- Centre Historique De Sighisoara
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Sighişoara
Roumanie
Judeţ de Mureş
SighişoaraStatut : MunicipalitéRoumanie
Municipalité de [[Municipalité de {{{municip}}}|{{{municip}}}]]
SighişoaraStatut : Municipalité
Vue de la Villa FrancaGéographie Région Transylvanie Coordonnées Altitude minimale m Altitude moyenne 383 m Altitude maximale m Superficie 113,47 km² Superficie ha Arrosée/baignée par Târnava Mare Population Nombre d'habitants 32 570 hab.
(2007)Densité 287 hab./km² Populations {{{ethnies}}} Administration Maire Ioan Dorin Dăneşan
PSD
2004-2008www Mairie Code postal 545 400 Événements historiques [[{{{datemention}}}]] : première mention [[{{{datefondation}}}]] : fondée par [[{{{fondateur}}}]] {{{histoire}}} Personnages célèbres Vlad III l'Empaleur (Vlad Ţepeş) Sighişoara (en hongrois: Segesvár, en allemand: Schäßburg, en latin: Castrum Saxorum) est une ville et une municipalité sur la rivière Târnava Mare en Transylvanie, Roumanie. Elle se trouve dans le judeţ de Mureş et a une population de 32 570 habitants en 2007[1].
Sommaire
Géographie
La ville de Sighişoara est située dans le sud du judeţ, dans la vallée de la Târnava Mare, à 55 km au sud-est de Târgu Mureş, le chef-lieu du judeţ et à 110 km au nord-ouest de Braşov.
La partie la plus ancienne de la ville est située sur un plateau dominé par une colline qui surplombe une boucle de la rivière, sur la rive gauche. Dès le Moyen Âge, la ville a rejoint les rives pour s'étendre à l'heure actuelle sur la rive droite où se trouve la gare des chemins de fer et de grands quartiers modernes.
La municipalité est composée de la ville de Sighişoara elle-même et des sept villages suivants (population en 2002)[2] :
- Sighişoara (30 689), siège de la municipalité ;
- Angofa (4) ;
- Aurel Vlaicu (98) ;
- Hetiur (914) ;
- Rora (212) ;
- Şoromiclea (71) ;
- Venchi (195) ;
- Viilor (121).
Histoire
Une colonie dace, près de Sighişoara appelée Sondava date du IIIe siècle av. J.-C. C'était le site d'un castrum romain et la base d'une légion romaine depuis le IIe siècle.
Au XIIe siècle, des artisans et des marchands d'origine allemande, appelés Saxons de Transylvanie sont invités par le roi de Hongrie à coloniser et défendre la frontière orientale de son royaume. Le chroniqueur Krauss mentionne la colonie saxonne à Sighişoara en 1191. Le lieu où se sont installés ces colons saxons avait déjà été fortifié par les Sicules une cinquantaine d'années auparavant.
Après les invasions mongoles de 1241, des fortifications sont élevées autour de la ville. ces fortifications sont payées par les corporations d'artisans (25 corporations en 1376). L'aristocratie et la bourgeoisie habite alors la ville haute, sur la colline originelle tandis que des faubourgs, peuplés d'artisans et de paysans, se développent dans la ville basse, elle aussi protégée par des murailles et des portes défensives.
En 1280, Sighişoara est connue par son nom latin Castrum Saxorum, et en 1298 par son nom allemand de Schespurch. En 1337 Sighişoara devient une résidence royale, et obtient le staut de ville en 1367 sous le nom de Civitas de Segusvar.
Vlad II Dracul (Vlad II le Dragon), prince de Valachie s'établit dans la ville en 1421. Il y reste jusqu'en 1436 et c'est là que naît son fils qui règnera sous le nom de Vlad III l'Empaleur, dont la légende revue par l'écrivain Bram Stoker sera la base du personnage de Dracula.
Pendant plusieurs siècles, la ville joua un rôle stratégique et commercial significatif aux limites orientales du royaume de Hongrie, devenant l'une des villes les plus importantes de Transylvanie.
La pression des Turcs de 1421 à 1526 oblige à surélever les remparts. Les artisans et les marchands allemands dominent l'économie de la ville. On estime que pendant les XVIe et XVIIe siècles, Sighişoara posséda près de 15 guildes et 20 associations d'artisans. Le sculpteur baroque Elias Nicolai a vécu en ville.
