Critique De L'islam

Critique De L'islam

Critique de l'islam

Comme toutes les religions, l'islam a été l'objet de critiques depuis sa formation. Les critiques sont d'ordre philosophique, scientifique, éthique, politique, théologique et même médicale et écologique.

En général la critique d'une religion peut avoir trois origines différentes : d'un point de vue séculier (ce qui ne se limite pas à l'athéisme), du point de vue d'une autre religion, ou du point de vue d'une autre doctrine, ou confession, de la même religion. La critique peut se cantonner à des écrits ou des discours ou encore prendre la forme de protestation.

Les réactions des musulmans aux critiques de l'islam sont également variées : écrits, discours, voire violences et répression (à l'instar de bien d'autres religions officielles). Ces réactions ont pu aussi venir de non-musulmans, et ce pour des raisons politiques, intellectuelles, personnelles ou autres.

Sommaire

Histoire

L'islam partage bien des caractéristiques avec les autres religions et philosophies religieuses. Bien des critiques des croyances primordiales de l'islam précédent de bien des périodes de l'islam lui-même ou sa codification universelle. Ainsi, la critique des religions date au moins des écrits des philosophes grecs tel Épicure. Comme leurs homologues monothéistes, les critiques médiévaux musulmans ont longuement réfléchi contre ou pour contraire travaillé à réconcilier ces deux points de vue.

Les premières critiques [réf. nécessaire] contre l'islam sont le fait de païens arabes et de Juifs habitant le sud de l'Arabie, en particulier les tribus juives de Médine qui accusaient Mahomet d'avoir mal cité leurs propres textes sacrés. Les musulmans répondant que le Coran, en tant que révélation divine, corrige les textes juifs et chrétiens, et que toute différence entre les deux doit donc être comprise comme la preuve d'une altération des textes antérieurs.

Les plus anciennes analyses [réf. nécessaire] provenant de textes non islamiques se trouvent dans les écrits des religions monothéistes du Moyen Âge, tels ceux de Saint Jean Damascène, ou venant de chrétiens originaires de régions comme la Syrie qui tombèrent sous la coupe des premiers califes. La principale preuve vient de Saint Jean Damascène La source de la connaissance contient trois chapitres, dont le second, Des Hérésies, aborde l'islam en tant qu'« hérésie des Ismaélites ». Jean Damascène était suffisamment familier avec le Coran et l'Hadith pour les citer en arabe. Une série de réflexions entre chrétiens et musulmans est discutée avec l'idée, rejetée [réf. nécessaire] par les musulmans, que Mahomet fut influencé par un moine nestorien et que les musulmans voient en cela la révélation divine.

Les chrétiens d'Europe sont devenus de plus en plus abstraits par l'expansion de l'empire islamique (voir Histoire de la conquête musulmane, Bataille de Yarmouk) et voyaient l'islam comme un fléau militaire [réf. nécessaire] et païen, châtiment divin pour les punir de leurs péchés. Des auteurs musulmans modernes ont avancé que cette idée, réactualisée au cours des siècles jusqu'à nos jours, ont de fait positionné l'islam en tant qu'Autre par excellence dans la culture judéo-chrétienne, un Autre qui permet à la chrétienté de se définir, comme elle le fit avant en se définissant contre le judaïsme et le paganisme.

A son apogée, la domination islamique est allée jusqu'au nord de la péninsule ibérique et en Afrique noire. L'Église commença à voir en l'islam une religion et pas seulement une menace militaire. Les écrits religieux commencèrent alors à décrire l'islam et Mahomet comme étant inspiré par Satan, l'avant garde, à savoir l'Antéchrist ou comme l'Antéchrist lui-même. D'autres religions, comme l'hindouisme développèrent des arguments semblables à la suite de la conquête arabe en Inde. De nos jours, les théologiens font un parallèle entre les attaques contemporaines à l'encontre de l'islam et celles de l'époque médiévale qui culminèrent dans la rhétoriques de la Reconquista.

