Sonia Backes

Sonia Backes

Sonia Backes est une femme politique et syndicaliste néo-calédonienne, née Sonia Dos Santos le 21 mai 1976 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Elle est membre des 8e, 9e, 10e, 11e et 12e gouvernements de la Nouvelle-Calédonie issus de l'Accord de Nouméa depuis le 5 juin 2009. Avant son entrée au sein de l'exécutif local, elle était membre de l'Assemblée de la Province Sud et du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, élue sous l'étiquette du Rassemblement-UMP pour la première fois lors du scrutin provincial du 10 mai 2009.

Sommaire

Formation et carrière professionnelle

Elle passe son baccalauréat C au Lycée La Pérouse de Nouméa en 1992. Titulaire d'une maîtrise en mathématiques en 1997, elle obtient un diplôme de recherche technologique (DRT) en informatique de l'Université Grenoble-I[1] et est ingénieur informatique de l'Institut polytechnique de Grenoble en 2001. Elle adhère au Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR, principal parti de la droite anti-indépendantiste qui domine alors la vie politique locale) à 18 ans, en 1994.

De retour en Nouvelle-Calédonie, elle intègre la Direction des Technologies et Services de l'Information (DTSI) du Gouvernement, et est chargée de TD en tant que vacataire en informatique à l'Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC). Mais elle entame bientôt une action en tant que syndicaliste.

Syndicaliste

Au SFA-CGC

De 2004 à 2006, Sonia Backes est secrétaire générale en Nouvelle-Calédonie du Syndicat des fonctionnaires de catégorie A - Confédération générale des cadres (SFA-CGC), la plus importante composante sur le Territoire de la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC).

À ce poste, elle est une des principales organisatrices de la grève et de la manifestation menée le 3 novembre 2005 par l'intersyndicale CFE-CGC - Fédération des fonctionnaires - FO contre le projet de réforme du financement de la Caisse locale de retraite (CLR)[2]. Ce dernier, préparé et défendu par le membre du gouvernement de l'époque en charge de la fonction publique Alain Song (qui était d'ailleurs, avant son entrée au sein de l'exécutif néo-calédonien, le dirigeant de l'Union territoriale de la CFE-CGC), prévoyait à l'origine une hausse des cotisations pour les fonctionnaires actifs (de 7,40 à 10 %) ou encore un accroissement de 2 % par an des cotisations des retraités entre 2006 et 2008 afin de résoudre le problème de l'important endettement de la Caisse[3]. L'intersyndicale reconnaît la nécessité de résorber le gouffre financier de la CLR, mais reproche au gouvernement de ne pas négocier et d'en demander trop aux fonctionnaires qui ont déjà accepté un précédent plan de sauvetage en 2003 qui a augmenté à la fois le montant et la durée de cotisation[4]. Finalement, cette opposition aboutit au retrait du plan Song en décembre 2005[5].

À la tête de l'UTCFE-CGC

Le 17 août 2006, Sonia Backes est élue à la présidence de l'Union territoriale de la CFE-CGC, la troisième force syndicale de Nouvelle-Calédonie après l'USOENC et l'USTKE, et la première de l'encadrement dans le secteur public. Elle remplace Marc Mancel qui, après 17 ans de syndicalisme dont 2 ans passés à la tête de l'UTCFE, déclare avoir « envie de passer à autre chose »[6].

Pour éviter toute incompatibilité avec ses nouvelles responsabilités, Sonia Backes annonce dès sa prise de fonction qu'elle n'est alors plus une militante active « depuis plusieurs mois » du Rassemblement-UMP (nouveau nom depuis 2004 du RPCR)[2]. Durant ses deux ans passés à la tête du syndicat, elle tente notamment de forcer le gouvernement local à revaloriser le statut du personnel médical de la santé publique (ce qui n'avait pas été revu depuis 13 ans pour les sages-femmes, 15 ans pour les médecins de santé publique et 24 ans pour les chirurgiens-dentistes, alors même que les salaires des libéraux et praticiens hospitaliers ont été récemment revus à la hausse)[7] selon un texte tenant compte des négociations menées depuis un an avec les partenaires sociaux[8].

L'UTCFE-CGC adopte également sous sa direction en avril 2007 un « a priori très défavorable » sur le transfert de la compétence de l'enseignement public (tel que prévu par l'accord de Nouméa) par manque, selon elle, « de garanties que ça peut bien se passer », tandis que dans le même temps « une majorité plutôt favorable, mais avec des assurances » se dégage en faveur de la correction locale du baccalauréat[9]. Le 2 septembre 2008, elle quitte la présidence de l'UTCFE-CGC pour entrer en politique[10].

Carrière politique

Collaboratrice de Pierre Frogier

Après son départ du monde syndical, elle revient au Rassemblement-UMP et entre en tant que collaboratrice au cabinet du président du Congrès de l'époque, qui n'est autre que le chef du parti, le député Pierre Frogier[11]. Elle est placée sous l'autorité directe de Bernard Deladrière, directeur de cabinet et un des signataires de l'accord de Nouméa en 1998.

