- AOM French Airlines
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AOM French Airlines
Codes AITA OACIL Indicatif d'appel IW AOM French Lines Repères historiques Date de création 1991 Date de disparition 2003 Généralités Basée à Aéroport Paris-Orly Programme de fidélité Qualiflyer Taille de la flotte 34 Nombre de destinations 27 Siège social Paray-Vieille-Poste, France AOM French Airlines était une compagnie aérienne française créée en 1991 et disparue en 2003 (code OACI: IW, code IATA : AOM, callsign French Lines)
Sommaire
Histoire
Née en octobre 1991 de la fusion d'Air Outremer et de Minerve, une compagnie aérienne régulière basée sur Orly, elle prend le nom commercial de AOM French Airlines, son nom administratif étant AOM-Minerve S.A.
Dirigée par un grand professionnel du transport aérien, Marc Rochet, AOM disposait d'un réseau long-courrier desservant principalement les DOM-TOM, et disposait aussi de vols intérieurs français ouverts au grâce à la déréglementation de 1991.
En effet, Minerve fut la première compagnie à concurrencer Air Inter sur les lignes intérieures en ouvrant la ligne Orly-Nice en mai 1991, suite à la décision de la Commission européenne d'empêcher le futur "Groupe AirFrance" (Air France et Air Inter) de se mettre en position de monopole sur le marché intérieur français.Toutefois toute son histoire sera faite de heurts et de restrictions de la part de l'Etat pour proteger " sa Cie Air France " (Changements d'appareils refusés, refus de decollage en France et donc obligation de transferer ses passagers en train, jusqu'à Bruxelles…etc.. etc)
AOM souffrira tout au long de son existence d'un manque de moyens, car elle était propriété du CDR, le Consortium de réalisation, structure financière en charge de vendre les anciens actifs "pourris" du Crédit lyonnais - aujourd'hui LCL. Le CDR qui n'avait pour mission que de vendre la compagnie, n'y réalise pas d'investissement. AOM resta alors toujours une compagnie "vivotante", principalement du fait d'une concurrence féroce. Elle fut par exemple contrainte de déménager ses vols depuis l'aérogare d'Orly-Ouest - aérogare remise à neuf pour Air France - vers celui d'Orly-Sud, plus vétuste.
Avec des dettes importantes et face à cette concurrence, AOM ne dégagea des bénéfices qu'une seule fois dans son histoire.
En 2000, elle rejoint Swissair Group en proie à des difficultés. La gestion d'Alexande Couvelaire, patron d'Euralair (et ami de Jacques Chirac), n'empêcha pas la compagnie de poursuivre son irrésistible déclin.
En mars 2001, AOM fusionna ses activités avec Air Liberté et Air Littoral, nouvelles acquisitions tout aussi malheureuses du groupe suisse en déclin. La nouvelle compagnie reprend le nom d’Air Liberté. Mais elle ne survit que grâce aux financements mensuels de Swissair et en mai 2001, un projet de restructuration entraînant la suppression d’un tiers des emplois est annoncé. En juin 2001, la société dépose son bilan et se trouve placée sous surveillance judiciaire pendant trois mois. A l'issue de laquelle deux repreneurs se sont présentés Marc Rochet et J-C Corbet, employé dans la Cie nationale. A l'issue d'un bras de fer entre direction et syndicats et sous la pression du ministre des transports de l'époque, elle est reprise en juillet 2001 pour 1 € symbolique par Jean-Charles Corbet, pilote d'Air France qui s'était fait remarquer pour avoir mené une grève des OPL de la compagnie nationale en pleine Coupe du Monde de football en 1998. Dans cette opération, Swissair prend l'engagement de verser 1,3 milliard de FF à partir d’août pour financer une restructuration qui se traduira par la suppression de 1 405 emplois. En septembre 2001, la société prend le nom d'Air Lib. Mais dès octobre, Swissair, elle-même en faillite, annonce l’impossibilité d’effectuer la totalité des versements prévus. Le gouvernement français accorde alors un prêt de 30,5 M€ à l'entreprise. Pourtant, en août 2002 elle est de nouveau au bord du dépôt de bilan, et l'Etat l'enjoint de mettre en oeuvre un nouveau plan de restructuration avant la fin de l'année. Plusieurs projets seront alors proposés ou recherchés (nouvelles réductions d'effectifs, investisseurs, moratoire sur les dettes publiques…) mais aucun n'aboutira et la compagnie déposera le bilan et sera liquidée en février 2003. Jean-Charles Corbet a été condamné le 25 septembre 2007 par le tribunal correctionnel de Paris à un an et demi de prison ferme et 3 millions d'euros de dommages et intérêts. Il a été reconnu coupable de n'avoir consacré qu'une partie des 150 millions d'euros versés par Swissair au redressement d'Air Lib tandis que d'importants virements avaient été effectués vers diverses sociétés dont sa propre holding "Holco"[1]. Au même moment que Air Lib disparaissait, J. Chirac annonçait, afin de masquer la responsabilité du gouvernement dans cette débâcle, qu'il n'y aurait pas de chômeurs à l'issue de la fermeture d'Air Lib. Engagement fort pittoresque vis-à-vis d'une entreprise privée. Air France ouvrait alors ses recrutements aux anciens d'Air Lib et en sélectionnait un peu plus de la moitié. Ce fut tout bénéfice pour l'entreprise nationale qui embauchait ainsi du personnel qualifié à moindre côut, au plus bas des grilles salariales déclassant tous les personnels issus de la maîtrise.
Depuis lors, il n'existe plus de compagnie aérienne française de niveau international pouvant concurrencer le groupe Air France-KLM rétablissant le monopole dans le transport aérien français.
Destinations desservies
AOM a desservi depuis sa base d'Orly les destinations suivantes :
- En France métropolitaine :
- En outre-mer français :
- Cayenne (aéroport de Cayenne - Rochambeau)
- Fort-de-France (aéroport de Fort-de-France Le Lamentin)
- Nouméa (aéroport Nouméa - La Tontouta)
- Papeete (aéroport international Tahiti Faa'a)
- Pointe-à-Pitre (aéroport de Pointe-à-Pitre Le Raizet)
- Saint-Denis (aéroport de Saint-Denis Gillot)
- Saint-Martin (aéroport international Princess Juliana)
- À l'international :
- Bangkok (aéroport international de Bangkok)
- Colombo (aéroport international Bandaranaike)
- Genève (aéroport international de Genève)
- La Havane (aéroport International José Martí)
- Los Angeles (aéroport international de Los Angeles)
- Malé (aéroport international de Malé)
- Nassau (aéroport international de Nassau)
- Punta Cana (aéroport international de Punta Cana)
- Hô-Chi-Minh-Ville (aéroport international de Tân Sơn Nhất)
- Sydney (aéroport Kingsford Smith)
- Tokyo (aéroport international de Narita)
- Tripoli (Tripoli Idris)
- Varadero (Cuba) (aéroport Juan Gualberto Gómez)
- Zurich (aéroport de Zurich-Kloten)
- Tel Aviv
Flotte
- 15 Douglas DC10-30
- 12 MD-83
- 2 Airbus A340-200
- 2 Airbus A340-300
- 3 Boeing 737-500
Annexes
Références
Bibliographie
- Jean-Charles Dayot, AOM, L'avion comme on l'aimait, Éditions E-T-A-I 2011, (ISBN 978-2726895306), présentation en ligne
Liens externes
- AOM French Airlines (Archive)
- AOM STORY tout sur la compagnie
Catégories :- Compagnie aérienne française disparue
- Entreprise fondée en 1991
- Entreprise disparue en 2003
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