Championnat du monde de formule 1 1959

Championnat du monde de formule 1 1959

Championnat du monde de Formule 1 1959

Le championnat du monde de Formule 1 1959 a été remporté par l'Australien Jack Brabham sur une Cooper-Climax. La marque britannique Cooper a remporté le championnat du monde des constructeurs.

Sommaire

Règlement sportif

  • Seuls les 5 meilleurs résultats sont retenus.
  • L'attribution des points s'effectue selon le barême 8,6,4,3,2, avec 1 point pour l'auteur du meilleur tour en course.

Règlement technique

  • Moteurs atmosphériques: 2 500 cm³
  • Moteurs suralimentés: 750 cm³

Principaux engagés

Les cartes du championnat sont complètement redistribuées avec le retrait de Vanwall. L'équipe la plus concernée par les grandes manœuvres hivernales est la Scuderia Ferrari, obligée de reconstruire son équipe de pilotes après les drames de 1958. Ferrari fait désormais confiance à Phil Hill, décisif dans son role de joker à la fin de la saison précédente, ainsi qu'à deux nouvelles recrues, l'Anglais Tony Brooks ex-Vanwall et le Français Jean Behra en provenance de BRM. Pour compléter ce trio, la Scuderia a également engagé le Cliff Allison, vu chez Lotus l'année précédente.

La principale opposition à Ferrari est attendue du côté de chez Cooper où le moteur Climax-arrière a été porté à 2,5 litres. Aux cotés de l'équipe officielle où figurent Jack Brabham et Bruce McLaren), l'équipe privée de Rob Walker est très surveillée, d'autant plus que Stirling Moss a été engagé. Enfin BRM, où le Suédois Joakim Bonnier a été choisi pour remplacer Jean Behra aux cotés d'Harry Schell, monte en puissance.

Résumé du championnat du monde 1959

Moss malchanceux, Brabham s'échappe
Très attendues sur le tourniquet monégasque, les agiles petites Cooper à moteur arrière ne déçoivent pas. Si Stirling Moss domine la majeure partie de la course sur sa monoplace privée, force reste à la voiture officielle de Jack Brabham qui profite d'une rupture de boîte de vitesses de l'Anglais pour s'imposer.

A Zandvoort, Joakim Bonnier crée la sensation en imposant sa BRM devant une meute de Cooper menée par Brabham qui prend le large au championnat. Le malchanceux du jour est Stirling Moss, contraint à l'abandon alors qu'il semblait avoir pris la mesure de Bonnier. Dépité, Moss claque la porte de l'écurie de Rob Walker pour rejoindre l'écurie BRP de son père qui aligne une BRM privée.

Brooks sonne le réveil de Ferrari
En France, les Ferrari retrouvent des couleurs, Brooks l'emportant devant Phil Hill. Mais tout ne se passe pas dans la plus grande sérénité, comme le prouve en fin de course la vive altercation (on parlera de coups échangés) entre Jean Behra et son directeur sportif. Licencié, Behra est remplacé par Dan Gurney et trouvera la mort un mois plus tard sur le circuit de l'AVUS au volant d'une Porsche catégorie Voiture de Sport, en lever de rideau du GP d'Allemagne.

La Scuderia Ferrari, officiellement bloquée par des mouvements syndicaux en Italie, n'a pu faire le déplacement au GP de Grande-Bretagne. En lutte pour le titre mondial, Tony Brooks s'aligne alors au volant d'une Vanwall pour défendre ses chances. Mais, sur une voiture dépassée, il ne peut rien faire pour empêcher la victoire de Brabham qui prend ainsi une sérieuse option sur le titre.

Sur le tracé de l'AVUS, Brooks, comme à Reims, met à profit la puissance de sa Ferrari pour l'emporter. Les Américains Hill et Gurney complètent le podium pour un triplé Ferrari. Comme Brabham a du renoncer, son duel avec Brooks est relancé.

