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Yvonne de Gaulle
Yvonne de Gaulle Yvonne de Gaulle.Nom de naissance Yvonne Charlotte Anne Marie Vendroux Surnom(s) Tante Yvonne Naissance 22 mai 1900
CalaisDécès 8 novembre 1979 (à 79 ans)
ParisNationalité Française Yvonne Charlotte Anne Marie Vendroux, née le 22 mai 1900 à Calais et décédée le 8 novembre 1979 à Paris, était l'épouse du général Charles de Gaulle, chef de la France libre et président de la République française. Elle est « Première dame de France » du 8 janvier 1959 au 28 avril 1969. Le surnom populaire et affectueux de « Tante Yvonne » lui avait été donné.
Sommaire
Biographie
Enfance et famille
Yvonne Vendroux est issue d'une famille d'industriels calaisienne d'origine bourguignonne (dont un membre avait épousé une Calaisienne au début de la Révolution française[réf. nécessaire]). Son frère aîné, Jacques Vendroux, est maire de Calais et député. Sa sœur Suzanne Vendroux (née le 28 février 1905 à Calais, et décédée le 27 décembre 1980 à Worthing, en Angleterre) s'est mariée le 5 mars 1934 à Fagnon, avec Jean Rerolle (né le 12 juillet 1897 à Châteauroux et décédé le 23 mars 1978 à Neuilly-sur-Seine) avec lequel elle a deux enfants, Jacques-Henri (né le 21 janvier 1935, à Paris, dans le 17e arrondissement) et Marguerite-Marie.
Etudes et mariage
Elle étudie chez les dominicaines, à Asnières-sur-Seine. En 1920, elle rencontre Charles de Gaulle, alors capitaine, dans un salon parisien. Ils se marient le 6 avril 1921, en l'église Notre-Dame de Calais.
Ils ont trois enfants :
Nom Naissance Décès 1. Philippe de Gaulle 28 décembre 1921 2. Élisabeth de Gaulle, épouse de Boissieu 1924 3. Anne de Gaulle 1er janvier 1928 1948 (du syndrome de Down) L'installation à Colombey-les-Deux-Églises et la guerre
En 1934, elle s'installe avec sa famille dans la propriété de La Brasserie, aussitôt rebaptisée La Boisserie, à Colombey-les-Deux-Églises. L'achat de cette propriété, entourée de hauts murs, avait entre autres pour fin de protéger leur fille Anne de l'indiscrétion du public.
Lors de la débâcle de 1940, elle parvient, à partir de La Boisserie, à rallier Londres avec ses enfants. Sa biographe Geneviève Moll écrit : « [...] lorsque la France est livrée à l'ennemi, avec une intuition inouïe du rôle que s'apprête à jouer son mari, sans nouvelles de lui, elle gagne l'Angleterre seule, avec leurs trois enfants[1] ». Yvonne et ses enfants suivent le général pendant les déplacements du gouvernement provisoire.
Pour légitimer le général dans son rôle de chef de la France libre et le faire connaître aux yeux des britanniques, Winston Churchill organise un reportage sur la vie quotidienne des de Gaulle : on peut ainsi voir Yvonne de Gaulle préparant le repas ou discutant avec son mari.
En 1948, à la mort de sa fille, Yvonne de Gaulle fonde en sa mémoire la fondation Anne de Gaulle, au château de Vert-Cœur, à Milon-la-Chapelle (Yvelines). Georges Pompidou dirige cette fondation et devient à cette époque proche du général de Gaulle.
Femme discrète, elle tente d'influer, en vain, sur son mari pendant sa « traversée du désert », pour qu'il abandonne la politique et entame sa retraite à La Boisserie[2].
La première dame de France
« Désormais il va nous falloir vivre en meublé »[3], s'exclame Yvonne de Gaulle, le 21 décembre 1958, lors de la victoire du général.
