- Casino Royale (2006)
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Casino Royale (film, 2006)
Pour les articles homonymes, voir Casino Royale.Casino Royale Titre original Ian Fleming's Casino Royale Réalisation Martin Campbell Acteurs principaux Daniel Craig
Eva Green
Mads MikkelsenScénario Neal Purvis
Robert Wade
Paul HaggisMusique David Arnold
Chris CornellProduction Michael G.Wilson
Barabar BroccoliSociété de distribution Columbia Pictures Budget 72 000 000 $ Genre espionnage Durée 144 minutes Sortie Royaume-Uni : 14 novembre 2006
France : 22 novembre 2006Langue(s) originale(s) Anglais Pays d’origine États-Unis
Royaume-Uni
Allemagne
République tchèqueCasino Royale (Ian Fleming's Casino Royale) est un film américano-britanno-germano-tchèque d'espionnage réalisé par Martin Campbell. Il est sorti le 22 novembre 2006 en France et en Belgique. Daniel Craig y joue pour la première fois le rôle de James Bond, succédant ainsi à Pierce Brosnan.
James Bond, qui vient d'acquérir son statut d'agent 007, affronte Le Chiffre, banquier de terroristes internationaux. Bond éliminera différents agents du Chiffre dans le but de l'affaiblir. Aidé de Vesper Lynd, il l'affrontera en personne lors d'une partie de poker Texas hold'em au Casino Royale situé au Monténégro.
Sommaire
Synopsis
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Au prégénérique, on apprend que James Bond vient juste d'être promu agent double zéro (port d'arme et habilitation à en faire usage selon son propre jugement, c’est-à-dire autorisé à tuer). Pour obtenir cette promotion, il a abattu un agent double travaillant en République tchèque. Il récidive en abattant un chef de section corrompu qui contrôlait l'agent double. Puis vient le générique avec la bande-son You Know my Name de Chris Cornell.
L'action continue en Ouganda où un Seigneur de guerre confie son argent au dénommé Le Chiffre. Ensuite, on retrouve 007 à Madagascar où il traque un terroriste, Mollaka, et finit non sans peine par l'abattre, dans une ambassade qui plus est. Son chef M est furieuse, car elle doit subir les critiques sévères de ses supérieurs, Bond ayant violé l'une des règles primordiales de la diplomatie internationale.
Elle préfère écarter Bond et l'envoyer « se mettre la tête dans le sable » aux Bahamas. Là-bas, il rencontre Alex Dimitrios, un terroriste, et sa femme, la belle Solange. Dimitrios a mis un agent en relation avec Le Chiffre qui lui confie la mission de faire exploser Skyfleet, un prototype d'avion qui doit être présenté le lendemain à l'aéroport de Miami. 007 prévient l'attentat in extremis.
Seulement, Le Chiffre avait vendu à découvert toutes les actions de l'entreprise Skyfleet qu'il avait achetées avec l'argent de ses clients. Le montant de ses pertes s'élève à environ cent millions de dollars. C'est pourquoi il organise au Monténégro une partie de poker à dix avec dix millions de cave et cinq de re-cave.
James est inscrit à cette partie. En se rendant au Monténégro, il fait connaissance avec une jeune femme, Vesper Lynd, qui représente le Trésor britannique qui fournit la mise de la partie de poker. Il y rencontre également un personnage qui deviendra récurrent dans la série en lui donnant toujours un coup de main, l'agent de la CIA Felix Leiter.
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Fin des révélations.
Fiche technique
- Titre : Casino Royale (Le E de Royale n'est pas une faute d'orthographe : le titre original du roman de Ian Fleming est l'abréviation de Casino de Royale-les-Eaux. Cette signification est perdue dans le film, puisque le casino est situé au Monténégro.)
