- Châteauponsac
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Châteauponsac Administration Pays France Région Limousin Département Haute-Vienne Arrondissement Bellac Canton Châteauponsac
(chef-lieu)Code commune 87041 Code postal 87290 Maire
Mandat en coursGérard Rumeau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Gartempe-Saint-Pardoux Démographie Population 2 164 hab. (2008) Densité 31 hab./km² Gentilé Châtelauds, Châtelaudes Géographie Coordonnées Altitudes mini. 196 m — maxi. 471 m Superficie 68,79 km2 Châteauponsac (Chastél Ponçac en occitan) est une commune française, située dans le département de la Haute-Vienne et la région Limousin. Ses habitants sont appelés les Châtelauds et les Châtelaudes ? (Châtelland(e)s) [1].
Sommaire
Géographie
La partie ancienne de la ville est perchée sur un promontoire dominant un méandre encaissé de la Gartempe. Le territoire communal est traversé par la rivière Gartempe.
Histoire
1_ Les origines : Les premiers documents écrits concernant Châteauponsac sont deux monnaies mérovingiennes où l'on trouve les formes Potentaco et Potento. Potentaco pourrait être une contraction de Potentiacum dérivé d'un homme latin, Potentius. On sait que très souvent le suffixe -acus ou -acum s'ajoute à un anthroponyme pour marquer la propriété ; et ici c'est le cas. Les origines du site actuel du bourg seraient donc cette propriété. Mais il ne faut pas pour autant imaginer l'imposante villa gallo-romaine : il peut s'agir d'une propriété beaucoup plus modeste, voire d'un simple lieu-dit. Tout ce que ce nom doit suggérer c'est qu'à l'époque gallo-romaine, un certain Potentius est propriétaire d'une terre sur l'emplacement de l'actuel Châteauponsac mais nous ne connaissons ni la nature, ni l'étendue, ni la localisation de sa propriété. Une petit camp militaire semble s'être malgré tout développé. Situé au carrefour de deux voies romaines, au IIIème siècle, il prend comme premier nom celui de Castrum Potentiacum, le "château de Potentius" ou "le camp militaire construit sur le domaine de la famille Potentius". Avec le temps, quelques habitations s'installent à proximité. Au moment des invasions barbares du Vème siècle, la cité de Castrum Potentiacum est rasée.
2_ Châteauponsac au Moyen Age (VIème - début XIVème siècles) : Au VIème siècle, deux ermites s'installent près du bourg. Ils vont permettre la renaissance du lieu. On ne sait pas grand chose de cette période. Tout ce que l'on sait c'est qu'au VIIIème siècle, une église mérovingienne voit le jour : il s'agit de l'église Saint Martin (près de la librairie actuelle). L'édifice en lui-même ne garde comme trace de son ancienne utilisation que deux baies romanes et l'ancienne porte (façade Nord). Pour information, cette église - la plus ancienne de Châteauponsac - connut un passé assez tumultueux : en 1631, atteint de la peste, Gaspard Benoit, trésorier de France, y fut enterré. En 1664, elle accueille une confrérie de Pénitents noirs. Sous la Révolution, elle devient salle commune tandis que l'église Saint-Thyrse devenait le Temple pour "le culte de la Raison". Elle sert aujourd'hui de garage. Au Xème siècle, des féodaux voisins, les seigneurs de Rancon, s'intéressent au bourg sans doute pour s'assurer le contrôle des grands axes routiers de la région. Ils auraient ordonné la fortification d'un antique ouvrage militaire (peut-être romain ou franc ?) appelé "Châtelard" dominant la route et le lieu de franchissement de la Gartempe, au-dessous de la ville actuelle de Châteauponsac. Aimery de Rancon fait élever une église dédiée à Saint Pierre (emplacement de la mairie actuelle) pour remplacer celle, alors ruinée, qui s'élevait sous le même vocable au bord de la Semme. L'édifice est déplacé le long de l'axe Nord-Sud, vers la Gartempe, presque jusqu'au carrefour que forme cette voie avec celle qui vient de Saint-Hilaire-la-Treille. En 1019, les Rancon donneront cette chapelle à l'Abbaye Saint-Martial de Limoges qui l'affectera à son prieuré de La Souterraine. En 1030, un autre seigneur de Rancon, fait donation à l'abbaye de Déols, en Berry, du bourg de Saint-Martin-de-Châteauponsac. Celle-ci y installe un monastère en 1039 et y bâtit, au dessous de la Chapelle Saint-Pierre, une église qui aurait été consacrée à Saint Thyrse en 1042. C'est autour du monastère que la population va se grouper, tant au Nord, vers l'église Saint-Pierre, qu'au Sud jusqu'au Châtelard. C'est encore au XIème siècle, vers 1080, que sont posées les premières pierres de la Chapelle Notre-Dame, située en contrebas du bourg, à l'Est de la chapelle Saint-Pierre. Au début du XIVème siècle, cette dernière est élevée au rang d'église paroissiale.
