- Ferrari 250 GT
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Ferrari 250
La dénomination « Ferrari 250 » désigne une série emblématique d'automobiles sportives produites par le constructeur automobile italien Ferrari. Cette appellation fait directement référence à leur « prodigieuse mécanique » : un moteur à 12 cylindres en V d'une cylindrée unitaire de 250 cm3, dont le rapport alésage/course de 73 x 58,8 mm est aujourd'hui connu de tous les passionnés. Ce moteur est inauguré en 1952 sur la 250 MM victorieuse aux Mille Miglia.
Jamais vue jusqu'alors, cette motorisation domine au niveau mondial le Sport-Prototypes et le Grand Tourisme, scellant non seulement la réputation de constructeur de prestige de Ferrari mais également l'histoire de modèles désormais mythiques tels que les 250 Testa Rossa, 250 P ou encore 250 GTO. Cette impressionnante domination ne sera d'ailleurs jamais réitérée. À partir de 1964, les 250 sont progressivement remplacées par les Ferrari 275 et 330.
Similarités
Le moteur V12 est aujourd'hui tout aussi célèbre que les Ferrari 250 sur lesquelles il est installé.L'une des particularités communes à l'ensemble des Ferrari 250 concerne bien évidemment leur moteur V12 d'une cylindrée de 3 litres puisque ce dernier est à l'origine de la désignation 250. Ce moteur est issue du V12 « Colombo » 1,5 litres — le premier et le plus petit V12 de l'histoire de Ferrari mais également le plus célèbre de tous — dénommée ainsi en l'honneur de son concepteur, l'ingénieur Gioacchino Colombo, dont l'alésage s'est vu porté à 73 mm[1].
Plus étroit que celui dessiné par Aurelio Lampredi quelques années plus tard, le moteur Colombo est parfois désigné par le terme anglais short block[2],[3]. D'un point de vue technique, ce moteur présente de nombreux avantages pour l'époque. La vitesse linéaire des pistons modérée grâce à un alésage supérieur à la course, le centre de gravité placé bas, le bloc en V ouvert à 60° entièrement composé d'alliages légers et la distribution munie d'un arbre à cames en tête pour chaque banc de cylindres, ce V12 était incroyablement puissant — près de 100 chevaux au litre — mais aussi fiable et endurant[1].
Modèles de course
Ferrari 250 S
Ferrari 250 MM
Ferrari 250 Monza
Ferrari 250 Testa Rossa
Ferrari 250 P
Ferrari 250 GTO
La Ferrari 250 GTO a été produite de 1962 à 1963. Les 39 unités produites sont toutes en état de marche à ce jour (mai 2006), il faut dire qu'elle est considérée comme une des plus belles Ferrari de compétition. D'après l'émission Turbo, elle se négocie aux alentours des 15 millions d'euros en 2007.
Ferrari 250 LM
Ferrari 250 LM (1964). Modèle de course, qui ne connaîtra pas les heures de gloire des modèles précédents : son homologation en grand-tourisme ayant été refusée par les instances internationales de l'époque, elle fut condamnée à se battre avec les prototypes qui la surclassait. A noter cependant qu'elle remporta les 24 heures du Mans en 1965, sauvant la victoire pour Ferrari durant le combat contre Ford.
Grand Tourisme
Ferrari 250 Europa
Ferrari 250 Europa GT
Ferrari 250 GT Boano/Ellena
Produite à partir de 1956, la Ferrari 250 GT Boano/Ellena est le résultat de la volonté de Ferrari de produire une version plus civilisée de la berlinette « Tour de France ». Carrossée dans un premier temps par Pininfarina, elle sera par la suite pris en charge par Boano puis Ellena.
Produites à 75 exemplaires Boano et 49 exemplaire Ellena, les 250 GT Boano/Ellena sont les Ferrari les plus abordables de la génération 250, mais se négocient pour autant à plus de 300 000 euros[4].
Ferrari 250 GT Berlinetta « Tour de France »
Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina
Défilé de Michael Schumacher à bord d'une Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina sur le circuit d'Hockenheim en 2004.Déclinaison cabriolet de la berlinette 250 GT, la Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina est dessinée par le célèbre Pininfarina. Elle y est de surcroit carrossée par ses soins, une exception pour Ferrari puisque Scaglietti s'en charge habituellement.
Produite de 1958 à 1962, la 250 GT Cabriolet PF sera produite dans un premier temps à un nombre très restreint (Serie I) ayant valeur d'une pré-série expérimentale jusqu'en 1959 avant de céder sa place à la version définitive légèrement modifiée (Serie II) vendue à environ 200 exemplaires.
Ferrari 250 GT California Spyder
Dessinée par Pininfarina et carrossée par Scaglietti, la Ferrari 250 GT California Spyder « est assurément l'une des plus belles Ferrari et l'un des plus beaux cabriolets de l'histoire de l’automobile »[5].
Contrairement à ce que laisse penser son nom, la 250 GT California Spyder n'est pas un spyder mais une déclinaison cabriolet de la berlinette de l'époque. Propulsée par le mythique moteur V12 Ferrari, elle sera produite à une centaine d'exemplaires, répartis à peu près équitablement entre une version châssis long LWB (long wheel base) (1958-1960) et une version châssis court SWB (short wheel base) (1960-1962).
