Debout la République

Debout la République
Debout la République
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Présentation
Président Nicolas Dupont-Aignan
Fondation 3 février 1999
(Congrès fondateur : 23 novembre 2008)
Siège 17 rue des Rossignols
Yerres - 91330
Vice-présidents François-Xavier Villain, Jean Pierre Gérard, François Morvan, Dominique Mahé
Portes-parole Jean-Pierre Enjalbert, Laurent Pinsolle
Idéologie Gaullisme, Républicanisme,
Souverainisme,Interventionnisme
Affiliation européenne EUDemocrats
Couleurs violet, bleu, blanc, rouge
Site web www.debout-la-republique.fr
Présidents du groupe
à l'Assemblée Groupe Non inscrits
Représentation du parti
Députés
Sénateurs

Debout la République (DLR) est un parti politique se revendiquant du gaullisme. Présidé par Nicolas Dupont-Aignan, il revendique 12 500 adhérents en mai 2009. Il est membre du parti politique européen EUDemocrats.

Sommaire

Historique

Debout la République a été créée le 3 février 1999 par Nicolas Dupont-Aignan en tant que courant « gaulliste authentique » du Rassemblement pour la République (RPR).

La majorité de ses membres participe ensuite à la fondation du Rassemblement pour la France (RPF), créé dans la foulée de la liste souverainiste conduite par Charles Pasqua et Philippe de Villiers aux élections européennes de 1999.

DLR est relancée une première fois en mai 2000 et devient une passerelle entre les pasquaïens du RPF et les séguinistes du RPR.

Le 7 septembre 2002, DLR est relancée une seconde fois en tant que courant « gaulliste et républicain » de l’UMP, par huit parlementaires (les députés Nicolas Dupont-Aignan, Yves Jégo, Lionnel Luca, Michel Terrot, René André, et les sénateurs Jean-Claude Étienne, Bernard Fournier, Adrien Gouteyron). Son président, M. Dupont-Aignan, a successivement obtenu 15 % (17 novembre 2002) puis 9 % (28 novembre 2004) aux élections du président de l'UMP. DLR était représenté au bureau politique de l’UMP par deux des trente membres élus : Nicolas Dupont-Aignan et Sylvie Rouillier-Perrin (exclue de l’UMP pour sa candidature aux élections européennes de 2004 en deuxième position sur la liste du Mouvement pour la France en Île-de-France), puis par Élisabeth Laithier.

Le 9 mai 2004, la motion de DLR a obtenu 19,7 % au Conseil national de l’UMP sur l’Europe. Le 6 mars 2005, DLR ne dépose pas de motion défendant le « Non » au projet de Constitution européenne, la motion L’Europe mérite un « Oui » obtenant 90,8 %. Dès lors, DLR se structure sur l’ensemble du territoire et participe à la campagne de Nicolas Dupont-Aignan pour l’élection présidentielle de 2007 puis aux élections législatives de 2007 avec 62 candidats, date à partir de laquelle le parti n'a plus aucun lien avec l'UMP.

Le congrès fondateur du parti a eu lieu le 23 novembre 2008. A la mutualité, lors du meeting qui a vu les statuts du parti approuvés et Nicolas Dupont-Aignan être élu président, plus de 1 000 personnes étaient présentes, parmi lesquelles des gaullistes et des républicains, mais aussi des anciens du MPF, du MRC et des villepinistes. A cette occasion, le Président fraichement élu annonce qu'il présentera des listes aux européennes de 2009.

Le jeune rassemblement gaulliste et républicain part pour sa première campagne nationale en toute indépendance lors des élections européennes de 2009. Une alliance avec Libertas a été repoussée du fait de certaines positions ultra-libérales du parti et ambiguës de Declan Ganley sur la Turquie en Europe. Nicolas Dupont-Aignan affirme : « J’ai beaucoup d’admiration pour Declan Ganley, qui a fait un immense travail pour faire gagner le non en Irlande. Je l’ai rencontré longuement cet été. Nous n’avons pas « conclu » car il est favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Europe, hostile à la PAC et partisan d’un libre-échangisme économique total[1]. » DLR présente ainsi des listes partout en France, avec le slogan « Osons une Europe différente » et un programme prônant la création d'une Europe confédérale, une Europe des agences[2].

Lors de son conseil national du 28 novembre 2009, DLR a validé ses chefs de file pour les élections régionales de 2010. En tout, Debout La République sera présent sur trois régions, faute de moyens[3].

