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Barabbas
Pour les articles homonymes, voir Barabbas (homonymie).Barabbas est un personnage du Nouveau Testament. Il est présenté dans les évangiles comme un prisonnier dont la foule a réclamé la libération, plutôt que celle de Jésus.
Ce récit, reportant sur les juifs la responsabilité de la crucifixion, a été utilisé à des fins antisémites en servant de base aux accusations de peuple déicide[1].
Sommaire
Le personnage d'après les évangiles
Le nom de Barabbas apparaît plusieurs fois dans les évangiles. Notamment dans Matthieu (chapitre 27), Marc (chapitre 15) et Luc (chapitres 23 et 18). Certains manuscrits le prénomment Jésus [2].
Accusé de sédition, il aurait été le meneur d'une révolte contre l'autorité romaine. Deux évangiles sur les quatre retenus par l'Église le présentent en effet expressément en ce sens, c’est-à-dire comme un résistant : (Selon Marc 15, Barabbas était détenu « pour un meurtre commis dans une sédition » et selon Luc 23, Barabbas était « en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville »). Un troisième évangile le cite comme un « prisonnier fameux » (Mathieu, 27). Seul le quatrième évangile, celui de Jean, 18, en fait un « brigand », encore que, en cette époque de résistance intense à l'occupation romaine, le mot « brigand » ait souvent servi à désigner les patriotes insurgés.
Barabbas est jugé par le gouverneur romain Ponce Pilate, dans un contexte d'insurrections juives répétées et de répressions romaines sans merci. Pendant sa procurature, Ponce Pilate, comme ses prédécesseurs a pressuré les juifs, et fait crucifier par centaines les insoumis capturés, quant il ne les envoyait pas aux arènes.
Or durant le procès de Barabbas qui connaît plusieurs étapes, Pilate doit également décider du sort du prévenu Jésus-Christ, sur la requête d'autorités religieuses juives selon lesquelles, il aurait enfreint la loi en proposant des réformes, et qui souhaitent sa perte. Pilate interroge Jésus et ne trouve aucun motif de condamnation. Devant la foule remontée, le procurateur, qui avait le pouvoir de gracier tous les condamnés s'il l'avait voulu, rappelle que la coutume juive veut que l'on libère un prisonnier lors de la fête de la Pâques.
C'est alors qu'il demande au public hébreu présent dans la petite cour du Temple de choisir celui qui échappera à l'exécution. Or cette « foule » s'exclame, selon les textes, « Libérez Barabbas », laissant du même coup exécuter Jésus.
Pilate ne pouvant les raisonner, aurait prétendu s'en laver les mains afin d'exprimer son détachement.
Symbolique
La signification étymologique du nom de Barabbas est le fils du père (de bar araméen : fils de, et Abba, père[3].
Pilate avait le pouvoir de gracier qui bon lui plaisait, en tant que « procurateur » de l'empereur, c’est-à-dire représentant direct de celui-ci dans cette province.
Le personnage dans l'art
Musique
- Jesus oder Barabbas? d'Antal Dorati, mélodrame pour récitant, chœur et orchestre sur un livret de Frigyes Karinthy, commande créée à Budapest le 10 décembre 1987 (durée environ 15 min.).
Roman
Filmographie
- 1919 : Barrabas[4], ciné-feuilleton de Louis Feuillade
- 1961 : Barabbas : film italo-américain de Richard Fleischer avec Anthony Quinn dans le rôle de Barabbas, d'après le roman précédent.
Théâtre
- 2008 : Barabbas dans la Passion de Martin Giguère, pièce de théâtre en 7 tableaux créée par le Théâtre du Faux Coffre (Chicoutimi (Québec, Canada)).
Voir aussi
Notes
- ↑ Hyam Maccoby, L'exécuteur sacré, ed Cerf, 1982, p. 184-187
- ↑ Dans le verset Matthieu 27:16. Barabbas Article de Jean-Paul Michaud, 2003, sur le site Interbible
- ↑ . Le s final est une marque génitive grecque.
- ↑ La graphie Barrabas est apparemment celle qui était en usage à l'époque du film.
Lien externe
- Salomon Reinach, Le Roi supplicié, L'Anthropologie (1902).
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Catégorie : Personnage du Nouveau Testament
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