De nos jours, les Orientalistes européens et américains [réf. nécessaire] examinent l'islam d'un point de vue universel et spirituel. La fin du XXe siècle a vu une résurgence de l'influence mondiale de l'islam, et les conflits politiques et militaires, principalement avec les États-Unis suite aux attentats du World Trade Center du 26 février 1993 et surtout du 11 septembre 2001, ont ramené sur le devant de la scène les discours sur le « choc des civilisations », entraînant une augmentation significative des critiques de l'islam, surtout dans les médias non-musulmans.

Critiques théologiques

Les critiques théologiques de l'islam se concentrent autant sur Mahomet que sur les croyances des musulmans à propos de Dieu. Certaines de ces critiques visant plusieurs aspects ou pratiques considérés comme faisant partie de l'islam "traditionnel" viennent de gens se considérant eux-mêmes comme musulmans[réf. nécessaire].

Mahomet

Critiques des XVIIIe et XIXe siècles

Voltaire considère Mahomet comme un imposteur, un faux prophète, un fanatique et un hypocrite[1] dans son œuvre "Le Fanatisme", qui ne vise pas uniquement le fanatisme musulman mais aussi, indirectement, le fanatisme chrétien de son époque. Il développa de féroces commentaires dans le Dictionnaire philosophique[2]. Dans son Essai sur les Moeurs, il évoquera toutefois le grand homme qui a changé la face d’une partie du monde[3],[4],[5].

Il voit dans la nouvelle religion de Mahomet la sagesse d'une religion sans clergé hiérarchisé[6], contrairement au christianisme, qu'il juge plus éloigné de la religion naturelle.

Napoléon Ier parle de Mahomet comme d'un grand homme, intrépide soldat, grand capitaine, éloquent, grand homme d'état qui régénéra sa patrie et qui changea la face du monde[7],[8]. Toutefois, au crépuscule de sa vie, il avoua à Las Cases, son mémorialiste et confident à Sainte-Hélène, que ces paroles relevaient de « la haute charlatanerie[9] ».


Pour Alphonse de Lamartine, si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet ?[10]

Ernest Renan quant à lui considère Mahomet « comme un homme doux, sensible, fidèle, exempt de haine » doté d'un « caractère, en général, porté à la bienveillance[11] » mais dit aussi que « ses précautions dans les batailles étaient peu dignes d'un prophète[11]. »

Pour l'auteur américain John William Draper Mahomet fut l'homme qui, parmi tous les hommes, allait exercer la plus grande influence sur la race humaine[12].

Pour Gustave Le Bon Mahomet fut un des plus grands hommes qu'ait connus l'histoire[13]

Critiques du XXe siècle

L'encyclopédie catholique (1911) dit que Mahomet a été inspiré par une "compréhension incomplète" du judaïsme et du christianisme, et fait un parallèle entre la théologie de Mahomet et la théologie protestante de Luther.

Au début du XXe siècle, des orientalistes comme Aloys Sprenger, Theodor Nöldeke, Gustav Weil, William Muir ou David Samuel Margoliouth ont donné une appréciation plus positive de la vie et du caractère de Mahomet et sont généralement d'accord en ce qui concerne ses motifs, ses prophéties, ses aptitudes ...

Samuel Marinus Zwemer (1907) critique la vie de Mahomet :

  • premièrement, selon les normes de l'Ancien et du Nouveau Testament, textes que Mahomet lui-même reconnaît comme étant des révélations divines. Des auteurs musulmans réfutent cette critique en affirmant que cela concerne seulement les versions originales de ces deux textes, version prétendument perdues qui différeraient de celles qui nous sont connues).
  • deuxièmement, selon la moralité païenne de ses compatriotes arabes.
  • enfin, selon la loi même dont il prétendait être le "médium choisi par Dieu et son gardien" (critique en opposition flagrante à l'immense majorité des commentateurs musulmans à travers l'histoire)

Zwemer dit même que Mahomet contredisait l'éthique traditionnelle des brigands idolâtres parmi lesquels il vivait, et qu'il contrevenait aussi à la morale sexuelle de son propre système. Citant Johnstone, Zwemer conclut en disant que le jugement des universitaires modernes contre l'islam, bien que sévère, est basé sur des preuves qui "viennent toutes des propres lèvres et plumes de ses [Mahomet] propres disciples dévots".