S'occupant tout particulièrement d'enseignement et des dossiers sociaux, elle connaît un heurt avec le président du gouvernement local Harold Martin au début de l'année 2009 au sujet du projet de loi de pays sur l'emploi local. En effet, le chef de l'exécutif l'accuse d'ingérence auprès du Conseil d'État lors de l'examen par celui-ci du texte le 2 avril 2009. Pour Harold Martin, Sonia Backes a « littéralement forcé les portes du Conseil d'État », en référence au fait qu'elle ait pu assister au conseil grâce à un ordre de mission de Pierre Frogier, et qu'elle « s'est exprimée [...] avec l'objectif affiché que l'avis soit le plus défavorable possible ». Ainsi, selon lui, elle aurait été mandatée par le Rassemblement-UMP pour retarder l'adoption de la loi (qui de toute manière, pour des raisons juridiques, est déjà repoussée à après le scrutin des provinciales du 10 mai 2009). L'intéressée se défend en mettant en avant au contraire son engagement en faveur de ce projet législatif : « Harold Martin sait très bien que j'ai défendu le texte, y compris les mesures que le gouvernement n'a pas défendues lui-même. Il essaie de justifier le fait que le texte ne sera pas voté avant la prochaine mandature. C'est de la politique politicienne. »[12].

Campagne des provinciales de 2009

Elle s'engage activement dans la campagne du Rassemblement-UMP aux élections provinciales du 10 mai 2009. Alors qu'elle était encore à la tête de l'UTCFE-CGC, elle a participé (en tant que personnalité extérieure à l'époque) aux conventions qui ont abouti à l'élaboration du programme du parti : elle est ainsi présente à la table ronde sur les transferts de compétences lors de la convention sur l'éducation et la formation du 28 juin 2008[13]. Redevenu militante du Rassemblement, et plus particulièrement de son Mouvement des Jeunes, elle participe à la présentation du DVD de campagne de ce dernier en avril 2009[14].

Elle est présente en 12e position de la liste Rassemblement-UMP tirée par Pierre Frogier en Province Sud, elle cite comme slogan personnel : « Promouvoir de manière intelligente l’emploi local »[15]. Cette formation arrive en tête, avec 17 290 voix, 28,54 % des suffrages provinciaux exprimés et 15 sièges sur 40 à l'Assemblée de la Province Sud (dont 13 parmi les 32 élus de la province envoyés au Congrès). Sonia Backes fait donc son entrée dans ces deux institutions. Elle est toutefois momentanée, puisqu'elle figure en 6e place sur la liste d'« entente républicaine » réunissant la plupart des forces anti-indépendantistes (Rassemblement-UMP, Calédonie ensemble, Avenir ensemble et LMD) et menée par Philippe Gomès (dirigeant de Calédonie ensemble) lors de la désignation du nouveau gouvernement local le 5 juin 2009[16]. Puisque cette alliance réussit à obtenir 7 des 11 postes à pourvoir, Sonia Backes intègre ainsi l'exécutif.

Membre du gouvernement Gomès

Au sein du gouvernement (qui porte à sa tête le jour même de son élection, et à l'unanimité, Philippe Gomès), elle hérite, lors de la répartition des secteurs le 15 juin suivant, de l'animation et du contrôle de l'enseignement et des questions relatives à l'enseignement supérieur.

Le transfert de compétences

Même si elle n'a qu'une possibilité limitée d'intervenir sur la question du transfert des compétences (qui fait l'objet d'un « portefeuille » particulier directement pris en main par le président Gomès), Sonia Backes affirme sa position sur ce sujet : « Il ne faut pas que l'état profite de ces conditions du transfert pour se désengager financièrement. Nous serons vigilants sur ce point. »[17]. Après obtention de certaines garanties notamment financières de l'État, qui conserve la gestion des diplômes nationaux, la définition des programmes, adaptables localement par le Territoire ou, déjà depuis 1989, par les Provinces, et la qualification des enseignants, le vote du Congrès a adopté le transfert à l'unanimité le 1er décembre 2009. La Nouvelle-Calédonie assurera à compter du 1er janvier 2012, outre la possibilité d'adapter les programmes nationaux, le pilotage du système éducatif du secondaire et du privé : répartition des moyens humains et financiers mis à sa disposition, organisation des structures de concertation et d’expertise nécessaire, définition de l’offre de formation, des orientations pédagogiques, des conditions de scolarisation, de la carte scolaire, de l’orientation et l’affectation des élèves, de l’accompagnement pédagogique des maîtres du 1er degré, de la construction, de la rénovation et de l’entretien des lycées et enfin de l’organisation de la santé scolaire[18].

Elle entretient sur le sujet des relations de plus en plus difficiles avec Philippe Gomès. Alors que ce dernier lance le 16 avril 2010 le « grand débat sur l’avenir de l’école calédonienne » à l'occasion du premier séminaire de la commission chargée de ce programme à Poindimié, Sonia Backes décide de boycotter cette réunion. Elle justifie son geste en accusant à nouveau le chef de l'exécutif local d'être trop autoritaire et de ne pas assez déléguer : « Philippe Gomès a décidé de mener seul ce débat. À aucun moment je n’y ai été associée. La consigne a même été donnée de ne me transmettre aucune information. Tout a été fait dans des bureaux fermés. De même, les associations de parents d’élèves ne comprennent pas de ne pas y être associées. Il n’est pas question pour moi d’apporter ma caution à ce manque de transparence et d’ouverture. Commencer par exclure, je ne suis pas sûre que ce soit la bonne solution. » Philippe Gomès se défend pour sa part en mettant en avant que ce « grand débat » fait partie du processus de transfert de la compétence du secondaire, du privé et de l'enseignement agricole, question placée dans les secteurs dont il a la charge : « Le grand débat, c’est de la responsabilité du président du gouvernement. Le transfert de compétence est dans mon portefeuille. La responsabilité de Mme Backes s’arrête au champ de compétence de la Nouvelle-Calédonie, c’est-à-dire à l’enseignement primaire public : les programmes, les contrôles pédagogiques et la formation des maîtres. Rien de plus, rien de moins. » Il ne cache pas alors ses critiques pour la membre de son gouvernement à l'Enseignement, la qualifiant d'« épiphénomène politicien »[19].