3_ Châteauponsac à l'épreuve de la Guerre de Cent Ans (XIVème - XVème siècles) : Situé entre le domaine royal et les possessions anglaises, le Limousin a été un des principaux champs de bataille de la Guerre de Cent Ans. Après la bataille de Poitiers (1356), les Anglais dominent la Marche. De nombreux soldats passent et séjournent à "Castro-Ponssat" (le nom de la ville durant une partie du Moyen Age : il faut dire que la cité changera 55 fois de nom avant de prendre celui qu'elle porte actuellement !). Les troupes armées du Prince de Galles - le "Prince Noir" - s'emparent du château-fort de Rancon et poussent une pointe jusqu'à "Castro-Ponssat" qui est épargné. En 1370, le Prince Noir pille et dévaste la cité de Limoges. En passant à Castro-Ponssat, il saccage la chapelle Saint-Thyrse, renverse la voûte de la nef et la façade occidentale, incendie en partie la chapelle Notre-Dame. Pour terminer, il ravage Rancon. En 1372-1373, Jean de Bourbon libère la Marche. Même aux heures les plus sombres des règnes de Charles VI et de Charles VII, la domination française ne sera jamais sérieusement menacée. Sur place, la défense s'organise. De 1380 à 1395, un château est construit sur la rive gauche de la Gartempe, dans une position très pittoresque. Construit pour surveiller la vallée, il prend le nom de "Château de Ventenat". C'est une épaisse bâtisse rectangulaire flanquée de quatre tours. Détruit en 1793, il servit de carrière. Il ne reste désormais que des ruines. Les véritables fléaux du limousin pendant cette période sont les épidémies et le brigandage des grandes campagnes. De leurs repaires, des bandes armées fondent sur le pays et le rongent littéralement. A la suite d'une importante bagarre entre les habitants du bourg et des soldats (pillage du prieuré et de nombreuses maisons), l'abbé de Déols décide en 1420 de fortifier le prieuré en incluant l'église Saint-Thyrse dans les fortifications (elle devient une véritable forteresse), mais non l'église Saint-Pierre dépendant de La Souterraine, pas plus que l'église Saint-Martin, trop éloignée. Mais comme la sécurité est toujours troublée par les soldats du château du Dorat, des remparts sont alors édifiés autour de la ville (1429-1431). L'église Saint-Thyrse devient alors église paroissiale en lieu et place de l'église Saint Martin, qui en devient une simple annexe. Châteauponsac a ainsi deux paroisses, Saint-Thyrse en ville murée et Saint-Pierre "hors les murs". La chapelle Notre-Dame est restaurée.
Héraldique
Armes de la ville de Château-Ponsac :
« D'azur, à la fasce d'argent. » (Malte-Brun, in la France illustrée, tome V, 1884)
Administration
Liste des maires successifs[2] Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Gérard Rumeau[3] UMP 2001 2008 Gérard Lamardelle Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2655 2885 2849 2604 2409 2252 2186 2175 2164 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Châteauponsac abrite le musée d'histoire et d'archéologie René Baubérot, installé depuis 1964 dans l'ancien prieuré bénédictin fondé en 1318 par le Pape Jean XXII[5].
- Châteauponsac est depuis peu également connu pour une autre raison : c'est là en effet qu'est tournée en partie la série Un village français. Le générique montre d'ailleurs une vue d'ensemble du village.
- Le Pont de Châteauponsac sur la Gartempe, dit Pont romain[6]
- La chapelle Notre-Dame-de-Toute-Bonté
Autrefois appelée la Chapelle de la Vierge, cette charmante petite chapelle fut édifiée au XIème siècle et était un haut lieu de pèlerinage ; on venait y prier la Vierge pour les enfants malades, les nerveux mais aussi pour une bonne entente dans les ménages. Au fil de l'Histoire, elle fut maintes fois profanée et brûlée en particulier en 1370 pas les troupes du prince Noir et en 1587 pendant les Guerres de Religion. Elle fut restaurée en 1625 et agrandie au XVIIIème siècle (dernière travée et clocher). On y trouve donc trois époques et trois styles architecturaux : Roman, Gothique et Style XVIIIème. Son clocher est particulièrement remarquable car il est couvert de bardeaux (sorte de tuiles en bois) de châtaigner.
Bibliographie
- Les cantons de Bessines-sur-Gartempe et Châteauponsac, Pierre Brunaud, 128 p., Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2002 (ISBN 2-84253-831-5)
Dans les médias
- Les références au lieu factice de "l'Hospice des Feuilles Mortes de Châteauponsac" dans l'émission de radio "Les Grosses Têtes", ont fait du nom de la ville un nom d'usage relativement commun pour une commune de taille modeste.
Jumelage
Notes et références
- Nom des habitants sur www.habitants.fr. Consulté le 19 mars 2011
- Les maires de la commune. Consulté le 19 mars 2011 .
- Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
- Châteauponsac sur le site de l'Insee
- Musée d'Histoire et d'Archéologie René Baubérot site du musée *
- Mérimée : Pont de Châteauponsac sur la Gartempe, dit Pont romain sur www.culture.gouv.fr. Consulté le 19 mars 2011 .
Voir aussi
Vue satellite WikiMapia
vue satellite de Châteauponsac
Articles connexes
Liens et documents externes
- Site officiel de la commune de Châteauponsac
- Le site officiel de l'Office de Tourisme Gartempe-Saint Pardoux
- Fiche Station Verte de Châteauponsac
- Site du Musée René Baubérot, à Châteauponsac
Catégorie :- Commune de la Haute-Vienne
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