- Cocarde
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Une cocarde est un insigne de couleur (en tissu ou peint) représentant un pays, une armée ou un groupe organisé.
Sommaire
En France
En France, la cocarde est d'abord est un emblème utilisé comme insigne militaire porté pas les soldats sous l'Ancien Régime pour identifier leurs corps d'appartenance avant d'être arboré par les civils. Faite de laine pour les pauvres ou de fine étoffe pour les riches, la cocarde a joué un rôle pendant la révolution de 1789, voir par exemple :
- dans le Glossaire de la Révolution française, la description des diverses cocardes
- l'Adoption par Louis XVI de la cocarde tricolore
Confectionnée en laine ou à l'aide de rubans, la cocarde tricolore est dès le début de la Révolution française le symbole du patriotisme, notion importante de la Révolution.
La cocarde devient rapidement un signe d'engagement politique. Son port est rendu obligatoire pour les hommes le 8 juillet 1792, pour les femmes le 21 septembre 1793. Le refus de porter la cocarde rend suspect la personne et peut lui valoir huit jours de prison. En signe de défi, les contre-révolutionnaires portent, notamment en Bretagne et en Vendée, une cocarde blanche, couleur de la Royauté : le port de cette cocarde royaliste blanche fait encourir la peine de mort. Après Thermidor, le port de la cocarde s'amenuise, même s'il est théoriquement obligatoire au moins jusqu'en 1796[1].
Le terme « cocarde » a souvent été repris dans les milieux nationalistes ou républicains français. L'écrivain nationaliste Maurice Barrès avait ainsi dirigé un journal nommé La Cocarde. On parle également d'écrivain ou de chansonnier « cocardier » pour désigner l'élan nationaliste de la fin du XIXe siècle.
Depuis le début du XXe siècle, les cocardes sont essentiellement utilisées pour indiquer la nationalité des avions militaires.
Utilisation sur les aéronefs militaires
La première utilisation d'une cocarde sur un aéronef militaire était durant la Première Guerre mondiale par l'Aéronautique militaire (l’ancien nom de l'armée de l'air française). Le dessin choisi était celui de la Cocarde tricolore, qui est constitué de l'emblème du drapeau français. Des cocardes similaires ont été créées et adoptées par leurs alliés en tant que cocardes pour leurs aéronefs.
Le Royal Flying Corps britannique (RFC) a abandonné l'Union Jack peint sur la dérive (pas sous les ailes) à cause du fait qu'il ressemblait beaucoup trop à la croix allemande ce qui faisait que les soldats britanniques situés dans les tranchées leur tiraient dessus car ils les confondaient avec les avions allemands. De la même façon, les cocardes des aéronefs britanniques ont été dessinées en utilisant les couleurs françaises mises à l'envers : rouge-blanc-bleu, les premières marques utilisées par les britanniques étant des cocardes blanches cerclées de rouge (couleurs anglaises).
Tous les alliés ont adopté en 1914-1918 le marquage des avions par cocardes (vert-blanc-rouge pour les Italiens, noir-jaune-rouge pour les Belges, bleu-blanc-rouge en diverses combinaisons pour les russes, de même pour les Américains, la France ainsi que la grande Bretagne et les Serbes, bleu-blanc-bleu pour les Grecs ...) par opposition aux marques relativement carrées des puissances centrales (croix de fer sur fond blanc pour l'Allemagne et pour l'Autriche-Hongrie (puis croix simplifiée), carré noir bordé de blanc pour l'Empire ottoman.)
Les Hollandais, pays neutre, avaient adopté une cocarde totalement orange, les Norvégiens, neutres également, avaient des bandes rouge-blanc-bleu-blanc-rouge.
Les premières cocardes « basse visibilité » ont été peintes durant la Première Guerre mondiale par les Anglais sur leurs avions de défense nocturne, le blanc n'étant pas peint. Le blanc a aussi disparu des cocardes d'ailes britanniques avant la Deuxième Guerre mondiale, laissant la cocarde rouge-bleu actuelle, pour des raisons de moindre visibilité. Des cocardes de tailles différentes (ou de position différente) sur les deux ailes ont été peintes sur certains avions anglais pour tromper les tireurs ennemis sur la position de l'habitacle.
Le cercle jaune autour des cocardes françaises actuelles est un hommage aux Anglais qui avaient ce cercle autour de leur cocarde de fuselage pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Ce motif de cocarde a été adopté par la suite par les forces britanniques impériales en ajoutant une feuille d'érable pour l'Aviation royale du Canada, un kangourou pour la Royal Australian Air Force, et un kiwi pour la Royal New Zealand Air Force. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les cocardes basées sur les couleurs nationales ont été adoptées par les armées de l'air des autres pays, incluant les États-Unis d'Amérique (United States Army Air Service).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le cercle rouge situé à l'intérieur des logos dérivant de celui de la RAF sur les avions basés dans la région Asie-Pacifique étaient peints en blanc ou en bleu clair afin de ne pas être confondus avec le cercle rouge des avions japonais.
Ces dernières décennies, des cocardes « à faible visibilité » sont utilisées, spécialement sur les aéronefs de combat. Ces cocardes « faible visibilité » ont des couleurs sobres ou sont seulement esquissées.
Cocardes des différentes armées de l'air dans le monde
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France (Marine nationale)
Cocardes d'anciennes armées de l'air
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République arabe unie (Égypte et Syrie)
Notes et références
- Albert Mathiez, Les origines des cultes révolutionnaires, 1789-1792, 1904.[réf. incomplète]
Annexes
Liens externes
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