Foi, raison et université — Souvenirs et réflexions

Foi, raison et universitéSouvenirs et réflexions

Discours de Ratisbonne

Benoît XVI

Le discours de Ratisbonne tient son nom du discours que le pape Benoît XVI a présenté sur le rapport entre la raison et la foi, intitulé Foi, raison et université - Souvenirs et réflexions, à luniversité de Ratisbonne en Allemagne, il avait été professeur. Le 12 septembre 2006, Benoît XVI entame un discours sur les rapports entre la religion et la violence, pour faire une condamnation claire et motivée de la violence exercée au nom de la religion. Une citation du discours déclenche de vives réactions politiques et religieuses dans le monde, majoritairement négative dans les pays musulmans, plutôt positive dans les pays occidentaux prenant la défense du pape au nom du dialogue religieux et de la liberté d'expression.

Sommaire

Discours de Benoît XVI

Résumé

Le discours de Foi, raison, citant aussi bien la pensée juive et grecque que la théologie protestante et lathéisme moderne, traitait principalement de la chrétienté et de ce que le pape Benoît appelle la tendance à « exclure la question de Dieu » de la raison. Lislam nest abordé que dans une partie du discours (trois paragraphes). Le pape cite des critiques fortes quil décrit comme « étonnamment abrupte »[1] et dune « rudesse assez surprenante »[2] Dans les trois paragraphes, situés au début du discours, Benoît XVI cite et discute sur un argument fait par lempereur byzantin Manuel II Palaiologos tiré dun dialogue quil avait avec un érudit persan en 1391 à propos du jihad, mais aussi sur des commentaires faits par Théodore Khoury, qui publia récemment le dialogue de lempereur auquel le Souverain Pontife se référait. Benoît XVI utilise largument de Manuel II pour décrire une distinction entre le point de vue chrétien, tel que lexprime Manuel II, selon laquelle « ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu » et du point de vue de lislam, comme lexplique Khoury, que Dieu transcende les concepts tels que la rationalité.

Les paragraphes qui traitent de lislam

Paragraphe 1 -

«  Tout cela me revint en mémoire récemment à la lecture de lédition publiée par le professeur Théodore Khoury (Münster) dune partie du dialogue que le docte empereur byzantin Manuel II Paléologue, peut-être au cours de ses quartiers dhiver en 1391 à Ankara, entretint avec un Persan cultivé sur le christianisme et lislam et sur la vérité de chacun deux. Lon présume que lempereur lui-même annota ce dialogue au cours du siège de Constantinople entre 1394 et 1402 ; ainsi sexplique le fait que ses raisonnements soient rapportés de manière beaucoup plus détaillées que ceux de son interlocuteur persan. Le dialogue porte sur toute létendue de la dimension des structures de la foi contenues dans la Bible et dans le Coran et sarrête notamment sur limage de Dieu et de lhomme, mais nécessairement aussi toujours à nouveau sur la relation entrecomme on le disaitles trois « Lois » ou trois « ordres de vie » : lAncien Testamentle Nouveau Testamentle Coran. Je nentends pas parler à présent de cela dans cette leçon ; je voudrais seulement aborder un argumentassez marginal dans la structure de lensemble du dialoguequi, dans le contexte du thème « foi et raison », ma fasciné et servira de point de départ à mes réflexions sur ce thème.  »

Paragraphe 2 -

«  Dans le septième entretien (dialexiscontroverse) édité par le professeur Khoury, lempereur aborde le thème du djihad, de la guerre sainte. Assurément lempereur savait que dans la sourate 2, 256 on peut lire : « Nulle contrainte en religion ! ». Cest lune des sourates de la période initiale, disent les spécialistes, lorsque Mahomet lui-même navait encore aucun pouvoir et était menacé. Mais naturellement lempereur connaissait aussi les dispositions, développées par la suite et fixées dans le Coran, à propos de la guerre sainte. Sans sarrêter sur les détails, tels que la différence de traitement entre ceux qui possèdent le « Livre » et les « incrédules », lempereur, avec une rudesse assez surprenante qui nous étonne, sadresse à son interlocuteur simplement avec la question centrale sur la relation entre religion et violence en général, en disant : « Montre-moi donc ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu y trouveras seulement des choses mauvaises et inhumaines, comme son mandat de diffuser par lépée la foi quil prêchait ». Lempereur, après sêtre prononcé de manière si peu amène, explique ensuite minutieusement les raisons pour lesquelles la diffusion de la foi à travers la violence est une chose déraisonnable. La violence est en opposition avec la nature de Dieu et la nature de lâme. « Dieu napprécie pas le sangdit-il —, ne pas agir selon la raison, sun logô, est contraire à la nature de Dieu. La foi est le fruit de lâme, non du corps. Celui, par conséquent, qui veut conduire quelquun à la foi a besoin de la capacité de bien parler et de raisonner correctement, et non de la violence et de la menacePour convaincre une âme raisonnable, il nest pas besoin de disposer ni de son bras, ni dinstrument pour frapper ni de quelque autre moyen que ce soit avec lequel on pourrait menacer une personne de mort… »