Retour tardif de Moss, le titre pour Brabham
Ce duel est perturbé lors des deux GP suivants par Stirling Moss, de retour sur la Cooper de Rob Walker après sa décevante expérience sur la BRM du BRP. Avec deux victoires consécutives, Moss se positionne désormais comme le plus sérieux rival de Brabham à la veille de l'ultime GP de la saison à Sebring.

La lutte à trois n'aura jamais véritablement lieu. Moss, contraint à l'abandon dès le début de course et Brooks rapidement retardé par une touchette laissent Brabham se glisser jusqu'à l'arrivée et décrocher le titre. Une panne d'essence dans les derniers mètres (Brabham doit pousser sa voiture pour franchir la ligne) n'y changera rien.

Grands Prix de la saison 1959

Date Grand Prix Circuit Vainqueur Voiture Résumé
76 10 mai Monaco Grand Prix de Monaco Monaco Australie Jack Brabham Cooper-Climax Résumé
77 30 mai Drapeau des États-Unis Indianapolis 500 Indianapolis Drapeau des États-Unis Rodger Ward Watson-Offy Résumé
78 31 mai Drapeau des Pays-Bas Grand Prix des Pays-Bas Zandvoort Suède Joakim Bonnier BRM Résumé
79 5 juillet Drapeau de la France Grand Prix de France Reims-Gueux Drapeau du Royaume-Uni Tony Brooks Ferrari Résumé
80 18 juillet Drapeau du Royaume-Uni Grand Prix de Grande-Bretagne Aintree Australie Jack Brabham Cooper-Climax Résumé
81 2 août Drapeau de l'Allemagne Grand Prix d'Allemagne AVUS Drapeau du Royaume-Uni Tony Brooks Ferrari Résumé
82 23 août Portugal Grand Prix du Portugal Monsanto Park Drapeau du Royaume-Uni Stirling Moss Cooper-Climax Résumé
83 13 septembre Italie Grand Prix d'Italie Monza Drapeau du Royaume-Uni Stirling Moss Cooper-Climax Résumé
84 12 décembre Drapeau des États-Unis Grand Prix des États-Unis Sebring Nouvelle-Zélande Bruce McLaren Cooper-Climax Résumé

Classement des pilotes

Classement Pilote Pays Voiture Nombre
de points
1er Jack Brabham Australie Australie Cooper-Climax 31 (34)
2e Tony Brooks Royaume-Uni Royaume-Uni Ferrari 27
3e Stirling Moss Royaume-Uni Royaume-Uni Cooper-Climax 25,5
4e Phil Hill États-Unis États-Unis Ferrari 20
5e Maurice Trintignant France France Cooper-Climax 19
6e Bruce McLaren Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande Cooper-Climax 16,5
7e Dan Gurney États-Unis États-Unis Ferrari 13
8e Masten Gregory États-Unis États-Unis Cooper-Climax 10
9e Joakim Bonnier Suède Suède BRM 10
10e Rodger Ward États-Unis États-Unis Watson-Offenhauser 8
11e Jim Rathmann États-Unis États-Unis Watson-Offenhauser 6
12e Innes Ireland Royaume-Uni Royaume-Uni Lotus-Climax 5
13e Harry Schell États-Unis États-Unis BRM 5
14e Johnny Thomson États-Unis États-Unis Lesovsky-Offenhauser 4
15e Olivier Gendebien Belgique Belgique Ferrari 3
16e Tony Bettenhausen États-Unis États-Unis Epperly-Offenhauser 3
17e Jean Behra France France Ferrari 2
18e Cliff Allison Royaume-Uni Royaume-Uni Ferrari 2
19e Paul Goldsmith États-Unis États-Unis Epperly-Offenhauser 2

Classement des constructeurs

Classement Pays Voiture Nombre
de points
1er Royaume-Uni Royaume-Uni Cooper-Climax 40
2e Italie Italie Ferrari 32
3e Royaume-Uni Royaume-Uni BRM 19
4e États-Unis États-Unis Watson-Offenhauser 8
5e Royaume-Uni Royaume-Uni Lotus-Climax 5
6e États-Unis États-Unis Lesovsky-Offenhauser 4
7e États-Unis États-Unis Epperly-Offenhauser 3



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