La promotion du plurilinguisme et socle commun

Peu de temps après sa prise de fonction, Sonia Backes site comme l'une de ses priorités le développement de l'apprentissage de l'anglais dès la maternelle à partir de 2010, car « nous sommes dans un environnement anglophone »[17]. Ainsi, ce projet est expérimenté à l'école Frédéric Surleau à la rentrée 2010, premier établissement publique bilingue de Nouvelle-Calédonie. Trois de ses classes disposeront désormais de la moitié de leurs enseignements en anglais[20]. Suite à un bilan jugé plutôt positif au bout d'un an par tous les acteurs[21], Sonia Backes décide d'étendre l'expérience à une seconde école, le nouveau groupe scolaire de Robinson au Mont-Dore qui ouvre ses portes à la rentrée 2011[22].

Concernant l'enseignement des langues kanaks, prévu par l'accord de Nouméa, Sonia Backes déclare lors d'un colloque international organisé à Nouméa sur l’école plurilingue dans les communautés du Pacifique en octobre 2010 : « La politique linguistique du gouvernement va dans le sens du plurilinguisme. Je l’ai déjà dit, il faut valoriser les langues d’origine à l’école, il faut valoriser les cultures de nos communautés à l’école, mais il faut trouver le bon moyen pour le faire car si on se trompe, on risque de créer les effets inverses de ceux attendus »[23]. Elle reconnaît de plus qu'« il faut changer de cap. Le dispositif doit être amélioré »[24].

Toutefois, dans le cadre de la révision du programme du primaire présenté définitivement par Sonia Backes le 28 octobre 2010 et voté le 4 novembre suivant sous la forme d'une délibération du gouvernement, elle propose d’instaurer un « socle commun de connaissances » afin de se calquer sur le secondaire (encore de compétence d'État, et qui a déjà mis en place ce « socle » en 2008 dans le cadre d'une réforme nationale) et de remédier au « décrochage » qui, d'après elle, existe entre les deux niveaux. Elle estime en effet que : « Aujourd’hui, on envoie au collège 3 500 élèves à qui l’on n’a pas appris tout ce qu’ils doivent savoir ». Cette adaptation aurait pour conséquence de changer 25 % des programmes, surtout en mathématiques et en français, et sa mise en place est échelonnée sur 2011 pour la maternelle, 2012 pour le CP et CE1 et 2013 pour le CE2, CM1 et CM2. Cette décision est vivement critiquée par l'Union des groupements de parents d’élèves (UGPE), proche des idées indépendantistes, qui reproche notamment que l'un des sept piliers du socle commun prévoit « la maîtrise de la langue française » mais « oublie la maîtrise de la langue maternelle », ou encore que : « Sonia Backes veut coller aux programmes de France. Selon nous, il ne faut pas caler le primaire sur le secondaire, qui va être transféré en 2012, mais plutôt l’inverse ! Et les programmes du secondaire ont déjà été en partie adaptés. » Sonia Backes se défend en répliquant que : « Le socle commun est national, nous n’avons pas la main sur le secondaire. On ne peut pas changer les piliers, mais simplement en rajouter ». D'ailleurs, elle propose en plus la mise en place d'un huitième pilier typiquement néo-calédonien au sein de ce socle commun, intitulé « Pilier de la communauté de destin : les cultures et l’éveil aux langues de la Nouvelle-Calédonie » avec deux heures obligatoires par semaine. De plus, son projet de révision des programmes inclut une refonte de l'enseignement des langues et de la culture kanak, en proposant un choix parmi trois possibilités aux provinces (qui assurent la mise en œuvre de ces cours) : des « écoles bilingues » (13 heures en langue kanak, 13 heures en français), un « enseignement renforcé » (6 heures en langue kanak, 20 heures en français) ou un enseignement optionnel en dehors du temps scolaire[25],[26].

La lutte contre l'échec scolaire

Dans un objectif de lutter contre l'échec scolaire, un dispositif « coup de pouce » est envisagé et expérimenté à partir de la troisième période de l'année scolaire 2010 (commençant lors de la deuxième semaine de juin) dans certains établissements des Provinces Nord et Îles Loyauté. Il s'adresse aux élèves de CP « détectés comme fragiles en lecture à la fin de la première période [...] parce qu’ils n’ont pas l’occasion de partager, le soir après l’école, des expériences agréables et stimulantes de lecture ou d’écriture avec un adulte ». Il prévoit la mise en place d'un « club » réunissant cinq enfants d'une même classe pris en charge par un enseignant qui n'est pas leur maître habituel pendant une heure et demi après la classe (dont une demi-heure de « goûter, prise de contact et langage oral, enrichissement », un quart d'heure d'« aide aux devoirs » et quarante-cinq minutes de « médiation culturelle, lecture découverte, jeux de lecture, production d’écrit et lecture cadeau d’une "belle histoire" »). Un « contrat » est passé avec les parents, pour que ceux-ci assistent à au moins trois de ces séances par an[27].