Critiques contemporaines

Chercheurs

L'historien et orientaliste Maxime Rodinson écrit qu'Il faut tenir compte des mœurs du temps et de son pays pour juger certains de ses actes, atroces ou quelque peu hypocrites.[14]

Auteurs

Des écrivains contemporains comme Karen Armstrong basent leur critique de Mahomet et de sa religion sur le refus d'accepter l'idée centrale de l'islam que le Coran représente la parole littérale de Dieu.

Armstrong et d'autres préfèrent parler en de vagues formules de la nature transcendantale des visions et perceptions de Mahomet dès qu'il est question de la nature divine ou non du texte du Coran. Ces formulations n'en restent pas moins considérées hérétiques par les musulmans pieux. [réf. souhaitée]

Polémistes

Le Coran

Les critiques du Coran s'attachent généralement à remettre en question la composition et le contenu du Coran[réf. nécessaire]. Ainsi, le Coran inclurait des parties fabriquées par Mahomet à partir de la Bible Hébraïque, du Talmud, du Nouveau Testament et d'autres sources plus légendaires telle que le Roman d'Alexandre. La plupart des commentateurs [réf. nécessaire] musulmans répondent que le Coran est définitif et disent que ce sont les autres grands textes religieux, la Bible par exemple, qui ont subi des modifications par les hommes au cours des âges. La plupart nient que le Coran fasse une quelconque référence à Alexandre le Grand (voir Alexandre dans le Coran dans l'article Alexandre le Grand).

Il y a débat entre les chercheurs sur la période de rédaction du Coran : pendant ou après la vie de Mahomet[15], voire avant ainsi que le suggère les travaux de Christoph Luxenberg[16]. La tradition islamique elle-même apprend que c'est le calife Uthman qui réunit tous les chapitres du Coran en une édition définitive et détruisit toutes les autres variantes du Coran. D'autres traditions donnent même ce rôle de la mise en forme du Coran à un calife encore plus tardif.

A cela est généralement répondu qu'à l'origine, plusieurs centaines de compagnons de Mahomet ont mémorisé le texte du Coran. Des sources islamiques disent que Mahomet pouvait réciter le Coran en entier par cœur à chaque ramadan. Certains universitaires [réf. nécessaire]non musulmans rejettent aussi l'idée que le Coran d'aujourd'hui soit réellement différent que celui du temps de Mahomet, d'autres affirment que la langue du Coran aurait été retravaillé par des grammairiens en un texte en arabe populaire qui déjà avait de nombreux emprunts au syriaque[17].

Hadith

Après le Coran, toutes les écoles de pensée islamique considèrent le hadith comme la source d'inspiration la plus importante pour la loi islamique [réf. souhaitée]. Le hadith est selon le Coran d'inspiration divine. Le Coran dit qu'Allah ne guide pas les injustes et les athées : les uns et les autres sont animés par l'orgueil qui leur cache la vérité. [réf. souhaitée]

Ignaz Goldziher est, au début du XXe, et avec d'autres auteurs comme Henri Lammens et Leone Caetani, le plus connu des critiques des textes des hadiths.

… il n'est pas surprenant que, parmi les questions les plus débattues et controversées de l'islam, tant politique que doctrinaire, il n'y en a pas une seule qui n'ait un champion qui ne puisse citer de nombreuses traditions, toutes affublées de l'imposant isnad.

Les universitaires occidentaux qui suivirent ont été tout aussi sceptiques : dans Origins of Muhammadan Jurisprudence (1959), Joseph Schacht soutient que les isnads remontant à Mahomet sont "plus surement" des faux que de véritables isnads remontant à ses compagnons. Dans les années 1970 John Wansbrough et ses étudiants Patricia Crone et Michael Cook ont été encore plus loin dans leur rejet de cette tradition en soutenant que le Coran même avait certainement été rassemblé plus tardivement que traditionnellement proclamé.

