- Histoire De La Norvège
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Histoire de la Norvège
Sommaire
Préhistoire
La Norvège connaît ses premiers peuplements à la fin de l’ère glaciaire, il y a 10 000 ans. Vivant de la chasse et de la cueillette, les premiers colons suivent le recul des glaciers vers le nord, à la poursuite des troupeaux de rennes migratoires. Ce sont les ancêtres des Lapons. Ce n'est que plus tard que de nouveaux venus, des Indo-Européens de la branche germanique vont occuper le sud du pays.
Époque viking
La Norvège fait son entrée dans l’histoire à l’époque des Vikings, qui s’ouvre par le pillage, en 793, du monastère de Lindisfarne, en Angleterre par des pirates nordiques. Les Vikings lancent leurs expéditions maritimes en Europe et établissent en chemin des colonies de peuplement. Le pays est alors divisé en nombreux petits royaumes. Un roi du Vik, Harald aux Beaux Cheveux unifie la Norvège vers 885. Un siècle plus tard, le roi Olaf Tryggvason y impose le christianisme. Grands navigateurs, les Vikings sont les premiers à traverser l’océan Atlantique. Erik le Rouge, le fils d’un Norvégien exilé en Islande, colonise le Groenland en 982. Son fils, Leif Eriksson, serait le premier Européen à avoir exploré la côte nord-américaine. L’âge des Vikings s’achève en 1066, avec la défaite du roi de Norvège Harald Hardrada lors de la bataille de Stamford Bridge, en Angleterre.
La Norvège pendant le Moyen-Âge (1020-1396)
Royaume de Norvège (1020-1396)
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Drapeau
Informations généralesStatut Monarchie Capitale Oslo Langue(s) {{{langues}}} Religion(s) {{{religion}}} PIB {{{pib}}} PIB/hab. {{{pib hab}}} Monnaie {{{monnaie}}} Fuseau horaire {{{fuseau horaire}}} Dom. internet {{{domaine internet}}} Ind. tél. {{{indicatif téléphonique}}} {{{infgen1 titre}}} {{{infgen1}}} {{{infgen2 titre}}} {{{infgen2}}} {{{infgen3 titre}}} {{{infgen3}}} {{{infgen4 titre}}} {{{infgen4}}} {{{infgen5 titre}}} {{{infgen5}}}
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Histoire et événements1020 Unification de la Norvège par Olaf II de Norvège 1262 Vasselage au roi de Norvège de l'État libre islandais 1396 Union de Kalmar {{{evt4}}} {{{evt5}}} {{{evt6}}} {{{evt7}}} {{{evt8}}} {{{evt9}}} {{{evt10}}} {{{evt11}}} {{{evt12}}}
Pouvoir exécutif{{{titre leaderA}}} {{{leaderA1}}} {{{leaderA2}}} {{{leaderA3}}} {{{leaderA4}}} {{{leaderA5}}} {{{titre leaderB}}} {{{leaderB1}}} {{{leaderB2}}} {{{leaderB3}}} {{{leaderB4}}} {{{leaderB5}}} {{{titre leaderC}}} {{{leaderC1}}} {{{leaderC2}}} {{{leaderC3}}} {{{leaderC4}}} {{{leaderC5}}} {{{titre leaderD}}} {{{leaderD1}}} {{{leaderD2}}} {{{leaderD3}}} {{{leaderD4}}} {{{leaderD5}}} {{{titre leaderE}}} {{{leaderE1}}} {{{leaderE2}}} {{{leaderE3}}} {{{leaderE4}}} {{{leaderE5}}}
Pouvoir législatif{{{parlement}}} {{{parlement1}}} {{{parlement2}}} {{{parlement3}}} {{{parlement4}}} {{{parlement5}}}
Entités précédentes Entité suivante État libre islandais Âge des Vikings Union de Kalmar Le dernier souverain issu de cette lignée fut Sigurd Ier, qui régna de 1103 jusqu'à sa mort en 1130. Parmi ses successeurs, Sverre, roi de 1184 à 1202, fut le plus remarquable. Homme d'État très habile, il établit une monarchie puissante et affaiblit le pouvoir du clergé et de la noblesse. Sous le règne de Haakon IV Haakonsson l'Ancien, de 1217 à 1263, la Norvège atteignit l'apogée de sa puissance économique, politique et culturelle au Moyen Âge. L'Islande fut alors annexée au royaume en 1262, et l'autorité royale fut renforcée par Haakon et par son fils, Magnus VI Lagaböte. L'aristocratie terrienne fut affaiblie par Haakon V (1270-1319). Les vieilles familles nobles déclinèrent ensuite graduellement et la Norvège devint surtout une nation de paysans. La ligue hanséatique détourna à son profit le commerce en mer du Nord et contrôla toute l'économie de la région. En 1319, à la mort d'Haakon V qui n'avait pas d'héritier mâle, le royaume fut donné à Magnus II de Suède, remplacé en 1343 par son fils Haakon VI. Puis ce fut le tour, en 1380, du fils de celui-ci, Olav II roi de Danemark, qui devint le roi Olav IV de Norvège. Mais le jeune roi n'exerça qu'un pouvoir de façade car le vrai pouvoir était détenu par sa mère, Marguerite Ire Valdemarsdotter. Il mourut d'ailleurs avant elle et celle-ci devint souveraine de la Norvège et du Danemark, puis de la Suède en 1389. Afin d'obtenir le soutien des Allemands contre les ducs de Mecklembourg prétendants au trône de Suède, Marguerite fit élire roi son petit-neveu, Éric de Poméranie.
