à 1830. Il abrite ensuite l'ambassade de Turquie en France puis l'ambassade d'Autriche (de 1830 à 1849). En 1849, sous la II^e République, le président Louis-Napoléon Bonaparte offre l’hôtel du Chatelet à l’archevêque de Paris (transformé donc en résidence archiépiscopale) dont le palais a brûlé en 1831. Les lieux reviennent dans le giron de l'administration en 1905, lors de la loi de séparation des Églises et de l'État. En 1906, le nouveau ministère du Travail et de la Prévoyance sociale s'y installe ; René Viviani est le premier titulaire du poste. Des travaux de restauration ont lieu en 1908.

Les accords de Grenelle y sont signés en 1968.

L'hôtel proprement dit avec les boiseries sculptées qu'il renferme, la porte d'entrée. et les murs limitant les communs sur la cour d'honneur font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 20 décembre 1911^[1].

Les lieux

Le bureau du ministre

Le portail

Son état actuel correspond à une gravure du XVIII^e siècle : flanqué de colonnes de style dorique, il s’ouvre au fond d’une demi-lune. Seul le trophée militaire qui le surmontait a disparu.

La cour d’honneur

Elle est dominée par la belle façade du corps de logis. Constitué d’un rez-de-chaussée, d’un étage et d’un attique, le bâtiment principal est précédé d’un avant-corps d’ordre colossal. Deux ailes basses destinées à abriter les cuisines, les écuries et les remises s’élèvent de part et d’autre.

La salle d’attente

C'est ici qu'attendent les visiteurs avant leur rendez-vous le ministre. Il faut savoir que c'est dans ce lieu que les pères des accords de Grenelle ont attendu le ministre pour signer ces accords. C'est également dans cette pièce que sont accrochés tous les portraits des ministres depuis la création du ministère, en 1906.

Le bureau du ministre

C'est dans ce bureau que le ministre travaille et reçoit. C'était auparavant un grand salon de musique où se divertissaient les premiers locataires de l'hôtel du Châtelet. Les fenêtres donnent une vue imprenable sur les jardins, face à la rue de Grenelle.

La salle des accords

Autrefois nommée « salon du XVIII^e », en hommage à son décor conservé, cette salle porte désormais le nom des accords de Grenelle qui sont signés dans ce salon, le 27 mai 1968. Au XIX^e siècle, c'est la salle à manger où l'archevêque recevait ses invités.

L'escalier

L'escalier, construit au XVIII^e siècle, mène au premier étage et au bureau du ministre.

Le jardin

Situé le long du boulevard des Invalides, il permet d’admirer la façade de style Régence, moins solennelle que celle de la cour d’honneur. Son centre est occupé par le grand salon octogonal qui forme un avant-corps à pans coupés. Elle est rythmée, au rez-de chaussée et à l’étage couronné d’une balustrade, de grandes fenêtres. La façade ressemble à celle de l'hôtel Matignon.

L'hôtel dans la culture

Au cinéma

• 1961 : Le Président, film de Henri Verneuil. L'hôtel du Châtelet, dans le film, est rebaptisé hôtel Matignon, du nom de la résidence du président du Conseil des ministres.
• 2012 : Les Saveurs du Palais de Christian Vincent

À la télévision

• 2011 : Les Hommes de l'ombre de Frédéric Tellier

Notes et références

Articles connexes

• Histoire de l'Hôtel du Châtelet
• Plan de l'hôtel

v · Résidences de la République française
Présidence de la République	Palais de l'Élysée (résidence officielle) • Hôtel de Marigny • Fort de Brégançon • Domaine de Souzy-la-Briche (résidence mise à disposition du Premier ministre) • Palais de l'Alma
Premier ministre	Hôtel Matignon (résidence officielle) • La Lanterne (résidence mise à disposition du Président de la République)
Ministère des Affaires étrangères et européennes	Hôtel du ministre des Affaires étrangères (résidence officielle) • Château de la Celle
Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-Mer, des Collectivités Territoriales et de l'Immigration	Hôtel de Beauvau
Ministère de la Justice et des Libertés	Hôtel de Bourvallais
Ministère de la Défense et des Anciens Combattants	Hôtel de Brienne
Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement	Hôtel de Roquelaure
Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire	Hôtel de Villeroy
Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé	Hôtel du Châtelet
Ministère de l'Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative	Hôtel de Rochechouart
Ministère de la Culture et de la Communication	Palais-Royal
Présidence du Sénat	Petit Luxembourg
Présidence de l'Assemblée nationale	Hôtel de Lassay
Conseil Constitutionnel	Palais-Royal

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