Elle lance également à partir d'août 2010 une réflexion portant sur les apports de la chronobiologie et les rythmes scolaires, portant notamment sur les volumes horaires ou le calendrier scolaire. Si elle parle de s'interroger notamment sur la proposition faite par certains acteurs du monde éducatif, dont l'UGPE, de déplacer les vacances scolaires de juillet à septembre comme en France métropolitaine ou pour le faire correspondre avec les cycles de la culture de l'igname, elle se refuse à prendre officiellement position sur la question qui est sujette à polémique (d'autres associations de parents d'élèves ou syndicats d'enseignant restant au contraire attaché au maintien de vacances correspondant à la saison chaude de décembre à février)[28].

La valorisation des formations et moyens des enseignants

Le gouvernement, en collaboration avec les autorités compétentes (le vice-rectorat notamment) s'est fixé pour objectif de permettre aux maîtres auxiliaires (particulièrement nombreux, étant 429 sur les 1 809 enseignants du secondaire, et dont la situation semble de plus en plus précaire, avec des CDD durant parfois depuis plus de dix ans) jugés les plus anciens et les plus méritants d'intégrer la fonction publique de la Nouvelle-Calédonie[27]. Une délibération adoptée le 22 octobre 2010 par la commission permanente du Congrès allège, via une convention entre la Nouvelle-Calédonie et le vice-rectorat, pour certains d'entre eux (âgés de moins de 45 ans, titulaires d’une licence dans la matière enseignée, justifiant d’un avis favorable de l’inspection et d’au moins six ans d’ancienneté, ce qui correspond en 2010 à 90 candidats potentiels) les conditions de passage du concours interne du CAPES (ils sont exemptés d'écrit et n'ont à passer que les épreuves orales en métropole, mais ont des conditions d'admission particulières : ils ont cinq ans pour passer le concours tandis que leur note à l'oral doit au moins dépasser la note globale, comprenant l'écrit et l'oral, obtenue par le dernier admis au concours national interne). Dans ce cadre, le gouvernement décide de financer une formation de huit semaines de préparation aux épreuves d'admission, à raison de promotions d'une vingtaine de personne par session sur 5 ans, tandis que les admis bénéficieront d’une année d’accompagnement à l’IUFM[29].

Sonia Backes est également chargée de préparer, d'ici 2013, une réforme de la formation des instituteurs. En effet, le système en place jusqu'alors prévoit une délivrance du diplôme sous trois conditions : réussite de la formation initiale, réussite du stage en responsabilité qui clôture la formation et obtention du DEUG. Or, ce dernier n'est délivré que jusqu'en 2012 par dérogation spéciale de l'UNC, suite à quoi le système LMD doit être définitivement appliqué. Elle propose alors notamment de s'inspirer de la maquette du « Diplôme d'État d'infirmier » défini en Métropole par un arrêté gouvernemental de septembre 2009 : il organise une formation professionnalisante avec un apport universitaire sur 3 ans avec un équivalent licence et se déclinant en dix compétences à développer chez les futurs maîtres définies à partir du référentiel de formation des enseignants du premier degré[27].

Enfin, le gouvernement et Sonia Backes souhaitent diversifier les outils pédagogiques fournis aux enseignants, notamment dans le domaine des nouvelles technologies. Une étude a été lancée sur la possibilité d'étendre le dispositif « Microportable étudiant » (MIPE, mis en place en 2005 et qui permet aux étudiants d'acheter plus facilement des ordinateurs portables grâce à une détaxe et à des prêts à taux préférentiels) aux enseignants. Sonia Backes a également sollicité le ministère de l'Éducation nationale pour qu'il étende le dispositif national de mise à disposition des enseignants de téléchargements gratuits (de logiciels ou d'outils pédagogiques comme, par exemple, la gamme Microsoft Office) aux professeurs néo-calédoniens[27].

Intervention dans l'enseignement supérieur

L'enseignement supérieur en Nouvelle-Calédonie n'a pas été transféré en 2009 au Territoire et reste donc de la compétence de l'État. Mais Sonia Backes a entamé des négociations et discussions avec les différents acteurs et autorités concernées pour la mise en place éventuelle d'un statut de l'étudiant. Une mission d'étude sur la question est créée par le gouvernement local le 15 octobre 2009 et confiée à Élie Poigoune, enseignant du secondaire à la retraite, fondateur de l'association du Juvénat qui aide dans leur scolarité les lycéens qui sortent des collèges extérieurs au Grand Nouméa, mais aussi militant indépendantiste de la première heure (ancien fondateur d'un des premiers mouvements de lutte pour l'accès à la pleine souveraineté dans les années 1970, le « Groupe 1878 », puis du Palika et membre du FLNKS) et président de la Ligue des droits de l'Homme de Nouvelle-Calédonie (LDH-NC)[30]. Son rapport, rendu le 11 mai 2010, recense 150 propositions pour améliorer la condition et la réussite des étudiants néo-calédoniens, allant de l’orientation à l’offre de formation en passant par le transport et le logement. Il souligne tout particulièrement le problème de l'échec, avec le taux le plus élevé parmi toutes les universités françaises (les étudiants ne représentent que 15 % des jeunes du pays, contre 40 % en métropole, tandis que le taux d'échec en première année est de 70 %)[31].