Nicolas Dupont-Aignan et les têtes de listes, lors du meeting de fin de campagne européenne, le 2 juin 2009

Identité politique

Debout la République se présente comme un « rassemblement républicain et gaulliste » au-dessus du clivage gauche-droite, en mettant en avant son programme et la composition de son électorat et de ses adhérents. Le parti est également présenté comme faisant partie de la mouvance du « gaullisme social », représenté par Jacques Chaban-Delmas, Philippe Séguin et Nicolas Dupont-Aignan, et qui se caractérise par la défense de la démocratie sociale, sans toutefois remettre en cause le capitalisme (réformisme social-démocrate). Ce gaullisme est le plus proche du gaullisme traditionnel. Dans les faits, il s’oppose au mauvais capitalisme (exploitation d'une classe par l'autre) et aux socialismes révolutionnaires (lutte des classes), au profit d'une « troisième voie » sociale.

Les valeurs de Debout la République sont celles du gaullisme (valeurs gaullistes). Principalement :

Et celles du républicanisme (valeurs républicaines) :

Au niveau européen, DLR est membre du mouvement européen EUDemocrats. Ce parti européen défend la vision d’une europe fondée sur une approche intergouvernementale, autrement dit une Union Européenne confédérale. Le Président de DLR, Nicolas Dupont-Aignan, en est le co-président et entretient de bonnes relations avec Jens-Peter Bonde, le fondateur d’EUDemocrats.

Structures et fonctionnement

Instances nationales

DLR dispose de trois instances nationales : le Congrès, le Conseil national et le Bureau exécutif.

Le Congrès réunit tous les adhérents chaque année pour discuter de l'action du mouvement et se prononcer sur le rapport moral et financier. Tous les trois ans, le Congrès procède à l'élection des cinquante membres du Conseil national et du président de Debout la République.

Le Conseil national est composé de cinquante membres élus par le congrès, des membres du Bureau exécutif, des Secrétaires départementaux, des parlementaires, des présidents de Conseils régionaux et des présidents de Conseils généraux. C'est l’organe de direction qui définit la stratégie de DLR et fixe ses grandes orientations.

Le Bureau exécutif est placé sous l'autorité du Président du mouvement et est composé de trois vice-présidents, du secrétaire général nommé par le président chargé de le seconder dans la gestion quotidienne de DLR, du trésorier, de secrétaires généraux adjoints et de délégués nationaux. Il assure la gestion quotidienne du mouvement sur toutes les questions qui lui ont été déléguées par le Conseil national.

Le président du mouvement est élu pour trois ans. Il conduit le mouvement, préside les instances nationales et assure l’exécution de leurs décisions et représente Debout La République dans tous les actes de la vie civile.

Instances locales

L’organisation territoriale de base de DLR est la circonscription législative. Chaque circonscription est dirigée par un Comité de circonscription présidé par un Délégué de circonscription et composé d'élus.

Les membres des Comités de circonscription composent un Comité départemental, dirigé par un Président départemental, dont le rôle consiste en des missions protocolaires de représentation et de médiation. Le Comité départemental ratifie la nomination d'un Secrétaire départemental.

Le Secrétaire départemental représente le président du mouvement dans le département et organise la vie interne de la fédération. Il est assisté de plusieurs délégués (jeune, université, monde rural, affaires économiques et sociales et action militante).

Au niveau régional, un Coordinateur régional est nommé pour assurer la liaison entre les fédérations départementales de la région, résoudre les litiges et faire le lien avec le centre national de DLR.

Mouvement « Debout les Jeunes »

Un mouvement jeune existe : il s'agit de Debout les Jeunes. Il est actuellement dirigé par Bruno Potier.

Dans chaque département, les jeunes adhérents et militants de DLR sont représentés par un « Délégué Jeunes ». Un Coordinateur régional permet de faire le lien entre chaque département et de coordonner les actions.

Par ailleurs, son assemblée générale fondatrice a lieu le 12 septembre 2009, aux universités de rentrées de Debout La République, à Dourdan dans l'Essonne, où fut élu à l'unanimité, Laurent Seurot, 1er président de Debout Les Jeunes.

Lors de l'Assemblée Générale de DLJ du 10 septembre 2011, Laurent Seurot ne se représentant pas, Bruno Potier fut élu par une large majorité au poste de président de Debout Les Jeunes, celui ci nomma un nouveau secrétaire général et son adjoint.

En même temps, l'assemblée générale procéda au renouvellement du conseil national de DLJ ainsi que de ses vices-présidents.

Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout la République

Composition du Bureau exécutif

À l'issue du Conseil national du 18 janvier 2009[4], le premier Bureau exécutif de DLR en tant que parti indépendant a été élu et nommé.