- Titre original : Ian Fleming's Casino Royale
- Titre de travail : James Bond 21
- Réalisation : Martin Campbell
- Scénario : Neal Purvis, Robert Wade et Paul Haggis
- D'après Espions faites vos jeux de Ian Fleming
- Remake de deux autres James Bond intitulés eux aussi Casino Royale : un téléfilm avec Barry Nelson en 1954 et un film avec David Niven en 1967
- Musique de David Arnold et chanson du générique "You know my name" de Chris Cornell
- Genre : Film d'espionnage
- Pays d'origine : Royaume-Uni, États-Unis, Allemagne, République tchèque
- Budget : 72 millions USD (production) 150 millions $ (avec la publicité)
- Durée : 2h24
- Dates de sorties :
Box-office
Pays Box-office Nbre de sem. Classement TLT[1] Date Box-office Mondial 594 239 066 USD ? sem. 38e au total Box-office États-Unis/ Canada 167 445 960 USD ? sem. 131e au total Box-office France 3 154 245 entrées 9 sem. - au 23/01/07 Box-office Paris 806 162 entrées 9 sem. - au 23/01/07 Box-office Suisse 853 098 entrées ? sem. 10e au 13/04/08 Sources :
- Mondial : boxofficemojo.com
- États-Unis/ Canada : boxofficemojo.com
- France : cbo-boxoffice.com
- Suisse : procinema.ch
Distribution
- Daniel Craig (VF : Éric Herson-Macarel) : James Bond 007
- Mads Mikkelsen (VF : Dominique Collignon-Maurin) : Le Chiffre
- Judi Dench (VF : Nadine Alari) : M
- Eva Green (VF : Eva Green) : Vesper Lynd
- Jeffrey Wright (VF : Jean-Louis Faure) : Felix Leiter
- Giancarlo Giannini (VF : Michel Papineschi) : René Mathis
- Jesper Christensen (VF : Jean-Bernard Guillard) : M. White
- Carlos Leal (VF : Carlos Leal) : Le directeur du casino
- Caterina Murino (VF : Caterina Murino) : Solange Dimitrios
- Simon Abkarian (VF : Simon Abkarian) : Alex Dimitrios
- Tobias Menzies (VF : Adrien Antoine) : Villiers
- Ivana Milicevic (VF : Liana Fulga) : Valenka
- Clemens Schik (VF : Éric Marchal) : Kratt
- Ludger Pistor (VF : Féodor Atkine) : Mendel
- Claudio Santamaria : Carlos
- Sébastien Foucan : Mollaka
- Isaach de Bankolé (VF : Frantz Confiac) : Steven Obanno, seigneur de guerre ougandais
Autour du film
- C'est la 21e aventure de l'agent James Bond produite par EON Productions, la société qui gère les droits de la franchise Bond. Trois films sont, en effet, considérés comme « hors série » : Casino Royale sorti en 1954, Casino Royale sorti en 1967 et Jamais plus jamais sorti en 1983.
- Ce film est le premier d'une trilogie sur la jeunesse de James Bond. Les faiblesses de James Bond y apparaissent plus que dans les films précédents. Par ailleurs, la première scène du film suivant, Quantum of Solace, se situe quelques heures après la scène finale de Casino Royale. C'est la première fois que les scénaristes de James Bond décident de réaliser une suite à un film (cette possibilité de suite avait déjà été envisagée pour Au service secret de sa majesté mais comme l'acteur incarnant James Bond dans ce film, George Lazenby, avait décidé de ne pas renouveler son contrat pour un nouveau James Bond, l'hypothèse avait été écartée)
- Les personnages récurrents Q et Monneypenny n'apparaissent pas dans le film.
- Jeffrey Wright est le premier acteur noir à interpréter Felix Leiter de la CIA (mis à part Bernie Casey dans le film de 1983 Jamais plus jamais, un James Bond hors série).
- Martin Campbell réalise son deuxième James Bond, après GoldenEye (1995). Le metteur en scène du Masque de Zorro est le seul à avoir tourné deux volets de la série depuis les années 1980. Autrefois, les principaux réalisateurs étaient Terence Young (James Bond 007 contre Dr. No, Opération Tonnerre, ...), Guy Hamilton (Goldfinger, L'Homme au pistolet d'or, ...) ou encore John Glen qui a réalisé cinq James Bond des années 1980. Depuis, les quatre films avec Pierce Brosnan ont connu à chaque fois un réalisateur différent.
- Une des scènes du film a été tournée à la villa Balbianello, près du lac de Côme, en Italie, où des films comme Star Wars : épisode II - L'Attaque des clones ont également été tournés.
- La voix française de James Bond est celle du comédien Eric Herson-Macarel, qui a doublé le méchant dans Meurs un autre jour.
- Le PDG de Virgin, Richard Branson, apparaît un court instant dans le film (déclenchant le portique de sécurité à l'aéroport de Miami), scène d'ailleurs effacée par British Airways, concurrent de Virgin Atlantic des versions projetées sur ses longs-courrier[2]. Le mannequin Alessandra Ambrosio fait également une apparition à la sécurité d'un autre aéroport lorsque James Bond arrive aux Bahamas.
- Pour promouvoir la sortie de la PlayStation 3 en Europe le 23 mars, les 500 000 premiers inscrits sur le PlayStation Network ont reçu un exemplaire du film livré au format Blu-Ray[3].
- Deux Aston Martin sont présentes dans le film : la fameuse compagne et emblématique DB5 mais également la toute nouvelle DBS V12. Pour la petite histoire, lors de la séquence où la DBS V12 part en tonneaux, les cascadeurs ont établi un record mondial avec 7 tonneaux[4].
- Tous les appareils électroniques montrés dans le film (téléphones portables, ordinateurs, écrans, lecteur blu-ray, appareils photo numériques...) sont systématiquement de la marque Sony, qui est presque toujours montrée en gros plan. On verra un Sony Ericsson K800i casino royal édition, un W850i, un K600i, un T68 world (?) ainsi qu'un autre. Des ordinateurs portables VAIO des écrans Sony et une CyberShot T10 (?) sont aussi présents. Un coffret Casino Royale était d'ailleurs disponible.[5]
Critique
Avant la sortie du film, la « rupture » était déjà amorcée avec l’attribution du rôle tant convoité à Daniel Craig, un homme blond avec une mine patibulaire, loin de la sophistication d’un Pierce Brosnan. Le personnage paraît en fait beaucoup plus brutal, et paradoxalement plus sensible, ce qui fait finalement ressortir son côté humain. Ainsi, la série gagne en profondeur et se voit offrir un renouveau devenu indispensable afin de garder un certain intérêt, tant pour le grand public que pour ses nombreux admirateurs.
