- Venoix
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Venoix Administration Pays France Région Basse-Normandie Canton Caen-1 Ville Caen Histoire Étapes d’urbanisation Moyen-âge
XXe siècleSociologie Fonctions urbaines Habitat mixte Transport Bus 2, 8, 11 et 23 Géographie Coordonnées Altitude 5-42 m modifier Venoix est un quartier de l'ouest de Caen, après avoir été une commune indépendante jusqu'en 1952.
Sommaire
Géographie
Le quartier est aujourd'hui délimité par :
- au nord, le boulevard George Pompidou
- à l'est, les boulevards Yves Guillou et des Baladas
- au sud, la limite entre Caen et Louvigny
- à l'ouest, la limite entre Caen et Bretteville-sur-Odon
Histoire
Pendant des siècles, Venoix n'est qu'un petit village situé sur la route de Bretagne à l'entrée de Caen. Dans les textes en latin, Venoix est appelé Venuntium[1]. Régulièrement, les paroissiens de Caen fréquentaient l'église paroissiale dédiée à Saint-Gerbold, censé guérir les « flux de sang », notamment la dysenterie et les hémorroïdes (maladies appelées au Moyen Âge le mal Saint-Gerbold)[2].
La commune de Venoix, créée en 1793, est rattachée au canton de Mondeville, puis à celui de Caen-Sud en 1801 et enfin à celui de Caen-Ouest en 1815[3]. Le quartier fait partie du canton de Caen-1 depuis 1982.
En 1793, Venoix ne compte que 248 habitants. Au début du XIXe siècle, la paroisse de Venoix est partagée entre celle de Bretteville-sur-Odon et celle de Saint-Ouen, à Caen. L'église Saint-Gerborld, en bordure de l'Odon, est démolie en 1809[Note 1]. Le village est alors constitué de quatre hameaux[4] :
- le centre du village, caractérisé par un habitat dispersé sur les bords des petit et grand Odon (moulin, église, maison des seigneurs de Venoix) ;
- le long de la route de Bretagne, les hameaux « Sur le pavé », au croisement avec le chemin de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, et du Haut de la butte, à la limite avec la commune de Bretteville-sur-Odon ;
- à l'extrémité nord de la commune, la Maladrerie, village à cheval sur Caen et Saint-Germain-la-Blanche-Herbe.
Dans la vallée de l'Odon, les terrains régulièrement inondés étaient occupés par des vergers et des près. Sur le plateau au nord du petit Odon en revanche, les terrains étaient composés de labours comme dans le reste de la plaine de Caen. Vers la Maladrerie, ce plateau était percé de puits permettant d'accéder à des carrières souterraines où l'on extrayait de la pierre de Caen.
Au XIXe siècle, la population augmente et approche de 600 habitants au début des années 1870 (593 au recensement de 1872 contre 267 en 1806)[3]. En 1852, le conseil municipal décide donc de construire un nouveau lieu de culte pour remplacer l'église Saint-Gerbold. Des fonds privés s'adjoignent aux subventions publiques et, à partir de 1869, la nouvelle église est construite sur la route de Caen (actuelle rue Henry Chéron) sous la direction de l'architecte Leterrier, puis, après son décès, de l'architecte Lamotte[5].
Des années 1870 à la fin des années 1890, Venoix se dépeuple avant que la démographie reparte à la hausse à partir de 1896[3]. Le plus fort de l'accroissement s'effectue à partir de 1901, la population passe de 518 en 1901 à 949 habitants en 1936. À partir de 1901, le village est relié au centre de Caen par les tramways de la ligne 3 de la Compagnie des tramways électriques de Caen. La ligne se termine à l'entrée de la commune. En septembre 1903, puis en avril 1906, le conseil municipal de Bretteville-sur-Odon demande à la compagnie de prolonger la ligne de Venoix jusqu'à la mairie de leur commune. Le projet est définitivement abandonné en 1913, le coût de l'investissement étant jugé prohibitif[6]. Pendant l'Entre-deux-guerres, des lotissements constitués de petites maisons individuelles dotés de jardinet, sont construits entre Caen et Venoix[7]. À partir du début des années 1930, des lignes d'autobus sont ouvertes et l'exploitation du réseau de tramways cesse définitivement le 23 janvier 1937.
Le 14 juin 1944, l’artillerie moyenne de la Royal Navy bombarde pendant 20 minutes le village afin de détruire le poste de commandement d'une division SS. Début juillet, l'État-major de la 12e division de Panzergrenadiere SS passe par Venoix et le village est à nouveau bombardé le 6 juillet[8]. La commune est libérée par la 3e Division d'infanterie canadienne le 8 juillet ; mais le 14 juillet, elle est à nouveau touchée par des tirs d'artillerie.
Après la guerre, la croissance démographique s'accroit et atteint 1 339 habitants au recensement de 1946[3]. Le 6 mai 1952, la commune de Venoix est fusionnée avec Caen mais le quartier de Venoix a gardé un esprit de « petit village ». À la suite de ce rattachement, on débaptisa l'ancienne rue Pasteur de Venoix, en raison de l'existence d'une voie homonyme à Caen, et on lui donna le nom de son tout dernier maire, Joseph Philippon[9].
