- Secteur fortifié de Faulquemont
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Le secteur fortifié de Faulquemont est une partie de la ligne Maginot, situé entre le secteur fortifié de Boulay à l'ouest et le secteur fortifié de la Sarre à l'est.
Il forme une ligne le long de la frontière franco-allemande, au nord-est de la ville de Faulquemont, de Niedervisse à Teting-sur-Nied (dans la Moselle). Les fortifications du secteur sont plutôt solides, mais elles sont dépourvues d'ouvrage d'artillerie pour des raisons budgétaires.
Sommaire
Organisation et unités
D'abord sous commandement de la 6e région militaire (QG à Metz[1]) jusqu'à la déclaration de guerre, le secteur passe alors sous commandement de la 3e armée, puis dès le 25 septembre 1939 à la 4e armée (sauf le sous-secteur de Narbéfontaine qui reste à la 3e armée et passe au SF de Boulay). Les sous-secteurs de Lixing et de Leyviller sont intégrés à partir du 15 mars 1940.
Article connexe : Armée française en 1940.La grande unité de renforcement est, au 10 mai 1940, le 9e corps d'armée, composé de la 47e division d'infanterie (de réserve, série A) et de la 11e division d'infanterie. Ces divisions seront progressivement retirées du front et envoyées vers Reims, pour y arrêter les Allemands.
En septembre 1939, le secteur est divisé en trois sous-secteurs fortifiés :
- sous-secteur de Narbéfontaine, confié au 160e régiment d'infanterie de forteresse ;
- sous-secteur de Steinbesch (dit aussi de Zimming), confié au 156e régiment d'infanterie de forteresse ;
- sous-secteur du Bois-des-Chênes, confié au 146e régiment d'infanterie de forteresse.
Le sous-secteur de Narbéfontaine passe le 25 septembre 1939 sous le contrôle du secteur fortifié de Boulay.
À partir du 15 mars 1940, le secteur prend en sus le commandement de deux sous-secteurs issus du secteur fortifié de la Sarre :
- sous-secteur de Lixing, 69e régiment de mitrailleurs d'infanterie de forteresse ;
- sous-secteur de Leyviller, 82e régiment de mitrailleurs d'infanterie de forteresse.
L'artillerie du secteur est composée des :
- 163e régiment d'artillerie de position (trois groupes de position avec trente-huit canons de 75 mm modèle 1897, douze 155 mm C 1915 Saint-Chamond, seize 155 mm L 1877 de Bange, douze 155 mm L 1916 Saint-Chamond et quatre 155 mm L 1918 Schneider[2]) ;
- 39e régiment d'artillerie mobile de forteresse (trois groupes tractés armés avec vingt-quatre canons de 75 mm 1897/1933 TTT et douze 155 mm C 1917 Schneider TTT[3]).
Articles détaillés : Régiment d'infanterie de forteresse, régiment d'artillerie de position et Régiment d'artillerie mobile de forteresse.Liste des composants
Dernier secteur à l’est de la région fortifiée de Metz, le secteur de Faulquemont est un secteur relativement faible puisqu'il ne compte que cinq ouvrages d'infanterie, huit casemates d'infanterie, trois casemates complémentaires d'artillerie, auxquels se rajoutent 33 blockhaus MOM et 34 tourelles STG[4]. Construit à l'ouest de la principale partie du bassin houiller lorrain (Freyming-Merlebach, Stiring-Wendel, Creutzwald, Saint-Avold et Forbach) qu'il ne protégeait donc pas, ce secteur d'une quinzaine de kilomètres assure la jonction entre le secteur de Boulay et la trouée de la Sarre. Tous les ouvrages du secteur de Faulquemont sont dépourvus de blocs d'artillerie et les intervalles d'abris CORF. En effet, étant données l'incertitude due au statut provisoire de la Sarre et surtout la faiblesse des budgets, l’installation de canons et la construction des abris furent reportées en deuxième cycle[5].