Le film commence par la traditionnelle scène d’ouverture qui s’avère originale puisqu’elle montre, en noir et blanc, comment Bond, miraculeusement rajeuni comparativement aux Bond des derniers films, acquiert son statut de double-zéro.
L'histoire oppose l'agent 007 au Chiffre, banquier pour terroristes internationaux, dans des lieux très variés allant des Bahamas au Monténégro en passant par Miami et le lac de Côme. Pour ce faire, James bénéficie de l’aide d’une charmante comptable – en la personne d’Eva Green – avec qui il noue une histoire d’amour intense, ce que l’on n’avait plus vu depuis Au service secret de sa Majesté. Le film présente probablement le personnage féminin le plus fouillé et le plus complexe de toute la série. Sa fin dramatique renvoie d'ailleurs aussi à l'épisode Au service secret de sa majesté.
La dernière demi-heure s'avère riche en rebondissements, puisque le méchant est lui-même confronté à d’autres méchants – et donc le héros aussi. La toute fin du film propose les habituelles caractéristiques du mythe bondien : le fameux « Mon nom est Bond, … » et notamment le thème de Monty Norman remis au goût du jour par David Arnold, qui a dirigé la bande-son de quatre films James Bond. Le climax du film consiste en une longue partie de poker qui s'étire.
Redistribution des clichés
Tout le film est ainsi fait : les traditionnels clichés bondiens sont bien présents, mais redistribués autrement :
- La partie de cartes devient plus importante que les scènes d'actions, moins nombreuses mais réussies et plus violentes (dans une veine plus contemporaine).
- L'auto-présentation du héros ("[Mon nom est] Bond. James Bond") est la dernière image du film.
- Le principal adversaire de Bond meurt bien avant la fin.
- Le générique chanté est bien présent, mais évite les traditionnelles silhouettes de pin-ups bondiennes (il affiche d'ailleurs lui aussi une esthétique très contemporaine, dans le style d'une animation Flash en a-plats de couleurs).
- Bond passe réellement très près de la mort.
- Il est torturé, et passe un vrai moment de souffrance.
- La dernière main de la partie de poker déroutera tous les amateurs de ce jeu.
- La chanson du générique sort de la pop sucrée ou de la grande variété américaine matinée de soul par la voix de ses interprètes généralement féminine, pour retrouver une couleur plus simple et plus agressive par l'intermédiaire de la voix rauque de Chris Cornell, ancien chanteur de Soundgarden.
- Lorsqu'il demande un vodka-martini, Bond ne précise pas « au shaker, pas à la cuillère », au contraire, quand le serveur lui demande de choisir entre les deux ustensiles, il répond dans un moment d'énervement « Qu'est-ce que j'en ai à foutre ? ».
- Ce James Bond, qui retrace en fait le début de la carrière du célèbre agent, est bien plus psychologique. On y voit son côté sensible et nous le voyons commettre des erreurs puis apprendre de ses erreurs.
- Il part d'une machine à tuer sans histoire (une scène où James Bond et Vesper Lynd tentent de savoir ce qu'il en est de l'autre, ne nous donne finalement aucune clef sur James Bond) à un homme qui sert ses idées, qui se forge dans la violence sa propre identité, ses propres méthodes.
- La scène finale est tout à fait représentative, puisqu'elle présente le personnage comme le faisaient les autres au début ; on peut donc dire qu'on assiste tout du long à l'éclosion de James Bond.
- Les fans des précédents opus pourront être déçus par les faiblesses de James Bond, qui abandonne le mythe du héros indestructible, le manque de gadgets (et par l'absence de présentation de ceux-ci) ainsi que par la courte course poursuite qui n'en est pas une, qui sont réellement en rupture avec les épisodes précédents. Par ailleurs, le choix de Judi Dench dans le rôle de M pose un problème de continuité, puisque celle-ci était présentée dans GoldenEye comme la successeur du M joué par Bernard Lee et Robert Brown. En fait, la production a réglé cet apparent problème de continuité en affirmant que ce film démarrait une nouvelle série d'aventures cinématographiques de James Bond et qu'il n'y avait aucune continuité à rechercher puisqu'il n'y en avait plus.
Notes et références de l'article
- ↑ Tous les temps - All Time
- ↑ Aviation : Richard Branson et Virgin Atlantic "effacés" de Casino Royale - Economie
- ↑ PS3 : Casino Royale en cadeau
- ↑ Casino Royale - Edition Collector 2 DVD / DVD bonus - chapitre "James Bond : de chair et de sang"
- ↑ présentant le coffret officiel
Voir aussi
Liens et documents externes
- Casino Royale sur IMDb
- (fr) Site officiel
- Portail du cinéma
- Portail du renseignement
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