Paragraphe 3 -

«  Laffirmation décisive dans cette argumentation contre la conversion au moyen de la violence est : ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu. Léditeur Théodore Khoury commente : pour lempereur, un Byzantin qui a grandi dans la philosophie grecque, cette affirmation est évidente. Pour la doctrine musulmane, en revanche, Dieu est absolument transcendant. Sa volonté nest liée à aucune de nos catégories, fût-ce celle du raisonnable. Dans ce contexte, Khoury cite une œuvre du célèbre islamologue français R. Arnaldez, qui explique que Ibn Hazn va jusquà déclarer que Dieu ne serait pas même lié par sa propre parole et que rien ne lobligerait à nous révéler la vérité. Si cela était sa volonté, lhomme devrait même pratiquer lidolâtrie.  »

(Dans la suite de son discours (12 paragraphes), le pape parle des relations entre la Foi catholique et la raison, en particulier la philosophie hellénistique. Il nest plus question de lislam ni de la violence, par contre la citation de Manuel II « Ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu. » revient à deux reprises.)

Les propos cités ne sortent pas de la pensée du pape mais de lextrait dun livre.

Constat

  • Le pape Benoît XVI, en relatant dans son discours une controverse de la fin du Moyen Âge (fin XIVe siècle) entre lempereur de Constantinople Manuel II Paléologue et un érudit musulman persan, a provoqué une polémique, ayant été compris, dans certains milieux musulmans, comme critiquant le jihad (la "guerre sainte") et le Prophète. Dans cette transcription on peut comprendre que Dieu, qui est amour, ne peut voir la vraie foi se répandre par la guerre (le Jihad) et la violence.
  • Le pape Benoît XVI est accusé davoir lié la foi musulmane à la violence.
  • Le 14 septembre, le Vatican rappelle dans une déclaration officielle que « (…) le Saint-Père souhaite cultiver une attitude de respect et de dialogue envers les autres religions et cultures, et de toute évidence aussi lislam », et que ce discours était « un refus clair et radical de la motivation religieuse de la violence ».

Interprétation et enjeux

Au sein de lÉglise, la critique du faux irénisme a été tout dabord développée dans lencyclique Humani Generis de Pie XII. Le point de doctrine est dexiger un dialogue franc qui va au-delà des malaises et des vaines concessions. Benoît XVI ne se pose pas en critique de ses prédécesseurs ou de Vatican II ; en lançant le défi du dialogue à ses interlocuteurs, il veut aller au cœur du débat, qui pour lui a autant denjeux culturels que religieux.

Par la déclaration Nostra Ætate du concile Vatican II sur les rapports avec les autres religions, lÉglise ouvre le dialogue en misant surtout sur les croyances communes des grandes traditions religieuses. Cette ouverture sétait par exemple concrétisée par les journées de prière commune à Assise. Le caractère sans condition de cette attitude douverture avait été critiquée au sein même de la curie romaine, en particulier par le cardinal Ratzinger alors quil était préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi. Ce dernier avait obtenu que lon dise des responsables religieux quils étaient réunis à Assise "ensemble pour prier" et non pour "prier ensemble", soulignant ainsi que pour la théologie catholique, le sens de la prière chrétienne nétait pas réductible à celui des autres religions.

Auteur du catéchisme de l'Église, il avait publié quelques années plus tôt la déclaration Dominus Iesus qui réaffirmait lunicité et luniversalité salvifique de Jésus-Christ et de lÉglise. Lune de ses plus vives critiques déjà adressées à lislam est quelle est incompatible avec la démocratie.

Foi et raison

Alors que sa première encyclique papale traitait de lamour de Dieu, cette fois-ci à Ratisbonne il aborde le sujet de la Foi et de la Raison au sein des institutions académiques, sujet quavait abordé Jean-Paul II dans son encyclique Fides et ratio. Ce rappel sadresse aussi bien à un occident déchristianisé, qui tend à considérer que le domaine de la Raison exclut tout discours sur la Foi, quà un monde musulman, implicitement appelé à manifester plus de raison dans lexpression de sa foi, et à accepter une critique de l'islam externe.

Quelques commentateurs ont souligné le rôle central que la notion de disputatio (débat entre théologiens de religions différentes) tenait dans cette histoire relatée par le pape. Ces débats (parfois appelés « controverses ») étaient une pratique fréquente de lÉglise à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. Il y en eut dorganisé avec des juifs, des musulmans, des catharesLa scène historique relatée par le pape rappelle une époque les autorités de deux religions pouvaient dialoguer rationnellement de leur religion respective, sans recourir à la violence pour défendre leur foi: le siège de Constantinople qui sert de toile de fond est une guerre politique, non religieuse. Par contraste, cette scène souligne les difficultés actuelles dune critique de lislam fondée sur la raison.