Sur cette base et celle des débats engagés lors du Salon de l'Étudiant d'août 2010, Sonia Backes propose la mise en place de mesures pratiques dans le court terme. Il s'agit notamment de l'installation à partir du mois de septembre 2010 d'un comité de pilotage sur le statut de l'étudiant co-présidé par le Haut-commissaire (représentant de l'État compétent en la matière) et elle-même. De plus, la création d'une « maison de l'étudiant », GIP unissant l'État, le gouvernement, les trois provinces et « tous les acteurs jouant un rôle dans les conditions de vie des étudiants en Nouvelle-Calédonie », est envisagée. Cette solution, soutenue par le ministère de l'Outre-Mer, a été préférée à celle d'un Centre local des œuvres universitaires et scolaires (CLOUS), idée d'ailleurs rejetée par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Cette « maison » aurait néanmoins vocation à remplir l’ensemble des missions dévolues aux CROUS et à constituer le « guichet unique » pour l’ensemble des œuvres universitaires. Elle est intégrée à la nouvelle résidence universitaire de Nouville devant être inaugurée en juin 2011[32]. Par ailleurs, une rencontre a eu lieu avec la Mutuelle des Étudiants (LMDE) afin d’étudier les conditions dans lesquelles cette dernière pourrait ouvrir une antenne ou offrir des prestations en Nouvelle-Calédonie : la mutuelle a accueilli très favorablement cette démarche et propose de mener une étude de marché et de faisabilité[33].

Enfin, l'une de ses missions est de réfléchir à la mise en œuvre d'une reconnaissance des diplômes étrangers (une problématique de plus en plus cruciale devant le nombre croissant d'étudiants qui choisissent de suivre une formation en dehors de l'Union européenne, surtout en Australie, en Nouvelle-Zélande ou au Canada), la Nouvelle-Calédonie n'étant compétente dans ce domaine que pour les titres universitaires obtenus dans le cadre de l'accès à la fonction publique. Sonia Backes a pris contact avec le Centre international d'études pédagogiques (CIEP) afin de créer une relation privilégiée avec lui, voire en installer une antenne en Nouvelle-Calédonie[27].

Membre des gouvernements Martin III, IV, V et VI

Elle est reconduite au sein du gouvernement Martin III le 3 juin 2011, en deuxième position sur la liste commune présentée par le Rassemblement-UMP et l'Avenir ensemble-LMD et menée par Harold Martin. Cet exécutif est néanmoins démissionnaire de fait le jour même de son installation et condamné à gérer les affaires courantes jusqu'à la désignation de son successeur dans un délai de deux semaines.

Malgré l'opposition des membres Calédonie ensemble[34], les secteurs de compétence sont attribués le 11 mars suivant : Sonia Backes devient porte-parole du gouvernement et chargée de l'Énergie, du Budget, des Finances, de la Fiscalité, de l'Économie numérique, ainsi que du suivi des questions liées à la Communication audiovisuelle, à la Commission du CSA-NC (conjointement avec Anthony Lecren de l'UC), à l'Enseignement supérieur, à la Recherche et au Transfert de l'enseignement (aux côtés pour cette dernière affectation d'Yvon Faua du RDO). De plus, les secteurs étant désormais regroupés en 9 « pôles de compétences », au sein desquels plusieurs membres, tant indépendantistes qu'anti-indépendantistes, prennent les décisions en commun, Sonia Backes fait partie de ceux de l'Aménagement du territoire, de l'Administration, des Finances et des Nouvelles technologies, de l'Enseignement, de la Formation et de l'Éducation et des Transferts de compétences[35]. Elle apparaît alors, par le champs assez large de ses secteurs d'animation et par son poste de porte-parole, comme l'une des principales figures du nouvel exécutif[36].

Elle est réélue dans les gouvernements Martin IV, V et VI les 17 mars, 1er avril et 10 juin 2011, les deux premiers étant à leurs tours démissionnaires de plein droit les jours mêmes de leur installation (mais pas le troisième). Elle conserve le 22 mars puis le 6 avril et le 16 juin les mêmes attributions que précédemment, à ceci près qu'elle est désormais associée pour la Recherche à Anthony Lecren (qui la supplée également dans ses fonctions de porte-parole) et pour l'Enseignement supérieur à Yvon Faua jusqu'au 1er avril, date à laquelle ce dernier n'est pas reconduit au sein de l'exécutif local.

La réforme de la fiscalité

Alors que la question de la vie chère revient sur le devant de la scène politique alors que les gouvernements Martin se mettent en place, avec une importante marche organisée par une intersyndicale sur ce thème le 17 mai 2011 à Nouméa, Sonia Backes est chargée de préparer une réforme de la fiscalité réclamée par les manifestants et comprenant surtout la création d'une Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) locale en remplacement de toutes les taxes existantes. Une délibération est adoptée par le Congrès le 1er septembre 2011 et présentée par Sonia Backes comme devant « contribuer à moderniser notre économie et à rendre notre société plus juste. Ce projet constitue un engagement vis-à-vis de vous, membres du Congrès puisque le gouvernement vous propose de lui fixer un cadre avec des objectifs globaux, un calendrier cohérent et un périmètre large : fiscalité directe, indirecte, fiscalité minière et métallurgique ». Cette réforme est basée sur les conclusions d'une analyse menée sur la fiscalité indirecte de la Nouvelle-Calédonie par un inspecteur général des Finances, Jean-Pierre Lieb, chef du service juridique de la fiscalité à la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) du ministère du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État. L'instauration d'une TVA provoque le scepticisme du groupe Calédonie ensemble-UDC et de l'unique élu du RPC, qui jugent cette mesure « inflationniste »[37].