Souveraineté étrangère
Oslo devient un centre de pouvoir au XIIIe siècle. La peste noire, qui décime le pays en 1349, arrête son essor. En 1380, la Norvège est réunie au Danemark. Cette union dure 400 ans. La Norvège passe aux mains du roi de Suède en 1814, mais elle se rebelle en adoptant sa propre constitution et en déclarant son indépendance. Son combat pour l’indépendance tourne court devant une invasion suédoise menée par le prince héritier de Suède qui n'est autre que l'ancien maréchal d'Empire de Napoléon, Jean-Baptiste Bernadotte. Ce dernier devient roi de Suède en 1818 sous le nom de Charles XIV Jean. Les Norvégiens se voient accorder le droit de rester un royaume distinct et conserver leur constitution démocratique, mais sont forcés d’entrer dans une union personnelle avec la Suède jusqu'en 1905.
Indépendance
La résistance nationale finit par l’emporter et la Norvège acquiert son indépendance en 1905. Les Norvégiens optent alors pour la monarchie et choisissent le prince Charles de Danemark comme souverain. Celui-ci prend le titre de Haakon VII.
Guerres mondiales
La Norvège reste neutre pendant la première guerre mondiale mais 1 892 marins marchands norvégiens sont morts, la plupart du temps à cause des torpillages allemands. La Norvège a perdu près de 50% de sa flotte marchande, proportionnellement les pertes les plus grandes de tous les pays de la Première Guerre mondiale. Les souverains suédois, norvégiens et danois s'accordèrent pour maintenir la neutralité des pays scandinaves et décidèrent de s'entraider. Cette politique de neutralité et d'amitié persista dans les trois pays après la guerre.
La Norvège proclama à nouveau sa neutralité au début de la Seconde Guerre mondiale en 1939. Malgré les sentiments de sympathie pour la Finlande pendant la phase russo-finnoise du conflit, la Norvège rejeta la demande franco-britannique de faire transiter des troupes via son territoire. Cependant, les manœuvres allemandes le long des côtes norvégiennes rendirent la neutralité du pays difficile à respecter. Le 8 avril 1940, la France et la Grande-Bretagne avouèrent avoir miné les eaux territoriales norvégiennes afin d'empêcher les navires de ravitaillement allemands de les utiliser. La Norvège est occupée par les nazis en avril 1940, suite à l'opération Weserübung. Après la défaite militaire de son pays, le roi Haakon VII organise un gouvernement en exil, et place la plus grande partie de l’énorme flotte marchande norvégienne sous le contrôle des alliés. Le pays est placé directement sous administration militaire allemande, avec à sa tête le Commissaire du Reich Joseph Terboven. Le roi Haakon VII et le chef du gouvernement Johan Nygaardsvold animent à Londres un gouvernement en exil, reconnu par les Alliés. Une partie des forces armées, dont plus de cent navires de la Marine royale norvégienne, parvient à suivre le roi au Royaume-Uni et participe, au fil du conflit, à l'effort de guerre. Les Forces Norvégiennes Libres contribuent à la bataille de l'Atlantique, puis à la bataille de Normandie[1].
A partir de 1942, un gouvernement pro-nazi présidé par Vidkun Quisling, chef du parti d'extrême-droite Nasjonal Samling, gouverne le pays en collaborant activement avec l'occupation. De son côté, le mouvement de résistance norvégien (Résistance norvégienne) combat vigoureusement les nazis. L'exploit le plus célèbre des résistants norvégiens est la destruction de l'usine d'eau lourde de Vemork en 1943. La retraite des nazis au printemps 1945 est marquée par la destruction systématique des villes et des villages dans le Nord du pays. Après la reddition allemande, le 8 mai 1945, la famille royale et le gouvernement légitime en exil regagnent la Norvège. La peine de mort, abolie en 1876, est rétablie pour punir les traîtres. Vidkun Quisling et les principaux collaborateurs sont jugés et exécutés peu de temps après pour haute trahison et crimes de guerre. Depuis 1946, Oslo offre un arbre de Noël géant à Londres en souvenir de l'aide apportée par les Anglais aux Norvégiens .
Vers l'Europe ?
