Charles Guillaume de Brunswick

Charles Guillaume de Brunswick

Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick

Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick
Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick
Naissance 9 octobre 1735
Wolfenbüttel
Mort au combat 10 novembre 1806 71 ans)
Ottensen
Origine Prussien
Allégeance Flag of Prussia (1750).gif Royaume de Prusse
Grade Generalfeldmarschall
Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre de succession de Bavière
Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennes
Faits d’armes Bataille de Hastenbeck
Bataille de Minden
Bataille de Warburg
Bataille de Valmy
Siège de Mayence
Bataille d'Auerstaedt
Famille Neveu de Frédéric le Grand, père de Frédéric Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel

Charles-Guillaume-Ferdinand, duc de Brunswick-Lunebourg (9 octobre 1735, Wolfenbüttel - 10 novembre 1806, Ottensen) est un général et prince allemand.

Sommaire

Carrière de subordonné

Il reçut une éducation exceptionnellement large et complète, et voyagea dans sa jeunesse dans les Pays-Bas, en France et dans diverses parties de l'Allemagne. Il fit ses premières armes sous Ferdinand de Brunswick-Lunebourg, son oncle. Il eut sa première expérience militaire pendant la campagne de l'Allemagne du nord en 1757, sous le duc de Cumberland. Sa charge à la tête d'une brigade d'infanterie à la bataille de Hastenbeck lui valut une grande réputation. Avec la capitulation de Kloster Zeven, son oncle Ferdinand de Brunswick, qui succéda à Cumberland, le persuade aisément de continuer la guerre comme officier d'état-major. Les exploits du « prince hérétier », comme il fut appelé, lui valurent une réputation accrue. Il devint un maître reconnu de la guérilla. Dans des batailles décousues comme celle de Minden et de Warburg, il prouve qu'il était un excellent subordonné.

Homme de culture et souverain éclairé

Après la fin de la Guerre de Sept Ans, le prince visite l'Angleterre avec son épouse, la fille de Frédéric, prince de Galles. En 1766 il vient en France, reçu à la fois par ses alliés et par ses adversaires récents avec tous les honneurs. À Paris il fait la connaissance de Marmontel. Il continue son voyage par la Suisse où il rencontre Voltaire. Il séjourne un certain temps à Rome où il explore les antiquités de la ville en compagnieWinckelmann. Après une visite à Naples il retourne à Paris, puis dans son pays. Il gouverne son duché pendant les années suivantes. Avec l'aide de son ministre Feonçe von Rotenkreuz il sauve l'État de la banqueroute provoquée par la guerre. Sa popularité est sans limite. Il devient rapidement un modèle de souverain lorsqu'il succéde à son père, le duc Charles 1er, en 1780.

Il est peut être le meilleur représentant des despotes éclairés du XVIIIe siècle : sage, rationnel, prudent et aimable. Sa prudence habituelle, si elle l'a incité dans certains cas à laisser certaines réformes incomplètes, le sauve souvent des échecs qui jalonnent les efforts de tant de princes libéraux de cette époque. Il ambitionne d'éviter à son duché de passer sous contrôle étranger. Dans le même temps, il continue à rendre des services importants au roi de Prusse, pour lequel il avait combattu. Il fait de son régiment un modèle et accomplit des missions diplomatiques pour le compte de ce même roi de Prusse. Il ressemble à son oncle Frédéric le Grand sur bien des points, mais il lui manque la résolution suprême de ce roi: il a tendance à une prudence excessive dans ses affaires civiles et militaires. Enthousiasmé par la politique germanique et anti-autrichienne, il rejoint le Furstenbund. Il a désormais pour ambition d'être le meilleur soldat de son temps. Il se destine à être le commandant en chef de l'armée fédérale.

Général de l'armée allemande fédérale

Charles II de Brunswick.

Entre 1763 et 1787 il n'eut qu'une seule action militaire pendant la brève guerre de succession de Bavière ; dans les années suivantes, cependant, le duc conduisit l'armée qui envahit les Pays-Bas. Son succès fut rapide, complet et presque sans effusion de sang, que cette campagne resta aux yeux des contemporains comme l'exemple de la campagne du général parfait. Cinq ans plus tard Brunswick fut nommé commandant de l'armée alliée autrichienne et allemande réunie pour envahir la France et écraser la Révolution française. Les émigrés lui avait présenté la campagne comme une promenade militaire où il ne rencontrerait qu'une résistance de principe.

