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Guillaume René Meignan
Pour les articles homonymes, voir Meignan.Cardinal
Guillaume René Meignan
de l'Église catholique romaineCardinal-prêtre
de la Sainte-Trinité-des-MontsNaissance 12 avril 1827
à Denazé (France)Ordination
sacerdotale13 juin 1840 Consécration
épiscopale1er mai 1865 par
Mgr Henri MaretÉvêque Évêque de Châlons
Évêque d'Arras
Archevêque de ToursCréé
cardinal16 janvier 1893 par le
pape Léon XIIIDécès 19 janvier 1896
à Tours (France)Cardinal
Titre cardinalice
Collège cardinalice · Consistoire
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(en) Fiche
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Guillaume René Meignan, né le 12 avril 1827 à Denazé et mort à Tours le 19 janvier 1896, fut cardinal-archevêque de Tours.
Sommaire
Biographie
Il est né au vieux logis de Chauvigné, en Denazé. Plusieurs membres de sa famille avaient souffert pour la foi pendant la Révolution française. Françoise Rabeau, sa mère, fit le voyage de Laval pour obtenir la liberté de ses parents, et fut une chrétienne formée par les Jansénistes, dit son fils, qui n'en eut jamais le rigorisme. Sa mère vint se fixer à Laval pour veiller plus efficacement sur l'éducation de ses enfants. Du petit-collège de Haute-Folie, fondé vers 1806 par le Père Antonin Regal, Meignan passa au lycée d'Angers, puis au Collège de Château-Gontier. Au Mans, où il faisait ses études théologiques, il reçut la tonsure le 23 mai 1836, et le sacerdoce le 14 juin 1840, déjà professeur de troisième au Collège de Tessé.
Il va dès lors suivre à Paris les cours de Victor Cousin, et du mois d'avril 1842 au mois de mai 1843, fréquente les universités de Munich, Dresde, Leipsig et Berlin. Vicaire à Saint-Jacques-du-Haut-Pas, il début par quelques articles sur les questions sociales dans L'Univers ; devient vicaire à Saint-Roch, 1845, préfet des études à Notre-Dame-des-Champs, 1846 ; collabore au Correspondant, obtient l'aumônerie de la maison royale de la Légion d'honneur à Saint-Denis, 1847, est républicain aussi longtemps que dure la IIe république, redevient vicaire à Saint-Louis-d'Antin, 1851, à Saint-Joseph, 1852, à Saint-André-d'Antin, 1853, à Sainte-Clotilde avec le titre de rapporteur des conférences ecclésiastiques, 1857, et enfin, par la protection de Mgr Maret, professeur d'Écriture sainte à la Sorbonne, 1861.
Désormais bien vu aux Tuileries, il ne reçut de Mgr Georges Darboy le titre de grand vicaire, 1863, que pour être promu au siège de Châlons (septembre 1864). A sa consécration (1er mai 1865, l'archevêque se trouva malade et laissa achever la cérémonie par Mgr Maret. Duruy nomma aussitôt le nouvel évêque membre du conseil supérieur de l'Instruction publique. Au Ier concile œcuménique du Vatican, Mgr Meignan suivit Mgr Darboy et fut des 54 prélats qui n'assistèrent pas à la proclamation du dogme de l'infaillibilité pontificale. D'Arras où il avait été transféré le 20 septembre 1882, il s'éleva, moins de 2 ans plus tard, le 25 mars 1884, au siège métropolitain de Tours, et mérita l'année suivante à la chambre pour son attitudes les éloges d'un ministre. La pourpre romaine et le titre cardinalice de la Sainte-Trinité-des-Monts couronnèrent sa carrière lors du consistoire du 19 janvier 1896. Il mourut subitement trois ans après, jour pour jour, le 19 janvier 1896, et fut inhumé dans la crypte de l'église Saint-Martin.
Publications
L'oeuvre exégétique du cardinal Meignan est son titre le meilleur à la reconnaissance des catholiques. Elle comprend :
- Les Prophéties messianiques, Paris, 1856, in-8° de 638 p. ;
- La crise religieuse en Angleterre, 1861 ;
- Un prêtre déporté en 1793. M. Rabeau, oncle du cardinal, 1862 ;
- M. Renan et sa Vie de Jésus, 1863 ;
- La crise protestante en Angleterre et en France, 1864 ;
- Les évangiles et la critique au XIXe siècle, 1864, in-8° de 486 p. ;
- Le monde et l'homme primitif, 1869 ;
- Instructions et conseils aux familles chrétiennes, 1876 ;
- Les prophéties des deux premiers livres des Rois, 1878, in-8° de 224 p. ;
- Léon XIII pacificateur, 1886 ;
- David, roi, psalmiste, prophète, 1889, in-8° de 486 p. ;
- Salomon, son règne, ses écrits, 1890, in-8° de 583 p. ;
- Les prophètes d'Israël, 1894, in-8° de 579 p. ;
- L'Ancien Testament dans ses rapports avec le Nouveau, et la Critique moderne, de l'Eden à Moïse et de Moïse à David, 1894, 1895, 2 in-8 ;
- L'irréligion systématique, 1897.
Bibliographie
- Abbé Boissonot (secrétaire intime de Mgr Meignan), Panégyrique du cardinal Meignan, fort-volume in-8°.
Source
- « Guillaume René Meignan », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition]
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