Relation entre catholicisme et islam

En ce qui concerne les rapports avec lislam, le pape montre son désir de fonder le dialogue inter-religieux sur la vérité et la responsabilité. Le sort des minorités chrétiennes en terre dislam, ou les appels à la violence religieuse de certains dirigeants islamistes, sont des sujets pointés du doigt par les autorités catholiques.

Jusquà la déclaration de Ratisbonne, la position de lÉglise catholique a été de ne faire aucun geste qui puisse entraîner des difficultés pour les minorités chrétiennes en pays islamiques (en Palestine, Iran, Irak, Turquie, Copte en Égypte…). La déclaration de Ratisbonne marque également une rupture par rapport à cette stratégie.

De fait, en sus des manifestations hostiles, les chrétiens des pays islamistes ont effectivement payé le prix de cette nouvelle politique : sept églises attaquées dans les territoires palestiniens mi-septembre, et une religieuse assassinée en Somalie.

Mais ces exactions ont été condamnées par de nombreuses autorités, y compris des dirigeants de lislam modéré. Ces commentaires ont souligné que face à des accusations de violence, lislam ne pouvait pas répondre par la violence, acceptant ainsi de placer le débat sur le terrain proposé par le pape.

Déclaration officielle du Vatican

Tarcisio Bertone, le nouveau secrétaire dÉtat du Saint Siège, a fait une déclaration le 16 septembre 2006, expliquant que « La position du pape sur lislam est, sans équivoque, celle exprimée par le document Nostra Aetate » et que « lopinion du pape en faveur du dialogue interreligieux et interculturel est absolument sans équivoque » Le souverain pontife était « absolument désolé » de voir ses propos interprétés comme offensants pour lislam.

« « Concernant le jugement de lempereur byzantin Manuel II Paléologue, quil a rapporté dans son discours de Ratisbonne, le Saint-Père na pas eu lintention, ni na lintention de le faire sien, mais la seulement utilisé comme une occasion pour développer, dans un contexte académique, et selon ce quil résulte dune lecture complète et attentive du texte, quelques réflexions sur le thème des rapports entre religion et violence en général, et conclure avec une réfutation claire et radicale de la motivation religieuse de la violence, d quelle vienne. Le pape est absolument désolé que certains passages de son discours aient pu paraître offensants pour la sensibilité des croyants musulmans et aient été interprétés dune façon qui ne correspond daucune façon à ses intentions.[3] Dautre part, face à la religiosité fervente des croyants musulmans, il a mis en garde la culture occidentale sécularisée pour quelle évite le mépris de Dieu et le cynisme de considérer le mépris du sacré comme un droit de la liberté. »[4] »

Déclarations du pape

« « Je suis vivement attristé par les réactions suscitées par un bref passage de mon discours (…) considéré comme offensant pour la sensibilité des croyants musulmans alors quil sagissait dune citation dun texte médiéval qui nexprime en aucune manière ma pensée personnelle (…). Jespère que la déclaration, samedi, de mon secrétaire dÉtat contribuera à apaiser les esprits et à clarifier le sens véritable de mon discours qui (…) était une invitation au dialogue franc et sincère avec un grand respect réciproque ». »
  • Benoît XVI a évoqué, place-Saint Pierre pour laudience générale, son récent séjour bavarois. Il a fait le récit de son étape à Munich, dont il fut le pasteur, puis de celle au sanctuaire marial dAltötting et enfin de sa rencontre avec les universitaires de Ratisbonne devant les fidèles rassemblés.
« « Ce ne fut pas seulement un retour vers son passé, mais aussi une belle occasion denvisager lavenir avec espérance (…). Celui qui croit nest jamais seul (…) nous devons réfléchir sur notre appartenance de baptisés à lÉglise du Christ, dans laquelle personne nest jamais seul, mais en communion permanente avec Dieu et les frères (…). Javais choisi pour ce discours les rapports entre la foi et la raison. Pour introduire mes auditeurs dans la dramatique actualité du sujet, jai cité un passage dun dialogue du XIVe siècle lempereur chrétien Manuel II présente à son interlocuteur musulman, dune manière incompréhensiblement abrupte le lien entre religion et violence.

Cest malheureusement cette citation qui a pu prêter méprise. Il est pourtant clair à une lecture attentive de mon texte que je nentendais absolument pas faire mienne lopinion négative du souverain byzantin, et que ce jugement polémique nexprimait pas mes convictions. Mon intention était toute différente. À partir de ce que Manuel Paléologue dit ensuite de positif sur la raison qui doit présider à la transmission de la foi, je désirais expliquer que ce ne sont pas la religion et la violence qui vont de pair, mais bien la religion et la raison.

Le thème de ma leçon était bel et bien le lien entre la foi et la raison. En cela, je voulais inviter au dialogue entre la foi chrétienne et le monde moderne, ainsi quavec toutes les cultures et religions. Jose espérer que durant les diverses phases de mon séjour bavarois, notamment à Munich jai souligné limportance de respecter ce qui est sacré pour autrui, on aura perçu mon profond respect pour les grandes religions, et notamment pour les Musulmans qui adorent le Dieu unique et avec lesquels les Catholiques se sont engagés à défendre et promouvoir de concert la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté pour tous les hommes.