Équipements et espaces verts
- Zones d'activités et pôles commerciaux[10]
- Pôle commercial de l'avenue Henry Chéron
- Centre commercial de la Fontaine-Venoise
- Parc des Expositions
- Lieux de culte
- Église Saint-Gerbold (paroisse de Saint-François des Odons)
- Église chrétienne adventiste du septième jour.
- Petites enfances
- Halte-garderie de Venoix
- Enseignement[11]
- École maternelle Robert Doisneau ; écoles maternelle et élémentaire Jean Moulin
- Collège Jean Moulin
- Équipements culturels et de loisirs
- Bibliothèque de Venoix (annexe de la bibliothèque de Caen)
- MJC de Venoix
- Équipements sportifs
- Stade Michel d'Ornano
- Stade de Venoix (vélodrome)
- Palais des sports
- Base Canoë Kayak (Bas de Venoix)
- Boulodromes de Caen et de Venoix
- Gymnases du Chemin Vert et Jean Moulin
- Services administratifs
- Mairie de quartier
- Espaces verts
- Le quartier de Venoix dispose principalement de deux espaces verts, tout deux entretenus et équipés d'une aire de jeux.
- Le premier est un petit parc situé face à l'école maternelle Jean Moulin et accessible rue Lucien Nelle ou par le boulevard Gallieni.
- Le second est une vallée qui délimite la jointure avec les champs situés sur la commune de Bretteville-sur-Odon. Un sentier et une voie communale permettent de rejoindre la ville voisine.
- Venoix est un quartier relativement vert grâce à une urbanisation peu dense. La plupart des résidences du quartier disposent d'espaces verts dont certains publics (Place Venoise, Fontaine Venoise).
- La voie ferrée peut être franchie au bas de Venoix pour rejoindre un sentier pédestre qui fait le tour de la colline de Venoix pour rejoindre Bretteville-sur-Odon.
- Le quartier de Venoix dispose principalement de deux espaces verts, tout deux entretenus et équipés d'une aire de jeux.
Infrastructures
Deux avenues traversent le quartier de Venoix : l'avenue Henri Chéron (départementale 675) qui relie Caen à Bretteville-sur-Odon et l'avenue Charlemagne qui relie le boulevard Georges Pompidou à l'avenue Henri Chéron.
Le quartier est principalement alimenté en eaux par les forages de la Prairie[12].
Comme le reste de l'agglomération caennaise, Venoix est parfaitement couvert par l'ADSL et les réseaux mobiles.
Transport en commun
Le quartier est desservi par les réseaux Twisto.
Bus Twisto
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- Ligne 2 (Mémorial de Caen <> Venoix-Gallieni)
- Ligne 8 (Hérouville-Lébisey <> Venoix-Gallieni)
- Ligne 11 (Bretteville-l'Enclos <> Cuverville-Mairie)
- Ligne 23 (Bretteville-18e RT <> Saint-Pierre)
Le quartier devrait être desservi par la ligne 2 (est-ouest) du transport en commun en site propre qui devrait passer au nord du quartier[13].
Le quartier de Venoix ne dispose pas de station vélo Véol. La station la plus proche se situe à l'angle de la rue Caponière et du boulevard Detolle[14].
Vie du quartier
Chaque année en mai/juin a lieu un carnaval auquel participent les écoles.
Personnalités liées au quartier
- Georges de Brébeuf se retire à Venoix et y meurt en 1681.
Notes
- Sur le cadastre de 1810, l'église est encore figurée. L'église se trouvait approximativement au niveau de l'actuelle bretelle d'accès au viaduc de la départementale 405, côté sud
Références
- (fr) texte intégral (page consultée le 10 juin 2008)] Cf.Arcisse de Caumont, Statistique Monumentale du Calvados, Caen, Hardel, 1846 [
- (fr) texte intégral (page consultée le 29 mai 2008)] Cf. Journal d'un bourgeois de Caen 1652-1733 [
- Notice communale - Venoix », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 29 décembre 2009 Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- Cadastre napoléonien, 1810
- Guillaume-Stanislas Trébutien, Caen, son histoire, ses monuments, son commerce et ses environs, Caen, A. Hardel, 1879
- XIXe siècle aux années 1970. La modernité, Paris, Éditions Publibook, 2001 Paul Dartiguenave, Bretteville-sur-Odon du
- Rémy Desquesnes, Caen 1900-2000 : un siècle de vie, Fécamp, Éditions des Falaises, 2001, p. 52
- Alexander McKee, « Destruction de Caen : massacre en masse pour rien », dans Louis Garros (dir.), La bataille de Normandie, Neuilly-sur-Seine, dossier Historama n°2, 1975, p. 170
- Édouard et Régis Tribouillard, L’histoire des rues de Caen, supplément à Liberté de Normandie, Caen, 1981, p. 166.
- Caen la mer [lire en ligne] Source : atlas 2005 des zones d'activités de
- lire en ligne] Source : mairie de Caen [
- Zones de distribution des eaux Source :
- Viacités
- http://www.veol.caen.fr/localizaciones/localizaciones.php
Liens externes
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