- Uvea
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Uvéa
Royaume coutumier d’Uvéa Administration Statut politique Royaume coutumier de Wallis-et-Futuna Capitale Mata-Utu
Gouvernement
- Lavelua (Roi/reine)
Kapiliele FaupalaGéographie Superficie 96 km² Démographie Population (2003) 10 088 hab. Densité 105 hab./km² Langue(s) français, wallisien 1 Économie PIB
· PIB/hab.?? millions de $
?? $Monnaie Franc CFP ( CFP
)Autres Fuseau horaire UTC +12 Domaine internet .wf Indicatif téléphonique +681 1. Le français a valeur de langue officielle. Uvéa est l'un des trois royaumes[1] sous protectorat français au sein de la collectivité d'outre-mer de Wallis-et-Futuna située dans l'hémisphère sud. Sa capitale est Mata-Utu.
Uvéa est situé sur l'île Wallis, l'île se trouve entre la Nouvelle-Calédonie et Tahiti. Il est localisé à 22 000 kilomètres de Paris et est situé en Océanie polynésienne (océan Pacifique occidental).
Sommaire
Histoire
Il y a 5 000 ans (3 000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du Sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taïwan. Vers 2 000 avant J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, vers les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1 500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au delà, vers les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont sans doute les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité.
L'île de Wallis, fut découverte 150 ans après Futuna en 1766 par un anglais, le capitaine Samuel Wallis, qui donna son nom à cette île. Originellement, les autochtones la nommaient Uvea et ce nom reste encore imprimé dans beaucoup de mémoires actuelles tant et si bien que chaque habitant du Pacifique comprend autant un terme que l'autre et sait le situer géographiquement.
Wallis est peuplé de polynésiens originaires des îles Tonga.
Le royaume d'Uvéa à Wallis signe un traité de protectorat avec la France (demandé par la reine Amélia et ratifié en 1887) avant de devenir un territoire d'outre-mer (TOM) en 1961 après un référendum avec les royaumes d'Alo et Sigave. L'ancien roi d'Uvéa, Tomasi Kulimoetoke II, fut le signataire de cet accord qui permit à ce petit royaume de 96 km² de passer du statut de protectorat à celui de territoire d'outre-mer. Après la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, l'archipel entre dans la catégorie des collectivités d'outre-mer à statut particulier sans que le régime de 1961 ne change.
En 2005, le royaume d'Uvéa fait parler de lui à la suite d'une crise politique. La crise débute quand le petit-fils du roi Tomasi Kulimoetoke II (en place depuis 46 ans) est condamné pour homicide involontaire après avoir tué un motocycliste en conduisant en état d'ivresse. Le petit-fils se réfugie au palais royal. Le roi résiste d'abord aux demandes d'arrestation de son petit-fils. Ce choix divise les familles aristocratiques, partagées entre le devoir traditionnel de solidarité familiale (envers le petit-fils et le roi) et celui de loyauté envers la puissance tutélaire française (l'économie du territoire dépend des aides de l'État et l'administration emploie de nombreuses personnes).
Une partie des chefs de village décident alors d'introniser un nouveau roi et recherchent la reconnaissance de l'administrateur français Xavier de Fürst, qui émet plusieurs arrêtés reconnaissant les griefs de ces chefs coutumiers. Mais, à l'approche de la cérémonie d'intronisation, prévue le 25 septembre, le conflit institutionnel manque de tourner à l'affrontement avec les partisans du roi, qui occupent l'aéroport et édifient des barrages. La situation s'arrange finalement grâce à l'intervention d'un médiateur français qui reconnaît l'autorité du roi. La cérémonie d'intronisation est alors annulée.
Toutefois l'affaire laisse des traces et juin 2006, les tensions peuvent encore se faire sentir au sein de la population locale avec quelques incidents ponctuels dans le district du nord, Hihifo. Des palabres de réconciliation sont toujours en cours entre les deux chefferies.
Le 12 mars 2007, le Tribunal administratif de Mata'utu a examiné une cinquantaine de recours qui avaient été présentés par le royaume d'Uvéa pour annuler les arrêtés préfectoraux de Xavier de Fürst (en).
Le Tribunal administratif a finalement annulé les décisions prises par M. de Fürst et condamné l'État français à verser des indemnités à la Circonscription territoriale d'Uvéa (ce qui correspond à l'entité coutumière du royaume d'Uvéa) et aux membres de la chefferie du Lavelua (en).