Jespère donc quaprès des réactions immédiates, les propos tenus à luniversité de Ratisbonne puissent constituer un encouragement supplémentaire à un dialogue fructueux, et même critique, entre religions comme entre la raison moderne et la foi des chrétiens ».[5] »

Réactions par ordre chronologique

Les chefs religieux

Musulmans

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Wikinews propose des actualités concernant « Les propos de Benoît XVI : Les musulmans protestent ».

  • Mohammad Mehdi Akef, guide spirituel des Frères musulmans, exige du pape des « excuses personnelles » et appelle les gouvernements musulmans à menacer de rompre leurs relations avec le Vatican.[réfnécessaire]
  • Ameer Ali, responsable du Conseil musulman dAustralie, considère que « le pape avait employé la citation la plus mal venue, au moment le plus mal venu ».[réfnécessaire]
  • Muhammad Abdul Bari du Muslim Council of Britain a déclaré qu’« on aurait espéré dun chef religieux tel que le pape dagir et de parler avec responsabilité et de rejeter le point de vue de lempereur byzantin dans lintérêt de la vérité et de rapport harmonieux. Il est regrettable que le pape na pas agi de la sorte et cela a tout naturellement provoqué beaucoup de consternation et de tourment. »[6]
  • le recteur de la mosquée de la porte dAix, Mohand Alili, relativise limportance accordée aux propos tenus par Benoît XVI à Ratisbonne, estimant que le pape « défend ce quil est. Alors cest aux musulmans de dire :voilà ce que nous sommes”. Je ne vois pas pourquoi on va créer un système de polémique », poursuivant : « je ne vois pas pourquoi les musulmans sen prennent au pape au lieu de sen prendre aux leurs, (…) [à ceux] qui ont décrédibilisé lislam ».[7]
  • Le grand mufti Abdul-Aziz al-Cheikh a accusé le pape de « mensonge ». Il indique que « ces propos prouvent limpossibilité de toute réconciliation entre les religions »[8].
  • Un religieux saoudien Salman el-Awda exhorte les musulmans à se « dresser » contre le Vatican, à cause de la « haine cachée dans le cœur du pape »[8].
  • Le grand mufti sunnite libanais, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, estime que « la raison est la substance même de lislam et de ses enseignements (…) Lislam interdisait la violence dans la vie humaine. Quiconque veut la vérité (sur lislam) doit se référer au Coran plutôt quà un dialogue ou à des extraits »[8].
  • À Mogadiscio, Cheikh Abubukar Hassan Malin, dignitaire musulman lié au puissant mouvement des tribunaux islamiques, appelle au meurtre de Benoît XVI déclarant : « Nous vous exhortons, musulmans, que vous soyez, à pourchasser le pape pour ses propos barbares, comme vous avez traqué Salman Rushdie, lennemi dAllah qui avait offensé notre religion (…) Quiconque offense notre prophète Mahomet devrait être tué par le musulman se trouvant le plus proche de lui (…) Nous appelons toutes les communautés islamiques du monde entier à se venger ».[9].

