- Secteur fortifié du Jura
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Le secteur fortifié du Jura, puis secteur fortifié du Jura central, est une partie de la ligne Maginot, situé entre le secteur défensif de Montbéliard au nord-est et le secteur défensif du Rhône au sud-ouest.
Il assure la liaison entre les fortifications du Nord-Est (essentiellement en Alsace-Lorraine) et celles du Sud-Est (dans les Alpes, le long de la frontière franco-suisse, entre Goumois et Mouthe (dans le Doubs). Les fortifications du secteurs sont légères.
Sommaire
Organisation et unités
D'abord sous commandement de la 7e région militaire (QG à Besançon[1]) jusqu'à la déclaration de guerre, le secteur se retrouve alors autonome, entre la 8e armée (en Haute-Alsace) et la 6e armée (dans les Alpes). Le 15 janvier 1940 est créé le « corps d'armée du Jura », qui devient le 25 janvier le 45e corps d'armée de fortification, autonome jusqu'au 19 mai (puis rattaché à la 8e armée), qui coiffe le secteur fortifié du Jura devenu le « secteur fortifié du Jura central ». Les grandes unités de renforcement sont la 57e division d'infanterie (qui passe au 44e CAF le 21 mai 1940) et la 63e division d'infanterie (toutes deux de réserve, série B).
Article connexe : Armée française en 1940.Le secteur a comme unités organiques utilisées comme équipages des blockhaus et casemates ainsi que comme troupes d'intervalle après la mobilisation, les 1er BCP (bataillon de chasseurs des Pyrénées), 2e BCP et 6e BCP. Ces trois bataillons forment la 1re demi-brigade de chasseurs pyrénéens, soutenus par l'artillerie d'une partie du 170e régiment d'artillerie de position (deuxième groupe : dix canons de 75 mm modèle 1897, quatre 90 mm 1877 de Bange, huit 155 mm C 1915 Saint-Chamond, huit 155 mm C 1917 Schneider et six 155 mm L 1877 de Bange[2]).
Article connexe : Régiment d'artillerie de position.Composants
Dans le but de prévenir une attaque allemande par la Suisse, quelques moyens ont été débloqués pour défendre les axes traversant le Doubs et le massif du Jura : les forts Séré de Rivières sont entretenus pour servir de plate-forme d'artillerie (forts contrôlant les accès à Pontarlier : de Joux, du Larmont et de Saint-Antoine), auxquels se rajoutent dès le temps de paix quelques blockhaus MOM, servant de postes de garde barrant un passage avec un dispositif de mine :
- barrage de la Goule (à Charmauvillers) ;
- ponts de Biaufond et de la Rasse (à Fournet-Blancheroche).
S'y rajoutent des blockhaus pour canon antichar de 47 mm :
- au Bief-Parou (commune de Goumois) ;
- à Villers-le-lac, Les Fins et Pont-de-la-Roche (accès à Morteau) ;
- à La Cluse (accès à Pontarlier) ;
- à Labergement-Sainte-Marie et Remoray (sud du lac de Saint-Point).
Après la mobilisation de 1939, l'effort s'intensifie nettement avec l'édification de plusieurs casemates STG[3] formant des lignes de défense :
- ligne de Morteau, quatorze casemates prévus, quatre terminées en juin 1940 ;
- ligne au sud de Pontarlier, six casemates prévus, trois terminées (à Verrières-de-Joux, La Cluse-et-Mijoux et à Oye-et-Pallet).
Histoire
Article connexe : Histoire de la ligne Maginot.Notes et références
- Haut-Rhin, du territoire de Belfort, du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône, de la Haute-Marne, ainsi qu'une partie du Bas-Rhin (canton de Marckolsheim). En 1939, la 7e région militaire couvre les départements du
- Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 2, p. 182 et 205.
- CORF (Commission d'organisation des régions fortifiées), avec des murs et dalles épais jusqu'à 3,5 mètres de béton). Puis viennent à partir de 1935 les blockhaus MOM (main d'œuvre militaire), avec de 0,60 à 1,5 m de béton, avec des modèles très variés selon la région : RFM (région fortifiée de Metz), RFL (région fortifiée de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (région militaire). Les MOM les plus protégés sont appelés FCR (fortification de campagne renforcée). De 1937 à 1940, la STG (Section technique du génie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 à 2 m de béton. Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dépend de son modèle et de sa période de construction. De 1928 à 1935 sont construits les modèles les plus puissamment protégés : les casemates et ouvrages
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel et Jacques Sicard, Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française », 2001, 2003 et 2009, 5 tomes (ISBN 2-908182-88-2, 2-908182-97-1 et 2-913903-88-6).
Liens externes
- Géolocalisation sur fichier kml sur http://www.attila-77250.fr/.
- Le secteur fortifié du Jura sur http://www.lignemaginot.com/.
- Jura (secteur défensif du) sur http://maginot.fortiff.be/.
Articles connexes
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