L'avant-projet de loi du pays sur la création d'une « Taxe générale sur les activités » (TGA, nom donné à cette TVA locale), après plusieurs reports[38], est finalement adopté par le gouvernement le 25 octobre 2011. Prévue pour entrer en vigueur au 1er janvier 2013, cette taxe au taux unique de 6 % doit remplacer la taxe de solidarité sur les services (TSS), la taxe de base à l’importation (TBI), la taxe de fret aérien (TFA), la taxe de péage et la taxe hôtelière sur la nuitée (THN). Elle précise toutefois que : « Les sociétés réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions [de Francs CFP] pourront faire le choix d’un assujettissement ou non à la TGA. Les secteurs de la location immobilière, de la santé, de l’électricité, de l’eau, de la mine et de la métallurgie et de l’éducation seront hors champ de la TGA. De fait, de nombreux biens de consommation et de services ne supporteront pas la TGA, ce qui permettra de limiter tout risque inflationniste et donc de préserver le pouvoir d’achat des ménages »[39].

Finalisation du transfert de l'enseignement

L'une des premières mesures de Sonia Backes à l'égard du transfert de l'enseignement est de supprimer la communication sur le « grand débat sur l'avenir de l'école» ([1]) lancé par son prédécesseur chargé de ce dossier, Philippe Gomès. Elle estime que : « on a fait beaucoup trop de communication sur le sujet, pour faire joli. C’est bien de consulter la population, mais ça ne coûte pas 150 millions de francs ». Elle décide ainsi que le rapport final présentant au gouvernement les 60 recommandations de la commission du grand débat, rendu le 19 avril 2011, se fasse « en interne » sans médiatisation particulière, et sans son président Claude Thélot qui, selon Sonia Backes, « devait avoir une mission payée simplement pour venir présenter le rapport. Les deux vice-présidents locaux peuvent très bien le faire »[40]. Calédonie ensemble reproche à Sonia Backes et au gouvernement, dans un communiqué de presse du 7 octobre 2011, d'occulter les résultats de ce grand débat au mépris des 3000 Calédoniens ayant participé aux 200 réunions organisées par la commission [41].

Les conventions officialisant les transferts sont finalement signées par le président du gouvernement Harold Martin, Sonia Backes et le Haut-commissaire Albert Dupuy le 18 octobre 2011, permettant la prise en main de ces nouvelles compétences éducatives par la Nouvelle-Calédonie à partir du 1er janvier 2012. Sonia Backes commente ainsi cet évènement : « ces signatures de ce 18 octobre sont l’aboutissement de plusieurs années de dialogue, de travail entre l’État et la Nouvelle-Calédonie, mais aussi le fruit de la concertation avec les partenaires sociaux, les associations de parents, les acteurs de l’éducation initiée en 2007. La loi organique et la loi du pays votée à l’unanimité par les élus du Congrès en novembre 2009 nous ont permis de travailler en partageant le souci constant des intérêts de la Nouvelle-Calédonie et de sa jeunesse, avec la volonté d’améliorer notre École grâce à ces transferts. Le Comité des signataires qui a eu lieu en 2011 a montré l’accord de tous sur ces questions décisives »[42]. Calédonie ensemble critique néanmoins deux modifications apportées aux versions initiales de ces conventions préparées en octobre 2010 par Philippe Gomès et le Haut-commissaire de l'époque, Yves Dassonville, estimant tout d'abord que, sur la négociation annuelle des moyens, « la Nouvelle-Calédonie n’est plus invitée qu’en qualité d’observateur au dialogue annuel de gestion avec le ministère », et d'autre part qu'elle « n’est plus associée à la préparation du mouvement des personnels, ni aux actes de gestion des personnels, ni à la procédure d’affectation des fonctionnaires expatriés ». Ce à quoi Sonia Backes répond que : « Ce qu’on a obtenu de l’État va au-delà de ce que lui [[[Philippe Gomès]]] avait obtenu. Lui s’était associé, nous, on est responsables »[43].

Concernant les rythmes et calendriers scolaires, plusieurs propositions sont avancées aux acteurs de la communauté éducative, avec un code de couleurs : orange (conservation du calendrier déjà en vigueur en Nouvelle-Calédonie), vert (grandes vacances inchangées, mais passage de séquences de sept semaines de cours séparées de deux semaines de vacances, contre un rythme jusque là de 6 semaines de cours, 1 semaine de vacances, 6 semaines de cours, 2 semaines de vacances, il s'agit de la proposition la plus populaire), bleu (également un schéma de sept semaines de cours suivis de deux semaines de repos, mais des grandes vacances divisées avec un mois en août et un autre en décembre) et azur (huit semaines de cours entrecoupés de deux semaines de vacances, sur toute l'année). Elle rappelle alors sa vision à ce sujet : « Ce que disent les chronobiologistes, c’est que les journées sont trop longues. Il faudrait en venir à une meilleure répartition sur l’année mais avec des journées plus courtes. On se rend compte que les moments où les enfants sont les plus attentifs sont ceux où ils ne sont pas en classe »[44].