Catholiques romains

  • Le cardinal Paul Poupard, président du conseil pontifical pour la culture et le dialogue interreligieux, commente que, face à un public universitaire, « le grand professeur Joseph Ratzinger a fait une leçon doctorale sur les rapport entre raison et foi », ajoutant : « ne réduisons pas son discours à des stéréotypes ». Le cardinal Paul Poupard, a appelé dans une interview « les amis musulmans de bonne volonté » à lire le discours « dans son entier » avant de se prononcer.[10]
  • Mgr Charles Bo archevêque catholique de Rangoun en Birmanie, a déclaré que « le pape Benoît XVI a dit ce quaffirment des millions de musulmans à travers le monde : la religion ne peut justifier la violenceJe suis triste de constater les malentendus de nos frères musulmans concernant ce que notre Saint-Père Benoît XVI a mentionné. Il est évident que dans un pays aussi tranquille que le Myanmar, nous ne voyons aucune réaction des musulmans. Benoît XVI affirmait clairement que la violence nest pas compatible avec la nature de Dieu. La violence et lassassinat sont contraires à la nature de Dieu », explique-t-il. « Il a dit clairement que Dieu est amour et que lamour assure et fait jaillir la vie. Dieu donne la vie. Cest la raison fondamentale pour laquelle un théologien aussi respecté et hautement apprécié que le pape a transmis un message aussi clair dans sa première encyclique Dieu est amour. Le pape parlait dans une université, il avait choisi de répéter que la dimension religieuse est nécessaire pour tous les hommes, et que la foi est fondamentale pour faire lexpérience de la plénitude de la vie » ajoute larchevêque Bo. « La froideur de la rationalité conduit souvent à une vie désacralisée, cest ce quil essayait de dire ». En définitive Mgr Charles Bo est certain que le pape a reflété le sentiment et le souhait de millions de musulmans. Car eux aussi affirment que la violence et lislam ne peuvent pas être liés. Mgr Bo est convaincu que de nombreux musulmans « veulent être des croyants musulmans dans le monde daujourdhui contre ceux qui utilisent la religion pour frapper les autres avec violence. La religion ne peut être à la base dun conflit, dune guerre ou de toute autre forme de violence ».[11]
  • Réaction du cardinal Lustiger : « Nous sommes face un phénomène médiatique à la limite de labsurde. Pour ceux qui nont pas lu en entier la "leçon" que le pape Benoît XVI a donnée à luniversité de Ratisbonne, cette affaire est incompréhensible. Et effrayante. Il aura suffi de quelques mots pour que des foules, qui nont pas la moindre idée de ce dont il sagit, se mettent à crier à loffense et déchaînent une querelle dont on ne sait à qui elle profite. En tout cas, elle ne profite pas à lIslam. Ce nest pas respecter lIslam que dabaisser, piétiner quelquun qui sest toujours présenté comme un loyal interlocuteur et un ami. Le procédé est grossier et je ne crois pas que les musulmans sincères, sils sont avertis, puissent souscrire à pareil déferlement de haine et de violence. Il y a un malentendu gravissime et ce malentendu est, dabord, au détriment de lislam. Sa pensée va au fond de la question cruciale du rapport de lOccident avec la religion, en particulier avec lislam. LOccident risque de devenir totalement hermétique aux religions, si la "raison" séculière suit sa propre dérive. Et, pour lislam, leffet sera, en Occident, une attitude encore plus réductrice et impitoyable. Le christianisme a lavantage dêtre enraciné dans la culture occidentale. Cela na été possible que grâce à la rencontre de la raison grecque et de la tradition biblique. Et le pape suggère que, par cette médiation, lislam pourra trouver la porte qui lui permettra, à son tour, daccéder à la raison critique. Ce chemin nappartient quà lislam et il est clair que ce discours na rien doffensant. Le sommer de se récuser sur un jugement quil na pas porté, cest mépriser un ami. Ceux qui exigent des excuses nont pas lu le discours, ou ne lont pas compris, ou traduisent en défi politique, le plus humiliant possible, les termes dun débat qui se voulait courtois. Si le jeu consiste à déchaîner la vindicte des foules sur des mots qui ne sont pas compris, alors les conditions du dialogue avec lislam ne sont plus réunies. Ce serait très inquiétant si la discussion ne se limitait plus quà des mots convenus. Je trouve enfin avilissante lattitude des pêcheurs en eaux troubles qui, dans des pays occidentaux, profitent de la circonstance pour accabler le pape Benoît XVI sans réfléchir aux enjeux de fond. ».[12]
  • Le primat de lÉglise canadienne et archevêque de Québec, Mgr Marc Ouellet, rappelle que « cest dans un cadre universitaire que Benoît XVI a tenu des propos sur la violence et la religionLes propos du pape ont été déformés par des groupes extrémistes ». Larchevêque poursuit « le véritable sens du discours du pape Benoît XVI visait à dissocier la violence de la religion ».[13]
  • Le chef de lÉglise catholique dAustralie à Sydney, le cardinal George Pell, soutient le pape Benoît XVI. « Les violentes réactions dans de nombreux endroits du monde musulman confirment lune des principales craintes du pape Benoît XVI. Elles démontrent le lien quétablissent de nombreux islamistes entre religion et violence, ainsi que leur refus de répondre à la critique par des arguments rationnels, ne réagissant que par des manifestations, des menaces et une véritable violence. Je pense que nous devons mener une étude approfondie de ce que le Coran dit de la violence, du parcours des premiers musulmans et de lexpansion militaire qui sest poursuivie pendant des dizaines dannées, et solliciter lavis de nos amis musulmans ».[14]
  • L'archevêque de Tartous, Mgr Bassilos Mansour, à Damas demande au pape Benoît XVI de présenter un mot dexcuse aux musulmans et d’« abandonner toutes les expressions et les concepts durs qui existent dans notre formation culturelle pour se rencontrer avec les musulmans ». Il pose la question suivante au pape Benoît XVI « Pourquoi vous avez pris comme exemple lempereur byzantin qui est un homme de guerre au lieu de tirer lexemple des habitants chrétiens de Constantinople qui ont défendu la mosquée des musulmans dans la capitale des grecs avant la 4e Croisade, ou la pensée du Patriarche de Constantinople qui a appelé le Khalifa Abbaside à la coopération entre les deux nations islamique et chrétienne, ou bien la coopération des chrétiens de lest avec Salaheddine contre les forces de la Croisade ? ».[15]

Coptes

  • Le chef de lÉglise copte, Chénouda III, rappelle que « toutes les remarques qui offensent lislam et les musulmans sont contraires aux enseignements du Christ ».[16]
  • Le porte-parole de lÉglise copte orthodoxe, Mgr Hakim Morcos affirme que « lÉglise copte égyptienne rejette catégoriquement les propos du pape du Vatican (…). La religion chrétienne nous ordonne daimer lautre quelle que soit sa religion et comme jaime les adeptes de Jésus-Christ, je dois respecter le prophète des musulmans et les croyants musulmans et il est inacceptable doffenser leurs sentiments religieux (…). Nous rejetons totalement toute atteinte aux symboles musulmans et toute atteinte au prophète des musulmans ».[17]

