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Henriette Poincaré
Henriette Poincaré, née Henriette Adeline Benucci le 8 mai 1858 à Passy (Seine) et décédée le 19 mai 1943, était l'épouse du dixième président de la République française Raymond Poincaré et de ce fait elle fut épouse du président de la République Française du 18 février 1913 au 17 janvier 1920.
Sommaire
Biographie
Les mariages
Issue d'un milieu modeste, elle est la fille d'un cocher d'origine italienne, Raphaël Benucci, et de Louise Mossbauer. Née hors mariage, elle est toutefois légitimée suite au mariage de ses parents le 14 juillet 1863.
Elle reçoit une éducation au couvent. À sa sortie de l'institution religieuse, elle épouse en première noce, le 3 février 1883, un aventurier irlandais, Dominique Killoran (1856-1909), dont elle divorcé le 30 avril 1890.
Par la suite, elle donne des cours d'italiens au Sacré-Cœur, avant de se remarier, le 24 juin 1891, avec l'industriel Arthur Bazire (né à Falaise le 24 janvier 1837 - décédé le 16 mai 1892).
Devenue donc veuve, Henriette Bazire tient un salon à Paris fréquenté par des intellectuels et hommes politiques, et se crée un réseau d'ami au sein de la haute société de la capitale. C'est par ce biais qu'elle rencontre Raymond Poincaré, dont elle devient rapidement la compagne à partir de 1901 avant de l'épouser civilement le 17 août 1904 à Paris dans le XVIIe. Le mariage religieux ne peut finalement avoir lieu que lorsque la preuve du décès de son premier mari est apporté, et est célébré secrètement le 5 mai 1913 (quelques mois après l'élection à la présidence de Raymond Poincaré) dans leur appartement du 10, Rue de Babylone (VIIe arrondissement) par le recteur de l'Institut catholique de Paris, Mgr Baudrillart[1][2]. Le président, pour satisfaire son électorat majoritairement catholique, arrive à obtenir dans le même temps la bénédiction du Saint Siège.
Épouse du président de la République
Durant la Première Guerre mondiale, elle s'occupe de plusieurs œuvres caritatives de soutien au moral des troupes et des familles de mobilisés : elle établit au palais de l'Élysée des ateliers chargés de préparer des colis à destination des soldats sur le front et, à l'occasion des fêtes, des cadeaux, des friandises et des vêtements sont distribués aux enfants de poilus ou à ceux des écoles situées dans les zones occupées par l'armée française d'Alsace et de Lorraine.
Elle fait également partie des « Marraines de Guerre », avec, selon son époux, plus de 12 000 filleuls dans les tranchées[3].
Elle accompagne enfin son époux dans la plupart de ses déplacements, n'hésitant par à porter la coiffe ou le foulard traditionnel de la région visitée[2].
Un enlèvement manqué
En 1917, Henriette Poincaré est surprise dans le jardin du palais de l'Élysée par un orang-outan échappé d'un cirque qui se tenait alors au Théâtre du Rond-Point voisin : l'animal tente alors d'entraîner l'épouse du président de la République dans un arbre. La censure a par la suite interdit à la presse de parler de cet incident.
Rose
Elle a donné son nom à une variété de rose, hybride de thé créée par Jules Gravereaux en 1909[4].
Notes et références
- ↑ Les secrets de l'Élysée par Paul Allard
- ↑ a et b Dominique Frémy, Quid des présidents de la République ... et des candidats, éd. Robert Laffont, Paris, 1987, p. 321
- ↑ Raymond Poincaré, Au service de la France : neuf années de souvenirs, 1926-1933, présent sur Wikisource
- ↑ (en) Présentation de la rose sur le site www.heritagerosefoundation.org
Voir aussi
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