Le 18 mai 2008, une Ferrari 250 GT California Spyder SWB bleu nuit s'est vendue au enchères à un prix extraordinaire de 7 040 000 euros[6], devenant ainsi la deuxième automobile la plus chère de l'histoire après la Ferrari 250 Testa Rossa.
Ferrari 250 GT Coupe Pininfarina
Ferrari 250 GT Berlinetta SWB
Ferrari 250 GT Lusso
La Ferrari 250 GT Lusso, ou GTL, est une déclinaison plus spacieuse et surtout plus luxueuse de la berlinette 250 GT. Le terme « Lusso » désigne en effet « Luxe » en italien. La 250 GT Lusso, qui n'est pas destinée à la compétition, est d'ailleurs généralement considérée comme « l'un des plus élégants modèles Ferrari »[7].
Dessinée par le célèbre carrossier Pininfarina, elle est néanmoins fabriquée de 1962 à 1964, dernière année de sa production, par la Carrozzeria Scaglietti. Bien que l'habitacle soit plus généreux que celui de la 250 GT, la GT Lusso demeure un coupé GT deux places, contrairement à la 250 GTE. Elle est par ailleurs la dernier modèle de la génération Ferrari 250 GT.
Ferrari 250 GTE
Bien que certaines Ferrari furent dotées d'un espace restreint derrière leurs deux seuls sièges, la Ferrari 250 GTE inaugure en 1960, une nouvelle gamme de carrosserie pour Ferrari, les « GT 2+2 »[8]. Malgré la condescendance des puristes automobiles, les GT 2+2 – ou coupés 4 places – connaissent un grand succès et deviennent, durant de nombreuses années, la spécialité du constructeur. Par ailleurs, la 250 GTE et sa descendante, la 330 GT, représentent à l'époque plus de 50 % de la production de la firme[9].
Décrite comme « une voiture de tourisme non seulement grande, mais aussi glorieuse »[10], la 250 GTE sera la Ferrari la plus commercialisée[11]. Son succès est pour une bonne partie lié à sa mécanique. Son moteur V12 parvient en effet à développer 240 ch à 7 000 tr/min, performances incroyables à l'époque pour une 2+2. Associée à une boîte mécanique surmultipliée à 4 rapports, elle réalise le 0 à 100 km/h en un peu plus de sept secondes[12].
En 1964, la 250 GTE est remplacée par la Ferrari 330 America, qui fut produite à 50 exemplaires. Il s'agit stricto sensu du même modèle dont la cylindrée est augmentée à 4 litres[13].
Annexes
Notes et références
- ↑ a et b (fr) La Dynastie 250 GT Ferrari sur Autodrome Cannes. Consulté le 5 août 2009
- ↑ (fr) Matt Boyd, « Ferrari - Motor Magic », dans DieCastX Magazine, Air Age Media, Automne 2006, p. 25 [texte intégral (page consultée le 5 août 2009)]
- ↑ De même, le moteur dessiné par Aurelio Lampredi est désigné par le terme long block
- ↑ (fr) Eddy Clio, Julien Taillandier, Lionel Lucas, « Photos du jour : Ferrari 250 GT Boano/Ellena » sur Caradisiac. Mis en ligne le 3 août 2008, consulté le 1 septembre 2009
- ↑ (fr) Gilles Bonnafous, « Ferrari 250 GT Spyder California » sur Motorlegend, p. 1. Mis en ligne le 8 octobre 2007, consulté le 1 septembre 2009
- ↑ (fr) Denis Adams, « Prix record : 7 millions d'euros pour une Ferrari 250 GT SWB California Spyder » sur Caradisiac. Mis en ligne le 19 mai 2009, consulté le 1 septembre 2009
- ↑ (fr) Gilles Bonnafou, « Ferrari 250 GT Lusso » sur Motorlegend. Mis en ligne le 16 avril 2002, consulté le 1 juillet 2009
- ↑ Les années 1950 sont marquées par l'évolution rapide des infrastructures routières, induisant une demande croissante d'automobiles plus rapides, plus équilibrées, connues sous le nom de « Grand Tourisme ». Strictes 2 places à l'avant et 2 places à l'arrière, ces GT sont dites « 2+2 ».
- ↑ (fr) Gilles Bonnafous, « Ferrari 2 Plus 2 » sur Motorlegend, p. 1. Mis en ligne le 28 novembre 2002, consulté le 20 juin 2009
- ↑ « A not only grand, but glorious, touring car » est le titre accordé à la 250 GTE par le magazine Road & Track suite à son essai en 1962.
- ↑ (en) Ferrari 250 GTE sur How Stuff Works. Consulté le 21 juin 2009
- ↑ (en) Ferrari 250 GTE 2+2 Series 1 sur QV500.com. Consulté le 21 juin 2009
- ↑ (fr) Gilles Bonnafous, « Ferrari 2 Plus 2 » sur Motorlegend, p. 2. Mis en ligne le 28 novembre 2002, consulté le 20 juin 2009
Articles connexes
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