Maronites

  • Mgr Nasrallah Sfeir, patriarche des chrétiens maronites, la principale communauté chrétienne du Liban déclare « Les critiques contre le pape sont politiques », et estime que « Benoît XVI na pas parlé directement de lislam ». [18]

Réactions politiques

  • Égypte Égypte : Le gouvernement égyptien, qui craint que la situation ne dégénère, a convoqué le nonce apostolique (ambassadeur du Saint-Siège), pour lui demander une initiative dapaisement de la part de Benoît XVI.[réfnécessaire]
  • Allemagne Allemagne : Angela Merkel a déclaré que « celui qui critique le pape méconnaît lintention de son discours, qui était dinviter au dialogue entre les religions ».[réfnécessaire]
  • Maroc Maroc : Après la mise au point du pape, le roi Mohammed VI a rappelé son ambassadeur au Vatican en consultation pour protester contre des propos jugés "offensants" du pape Benoît XVI.[20]
  • Suisse Suisse : Le conseiller fédéral Pascal Couchepin chef du département de lIntérieur prend la défense du pape, estimant son discours « intelligent et nécessaire (…). Il a voulu montrer ce qui constitue lessence du christianisme. Il faut prendre en compte le fait que le judaïsme, le christianisme et lislamisme nont pas la même conception de Dieu. Ce que le pape a dit était à ses yeux "globalement respectueux" (…). Lislam doit aussi se poser la question de la relation entre la raison et la foi. Car je crois que dans ce domaine le christianisme a une position beaucoup plus ouverte ».[21]
  • Flag of Palestine.svg Palestine : Gaza, le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, qui appartient au mouvement islamiste Hamas, a condamné les propos du pape estimant quils « allaient à lencontre de la vérité et touchaient lessence de notre foi ». Mais il a dénoncé aussi la série dattaques contre des églises dans les territoires palestiniens. Sept églises avaient été la cible dattaques à Gaza et en Cisjordanie. « Ces attaques sont totalement inacceptables et aucun Palestinien ne devrait y prendre part. Nos frères chrétiens font partie du peuple palestinien ». [22]
  • États-Unis États-Unis : Le président américain George W. Bush a affirmé avoir "noté" les regrets du pape et les a jugés "sincères", selon un responsable de la Maison Blanche. Cest la seule réaction du président américain depuis que la controverse a éclaté. [23]
  • Turquie Turquie : Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait exigé de Benoît XVI quil sexcuse auprès des musulmans pour ces « déclarations horribles et malencontreuses ». La prochaine visite du pape en Turquie est susceptible dêtre annulée.[24]
  • France France : Le président Jacques Chirac a réagi sur les propos du pape. « Il faut éviter tout ce qui anime les tensions entre les peuples ou entre les religions. Il faut éviter tout amalgame entre lislam, qui est une religion respectée et respectable naturellement, et lislamisme radical qui est une action tout à fait différente et qui est une action de nature politique (…)."Je nai pas pour vocation, ni lintention, de faire un commentaire sur les propos du pape, je mexprime sur le plan général et dans le cadre du dialogue des cultures et des civilisations ».[25]

Réactions de la presse anglophone

  • Les éditoriaux du Guardian et du Daily Telegraph parlent de mauvaise interprétation et de propos pris hors contexte.[réfnécessaire]
  • Le New York Times qualifie de « tragiques et dangereux » les propos du pape Benoît XVI sur l'islam, et l'appelle à s'excuser.[26]
  • Pour The Economist établissant en 2009 un bilan provisoire du pontificat de Benoît XVI, l'affaire du discours de Ratisbonne est symptomatique des dysfonctionnements de la Curie en matière de communication : selon cet article, plusieurs officiels du Vatican avaient manifesté leur inquiétude devant le projet de discours, sans disposer de canal de communication pour en informer le pape ; même le « porte-parole » de Benoît XVI, Federico Lombardi, qui souhaitait lui faire part de ses inquiétudes de dernière minute, n'aurait pas été autorisé à déranger le pape, qui dormait[27].