La ville voit l'élection de Georges Ier Rákóczy comme prince de Transylvanie et roi de Hongrie en 1631. Les XVIIe et XVIIIe siècles voient la ville souffrir d'événements tragiques : incendies en 1676, 1736, 1788, épidémies de peste dont meurt la moitié de la population, inondations en 1771, séisme en 1838.
La région de Sighişoara voit la naissance en 1673 du mystique Johannes Kelpius, qui émigre en Pennsylvanie sur le « Sarah Maria Hopewell ». Il est l'âme du groupe d'ermites appelés Mystics of the Wissahickon, ou encore Society of the Woman in the Wilderness. Son héritage littéraire et musical comprend des hymnes, un journal, des correspondances, des traités théologiques, et surtout un livre de prière et de méditation intitulé A Short, Easy, and Comprehensive Method of Prayer, dans lequel il préconise une prière silencieuse et permanente, souligne que tous peuvent la pratiquer et exhorte chacun à le faire. Ce dernier ouvrage, facile d'accès, a connu un certain succès tout au long du XVIIIe siècle, et a été plusieurs fois réédité.
La plaine voisine d'Albeşti est le site de la Bataille de Segesvár, où l'armée des révolutionnaires hongrois de 1848 conduite par József Bem est défaite par l'armée russe de Luders le 31 juillet 1849. Un monument est construit en 1852 à la mémoire du général russe Skariatin, qui mourut lors de cette bataille. On pense aussi que le poète hongrois Sándor Petőfi a été tué dans cette bataille, un monument à son honneur est érigé à Albeşti en 1897.
La ville reste à l'écart du développement économique du XIXe siècle, ce qui lui permet de préserver son centre historique de changements urbanistiques trop massifs.
Par le Traité de Trianon, en 1920, la ville rejoint la Roumanie. Elle sera de nouveau occupée par les Hongrois de 1940 à 1944 et réintègrera la Roumanie en 1945.
Le centre historique de Sighişoara, qui a conservé son aspect de ville fortifiée médiévale, est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO[3]. Chaque année en juillet, un festival médiéval se tient dans la vieille citadelle.
Politique
Le Conseil Municipal de Sighişoara compte 19 sièges de conseillers municipaux. A l'issue des élections municipales de juin 2008, Ioan Dorin Dăneşan (PSD) a été élu maire de la Ville[4].
Élections municipales de 2008[5] Parti Nombre de conseillers Parti social-démocrate (PSD) 7 Parti démocrate-libéral (PD-L) 6 Parti national libéral (PNL) 3 Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) 3 Religions
En 2002, la répartition religieuse de la population était la suivante [6]:
- Orthodoxes, 75,72% ;
- Réformés, 8,28% ;
- Catholiques romains, 5,98% ;
- Unitariens, 3,74% ;
- Pentecôtistes, 1,07% ;
- Luthériens, 0,89% ;
- Catholiques grecs, 0,86% ;
- Évangéliques augustiniens, 0,63% ;
- Baptistes, 0,58% ;
- Adventistes du septième jour, 0,50%.
Démographie
La composition démographique de la ville s'est profondément modifiée au cours du XXe siècle. La ville s'est "roumanisée" et a perdu peu à peu sa spécificité germanique.
En 1910, la ville comptait 6 092 Allemands (soit 47,61% de la population totale), 3 580 Roumains (27,98%) et 2 740 Hongrois (21,41%)[7].
En 1930, on recensait 5 845 Allemands (41,08%), 4 771 Roumains (33,53%), 2 928 hongrois (20,58%), 504 Tsiganes (3,54%) et 146 Juifs (1,03%).
En 2002, les proportions sont les suivantes : 24 751 Roumains (76,06%), 5 934 Hongrois (18,36%), 1 135 Tsiganes et seulement 623 Allemands (1,92%)[6].
Évolution démographique 1850 1880 1900 1910 1930 1941 1956 1966 1977 1992 2002 2007 8 273 9 855 12 082 12 796 14 227 16 078 21 366 26 207 33 208 36 170 32 304 32 570 Économie
La ville possède des unités de fabrication de meubles, verreries, céramiques. L'industrie textile, la confection et les matériaux de construction sont également des secteurs actifs de l'économie locale.
