- Nizon (Finistère)
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Nizon
Le calvaireAdministration Statut Ancienne commune Date de fusion 1954 Pays France Région Bretagne Département Finistère Commune Pont-Aven Géographie Coordonnées Nizon, est une ancienne commune française du Finistère, ayant fusionné en 1954 avec la commune voisine de Pont-Aven.
Sommaire
Géographie
L'ancienne commune de Nizon se situe dans l'arrondissement de Quimper, entre Concarneau et Quimperlé. Son territoire, d'une superficie de 26,79 km²[1], est délimité par l'Aven au nord et à l'est, le ruisseau de Pont-Quoren au sud-est, une voie romaine à l'est. Les communes limitrophes sont Nevez au Sud, Trégunc et Melgven à l'Ouest, Kernével et Bannalec au Nord, et enfin Riec-sur-Belon à l'Est. L'ancienne limite entre Nizon et Pont-Aven se situait dans l'agglomération pontavéniste au niveau du ruisseau, le Pénanroz, des villages de Kergam et Keremperchec.
Histoire
La commune de Nizon, ancienne paroisse du diocèse de Quimper sous l'Ancien régime, a fusionné en 1954 avec la commune voisine de Pont-Aven. Plusieurs seigneuries se partageaient les terres de Nizon sous l'ancien régime dont celles du Hénant, avec haute, moyenne et basse justice, qui appartenait au Marquis de Pontcallec et de Plessix-Nizon, possédée successivement suite à des unions par les familles Feydeau de Vaugien et Hersart de la Villemarqué. Au début du XIXe siècle, les landes et les friches couvraient 1 415 hectares, soit plus de la moitié des terres. Les terres sous labours couvraient 809 hectares, les prés et pâturages 154 hectares, les vergers et les jardins 44 hectares et les bois 167 hectares.
Démographie
À partir de 1954, les habitants sont comptés dans la population de la commune de Pont-Aven.
Il est à noter que certains quartiers de Nizon se sont développés grâce à la proximité avec la commune de Pont-Aven. Ainsi le quartier du coteau de Keremperchec s'est urbanisé à partir de la fin du XIXe siècle. On peut également signaler le dynamisme du Croas-Hent Kergoz, au Sud du Bourg de Nizon, où beaucoup d'habitants ont choisi de construire après la Seconde Guerre mondiale. Le bourg de Nizon a connu une longue période de stagnation. Depuis une dizaine d'années, une cité a été construite, des maisons ont été rénovées dans le bourg.
Activités économiques
Les activités principales pratiquées sur son territoire sont l'agriculture (polyculture, élevages intensifs porcins, bovins, avicoles), l'industrie (même si la plupart des anciennes usines autrefois liées à l'agglomération pontavéniste ont disparu dans les années 1980-1990, il reste l'usine des galettes de Pont-Aven "Traou Mad").
Patrimoine
Le patrimoine de la commune est assez riche :
- Un ensemble paroissial avec l'église Saint-Amet (XVIe ‑ XIXe siècles), un calvaire (peint par Gauguin qui le place dans un paysage de bord de mer) et une fontaine (rapportée d'une chapelle voisine, celle de Trémalo). C'est dans cette église bretonne typique que Paul Gauguin, accompagné dans sa promenade par Émile Bernard, trouva en 1888 l'inspiration pour peindre son tableau "La vision après le sermon (ou la lutte de Jacob avec l'ange)", un des tableaux fondateurs du "synthétisme". La tradition voudrait que Gauguin ait proposé au recteur de la petite paroisse d'accrocher le tableau dans son église mais que l'homme de foi refusa, croyant à une plaisanterie.
- Quatre chapelles : Notre-Dame de Trémalo (où se trouve le crucifix ayant inspiré le "Christ jaune" de Paul Gauguin), Saint-André, Notre-Dame de Kergornet et Saint-Sylvestre de Kergazuel
- Le château ruiné de Rustéphan (datant du XVIe siècle, démantelé à partir du XVIIIe siècle), théâtre d'un chant recueilli par Théodore Hersart de la Villemarqué (et peint par Émile Bernard). Il n'en subsiste que la tour d'escalier, monumentale (elle a servi de modèle à Joseph Bigot lorsque l'architecte dessinait les plans du château de Keriolet à Concarneau-Beuzec-Conq) et le pignon Ouest supportant une tourelle en cul-de-lampe. Ayant subi les outrages du temps durant plusieurs siècles (il a longtemps servi de carrière de pierres pour les habitants de la région), il est aujourd'hui en grand danger, menaçant de s'effondrer. Son accès est d'ailleurs interdit.
- Des monuments préhistoriques : deux menhirs à Kerangosquer, les dolmens de Kermarc, Kerguillotou-Bihan, Coat-Luzuen (2) et Moulin-René.
- Des croix : à Kerentreh, Trémalo (2), Saint-André (sur une source), Kergazuel, dans le bourg (croix de mission).
Littérature
L'ancienne petite commune tient une place dans la littérature bretonne puisque Théodore Hersart de la Villemarqué, l'auteur du Barzaz Breiz, fils du maire de Nizon (Pierre Hersart de La Villemarqué qui est également châtelain du Plessis, un manoir de la commune, proche de la chapelle de Trémalo), mais natif de Quimperlé, y a recueilli quelques chants, la tradition orale tenant une place plus importante que l'écrit dans cette civilisation paysanne.
Plus tard, Xavier Grall, poète et journaliste, y élira domicile ("Quand les saisons meurent, je monte à Nizon et j'espère..."), à Bossulan, près de la chapelle de Kergornet, pour y écrire ses dernières œuvres avant de mourir à Quimperlé en 1981.
Notes et références
- dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne par Jean Ogée, nouvelle édition, tome 2 , page 343
- http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
Catégorie :- Ancienne commune du Finistère
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