Réactions diverses

  • Irak Irak : Une bombe a explosé vendredi 15 septembre devant une église à Bassorah (sud).[réfnécessaire]
  • Koweït Koweït : Le Parti islamiste Oumma presse les pays musulmans de rappeler leurs ambassadeurs au Vatican.[réfnécessaire]
  • Flag of Palestine.svg Palestine : Le 16 septembre, plusieurs cocktails Molotov sont lancés contre cinq églises de Naplouse, ne causant que de légers dégâts. Le ministre palestinien de lIntérieur, Saïd Siam, annonce des mesures de sécurité autour des églises de Gaza et de Cisjordanie.[réfnécessaire]
  • Flag of Palestine.svg Palestine : Le 15 septembre 2006, la plus vieille église orthodoxe de Gaza, léglise Saint-Porphyre, est la cible dattaques armées à quatre reprises dont un jet de grenade. Ismaïl Radouane, un des responsables du Hamas déclarait : « Cest une nouvelle croisade chrétienne lancée contre le monde musulman et arabe ».[28]
  • Somalie Somalie : Dimanche 17 septembre, une religieuse catholique septuagénaire est tuée avec un garde dans un hôpital de Mogadiscio. Des représentants dun mouvement islamique local ont déclaré à lagence Reuters que cet assassinat était un signe de « protestation contre les paroles prononcées par Benoît XVI sur lislam ».[29]
  • Royaume-Uni Royaume-Uni : Le 18 septembre, une centaine de musulmans britanniques manifeste devant la cathédrale de Westminster et demande lexécution du pape, sur fond de slogans antichrétiens : "Puisse Allah maudire le pape", "Trinité du diable, pape va en enfer", "lislam conquerra Rome", "Jésus Christ est lesclave dAllah"[30]. Anjem Choudary, président de la Society of Muslim Lawyers et co-organisateur du rassemblement déclare : « Quiconque insulte le message de Mahomet sera sujet à la peine capitale ».[31]
  • Al-Qaida : Ayman al-Zawahiri, numéro 2 du groupe terroriste, a déclaré dans un message vidéo diffusé le 29 septembre 2006 sur un site islamiste, que « ce charlatan a accusé lislam dêtre incompatible avec la rationalité, tout en oubliant que son propre christianisme est inacceptable pour un esprit sensé ». [32]

Dénouement de la controverse

Épilogue

Il sagit bien dune rencontre historique. Le pape Benoît XVI a reçu, le lundi 25 septembre 2006, au palais apostolique de Castelgandolfo les ambassadeurs des pays musulmans. Le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, et les représentants des pays à majorité musulmane, soit une vingtaine de pays dont lIran, ont répondu à lappel du Vatican. On peut citer les pays suivant qui ont participé à la réunion : Koweït, Pakistan, Qatar, Côte d'Ivoire, Indonésie, Turquie, Bosnie-Herzégovine, Liban, Yémen, Égypte, Irak, Sénégal, Algérie, Maroc, Albanie, Ligue arabe, Syrie, Tunisie, Libye, Iran et Azerbaïdjan. De plus, 14 membres du Conseil musulman dItalie et deux représentants du Centre culturel islamique italien et du Bureau de la Ligue musulmane mondiale ont été accueilli par le pape.

Le pape renoue ainsi le dialogue avec le monde musulman après ses propos extrêmement controversés.

Discours de Benoît XVI

« « Jai souhaité cette rencontre afin de consolider les liens damitié et de solidarité entre le Saint-Siège et les communautés musulmanes du monde. Je voudrais aujourdhui redire toute lestime et le profond respect que je porte aux croyants musulmans (…). Dès le début de mon pontificat, jai eu loccasion dexprimer mon souhait de continuer détablir des ponts damitié avec les adhérents de toutes les religions, manifestant particulièrement mon appréciation de la croissance du dialogue entre musulmans et chrétiens. Dans un monde marqué par le relativisme et excluant trop souvent la transcendance de luniversalité de la raison, nous avons impérativement besoin dun dialogue authentique entre les religions et entre les cultures, capable de nous aider à surmonter ensemble toutes les tensions, dans un esprit de collaboration fructueuse. Poursuivant lœuvre entreprise par mon prédécesseur, le pape Jean-Paul II, je souhaite donc vivement que les relations confiantes qui se sont développées entre chrétiens et musulmans depuis de nombreuses années, non seulement se poursuivent, mais se développent dans un esprit de dialogue sincère et respectueux, fondé sur une connaissance réciproque toujours plus vraie qui, avec joie, reconnaît les valeurs religieuses que nous avons en commun et qui, avec loyauté, respecte les différences (…). Le dialogue inter-religieux et interculturel est une nécessité pour bâtir ensemble le monde de paix et de fraternité ardemment souhaité par tous les hommes de bonne volonté. En ce domaine, nos contemporains attendent de nous un témoignage éloquent pour montrer à tous la valeur de la dimension religieuse de lexistence. Aussi, fidèles aux enseignements de leurs propres traditions religieuses, chrétiens et musulmans doivent-ils apprendre à travailler ensemble, comme cela arrive déjà en diverses expériences communes, pour se garder de toute forme dintolérance et sopposer à toute manifestation de violence; et nous, Autorités religieuses et Responsables politiques, nous devons les guider et les encourager en ce sens (…). Les leçons du passé doivent donc nous aider à rechercher des voies de réconciliation, afin de vivre dans le respect de lidentité et de la liberté de chacun, en vue dune collaboration fructueuse au service de lhumanité tout entière. Comme le déclarait le pape Jean-Paul II dans son discours mémorable aux jeunes, à Casablanca au Maroc, « le respect et le dialogue requièrent la réciprocité dans tous les domaines, surtout en ce qui concerne les libertés fondamentales et plus particulièrement la liberté religieuse. Ils favorisent la paix et lentente entre les peuples » (…). Dans la situation que connaît le monde aujourdhui, il est impératif que chrétiens et musulmans sengagent ensemble pour faire face aux nombreux défis qui se présentent à lhumanité, notamment pour ce qui concerne la défense et la promotion de la dignité de lêtre humain ainsi que des droits qui en découlent. Alors que grandissent les menaces contre lhomme et contre la paix, en reconnaissant le caractère central de la personne, et, en travaillant avec persévérance pour que sa vie soit toujours respectée, chrétiens et musulmans manifestent leur obéissance au Créateur, qui veut que tous vivent dans la dignité quil leur a donnée. »[34] »