Le commerce et le tourisme jouent un rôle de plus enplus important dans la vie économique locale.
Communications
Routes
La ville est reliée par la route nationale DN13 (route européenne 70) à Târgu Mureş au nord et à Braşov et Bucarest (297 km) au sud.
Une route régionale permet de rejoindre à l'est le judeţ de Harghita et Odorheiu Secuiesc tandis que la route nationale DN14 à l'ouest la relie à Mediaş et Sibiu, dans le judeţ de Sibiu.
Voies ferrées
Sighişoara bénéficie de très bonnes liaisons ferroviaires avec Braşov, Odroheiu Secuiesc et Mediaş.
Lieux et monuments
La vieille vile de Sighişoara constitue un ensemble remarquable d'architecture civile et militaire du Moyen Âge en Transylvanie dont l'état de conservation a justifié son inscription sur la liste du Patrimoine mondial. Le centre historique est constitué par le site frotifié qui s'étend sur la plateau aux versants abrupts dominé par la colline de la Cité, la Ville Basse et l'ensemble de murailles qui enserrent l'ensemble.
Les monuments les plus remarquables sont :
- La Tour de l'Horloge (Turnul cu Ceas), tour défensive du XIIie siècle et du XIVe siècle et porte d'entrée principale de la ville. Le Conseil Municipal de la cité se tenait à cet endroit jusqu'en 1456, elle a été transformée en Musée d'Histoire en 1899. Constrcution de 64 m de hauteur, la tour comporte une galeire surmontée d'un toit de tuiles vernissées et d'un flèche, c'est l'emblème de Sighişoara.
- Église St Nicolas au sommet de la colline de style gothique (1459-1495), avec un ensemble de fresques gothiques et plusieurs retables Renaissance.
- Place de la Citadelle et rues avoisinantes, ensemble de maisons d'artisans à deux ou trois étages aux crépis colorés et aux hautes toitures de tuiles.
- Église catholique adossée aux remparts.
- Église du monastère, ancienne église des Dominicains (XIIIe siècle), agrandie en 1515, de style gothique avec une décoration intérieure baroque, un remarquable retable, une collection de tapis turcs.
- Nombreuses maisons médiévales.
- Murailles de la Citadelle (930 m de long, 8 à 10 m de hauteur), construite du XIIIe siècle au XVIIe siècle. 9 tours subsistent sur les 14 à l'origine. Chaque tour porte le nom d'une corporation : tour des Fourreurs, des Bouchers, des Tailleurs, des Ferblantiers...
La ville basse possède aussi quelques bâtiments intéressants du début du XXe siècle, notamment l'hôtel Steaua, de style art nouveau et de beaux immeubles baroques.
Aux alentours
Jumelages
- Blois (France) depuis le 18 novembre 1995
- Baden (Suisse) depuis 1991
- Città di Castello (Italie)
- Dinkelsbühl (Allemagne) depuis 2006
Galerie
Liens externes
- Sighişoara
- Photos de Sighişoara à La vraie Transylvanie
- RoTravel.com: Sighişoara
- Photos de Sighişoara
- Sighişoara online (en roumain)
- Sighişoara Photo Gallery (images de la ville pendant le festival)
- ONG Sighişoara Durable
- gradOST:: workshop d'urbanisme
- Sur les 'hotspots' culturelles de Sighişoara, avec beaucoup d'images (en)
- (en)(fr) Document d'évaluation (1999) Évaluation préalable à l'inscription au patrimoine mondial réalisée par l'ICOMOS
- A short easy ans comprehensive method of prayer, par Kelpius, texte intégral en ligne
Notes et références
- ↑ Population de Sighişoara en 2007 sur le site de l'Institut National de Statistiques de Roumanie
- ↑ Populations des différents villages de la municipalité en 2002
- ↑ Fiche de Sighişoara sur la liste du Patrimoine mondial
- ↑ Liste des maires élus en 2008
- ↑ Résultats des élections municipales de 2008
- ↑ a et b Statistiques officielles du recensement de 2002
- ↑ Recensements du judeţ de Mureş de 1850 à 2002
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