Il était au diapason avec les espoirs français de réforme, comme il l'avait montré en donnant asile au comte d'Artois (futur Charles X), et ne s'opposa pas au gouvernement révolutionnaire[précision nécessaire]. En fait, au début de cette année-là (1792) on[Qui ?] lui avait offert le commandement en chef de l'armée française[réf. nécessaire]. Comme le roi de Prusse entra en campagne avec l'armée de Brunswick, le duc se sentit obligé comme soldat de faire passer ses désirs après les ordres officiels. Le 25 juillet 1792 de Coblence mais avec en accord avec Louis XVI et des Girondins il menaça de représailles ceux qui s'opposaient au roi en signant le manifeste de Brunswick, rédigé par et inspiré par Marie-Antoinette. Avec l'arrivée des Marseillais venus pour la fête de la fédération mais avec retard cette menace eut le rôle inverse, galvanisant le peuple de Paris dans la colère et la défiance envers un roi protégé par l'armée ennemie, précipitant les événements du 10 août 1792.

Brunswick fit une avance sans hâte qui se termina à la canonnade de Valmy suivie par la retraite des alliés.

Il fait partie de Siège de Mayence (1793). La campagne suivante de 1793 le montre peut être au mieux comme un général posé et précis ; même Hoche, à la tête de la nation en armes, ne fit pas la moindre impression sur le général en chef des alliés. Mais les difficultés et désagréments au quartier général se multiplaient, et quand Brunswick se trouva lui même dans l'impossibilité de bouger ou diriger son armée sans intervention du roi, il renonça à cette fonction et retourna gouverner son duché. Il n'abandonna pas entièrement le service prussien, et en 1803 il fit avec succès une mission diplomatique en Russie.

En 1806,il perd sa femme et son fils aîné, mais à la demande personnelle de la reine de Prusse (Louise de Mecklembourg-Strelitz), il consentit à commander l'armée prussienne, mais à nouveau la présence du roi de Prusse et les vues conflictuelles des nombreux conseillers de haut rang entravaient son action. À la bataille d'Auerstaedt, le vieux duc fut mortellement blessé. Transporté pendant près d'un mois au milieu de l'armée prussienne en déroute, il mourut enfin le 10 novembre 1806 à Ottensen près de Hambourg.

Son fils et successeur, Frédéric Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel (1771-16 juin 1815) fut l'un des opposants les plus acharnés à la domination napoléonienne sur l'Allemagne.

Famille

Fils de Charles Ier de Brunswick-Wolfenbüttel et de Charlotte Philippine de Prusse.

Mariage et descendance

Le 16 janvier 1764, il épousa la princesse Augusta de Hanovre (1737-1806), (fille de Frederick, prince de Galles et petite-fille de Georges II de Grande-Bretagne).

Sept enfants sont nés de cette union :

  • Frédéric-Guillaume (1771-1815), duc de Brunswick-Wolfenbüttel, de Brunswick-Bevern, de Brunswick-Danneburg, de Brunswick-Göttingen, de Brunswick-Salzderhelden et de Brunswick-Osterode de 1806 à 1820, en 1802, il épousa Marie de Bade (1782-1808), fille de Charles Louis de Bade et de Amélie de Hesse-Darmstadt et, entre-autres, soeur de la tsarine et de la reine de Suède dont il eut deux fils, le second étant le duc Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel mort en 1884, dernier représentant de la branche de Brunswick-Wolfenbüttel.

Généalogie

Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick (Charles II de Brunswick-Wolfenbüttel appartient à la seconde branche de la Maison de Brunswick (Brunswick-Wolfenbüttel), issue de la première branche (Brunswick-Lüneburg), elle-même issue de la Maison d'Este descendante des ducs de Toscane. Cette branche de Brunswick-Wolfenbüttel s'éteignit en 1884 avec le duc Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Lord Fitzmaurice, Charles W. F., duc de Brunswick (Londres, 1901); mémoire de Allgemeine deutsche Biographie, vol. ii. (Leipzig, 1882).
  • Arthur Chuquet, Les Guerres de la Révolution : La Première Invasion prussienne (Paris).
  • Jean-Charles Volkmann, Généalogies des Rois et de princes, Édition Jean-Paul Gisserot (1998).


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