Pendant la présidence de son mari, de 1959 à 1969, Yvonne de Gaulle mène au palais de l'Élysée, avec son époux un train de vie simple et mesuré. Discrète sur la scène publique, elle est surnommée par les journalistes « Tante Yvonne ». Catholique pratiquante, elle influe sur le conservatisme de son mari en matière de morale, et veille même à ce l'on tînt à l'écart des gouvernements les personnes divorcées ou coupables d'adultère[4]. Le général, qui voulût inviter l'actrice Brigitte Bardot dût décommander après la protestation de sa femme[5].
Du palais de l'Élysée, elle dit au président des États-Unis Dwight Eisenhower « Tout le monde y est chez soi, sauf nous »[6]. En 1960, elle est la marraine du paquebot France, et le baptise[7].
En 1962, elle est, avec son mari, la cible de la tentative d'attentat du Petit-Clamart. Le fait d'avoir fait menacer la vie d'une femme, sans prendre de risques lui-même, le commanditaire ayant agi sans se mouiller directement les mains, incite le général de Gaulle a considérer celà comme circonstance aggravante et participe à sa décision de refuser la grâce présidentielle au lieutenant-colonel Bastien-Thiry, principal instigateur de cette tentative d'assassinat, qui est condamné à être fusillé.
La retraite
Son mari ayant démissionné de la présidence de la République en 1969, elle l'accompagne dans sa retraite. Veuve en 1970, elle vit discrètement jusqu'en 1978 avant d'entrer dans la maison de retraite des sœurs de l'Immaculée Conception, à Paris. Elle meurt à l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, à l'âge de 79 ans, le 8 novembre 1979, veille du neuvième anniversaire de la mort de son mari.
Hommages
- Maison de retraite Yvonne de Gaulle, à Melun ;
- Stelle, à Calais, devant la cathédrale Notre-Dame, en mémoire du mariage d'Yvonne Ventroux et Charles de Gaulle, avec la mention tirée de l'ouvrage de ce dernier, Mémoires d'espoir « Pour vous Yvonne, sans qui rien ne se serait fait ».
Notes et références
- ↑ Présentation de la biographie de Geneviève Moll, Yvonne De Gaulle, L'inattendue.
- ↑ http://www.linternaute.com/savoir/magazine/dossier/premieres-dames-de-france/1-yvonne-de-gaulle.shtml
- ↑ http://www.liberation.fr/politiques/0101108465-yvonne-de-gaulle-la-discrete-surannee
- ↑ Marianne, 2 février 1998
- ↑ http://www.linternaute.com/savoir/magazine/dossier/premieres-dames-de-france/1-yvonne-de-gaulle.shtml
- ↑ http://www.linternaute.com/actualite/temoignage/appelatemoin/2458/que-pensez-vous-du-mariage-de-nicolas-sarkozy-et-de-carla-bruni/
- ↑ http://www.linternaute.com/mer-voile/bateau-a-moteur/photo/le-france-grandeur-et-decadence/lance-par-le-general-de-gaulle.shtml
Bibliographie
- Geneviève Moll, Yvonne De Gaulle, L'inattendue, éd. Ramsay, 1999, (ISBN 9782841144105)
- Florence d'Harcourt, Tante Yvonne, une femme d'officier, éd. Éditeur Indépendant, 2007 (ISBN 978-2353350735)
- Émilie Aubry et Muriel Pleynet, Pas de deux à l'Élysée, éd. Héloïse d'Ormesson, 2006 (ISBN 2-35087-025-X)
- Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, éd. Gallimard, 2002 (ISBN 2-07-076506-7)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Un article dans Le Figaro Magazine
- (fr) Parmi tant d'autres, un navire de la flottille de pêcheurs de Camaret-Morgat (Finistère), dans les années 1950-1960, porte ce nom affectueux en hommage à l'épouse du Général
- (en) Yvonne de Gaulle sur FindAGrave.com
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