Guilielmus Messaus

Guilielmus Messaus [van] Messaulx ou Missau
L'Adoration des mages (1624), huile sur bois, de Pierre Paul Rubens. Son contemporain Guilielmus Messaus composa un grand nombre de chants de Noël.
Naissance	baptisé le 2 juillet 1589 Anvers
Décès	8 mars 1640 (à 50 ans) Anvers
Activité principale	compositeur
Style	Musique baroque messe motet cantiones natalitiæ chanson néerlandaise
Lieux d'activité	Pays-Bas espagnols
Éditeurs	[Héritiers de] Pierre Phalèse
Descendants	Guilielmus Messaus

Guilielmus Messaus, aussi Messaulx ou Missau, etc., né à Anvers, baptisé le 2 juillet 1589 et décédé dans la même ville le 8 mars 1640, est un compositeur baroque des Pays-Bas espagnols.

Biographie

On sait qu’il était sacristain de l’église Saint-Georges à Anvers en 1609-1610 et qu’il devint maître d'école et sacristain de l’église Saint-Willibrord en 1613. De 1614 à 1618, il enseignait à l’église Sainte-Walburge et à l’église Saint-André à Anvers ; il dut, toutefois, abandonner ces fonctions à cause de son mauvais comportement.

Messaus fut maître de chapelle de l’église Sainte-Walburge d’Anvers dans de pareilles circonstances conflictuelles. Dès avant 1620, il était devenu chanteur et maître de chapelle à l’église Sainte-Walburge, un poste qu’il occupera jusqu'à sa mort. En 1620, il fut suspendu pour un certain temps de ses fonctions après avoir refusé d'exécuter une Messe de Requiem grégorienne, en plain-chant, au lieu d’une Missa de angelis - ou messe des anges - polyphonique pour un enfant défunt. Il alla jusqu’à agresser le chef de chœur remplaçant et il essaya avec ses chanteurs de couvrir de chant polyphonique le chant grégorien. En 1613 ou 1614, Messaus épousa Magdalena de Masereth ; ils eurent cinq enfants, dont Guilielmus (né en 1619) qui chanta en 1649-1654 comme ténor à l’église Saint-Georges. Après la mort de Magdalena, Messaus convola en secondes noces avec Clara Loycx en 1639.

Œuvre

Messaus a composé au moins 14 messes, dont la Missa Victorius Fernandus, inédite mais registrée comme faisant partie de la succession et signalée dans la bibliothèque du roi Jean IV de Portugal. En outre, on a de lui 57 motets et hymnes sur des paroles néerlandaises (dont quatre canons), des chants de Noël en néerlandais et en latin et trois madrigaux profanes néerlandais.

Il est possible que plusieurs ouvrages sous son nom énumérés dans les inventaires de l’église Saint-Jacques d’Anvers (1677), de l’église Saint-Michel à Gand (1730-1742) et de l’église Saint-Sauveur à Gand (1754), remontent à des recueils imprimés en 1633 et en 1635.

Messaus est probablement l’éditeur des Laudes Vespertinæ de 1629 (RISM 1629/2 ; le premier recueil à contenir un nombre considérable de cantiones natalitiæ (chants de Noël). Presque la moitié du contenu de ce recueil est de sa plume et il est le compositeur de neuf des chants de Noël. Le plus souvent, il s’agit d’harmonisations assez simples à quatre voix de chants de Noël traditionnels remontant à la fin du Moyen Âge, comme Een kindeken is ons gheboren (un enfant nous est né) et Het viel eens hemels dauwe (La rosée tombait).

Hormis de nombreux motets, il copia trois livres de musique pour clavecin de John Bull et d'autres, qui sont entrés dans la possession de Pepusch ; l’un d’entre eux nous est parvenu (GB-Lbl Add.23623).

Liste d’œuvres

Toutes les œuvres imprimées sortirent des presses anversoises

Musique sacrée

Messes

• [16] Missæ, à cinq, six, huit, dix et douze voix ) [ bc (orgue)] … quibus inserta sunt moteta aliquot, à dix et douze voix (1633) ;
• Missa Victorius Fernandus, le manuscrit de cette messe est perdu

Motets et autres chants sacrés

• [29] Cantiones sacræ præcipuis anni festis accommodatæ, à huit voix, cum Missa Maiali, à deux voix/insts, bc (org) (1635) ;
• 20 motets et cantiones natalitiæ, 1629/2, 1648/2 ; 5 éd. A. Bank (Amsterdam, 1961) ; 2 éd. dans Frits Noske, Six Seventeenth-Century Carols from the Netherlands for Mixed Voices (Londres, 1965) ; 5 éd. K. Cooremans, Drie Kerstlieden, i-ii (Malines, 1970); 9 éd. Rudolf Rasch, Cantiones natalitiæ, i (Amsterdam, 1980) ; 1 éd. dans Rasch (1985) ;
• 1 motet, à trois voix, dans Luscinia sacra (1633)
• 2 motets, à deux et trois voix, 1634/2.

Musique profane

• 3 chansons néerlandaises, à quatre voix, in Livre septième des chansons vulgaires de diverses autheurs (5/1636)

Liens externes

• (nl) Lof sy dat soete kindeken cleyn, 1629, de Guilielmus Messaus ; fichier vidéo sur YouTube

Bibliographie et sources

• (en)(nl) Grijp, Louis Peter, dans les notices du disque compact Cantiones Natalitiæ, par l’ensemble de musique ancienne Camerata Trajectina sous la direction du musicologue Louis Peter Grijp, Globe 6033, 1995. ;
• (fr) La Fage, J. Adrien de, Extraits du catalogue critique et raisonné d´une petite bibliothèque musicale (Rennes, ? 1857), p. 34 ;
• (nl) Lenaerts, René Bernard, Het Nederlands polifonies lied in de zestiende eeuw (Malines, 1933) ;
• (en) Noske, Frits, The Cantiones Natalitiae, Essays in Musicology: a Birthday Offering to Willi Apel, éd. H. Tischler (Bloomington, IN, 1968), p. 123-130 ;
• (nl) Rasch, Rudolf, De Cantiones natalitiae en het kerkelijke muziekleven in de Zuidelijke Nederlanden gedurende de zeventiende eeuw (Utrecht, 1985) ;
• (nl) Rasch, Rudolf, Meerstemmige kerstliederen in de katholieke kerk, in : Een muziekgeschiedenis der Nederlanden, éd. Louis Peter Grijp/Ignace Bossuyt, Amsterdam University Press-Salomé, Éd. Pelckmans (Belgique, 2001) (ISBN 90 5356 488 8), p. 200 (ISBN 90 289 30000) ;
• (en) Spiessens, Godelieve, in : The New Grove Dictionary of Music and Musicians, (Londres, 2001) ;
• (nl) Willems, L. , Vlaamsche polyphonische kerstliederen van Willem van Messaus, in : Verslagen en mededeelingen van de Koninklijke Vlaamsche academie voor taal- en letterkunde (Gand, 1934), p. 387.

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