Le gouvernement en exil démissionna après le retour à l'ordre normal. Le Parti travailliste de Norvège (Arbeiderpartiet) remporta les élections générales d'octobre 1945, et Einar Gerhardsen devint Premier ministre. Le parti demeura au pouvoir sans interruption pendant les vingt années suivantes. Sous sa direction, la Norvège devint une démocratie sociale et un État-providence. Elle adhéra à la charte des Nations unies (ONU) en 1945. La Norvège bénéficia du plan Marshall en 1947, puis adhéra à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) en 1949. Cette adhésion à l'OTAN signifia la fin de la neutralité du pays et fut tacitement approuvée par le peuple norvégien aux élections d'octobre 1949 qui reconduisirent les travaillistes. L'économie norvégienne sortit de la guerre exsangue en raison de l'exploitation allemande et du sabotage intérieur. Les troupes allemandes, lors de la retraite, brûlèrent de nombreuses villes du Nord, comme dans d'autres pays. Afin de redémarrer la reconstruction au plus vite, le gouvernement travailliste planifia toute l'économie du pays, renforça sa place dans les marchés mondiaux, et chercha à redistribuer la richesse nationale selon des critères plus égalitaires (reste à savoir si ce principe eut de réels effets). En trois ans, le produit intérieur brut norvégien avait retrouvé son niveau d'avant-guerre. Ce développement fut accompagné de nouvelles lois sociales. En 1959, la Norvège devint un des membres fondateurs de l'Association européenne de libre-échange (AELE). Soucieuse de conserver son agriculture et sa pêche fondées sur la petite entreprise, elle ne tisse pas de liens plus étroits avec l’Europe. La découverte de pétrole et de gaz naturel dans la mer du Nord lui apporte la prospérité dans les années 1970.
Le 22 janvier 1972, la Norvège signe son adhésion à la CEE[2]. Mais le 25 septembre, les électeurs norvégiens se prononcent par référendum contre l'acte d'adhésion de leur pays à la CEE[2].
Les ressources naturelles en hydrocarbures commencèrent à être exploitées par une société d'État à la même époque. Au début des années 1980, le pétrole de la mer du Nord assurait environ 30 % des recettes d'exportations annuelles de la Norvège. Cependant, les cours baissèrent soudainement en 1985 et en 1986, et les perspectives de recettes fiscales et commerciales plus faibles amenèrent le gouvernement Willoch à réclamer des taxes pétrolières plus élevées en avril 1986. Cette mesure lui fit perdre un vote de confiance au Parlement et le gouvernement fut remplacé en mai par un gouvernement travailliste minoritaire, dirigé par Gro Harlem Brundtland. Cette dernière démissionna après une défaite aux élection de septembre 1989 et ramena le Parti travailliste dans l'opposition. Jan P. Syse, du Parti conservateur, lui succéda au poste de Premier ministre, à la tête d'une coalition de centre-droite. Cependant, la durée du gouvernement de Syse fut très brève. Il fut divisé quant à la position à adopter au sujet de ses futures relations avec l'UE et dut démissionner en octobre 1990. Il fut remplacé, le mois suivant, par une coalition dirigée par la travailliste Gro Harlem Brundtland. Le roi Olav V mourut en janvier 1991 et son fils, Harald V, monta sur le trône.
En 1993, la diplomatie norvégienne joua un rôle important dans les négociations de paix entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Elles aboutirent aux Accords d'Oslo du 13 septembre 1993.
La ville de Lillehammer fut choisie par le CIO pour accueillir les XVIIIe jeux Olympiques d'hiver de février 1994.
Le 4 mai 1994, le Parlement européen appuya l'adhésion de l'Autriche, de la Norvège, de la Suède, et de la Finlande à l'Union européenne. Les 24 et 25 juin 1994, ces quatre pays signèrent le traité d'adhésion au Conseil européen de Corfoue. Or jusque là, les négociations avaient été entravées par un désaccord sur les droits de pêche dans les eaux norvégiennes de la mer du Nord. Les Norvégiens rejetèrent donc l'adhésion à l'UE pour la seconde fois au référendum de novembre 1994, et ce malgré la campagne très forte du « oui » de Gro Harlem Brundtland. Les 52,4% du vote pour le « non » furent l'expression de sentiments profondément anti-UE, surtout présents dans la population rurale et féminine. La population rurale craignait l'érosion des subventions de l'État pour la pêche et l'agriculture, tandis que les femmes voyaient en l'UE une menace pour la politique égalitaire du pays. Il y eut aussi un sentiment d'inquiétude, plus général, au sujet des lois norvégiennes en matière de protection de l'environnement.
Notes et références
- ↑ ROYAL NORWEGIAN NAVY CASUALTIES, 1940-45
- ↑ a et b www.ladocumentationfrancaise.fr (consulté le 13 juin 2008).
Voir aussi
Liens internes
Lien externe
- La Norvège, des Vikings à la social-démocratie par Éric Eydoux, Maître de conférences à l'université de Caen.
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