- Cécile Brunschvicg
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Cécile Brunschvicg Cécile Brunschvicg, en 1920.Mandats Sous-secrétaire d'État à l'Éducation nationale de la France 5 juin 1936 – 21 juin 1937 Président Albert Lebrun Gouvernement Blum I Prédécesseur Henri Guernut
indirectementSuccesseur Léo Lagrange Biographie Nom de naissance Cécile Kahn Date de naissance 19 juillet 1877 Lieu de naissance Enghien-les-Bains
(Seine-et-Oise)Date de décès 5 octobre 1946 Nationalité Française Parti politique PRS Conjoint Léon Brunschvicg
Ministres français de l'Éducation nationale modifier Cécile Brunschvicg, née Cécile Kahn le 19 juillet 1877 à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise), et décédée le 5 octobre 1946 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) est une femme politique et féministe française.
Sommaire
Biographie
Enfance et études
Cécile Kahn naît le 19 juillet 1877 à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise). Elle grandit dans une famille bourgeoise républicaine de confession juive. Son père est un industriel alsacien, chevalier de la Légion d’honneur. Son milieu familial n'est pas enclin à laisser les femmes étudier, toutefois elle réussit à obtenir à l'âge de dix-sept ans son brevet supérieur, qu'elle prépare en secret[1].
Mariage
C'est sa rencontre et son mariage avec Léon Brunschvicg, un philosophe féministe membre de la Ligue des Droits de l’Homme, puis vice-président de la Ligue des électeurs pour le suffrage des femmes, qui l'amena à militer pour le féminisme. Ils se marient en 1899 et ont, de 1901 à 1919, quatre enfants.
Engagements politiques et sociaux
Elle devient une membre influente de l'Union française pour le suffrage des femmes (UFSF), après y avoir adhéré en 1907, de même qu'au Conseil national des femmes française et au très fermé « Soroptimist club », en 1920. Elle est en effet secrétaire générale puis présidente de l'UFSF, de 1924 à 1946. Elle est une féministe plus « réformiste » que « révolutionnaire », défendant notamment l'école mixte.
Elle participe aux relogements de réfugiés de la Première Guerre mondiale et devient présidente de la « section Travail » du Conseil National des Femmes Françaises (CNFF). Elle aide à la création de centres sociaux et en 1917 à l'École des surintendantes d'usine (les ancêtres des actuelles assistante sociale). Elle est directrice de l'hebdomadaire La Française, en 1926, succédant ainsi à Jane Misme[1], et y publie de nombreux articles, notamment dans le cadre de son dialogue avec des militants antiféministes comme Marthe Borély.
Carrière politique
Cécile Brunschvicg adhère en 1924 au Parti républicain, radical et radical-socialiste (ou PRS).
Elle est nommée sous-secrétaire d'État à l'Éducation Nationale dans le premier gouvernement de Léon Blum, en 1936. Son ministre de tutelle est Jean Zay. Elle est avec Suzanne Lacore et Irène Joliot-Curie la première femme membre d'un gouvernement français, alors que celles-ci n'ont pas le droit de vote (ce n'est qu'en 1944 qu'elles l'obtiendront).
Elle participe à la création des cantines scolaires, au développement de la surveillance de la délinquance et des risques sanitaires ainsi qu'à la promotion de l'éducation des filles. En 1937, elle publie le rapport ministériel : La Question de l'alimentation au ministère de l'Éducation nationale : les cantines scolaires. Les femmes peuvent dorénavant être candidates au poste de « rédactrice territoriale ». Le gouvernement Blum tombe à cause de l'opposition du Sénat, et son successeur, Camille Chautemps, ne la reconduit pas dans ses fonctions.
Seconde Guerre mondiale et décès
Elle se cache pendant la Seconde Guerre mondiale dans le Midi de la France, en raison de ses origines juives et de sa participation au gouvernement du Front populaire. Elle change de nom et ne peut être aux côtés de son époux, qui décède à Aix-les-Bains, en janvier 1944. Elle est professeure dans un pensionnat de jeunes filles, à Valence. Après la guerre, elle reconstitue l'UFSF. Elle est « Présidente d'honneur du Conseil National des femmes radicales socialistes »[1].
Cécile Brunschvicg décède le 5 octobre 1946 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Hommages
- « Place Cécile Brunschvicg », dans le 18e arrondissement de Paris.
- « Rue Cécile Brunschvicg » à Cuincy, Rennes et Toulouse (2010).
Décoration
- Officier de la Légion d’honneur
Notes
Sources
- (fr)Biographie de l'université d'Angers
- Le fonds Cécile Brunschvicg de la bibliothèque universitaire d'Angers
Liens externes
Articles connexes
Catégories :- Ministre de la Troisième République
- Féministe française du XXe siècle
- Femme politique française
- Personnalité du Parti républicain, radical et radical-socialiste
- Ministre français de l'Éducation nationale
- Naissance en 1877
- Décès en 1946
- Naissance en Seine-et-Oise
- Naissance à Enghien-les-Bains
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