Parmi les critiques occidentaux contemporains de l'Hadîth on trouve :

  • Herbert Berg, The Development of Exegesis in Early Islam (2000)
  • Fred M. Donner, Narratives of Islamic Origins (1998)
  • Wilferd Madelung, Succession to Muhammad (1997)

Critiques éthiques

Certains [Qui ?] affirment qu'en tant que religion et système légal d'organisation de la société, l'islam ne parvient pas à fournir des valeurs morales acceptables selon les critères modernes[18]. En réponse, les défenseurs de l'islam ont suggéré : a) que les critiques morales de l'islam se concentrent sur des formes diverses de traditionalisme culturel, et non sur les principes réels de la foi et b) que ces critiques, quand elles portent bien sur les principes légaux Islamiques, se concentrent souvent sur les points les plus sensationnels, et ne prêtent pas attention au résultat social réel, généralement populaire, produit par la charia dans son ensemble, au sein d'une communauté musulmane donnée[19].

Éthique générale

Manque de réciprocité 
Selon Ali Sina[20], la règle fondamentale "agis envers les autres comme tu voudrais qu'ils agissent envers toi" n'apparaît pas dans le Coran. Il y a cependant une matérialisation de cette règle dans le recueil des quarante hadith de Nawawi mais elle n'est déclarée valable qu'entre frères[21]. Certains musulmans ne considèrent comme frères que les autres musulmans[22]; d'autres ont une compréhension plus large du mot Ummah qui met l'accent sur le lien avec l'ensemble des êtres humains.[réf. nécessaire]
Glorification de la guerre et de la violence 
Certains comme Robert Spencer pensent que ce ne sont pas uniquement les extrémistes islamistes qui prônent la violence mais bien l'islam en lui même, celle-ci étant implicite dans le texte coranique. Il prétend que bien que l'islam ne prône pas explicitement le jihad militaire, le démenti des musulmans modérés, au fait que la violence des extrémistes puisse se trouver dans le Coran, ne tient pas. Selon lui, un mouvement dans le sens des Droits de l'Homme et d'un rapprochement pacifique vers le monde occidental demande un rejet des valeurs traditionnelles de l'islam (comme le jihad, la dhimmitude ou la charia[18]) de la part des musulmans modérés. Les musulmans modérés répondent à cela par l'absence de références religieuses incitant à de la violence gratuite[réf. nécessaire].

Problème des droits de l'Homme

Islam et esclavage

Le Coran, à l'instar des textes religieux d'autres religions, n'interdit pas l'esclavage, voire le tolère tout en lui imposant des limites[23]. C'est une institution réputée naturelle mais le Coran comme la sunna insistent fortement sur la bienveillance à accorder aux esclaves et sur le mérite qu'il y a à les émanciper. Institution longtemps importante au sein des sociétés musulmanes, la réalité de l'esclavagisme y a revêtu des réalités très diverses allant de l'esclave domestique, aux milices d'esclaves[24], en passant par les courtisanes. Disparu progressivement sous les pressions extérieures, il existe encore dans certains pays sahariens et, de fait, dans la péninsule Arabique[25].

Apostasie

Les partisans de la liberté de religion reprochent à Mahomet d'avoir dit : «  Quiconque change sa religion, tuez-le[26]. », ce qui a conduit la majorité des érudits religieux musulmans modernes à penser que l'apostasie d'un musulman est passible de la peine de mort[27]. À cela s'ajoute l'annulation de son marriage et les conjoints peuvent être forcés de se séparer l'un de l'autre[28].

Différences religieuses

Différences doctrinaires

Critiques politiques

Voir aussi

Controverses et islam

Critiques des autres religions

Bibliographie

  • Buresi, Pascal, Géo-histoire de l'islam, Paris, Belin, Sup-Histoire, 2005, 355 p.
  • Zwemer Islam, a Challenge to Faith (New York, 1907)
  • Ibn Warraq, Pourquoi je ne suis pas musulman (Lausanne, 1999)
  • Jean-Paul Roux, Un choc de religions - La longue guerre de l'islam et de la chétienté - 622-2007 - Fayard - Mars 2007
  • Samuel Huntington, Le Choc des Civilisations, éd. Odile Jacob, Paris, 2007