Article détaillé : Casemate d'intervalle.Organes du secteur fortifié de Faulquemont (PC à Marthille) Sous-secteur de Steinbesch
dit aussi de Zimming
(PC à Haute-Vigneulles)Sous-secteur du Bois-des-Chênes
dit aussi de Teting
(PC à Steinbesch)A 34 Kerfent
A 35 Bambesch
ACa3 Bambesch
C 70 Bambiderstroff Nord
C 71 Bambiderstroff Sud
C 72 Einseling Nord
A 36 Einseling
C 73 Einseling Sud
C 74 Quatre-Vents Nord
C 75 Quatre-Vents Sud
ACa2 Stocken
A 37 LaudrefangC 76 Bois-de-Laudrefang Nord
C 77 Bois-de-Laudrefang Sud
A 38 Teting
ACa1 Teting
33 blockhaus modèles 1935
et 1936 numérotés Ab 1 à 36Le code de chaque organe indique sa nature : « A » pour les ouvrages, « C » pour les casemates d'infanterie, « O » pour les observatoires et « ACa » pour les casemates d'artillerie type RFM. La numérotation se fait d'ouest en est de la région fortifiée de Metz (qui correspond aux secteurs de la Crusnes, de Thionville, de Boulay et de Faulquemont).
Observatoires
Pour les plus significatifs :
- Observatoire CORF du P.O. du Kerfent (bloc 4 de l'ouvrage du Kerfent)
- Observatoire CORF du P.O. de Laudrefang (bloc 5 de l'ouvrage de Laudrefang)
- Observatoire de la côte 400
- Observatoire du camp de Téting
- Observatoire du Tattenholz
Histoire
Article connexe : Histoire de la ligne Maginot.Notes et références
- Meuse (moins les cantons de Stenay et Montmédy), de la Meurthe-et-Moselle (arrondissement de Briey, cantons de Thiaucourt et de Pont-à-Mousson), de la Moselle (arrondissements de Metz, de Thionville et de Boulay) et de la Marne. En 1939, la 6e région militaire couvre une partie des départements de la
- Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 2, p. 182.
- Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 2, p. 162.
- CORF (Commission d'organisation des régions fortifiées), avec des murs et dalles épais jusqu'à 3,5 mètres de béton). Puis viennent à partir de 1935 les blockhaus MOM (main-d'œuvre militaire), avec de 0,60 à 1,5 m de béton, avec des modèles très variés selon la région : RFM (région fortifiée de Metz), RFL (région fortifiée de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (région militaire). Les MOM les plus protégés sont appelés FCR (fortification de campagne renforcée). De 1937 à 1940, la STG (Section technique du génie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 à 2 m de béton. Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dépend de son modèle et de sa période de construction. De 1928 à 1935 sont construits les modèles les plus puissamment protégés : les casemates et ouvrages
- Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 111-115.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel et Jacques Sicard, Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française », 2001, 2003 et 2009, 5 tomes (ISBN 2-908182-88-2, 2-908182-97-1 et 2-913903-88-6).
- Stéphane Gaber, La ligne Maginot en Lorraine, Metz, Éditions Serpenoise, 2005, 180 p. (ISBN 978-2-87692-670-7).
Liens externes
- Localisation
- Cartographie vectorielle sur http://www.cartomaginot.com.
- Géolocalisation sur fichier kml sur http://www.attila-77250.fr/.
- Descriptions et photos
- Faulquemont (secteur fortifié de) sur http://maginot.fortiff.be/.
- Les ouvrages du SF de Faulquemont sur http://www.alsacemaginot.com/.
- Le secteur fortifié de Faulquemont sur http://www.lignemaginot.com/.
- Le secteur fortifié de Faulquemont sur http://maginotmoselle.free.fr/.
- Le secteur fortifié de Faulquemont sur http://www.kerfent.com/.
- Secteur Fortifié de Faulquemont sur http://ligne.maginot.corf.free.fr/.
Articles connexes
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