Le suivi du dossier étudiant

Elle conserve le suivi des questions liées à l'enseignement supérieur et donc aux dossiers liés au développement d'un statut de l'étudiant. C'est ainsi que la mission d'expertise de la LMDE envisagée depuis la fin de l'année 2010 pour la mise en place d'une mutuelle étudiante en Nouvelle-Calédonie débute, à la demande du gouvernement local, en juillet 2011. Sonia Backes estime alors à ce sujet qu'« une mise en place à la rentrée 2012 n’est pas exclue »[45].

Ensuite, le 4 août 2011, le gouvernement néo-calédonien, représenté par Sonia Backes, signe avec le Syndicat des commerçants la mise en place de l'opération « Offr’étudiant », qui permet aux étudiants de bénéficier de réductions (jusqu'à 30 %) dans plus de 80 enseignes[46].

Économie numérique et audiovisuel

Moins d'une semaine après sa prise en charge du secteur de l'économie numérique, elle inaugure le 15 mars 2011 le premier séminaire de l'Observatoire numérique, institution créée avec le parrainage du gouvernement (et à l'instigation de son prédécesseur, Bernard Deladrière) et de l'Association calédonienne pour les technologies de l’information et de la communication (ACTIC) afin d’observer le développement numérique et d’animer le réseau des acteurs de ce secteur. Elle annonce alors que : « Notre objectif est de faire de la Nouvelle-Calédonie une cyber-référence dans le Pacifique insulaire », et de « promouvoir l’innovation tout en réduisant la fracture numérique »[47]. Le 12 avril suivant, elle participe à l'ouverture, avec Harold Martin, de la 15e assemblée générale de la Pacific Islands Télécommunications Association (PITA), organisée à Nouméa, et réitère ses propos à l'égard de la facture numérique[48]. Elle est à l'origine de l'organisation d'un séminaire sur l'école numérique à l'Université de la Nouvelle-Calédonie les 11 et 12 juillet 2011[49].

Concernant le passage définitif à la Télévision numérique terrestre (diffusée en Nouvelle-Calédonie à partir du 30 novembre 2010), le gouvernement local émet le 8 juin 2011 un avis réservé quant au projet de décret soumis par le CSA fixant l'arrêt de diffusion des chaînes de télévision en analogique et le basculement définitif à la TNT au 27 septembre de la même année. L'exécutif local met en effet en avant que 4 % de la population locale ne sera pas assurée de recevoir la télévision en numérique à cette date et perdrait donc toute diffusion, soit, selon Sonia Backes : « Autant d’habitants que l’État n’accompagnera pas, d’où l’avis réservé du gouvernement local quant à la date fixée tant que tous les problèmes ne sont pas réglés »[50]. Ce passage a toutefois bien lieu le 27 septembre 2011.

D'autre part, elle soutient la position traditionnelle de son parti à l'égard du paysage radiophonique de la Nouvelle-Calédonie, à savoir le maintien d'un statut-quo politique local remontant aux accords de Matignon de 1988 entre une radio indépendantiste (Radio Djiido, proche de l'Union calédonienne), une anti-indépendantiste (Radio Rythme Bleu, dite RRB, proche du Rassemblement) et une neutre (celle publique de Nouvelle-Calédonie 1re, anciennement RFO), alors que le CSA lance le 19 juillet 2011 un appel à candidatures sur 59 fréquences attribuables ou renouvelables au 1er janvier 2012. Le gouvernement néo-calédonien rend alors un avis favorable à cette consultation, tout en ne se montrant « pas favorable à l’autorisation d’émettre de nouveaux projets », Sonia Backes précisant que : « l’idée […] est de conserver un équilibre du paysage radiophonique. Il a été constitué en maintenant les équilibres politiques », mais citant également «  des raisons budgétaires. Plus de 100 millions de subventions sont versés aux radios par le gouvernement. Si on ouvre le paysage, on serait obligés de subventionner plus », et enfin que « nous sommes dans un dispositif équilibré. Il y a 250 000 habitants. L’idée est de travailler à une ouverture raisonnée ». La position de l'exécutif local, mais aussi l'appel à candidature en lui-même du CSA (45 des 59 fréquences proposées étant déjà attribuées aux stations existantes, tandis qu'aucune des 14 autres ne concerne la zone du Grand Nouméa qui regroupe les deux-tiers de la population néo-calédonienne) provoque la colère de Calédonie ensemble, qui décide de lancer une procédure judiciaire[51].