Sources

Notes et références

  1. Voltaire, Le Fanatisme ou Mahomet le prophète, Œuvres complètes, éd. Garnier, 1875, tome 4, p. 135
  2. Voltaire : "C’était un sublime et hardi charlatan que ce Mahomet, fils d’Abdalla. ", Dcitionnaire Philosopique, article « Alcoran », Cosse et Gaultier, 1838, p.40
  3. Voltaire : "J’ai dit qu’on reconnut Mahomet pour un grand homme; rien n’est plus impie, dites-vous. Je vous répondrai que ce n’est pas ma faute si ce petit homme a changé la face d’une partie du monde, s’il a gagné des batailles contre des armées dix fois plus nombreuses que les siennes, s’il a fait trembler l’empire romain, s’il a donné les premiers coups à ce colosse que ses successeurs ont écrasé, et s’il a été législateur de l’Asie, de l’Afrique, et d’une partie de l’Europe", « Lettre civile et honnête a l’auteur malhonnête de la "Critique de l’histoire universelle de M. de voltaire" » (1760), dans Oeuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 24, p. 164
  4. Voltaire, :"Ce fut certainement un très grand homme, et qui forma de grands hommes. Il fallait qu’il fût martyr ou conquérant, il n’y avait pas de milieu. Il vainquit toujours, et toutes ses victoires furent remportées par le petit nombre sur le grand. Conquérant, législateur, monarque et pontife, il joua le plus grand rôle qu’on puisse jouer sur la terre aux yeux du commun des hommes.", « Remarque pour servir de supplément à l'Essais sur les Mœurs » (1763), dans Oeuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 24, chap. 9-De Mahomet, p. 590
  5. Voltaire : "Il y a je ne sais quoi dans ce Mahomet qui impose.", « Lettre à M.Le Chevalier de La Motte-Gefrard » (mars 1763), dans Oeuvres complètes de Voltaire (1760), Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 44, p. 476
  6. Voltaire : "Le mahométisme était sans doute plus sensé que le christianisme. On n’y adorait point un Juif en abhorrant les Juifs; on n’y appelait point une Juive mère de Dieu; on n’y tombait point dans le blasphème extravagant de dire que trois dieux font un dieu; enfin on n’y mangeait pas ce dieu qu’on adorait, et on n’allait pas rendre à la selle son créateur. Croire un seul Dieu tout-puissant était le seul dogme, et si on n’y avait pas ajouté que Mahomet est son prophète, c’eût été une religion aussi pure, aussi belle que celle des lettrés chinois. C’était le simple théisme, la religion naturelle, et par conséquent la seule véritable.", « Examen important de milord Bolingbroke ou le Tombeau du fanatisme » (1767), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 26, chap. 35-Des sectes et des malheurs des chrétiens jusqu’à l'établissement du mahométisme, p. 309
  7. Napoléon Ier : "Mahomet fut un grand homme, intrépide soldat: avec une poignée de monde il triompha au combat de Badr; grand capitaine, éloquent, grand homme d'état, il regénéra sa patrie, et créa au milieu des déserts de l'Arabie un nouveau peuple et une nouvelle puissance.", Précis des guerres de César, Écrit par Marchand, à Sainte-Hélène, sous la dictée de l'empereur, Napoléon Bonaparte, éd. Gosselin, 1836, p. 237
  8. Napoléon Ier :"Voltaire, avait ici manqué à l'histoire et au cœur humain. Il prostituait le grand caractère de Mahomet par les intrigues les plus basses. Il faisait agir un grand homme qui avait changé la face du monde, comme le plus vil scélérat, digne au plus du gibet. Il ne travestissait pas moins inconvenablement le grand caractère d'Omar, dont il ne faisait qu'un coupe-jarrets de mélodrame.", Napoléon Bonaparte, avril 1816, Sainte-Hélène, dans Mémorial de Sainte-Hélène, paru chez Dépôt du Mémorial, 1824, t.3, p.134-135, Las Cases
  9. Andy Martin (2002), Napoleon the Novelist, Polity Press, p. 75
  10. Alphonse de Lamartine : "Jamais homme n'accomplit en moins de temps une si immense et durable révolution dans le monde. [...] Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet ? Les plus fameux n'ont remué que des armes, des lois; Ils n'ont fondé, quand ils ont fondé quelque chose, que des puissances matérielles écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d'hommes sur un tiers du globe habité; mais il a remué, de plus, des idées, des croyances, des âmes. Il a fondé [...] une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toute langue et de toute race [...]. Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur des dogmes rationnels d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. A toutes les échelles ou l'on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ?", Histoire de la Turquie, Alphonse de Lamartine, éd. Librairie du Constitutionnel, 1854, livre premier, p. 277-280