Notes

  1. Verbatim : les propos du pape sur lislam, Tf1-Lci, 16 sept. 2006
  2. Foi, raison et université : discours du pape à luniversité de Ratisbonne, InXL6
  3. Benoît XVI et lislam: Verbatim de la déclaration du cardinal Bertone, Agence France-Presse par Cyberpresse, 16 sept. 2006
  4. Le pape devrait réagir dici peu, DW-World, 16 sept. 2006
  5. Respect de lislam, collaboration avec les musulmans, VIS, 20 sept. 2006
  6. In quotes: Muslim reaction to Pope, BBC News, 15 sept. 2006
  7. Propos du pape sur lislam: les musulmans ne doivent pas attendre du pape quil les glorifie, estime Mohand Alili, le Nouvel Observateur, 16 sept. 2006
  8. a, b et c Le pape a raison de dénoncer la violence de lislam !, LInvestigateur, 18 sept. 2006
  9. Somali cleric urges muslims to kill Pope, African News Dimension, 18 sept. 2006
  10. Colère musulmane contre les poncifs du pontife, [[Libération (journal)|]], 15 sept. 2006
  11. Le pape a dit ce quaffirment des millions de musulmans, déclare un archevêque de Birmanie, Catholique.org, 17 sept. 2006
  12. Controverse de Ratisbonne : le cardinal Lustiger sen prend aux médias, Le Monde par Chrétienté.info, 18 sept. 2006
  13. Le cardinal Ouellet à la défense du pape, Radio-Canada, 18 Sept. 2006
  14. Larchevêque de Sydney soutient le pape, Chrétienté.info, 19 sept. 2006
  15. Larchevêque Bassilos Mansour adresse un message au pape, La SANA, 19 sept. 2006
  16. Le ton monte après les propos du pape sur lislam, La Tribune, 16 sept. 2006
  17. LÉglise copte égyptienne rejette les propos du pape, Nouvelles d'Arménie Magazine, 19 sept. 2006
  18. Liban: le chef des chrétiens maronites défend le pape, Le Monde, 17 sept. 2006
  19. Pope: Prodi, religions must be committed to dialogue, AGI-Italy On Line, 16 sept. 2006
  20. Le Maroc proteste et rappelle en consultation son ambassadeur auprès du Vatican, Le Matin, 16 sept. 2006
  21. Le ministre suisse de lIntérieur défend Benoît XVI, AP par Yahoo News, 17 sept. 2006
  22. La tension persiste après les regrets du pape, Le Nouvel Observateur, 18 sept. 2006
  23. George W. Bush trouve Benoît XVI "sincère", Le Nouvel Observateur, 19 sept. 2006
  24. Le secrétaire dÉtat du Vatican affirme quil ny a "pas de raison" dannuler le voyage du pape en Turquie, Nouvelles dArménie Magazine, 20 sept. 2006
  25. Chirac appelle à « éviter les tensions entre peuples ou religions », Nouvelles dArménie Magazine, 20 sept. 2006
  26. Le monde appelle Benoît XVI à sexcuser, Le Nouvel Observateur, 16 sept. 2006
  27. « A chapter of accidents », dans The Economist, vol391, no 8631, 16 mai 2009, p. 63-65 [texte intégral (page consultée le 21 mai 2009)] 
  28. Muslims deplore Pope speech, Reuters par Yahoo News, 15 sept. 2006
  29. Somalie: une religieuse italienne tuée par balle à Mogadiscio, AFP par Yahoo News, 17 sept. 2006
  30. Just outside Westminster Cathedral today..., Joee Blogs, 17 sept. 2006
  31. The Pope must die, says Muslim, Daily Mail., 18 sept. 2006
  32. Al-Zawahiri appelle les musulmans à la guerre sainte au Darfour Radio Canada, 29 sept. 2006
  33. article sur le prix de luniversité de Tubingue, http://www.christianismeaujourdhui.info/news_internationales/details.php?id_article=766&style=ca&sid=2f7ce30a597c79893c32613b36e79732
  34. Nécessité du dialogue entre chrétiens et musulmans, VIS, 25 sept. 2006

Liens externes

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