- Hôtel de Beauvau
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Hôtel de Beauvau
Présentation Type Hôtel particulier Architecte Nicolas Le Camus de Mézières Date de construction 1770 Destination initiale Hôtel particulier Propriétaire État Destination actuelle Ministère français de l'Intérieur Protection Inscrit MH (1975)[1] Géographie Pays France Région Île-de-France Localité 8e arrdt de Paris Coordonnées modifier L’hôtel de Beauvau est un hôtel particulier situé place Beauvau, à Paris. Il est le siège du ministère français de l'Intérieur depuis 1861 (le ministre y possède également un appartement de fonction) et se trouve à quelques pas du palais de l'Élysée.
Sommaire
Histoire
Le terrain sur lequel fut construit l'hôtel, situé à proximité de l'hôtel d'Evreux (aujourd'hui Palais de l'Élysée), fut, semble-t-il, acquis en 1729 par Pierre Camus, procureur au parlement de Paris. À sa mort, son fils Armand-Gaston Camus (1740-1804), avocat au même parlement, octroya un bail à vie à Charles Juste de Beauvau-Craon, ministre de la guerre sous Louis XVI et Maréchal de France. À charge, pour Camus, d'édifier sur le domaine, un hôtel particulier dont la construction fut ordonnée et confiée à l'architecte Nicolas Le Camus de Mézières.
En 1770, le gros œuvre était achevé. Un péristyle dorique flanqué de deux pavillons d'entrée en arcades ouvrait sur le corps de logis principal, « haut d'un rez-de-chaussée et de deux étages carrés avec combles au-dessus ».
À la mort du Maréchal en 1793 laissa sa veuve Marie Charlotte de Rohan-Chabot (1729-1807), inconsolable qui quitta l'hôtel et en résilia le bail en février 1795. Un temps occupé par les autorités municipales, l'hôtel de Beauvau fut racheté par les époux Besse la même année, puis, en 1807, par le général Pierre Dupont de l'Étang, futur ministre de la guerre de Louis XVIII. La veuve de ce dernier revendit la demeure au banquier Ernest André (banquier) en 1856, un an avant qu'il ne soit élu député du Gard.
André fit luxueusement restaurer le bâtiment par l'architecte Jean-Baptiste Pigny et acquit un terrain attenant au jardin de l'hôtel. En 1859, il cèda le domaine à L'Etat. Celui-ci constituait un ensemble de 6 962 m², avec trois entrées : la première, place Beauvau : la seconde, au 7 rue des Saussaies ; et la troisième, au 41 rue de la Ville-l'Évêque.
Un éphémère Ministre de l'Algérie et des Colonies s'y installa, créé spécialement par Napoléon III pour son cousin Napoléon Joseph Charles Paul Bonaparte (familièrement désigné par le fameux sobriquet « Plon-Plon »). Mais à peine Pigny, qui avait été maintenu en fonction à Beauvau, eut-il achevé le réaménagement des locaux pour le ministre et son cabinet, que le gouvernement général de l'Algérie fut rétabli à Alger en novembre 1860.
En février 1861, l'immeuble fut affecté au ministère de l’Intérieur, à l'époque logé dans l'Hôtel de Conti (situé quai de Conti et aujourd'hui disparu) qui était moins spacieux. Le coeur du dispositif administratif se rapprochait ainsi de la tête de l'Etat, l'Elysée. Succédant au secrétariat d'Etat à la maison du roi en 1790, le ministère de l'Intérieur résidait primitivement au Louvre.
Mobilier
Le bureau du Ministre daté de 1812 a été réalisé par les élèves de l'Ecole Impériale d'Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne (actuellement Châlons-en-Champagne), comme le bureau du Directeur de Cabinet.
Cinéma et télévision
- Dans le film Hibernatus, la scène où Hubert de Tartas (Louis de Funès) est censé rentrer au ministère de l'Intérieur n'a pas été filmé en réalité à l'hôtel de Beauvau, mais à l'hôtel de ville de Versailles.
- Les appartements du ministre de l'Intérieur ont été visibles au public à la télévision lors d'un reportage de l'émission Envoyé spécial intitulée Cécilia Sarkozy : une femme à l'Intérieur alors que Nicolas Sarkozy était en poste au ministère.
Galerie photographique
Voir aussi
Notes et références
- Hôtel du Ministère de l'Intérieur, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
Catégories :- Hôtel particulier parisien
- Résidence de la république française
- 8e arrondissement de Paris
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