  11. a  et b Ernest Renan, Études d'histoire religieuse, M. Lévy frères, 1862, 432 p., p. 248-249 
  12. John William Draper : "Four years after the death of Justinian, A.D. 569, was born at Mecca, in Arabia the man who, of all men exercised the greatest influence upon the human race... Mohammed.", A History of the Intellectual Development of Europe, John William Draper, éd. Harper, 1863, p. 244"
  13. Gustave Le Bon : "S'il faut juger de la valeur des hommes par la grandeur des œuvres qu'ils ont fondées, nous pouvons dire que Mahomet fut un des plus grands hommes qu'ait connus l'histoire. Des préjugés religieux ont empêché bien des historiens de reconnaître l'importance de son œuvre ; mais les écrivains chrétiens eux-mêmes commencent aujourd'hui à lui rendre justice.", La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, p. 76
  14. Maxime Rodinson, "Mahomet (en arabe Muhammad) est, parmi les fondateurs des grandes religions universalistes, celui que nous connaissons le mieux. [...] Homme génial, issu d'une société en marge des grandes civilisations de l'époque, il sut forger une synthèse idéologique impressionnante, capable de séduire d'abord son pays natal, puis de s'imposer dans une vaste zone du globe. Il sut aussi employer des dons remarquables de chef politique et militaire à acquérir le contrôle de l'Arabie. Mystique (incomplet), profondément religieux, mais non pas pur homme de sainteté comme le Christ et le Bouddha, les faiblesses humaines de cette impressionnante personnalité ne font que rendre sa biographie plus attachante. [...] Si le développement postérieur de l'islam est dû aux circonstances (pour ceux qui n'y voient pas la main de Dieu), une part importante de son succès vient néanmoins du génie de Muhammad. On peut le créditer d'une grande intelligence, d'une habileté et d'une ténacité remarquables, d'un sens très fin des hommes et des situations. [...] Il faut tenir compte des mœurs du temps et de son pays pour juger certains de ses actes, atroces ou quelque peu hypocrites [...]. Il montra, en bien des cas, de la clémence, de la longanimité, de la largeur de vues et fut souvent exigeant envers lui-même. Ses lois furent sages, libérales (notamment vis-à-vis des femmes), progressives par rapport à son milieu.", Maxime Rodinson, 1961, dans Article Mahomet, Encyclopédia Universalis V10, 2004, Maxime Rodinson.
  15. cf. Manfred Kropp, Les origines du Coran, série de conférences au Collège de France, octobre 2005, conférences en ligne
  16. Christoph Luxenberg, The Syro-Aramaic reading of the Koran: a contribution to the decoding of the language of the Koran, éd. Verlag Hans Schiler, 2007, ouvrage en ligne((en)
  17. Kropp, Manfredd. Conférence au collège de France [1]
  18. a  et b Spencer, Robert. Onward Muslim Soldiers: How Jihad Still Threatens America and the West., 299–300
  19. Project Syndicate
  20. Ali Sina, Reciprocity in islam
  21. Religious Tolerance.org, SHARED BELIEF IN THE "GOLDEN RULE" - Ethics of Reciprocity.
  22. Muzammil Siddiqui, Does Islam Forbid Befriending non-Muslims?.
  23. Jacques Heers, Les Négriers en terre d'islam, Perrin, coll. « Pour l'histoire », Paris, 2003 (ISBN 2-2620-1850-2), p. 9
  24. à l'origine des Mamelouk, par exemple
  25. Éric Chaumont, article Esclave, Esclavage, in Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, pp.270-272
  26. (en) Abbas Amanat, Frank Griffel, Shari'a: Islamic law in the contemporary context, Stanford University Press, 2007, 249 p. (ISBN 0804756392), p. 13 
  27. (en) Kecia Ali, Oliver Leaman, Islam: the key concepts, Routledge, 2007, 182 p. (ISBN 0415396395), p. 10 ]
  28. Abderrahim Lamchichi, Femmes et islam: l'impératif universel d'égalité, L'Harmattan, 2006, 328 p. (ISBN 2296004660), p. 275 

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