Politique et institutions
Le roi d'Uvéa (portant le titre de lavelua) est le chef de la hiérarchie coutumière. Il est assisté d'un premier ministre (kivalu) et de cinq ministres. Il nomme encore, sur proposition de la population, trois chefs de district (faipule) qui ont autorité sur les vingt et un chefs de village reconnus par la population. Les chefs de village, qui peuvent lever les corvées d'intérêt général, sont plébiscités ou destitués au cours d'assemblées générales de village (fono) qui ont lieu le dimanche dans une case commune (fale fono).
Le roi dispose pour couvrir ses frais d'une dotation annuelle de la République qui indemnise aussi les ministres royaux et les chefs coutumiers de districts et de villages.
Le roi a des pouvoirs importants mais toutefois assez décentralisés, le roi devant négocier avec les chefs de village, et répondre aux demandes des alikis qui l'élisent et dont l'autorité morale s'appuie aussi sur la population, tout en négociant avec le représentant de l'État pour obtenir les budgets de développement du territoire.
Le royaume est divisé en trois districts, Hihifo, Hahake et Mua. Chaque district est dirigé par un faipule. Les districts sont divisés en villages dirigés chacun par un chef.
- Hihifo : 4 villages
- Hahake : 6 villages
- Mua : 10 villages
Liste des rois d'Uvéa
- Munigoto
- Atuvaha
- Fanalua
- 1756 - 17.. : Vaivaikava
- 17.. - 17.. : Finekata
- 1767 - 1810 : Manuka
- 1810 - 1818 : Tufele I
- 1818 - 1819 : Kulitea
- 1819 - 1820 : Lavekava
- 1820 - 1820 : Hiva
- 1820 - 1825 : Muliakaaka
- 1825 - 1825 : Uhila "moafa"
- 1825 - 1825 : Toifale
- 1825 - 1826 : Mulitoto
- 1826 - 1829 : Soane-Patita Vaimua Lavelua I (premier règne)
- 1829 - 1830 : Takala
- 1830 - 1858 : Soane-Patita Vaimua Lavelua I (second règne)
- 1858 - 19 février 1869 : Falakika Seilala
- Février 1869 - 10 mars 1895 : Amelia Tokagahahau Aliki
- 11 mars 1895 - 16 janvier 1904 : Vito Lavelua II
- 11 mars 1895 - 12 mars 1895 : Isaake (en rébellion)
- Août 1904 - 7 septembre 1906 : Lusiano Aisake
- 1906 - 1er avril 1910 : Sosefo Maütamakia I « Tokila »
- 22 mars 1910 - 30 novembre 1916 : Soane-Patita Lavuia
- 1916 - 1918 : Sosefo Maütamakia II (premier règne)
- 1918 - 2 novembre 1924 : Vitolo Kulihaapai
- 3 novembre 1924 - 9 décembre 1928 : Tomasi Kulimoetoke I
- 21 décembre 1928 - 26 juillet 1931 : Mikaele Tufele II (premier règne)
- 27 juillet 1931 - 10 mars 1933 : Sosefo Maütamakia I « Tokila » (second règne)
- 13 mars 1933 - 23 mai 1933 : Petelo Kahofuna (non reconnu par la France)
- 25 mai 1933 - 30 novembre 1933 : Mikaele Tufele II (second règne)
- 16 mars 1941 - 29 mars 1947 : Leone Manikitoga
- 9 mai 1947 - 10 avril 1950 : Pelenato Fuluhea
- 25 avril 1950 - 17 novembre 1953 : Kapeliele Tufele III « Setu »
- 18 décembre 1953 - 19 décembre 1953 : Soane Toke
- 22 décembre 1953 - 12 septembre 1958 : Aloisia
- 12 mars 1959 - 7 mai 2007 : Tomasi Kulimoetoke II
- 25 juillet 2008 - : Kapeliele Faupala
Géographie
Article détaillé : Wallis (île).Économie
L'économie est essentiellement rurale axée sur la pêche lagonaire artisanale et l'agriculture océanienne vivrière pour les besoins locaux.
Démographie
En 2003, la population est de 10 088 habitants à Uvéa.
La plupart des habitants sont d'origine polynésienne (97,3%). On compte aussi quelques habitants d'origine européenne. La très grande majorité est de confession catholique.
Notes
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