  • Vice-Présidents : François-Xavier Villain (député-maire de Cambrai), Jean-Pierre Gérard (Président du club des no1 mondiaux français à l’export, ancien membre du Conseil de la Politique Monétaire, Président du Groupe IMI), François Morvan (Cancérologue), Dominique Mahé
  • Secrétaire Général : Jean-Pierre Antoni (ancien conseiller général du Tarn)
  • Trésorier : Gilles Carbonnet
  • Porte-paroles : Jean-Pierre Enjalbert (conseiller général du Val-d’Oise et maire de Saint-Prix) et Laurent Pinsolle (ancien président des jeunes villepinistes)
  • Délégué national et Président de DLJ « Debout les Jeunes » : Bruno Potier
  • Délégué national à la communication Internet : Jean-Paul Bagot
  • Délégué national aux projets : Laurent Pinsolle
  • Délégué national aux professions bancaires : Serge-Philippe Gaulias
  • Délégué national à la justice : Thierry Giorgio

Élus

Parlementaires

Maires

Conseillers généraux

Adjoints au maire et conseillers municipaux

Résultats électoraux

Élections européennes de 2009

Pour sa première campagne en tant que parti indépendant, Debout la République présente des listes dans les sept circonscriptions européennes métropolitaines.

  • Circonscription Île-de-France : 2,44 % - 68 330 voix
  • Circonscription Nord-Ouest : 2,40 % - 59 525
  • Circonscription Grand-Est : 2,33 % - 50 698
  • Circonscription Sud-Est : 1,99 % - 58 394
  • Circonscription Centre : 1,43 % - 19 179
  • Circonscription Sud-Ouest : 1,28 % - 33 656
  • Circonscription Ouest : 0,59 % - 14 748
  • Résultat national : 1,77 % - 304 769 voix
  • Résultat en métropole : 1,81 % (DLR ne présentait pas de liste dans la circonscription outre-mer)

Nicolas Dupont-Aignan qualifie ce premier résultat comme celui qui a permis la naissance d'un « nouveau mouvement gaulliste et républicain » en France et précise également que cette campagne n'était que la première et que son parti serait désormais présent à chaque échéance électorale[5].

Élections régionales françaises de 2010

Pour les élections régionales de 2010, Debout la République se présente au premier tour dans trois régions.

  • en Haute-Normandie, où la liste menée par Brigitte Brière obtient 10 237 voix, soit 1,79 % des suffrages exprimés[6] ;
  • en Île-de-France, où la liste menée par Nicolas Dupont-Aignan obtient 119 844 voix, soit 4,15 % des suffrages exprimés[7] devançant les listes du Mouvement démocrate (MODEM) et du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) ;
  • en Lorraine, où la liste menée par Jean-Luc André obtient 14 861 voix, soit 2,25 % des suffrages exprimés[8].

N'ayant pas atteint le seuil des 5 % des suffrages exprimés, aucune liste de Debout la République n'a été qualifiée pour le second tour ni ne peut fusionner avec une autre liste.

Pour le second tour, Nicolas Dupont-Aignan ne donne aucune consigne de vote[9].

Élections cantonales françaises de 2011

Certains candidats de DLR recueillent des scores de plus de 5 % des voix[10].

Faits marquants

Au premier semestre 2009, DLR, par l'intermédiaire de ses élus, s'oppose activement à la loi Hadopi : Nicolas Dupont-Aignan intervient et participe au rejet du premier texte en avril 2009, lors du vote à l'Assemblée nationale, tandis que Jean-Pierre Enjalbert (tête de liste Île de France aux Européennes 2009) se constitue prisonnier[11] dans un commissariat du Val d’Oise au nom de ses administrés qui pratiquent le téléchargement illégal sur Internet.

Le 13 mai 2009, Nicolas Dupont-Aignan publie Le petit livre mauve, un clin d'œil au Petit Livre rouge de Mao, chez l'éditeur équitable In Libro Veritas. Ce livre est ainsi disponible à l'achat pour sa version papier mais est aussi disponible en libre consultation sur Internet : il s'agit de l'équivalent de la licence globale pour la musique, pour l'industrie du livre.

Le 29 mai 2009, les jeunes de Debout la République, en présence de Nicolas Dupont-Aignan et de Jean-Pierre Enjalbert, organisent devant le Bureau de la délégation de la Commission européenne à Paris, une manifestation anniversaire du 29 mai 2005, date du référendum où le NON à la Constitution l'a emporté. Avec un camion de déménagement, les jeunes se sont placés devant les portes enchaînées du bâtiment et ont lu une note factice de José Manuel Barroso indiquant au personnel que la Commission européenne était délocalisée en Inde pour « montrer l'exemple »[12].

En mai 2010, au moment de la crise grecque, DLR lance une pétition pour sortir la France de l'euro au profit d'un retour au franc, si possible intégré au sein d'une monnaie commune, arguant de la responsabilité de la monnaie unique, qui ne prend pas en compte les différentes structures économiques des pays européens, dans les graves difficultés économiques des pays de la zone euro et notamment ceux du sud.

En novembre 2010, Nicolas Dupont-Aignan annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2012 lors du deuxième Congrès national[13].

Notes et références

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Debout la République de Wikipédia en français (auteurs)

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