Références

  1. Présentation de la recherche en Mathématiques appliquées sur le site du laboratoire Jean Kuntzmann de Grenoble
  2. a et b « "Tout va se faire dans la continuité" », Les Nouvelles Calédoniennes, 04/11/2005
  3. « Caisse locale de Retraite : un plan de secours pour début 2006 », Les Nouvelles Calédoniennes, 13/05/2005
  4. « Les fonctionnaires territoriaux s’accrochent à leur retraite », Les Nouvelles Calédoniennes, 04/11/2005
  5. « CLR : les retraités condamnent les politiques », Les Nouvelles Calédoniennes, 29/12/2005
  6. « Sonia Backes prend les rênes de la CFE-CGC », Les Nouvelles Calédoniennes, 18/08/2006
  7. « Fonction publique : le statut du personnel médical bientôt revalorisé », Les Nouvelles Calédoniennes, 29/09/2006
  8. « Des risques de perturbations dans les services publics de santé », Les Nouvelles Calédoniennes, 19/10/2006
  9. « Les enseignants craignent un transfert des compétences », Les Nouvelles Calédoniennes, 11/04/2007
  10. « Sonia Backes : Je retourne en politique », Les Nouvelles Calédoniennes, 29/08/2008
  11. [PDF] Arrêté n° 2008-4902/GNC-Pr du 27 août 2008 de mise en position de détachement de Mme Backes Sonia (1re demande), JONC n°8231, p. 5794-5795
  12. « Les échos », Les Nouvelles Calédoniennes, 08/04/2009
  13. [PDF] Présentation de la table ronde 2 : Transferts de compétences de la convention Rassemblement-UMP sur l'éducation et la formation, 28/06/2008
  14. « Les échos », Les Nouvelles Calédoniennes, 08/04/2009
  15. [PDF] Liste Rassemblement-UMP en Province Sud aux élections provinciales du 10 mai 2009
  16. [PDF] Troisième Mandature, Session administrative de Juin-Juillet et Août 2009, Compte rendu intégral des débats du vendredi 5 juin 2009, site du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, p. 5
  17. a et b « Sonia Backes, l'ascension de la benjamine », Les Nouvelles Calédoniennes, 25/11/2009
  18. H. LEPOT, « Les transferts votés à l’unanimité au Congrès », Les Nouvelles Calédoniennes, 01/12/2009
  19. S. AMIOTTE, « L’école s’ouvre au débat », Les Nouvelles Calédoniennes, 16/04/2010
  20. C. COCHIN, « De l'anglais à la maternelle », Les Nouvelles Calédoniennes, 01/12/2009
  21. C. COCHIN, « L’enseignement bilingue fait ses preuves », Les Nouvelles Calédoniennes, 28/10/2010
  22. F. TROMEUR, « L’anglais débarque à Robinson », Les Nouvelles Calédoniennes, 29/10/2010
  23. « Isabelle Nocus : "L’enfant dispose de cette capacité d’apprendre les langues" », Les Nouvelles Calédoniennes, 19/10/2010
  24. Y. MAINGUET, « Langues kanak à l’école : une copie à revoir », Les Nouvelles Calédoniennes, 20/10/2010
  25. Sy. A., « Nouveaux programmes en vue au primaire », Les Nouvelles Calédoniennes, 22/10/2010
  26. C. LÉHÉ, M. BALTZER, « Du neuf au primaire », Les Nouvelles Calédoniennes, 29/10/2010
  27. a, b, c, d et e Chantiers en cours, blog de Sonia Backes
  28. S. BACKES, « Calendrier scolaire : droit de réponse aux "Nouvelles Calédoniennes"  », Blog de Sonia Backes, 08/07/2010
  29. Sy. A., « Concours allégé pour 90 maîtres auxiliaires », Les Nouvelles Calédoniennes, 26/10/2010
  30. « Elie Poigoune chargé de mission sur le statut de l'étudiant », Les Nouvelles Calédoniennes, 16/10/2009
  31. S. AMIOTTE, C. LÉHÉ, « Des étudiants pas aidés », Les Nouvelles Calédoniennes, 12/05/2010
  32. Présentation du campus de l'Université de la Nouvelle-Calédonie sur son site officiel
  33. « Le point sur la "Mission Enseignement" », site du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, 07/07/2010
  34. « Qu'ils vendent leur âme, mais pas le pays! », communiqué sur le site officiel de Calédonie ensemble, 04/03/2011
  35. [PDF] Délibération n° 2011-16D/GNC du 11 mars 2011 chargeant les membres du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie d'une mission d'animation et de contrôle d'un secteur de l'administration, JONC n°8614, 14/03/2011, p. 2203
  36. B. NAULEAU, « Sonia Backes, une ascension fulgurante », Les Nouvelles Calédoniennes, 23/03/2011
  37. C. L., « La réforme fiscale en marche », Les Nouvelles Calédoniennes, 03/09/2011
  38. « L’adoption de la TGA reportée », Les Nouvelles Calédoniennes, 19/10/2011
  39. Y. M., « La TGA est lancée », Les Nouvelles Calédoniennes, 26/10/2011
  40. Sy. A., « Communication réduite sur le "grand débat" », Les Nouvelles Calédoniennes, 12/04/2011
  41. [PDF] Conférence de presse de Calédonie ensemble sur le Grand débat, sur son site officiel, 07/10/2011
  42. « Transfert de l’enseignement secondaire : c’est signé », site officiel du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, 18/10/2011
  43. B. NAULEAU, « Le pays passe en second degré », Les Nouvelles Calédoniennes, 19/10/2011
  44. P. CALONNE, « Faut-il changer le calendrier scolaire ? », Les Nouvelles Calédoniennes, 17/10/2011
  45. C. L., « La mutuelle à l’étude », Les Nouvelles Calédoniennes, 13/07/2011
  46. G. P., « Enfin des tarifs étudiants », Les Nouvelles Calédoniennes, 05/08/2011
  47. T. GOVEKAR, « L’Observatoire des nouvelles technologies voit loin », Les Nouvelles Calédoniennes, 16/03/2011
  48. T. GOVEKAR, « Le Web calédonien innove », Les Nouvelles Calédoniennes, 13/04/2011
  49. « Vers une école calédonienne numérique ? », émission Temps de Parole du 18 juillet 2011, Nouvelle-Calédonie 1ère
  50. C. L., « Les petites affaires courantes », Les Nouvelles Calédoniennes, 09/06/2011
  51. Y. M., « Le CSA et Calédonie ensemble pas sur la même longueur d’ondes », Les Nouvelles Calédoniennes, 25/08/2011

Voir aussi

Articles connexes

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